mardi 10 septembre 2013

«L'accueil et a fraternité peuvent ouvrir une porte sur l'avenir.» Pape François





»Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant: vous aurez faim! Malheureux, vous qui riez maintenant: vous serez dans le deuil et vous pleurerez! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous: c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes».

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

Heureux, vous les pauvres. Malheureux, vous les riches

Aujourd'hui, Jésus nous montre où se trouve le bonheur authentique. Dans la version de Luc, les béatitudes viennent accompagnées par les pleurs de ceux qui n'acceptent pas le message de la rédemption, mais sinon qui s'enferment dans une vie autosuffisante et égoïste. Avec les béatitudes et les pleurs, Jésus fait une application de la doctrine des deux chemins: le chemin de la vie et celui de la mort. Il n'y a pas de troisième possibilité neutre: qui ne va pas vers la vie s'achemine vers la mort: qui ne suit pas la lumière, vit dans les ténèbres.



«Bienheureux les pauvres, parce que le Royaume de Dieu vous appartient» (Lc 6,20). Cette béatitude est à la base de toutes les autres, puisque celui qui est pauvre sera capable de recevoir le Royaume de Dieu comme un don. Celui qui est pauvre se rendra compte de quoi doit-il avoir faim et soif: non de biens matériels, sinon de la Parole de Dieu; non de pouvoir, sinon de justice et d'amour. Celui qui est pauvre pourra pleurer devant la souffrance du monde. Celui qui est pauvre saura que toute sa richesse est Dieu et pour cela, il devra être incompris et persécuté par le monde.



«Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation!» (Lc 6,24). Cette plainte est aussi à la base de toutes celles qui suivent, car qui est riche et autosuffisant, qui ne sait pas placer ses richesses au service des autres, s'enferme dans son égoïsme et réalise lui même son malheur. Que Dieu nous libère de cette soif de richesses, de courir derrière les promesses du monde et de placer nos attentes dans les biens matériels; que Dieu ne permette pas que nous soyons satisfaits devant les louanges et les flatteries humaines, ce qui signifierait avoir placé son cœur au centre de la gloire du monde et non de Jésus-Christ. Il sera utile de rappeler ce que nous dit Saint Basile: «Celui qui aime son prochain comme lui-même n'accumulera pas de choses non nécessaires qui peuvent êtres indispensables pour les autres».