dimanche 30 novembre 2014

(187,099) Faire de notre vie un Noël permanent... ce n'est pas désagréable... Veillez...

Bonjour!

Temps de l'Avent 2014


Le thème de l'Avent 2014
est 
«Accueillons sa bienveillance»

À l'occasion, 
je puiserai dans ces deux carnets de l'Avent 
quelques réflexions...
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« La prière est donnée comme une grâce 
à celui ou à celle qui la désire et la demande 
et qui sait l’attendre 
en prenant du temps pour Dieu et avec Dieu. »
Mgr Yvon Joseph Moreau, Respirer Dieu, p. 55 - 
Tiré de "La lettre du Jeudi" du diocèse
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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

(Mc 13,33-37): Jésus parlait à ses disciples de sa venue: «Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment. Il en est comme d'un homme parti en voyage: en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous: Veillez!».
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Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment
Aujourd'hui, en ce premier dimanche de l'Avent, l'Église commence à parcourir une nouvelle année liturgique. Donc nous rentrons, dans une période d'attente, rénovation et de préparation.

Jésus nous avertit «Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment» (Mc 13,33). En effet, dans la vie il y a un moment décisif. Quand est-ce qu'il arrivera? Nous l'ignorons. Le Seigneur n'a même pas voulu révéler le moment où arriverait la fin du monde.

Enfin, tout ceci nous amène à avoir une attitude d'attente et une prise de conscience «Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis» (Mc 13,36). Le temps de notre vie est un temps de don de soi, afin d'atteindre la maturité de notre capacité d'aimer, ce n'est pas un temps pour le divertissement. C'est un temps de "fiançailles"; telle une préparation aux "noces" en communion avec Dieu et ses saints dans l'au-delà.

Mais la vie c'est constamment commencer et recommencer. Le fait est que nous sommes confrontés à des moments décisifs: chaque jour, chaque heure, ou chaque minute peuvent peut-être se transformer en moment décisif. Beaucoup ou peu, mais que ce soient des jours, des heures ou des minutes: c'est là, dans ce moment concret que le Seigneur nous attend. «Dans notre vie, dans la vie des chrétiens, la première conversion est importante —ce moment unique, dont chacun se souvient, où l'on découvre clairement tout ce que nous demande le Seigneur— mais plus importantes encore, et plus difficiles, se révèlent les conversions suivantes» (Saint Josémaria).

Dans ce temps liturgique nous nous préparons à célébrer le grand “Avènement”: la venue de Notre Seigneur. “Noël”, “Nativitas”: que chaque journée de notre existence soit une “naissance” à la vie de l'amour! la meilleure manière de veiller c'est peut-être de faire de notre vie un “Noël” permanent. Notre Mère la Sainte Vierge Marie veille sur nous!
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Bonne journée!
Jean-Yves 



vendredi 28 novembre 2014

(186,957) L'amour est une orientation... Les enfants: un cadeau de Dieu...

B O N J O U R ! 

Samedi 29 novembre 2014

Photo:
De Patrick Dubois, diacre - France
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«Il faut seulement savoir que l'amour 
est une orientation et non un état d'âme. 
Si on l'ignore on tombe dans le désespoir 
dès la première atteinte du malheur.»
(Simone Weil)
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«Les enfants sont un cadeau de Dieu. 
Ils nous sont donnés pour que nous leur offrions 
un espace de sécurité et d'amour 
où ils puissent grandir jusqu'à la liberté intérieure et extérieure. 
Ils sont comme des étrangers 
qui nous qui nous demandent l'hospitalité, 
qui deviennent de bons amis 
et qui nous quittent pour poursuive leur chemin."
(Henri J.M. Nouwen)
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jeudi 27 novembre 2014

(186,882) Le royaume de Dieu est proche... Sa Parole a un visage...

Bonjour!
Vendredi 28 novembre 2014

« Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard,
c'est notre regard qui manque de lumière.  »
(Gustave Thibon - Pris sur Audivec Média - 27 nov. 2014)
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«Es-tu triste?
Cherche autour de toi un service à rendre,
une peine à consoler,
une misère à soulager, 
et tu retrouveras la joie.»
(Jacques Cœur)
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«Aussi longtemps que vous aimerez la vie 
et que vous aurez en tête cetains projets, 
vous êtes encore jeune...
(Marcel Provost)
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Voici la parole de Dieu de ce jour...
(Luc 21,29-33): Et il leur dit cette parabole: «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis: cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas».
Commentaire: Deacre Abbé Evaldo PINA FILHO (Brasilia, Brsil)
Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche

Aujourd'hui, Jésus nous invite à regarder les signes de notre temps et de notre époque et à reconnaître en ceux-ci l'avènement du Royaume des Cieux. L'invitation est afin que nous fixions nos regards sur le figuier et les autres arbres —«Voyez le figuier et tous les autres arbres» (Lc 21,29)— et concentrer notre attention sur eux pour percevoir ce qui leur arrive «vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche» (Lc 21,30). Les figuiers commençaient à bourgeonner. Les bourgeons commençaient à sortir. Ce n'était pas uniquement l'annonce des fleurs et des fruits mais aussi l'annonce de l'été, saison durant laquelle tous les arbres «bourgeonnent».

Selon Benoît XVI «la parole de Dieu nous incite à changer notre concept du réalisme. En effet, «la personne réaliste est celle qui reconnaît dans le Verbe de Dieu le fondement de tout». Cette Parole vivante qui nous montre l'été comme le signe de l'approche et de l'exubérance de la luminosité, est la lumière même: «lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche» (Lc 21,31). Par conséquent, maintenant, on ne peut pas seulement entendre la Parole, elle n'a pas seulement une voix, elle a aussi un visage que nous pouvons voir: Jésus de Nazareth» (Benoît XVI).

La communication entre Jésus et le Père fut parfaite, et tout ce qu'il a reçu du Père il nous l'a donné, en communiquant avec nous de la même manière. De ce fait, la proximité du Royaume des Cieux, qui s'exprime par la libre initiative de Dieu de venir à notre rencontre, doit nous amener à reconnaître l'approche du Royaume afin que nous aussi nous puissions communiquer d'une manière parfaite avec le Père à travers la Parole de Dieu —Verbum Domini—, en reconnaissant les signes de l'avènement du Royaume des Cieux qui est proche comme la réalisation des promesses du Père en Jésus Christ.

mercredi 26 novembre 2014

(186,780) La vie éternelle...

Bonjour!

Jeudi 27 novembre 2014

«Qu'est-ce que la vie éternelle? Où est-elle?
Quand commence-t-elle?

J'ai longtemps imaginé la vie éternelle 
en termes de vie après la fin de mes jours. 
Pendant la majeure partie de mon existence, 
j'ai parlé de la vie éternelle 
comme de la "vie après la vie", après la mort. 
Mais, plus je vieillis, moins la vie après la mort m'intéresse. 
Se soucier non seulement du lendemain, de la prochaine année 
ou de la prochaine décennie, mais aussi de la prochaine vie 
me semble une fausse préoccupation. 
Me demander ce qui m'arrivera après ma mort 
me semble être une distraction. 
Alors que le but précis que je me suis fixé 
est la vie éternelle, celle-ci doit être à portée de main 
dès maintenant, à l'endroit où je me trouve, 
car la vie éternelle est une vie en Dieu et avec Dieu, 
et Dieu est avec moi ici et maintenant.»
(Henri J.M. Nouwen)
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(186,747) Rendre témoignage... / La persévérance...

Bonjour!
Mercredi 26 novembre 2014
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Photo:
Le fleuve Saint-Laurent à Rivière-du-Loup (Jean-Yves)
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«Dans le grand dessein de Dieu, chaque détail est important, 
même ton témoignage et le mien, humbles et petits, 
même le témoignage caché 
de celui (celle) qui vit avec simplicité 
sa foi dans le quotidien 
des relations de famille, de travail, d'amitié.»
(Pape François)

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«La famille aujourd'hui est dépréciée, 
elle est maltraitée, et ce qui nous est demandé, 
c'est de reconnaître combien il est beau, vrai et bon 
de former une famille aujourd'hui; 
combien c'est indispensable pour la vie du monde, 
pour l'avenir de l'humanité.»
(Pape François)
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Parole de Dieu de ce jour...


(Lc 21,12-19): Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.
Commentaire: Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne)
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie

Aujourd'hui, nous prêtons attention à cette phrase brève et incisive prononcée par notre Seigneur, phrase qui déchire notre âme et en se faisant nous amène à méditer sur l'importance de la persévérance: Pourquoi est-elle si importante? Pourquoi Jésus fait-Il dépendre notre salut de l'exercice de cette vertu?

Parce que disciple n'est pas plus haut placé que le maître -«Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom» (Lc 21,17)- et si le Seigneur a été un signe de contradiction, par conséquent nous, ses disciples, nous le serons également. Le Royaume des cieux sera décroché par ceux qui se font violence, ceux qui luttent contre les ennemis de l'âme, ceux qui livrent avec bravoure «cette belle bataille de paix et de l'amour» qu'est la vie chrétienne, comme disait Saint Josémarie Escriva. Il n'y a pas de roses sans épines, et la route qui mène au Ciel n'est pas un chemin sans difficultés. Voilà pourquoi sans la vertu cardinale de la force nos bonnes intentions finiraient par être stériles. La persévérance fait partie de la force. En effet, elle nous pousse à devenir suffisamment forts pour que nous puissions supporter avec joie les contradictions.

La persévérance au plus haut degré s'offre à nous sur la croix. C'est pour cela que la persévérance nous donne la liberté d'offrir la possession de nous-mêmes par amour. La promesse du Christ est indéfectible: «C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie» (Lc 21,19), et il en est ainsi car ce qui nous sauve c'est la croix. C'est la force de l'amour qui nous donne à chacun la patience et l'acceptation joyeuse de la volonté de Dieu, quand celle-ci -comme c'est le cas sur la croix- s'oppose "dans les premiers instants" à notre pauvre volonté humaine.

Mais uniquement "dans les premiers instants", car après l'énergie débordante de la persévérance agit et nous fait comprendre la science difficile de la croix. Ainsi la persévérance engendre la patience, et celle-ci va beaucoup plus loin que la simple résignation. Plus encore, elle n'a rien à voir avec des attitudes stoïques. La patience contribue de manière décisive à nous faire comprendre que la Croix, bien au-delà de la douleur, est fondamentalement amour.

Que Notre Mère du Ciel, qui a compris mieux que personne cette vérité salvatrice, nous aide aussi à la comprendre.
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«Tu as voulu, Seigneur , que la puissance de l'Évangile 
travaille le monde à la manière d'un ferment; 
veille sur tous ceux et celles qui ont à répondre 
à leur vocation chrétienne 
au milieu des occupations de ce monde: 
qu'ils cherchent toujours l'Esprit du Christ, 
pour qu'en accomplissant leurs tâches d'hommes est de femmes,
 ils travaillent à l'avènement de ton Règne.»
(Au bréviaire de ce jour).

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Diacre
au cœur de notre monde
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Bonne journée!
Jean-Yves




lundi 24 novembre 2014

(186,595) La générosité peut se pratiquer aussi dans les petites choses... «Elle a donné tout ce qu'elle possédait.»

Bonjour!
Lundi 24 novembre 2014
Photo:
Des petites violettes... Elles ont tout donné ce qu'elles ont... (Jean-Yves)
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«Le but de la vie c'est d'apprendre à aimer.»
(L'Abbé Pierre)
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«L'Église n'est pas une organisation 
mais une mère 
manifestant le visage miséricordieux de Dieu.»
(Pape François)
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«Pour être vraie, la foi doit avoir des mains, 
elle doit se traduire dans le concret de la vie.»
(Abbé Michel Talbot - curé Unité pastorale Montmagny-Nord)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 21,1-4): Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara: «En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre».

Commentaire: Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne)
Elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre

Aujourd'hui, comme toujours il y a des petites choses qui passent inaperçues, petites aumônes, petits sacrifices, petites prières, mais ce qui semble petit et sans importance constitue parfois la matière ainsi que la finition des chefs d'œuvre: il en est ainsi des chefs d'œuvre en art et de l'œuvre maximale de la sainteté personnelle.

Du fait qu'elles passent inaperçues, l'honnête intention de ces petites choses est garantie: en les accomplissant nous ne cherchons pas la reconnaissance d'autrui ni la gloire humaine. Seul Dieu les découvrira dans nos cœurs, ainsi que Jésus est le seul à reconnaître la générosité de la veuve. Il est quasiment certain que la pauvre femme n'a pas annoncé son geste par une fanfare de trompettes et il se pourrait même qu'elle ait eu honte et se soit sentie ridicule face au regard des riches qui donnaient des sommes importantes et se vantaient de cela. Néanmoins, sa générosité, qui lui donne des forces au milieu de son indigence, a mérité l'éloge du Seigneur qui voit dans le cœur des hommes: «En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre» (Lc 21, 3-4).

La générosité de la pauvre veuve est une bonne leçon pour nous tous, les disciples du Christ. Nous pouvons donner beaucoup, comme les riches «les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor» (Lc 21,1) mais rien de cela n'aura de la valeur si nous donnons "des restes", sans amour ni esprit de générosité, sans faire une offrande de nous-mêmes. Saint Augustin nous dit: «Ils regardaient les grandes offrandes des riches, en les louant pour cela. Même si après ils ont vu la veuve, combien d'entre eux ont vu ses deux piécettes? Elle a donné tout ce qu'elle possédait. Et elle avait beaucoup car elle avait Dieu dans son cœur. Mieux vaut avoir Dieu dans son âme que de l'or dans le tronc du trésor». Et c'est vrai: si nous sommes généreux avec Dieu, Il le sera encore plus avec nous.

samedi 22 novembre 2014

(186,427) L'amour aura le dernier mot... «Vous serez jugés sur l'Amour»...

Bonjour!
Dimanche 23 novembre 2014

Le Christ,  Roi de l'univers


Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
(Mt 25,31-46): Jésus parlait à ses disciples de sa venue: «Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

«Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!’. Alors les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? tu étais nu, et nous t'avons habillé? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi?’. Et le Roi leur répondra: ‘Amen, je vous le dis: chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait’.

»Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité’. Alors ils répondront, eux aussi: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service?’. Il leur répondra: ‘Amen, je vous le dis: chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait’. Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle».
Commentaire: Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)
Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait

Aujourd'hui, Jésus nous parle du jugement dernier. Et en utilisant une métaphore de brebis et de chèvres, il nous montre que ce sera un jugement d'amour. «Vous serez jugé sur l'Amour» nous dit Saint Jean de la Croix.

Comme nous le dit un autre mystique, Saint Ignace de Loyola, dans sa Méditation pour atteindre l'amour, il faut mettre plus d'amour dans nos œoeuvres que dans nos paroles. Et l'évangile de ce jour l'illustre très bien. Chaque œoeuvre de charité que nous faisons, nous la faisons au Christ lui-même: «Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!» (Mt 25,34-36). Plus encore: «chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25,40).

Ce passage de l'Évangile, qui nous remet les pieds sur terre, met la fête du jugement du Christ à sa place. La royauté du Christ est une chose bien distincte de la prépotence, c'est simplement une réalité fondamentale de l'existence: l'amour aura le dernier mot.

Jésus nous montre que le sens de la royauté -ou de la puissance- est de se mettre au service des autres. Il a confirmé qu'il était Maître et Seigneur (cf. Jn 13,13), et qu'il était Roi (cf. Jn 18,37), mais il a exercé sa fonction de Maître en lavant les pieds de ses disciples (cf. Jn 13,4 sqq), et il a régné en donnant sa vie. Jesús-Christ règne d'abord à partir d'un humble berceau (une mangeoire!) et ensuite à partir d'un trône pas très confortable, c'est à dire, la Croix.

Sur la Croix il y avait un panneau qui disait «Jésus Nazaréen, Roi des juifs» (Jn 19,19): ce que l'apparence niait était confirmé par le profond mystère de Dieu, puisque Jésus règne sur la Croix et nous juge dans son amour. «Vous serez jugé sur l'Amour».

(186,407) Dieu ne change pas... et il t'aime...

«Que rien ne te trouble.
Que rien ne t'effraie.
Tout passe.
Dieu ne change pas.
La patience obtient tout.
Celui  qui a Dieu ne manque de rien.
Dieu seul suffit.»
(Sainte-Thérèse d'Avila).
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Bonne fin de journée!
Jean-Yves



(186,251) Croire... en Dieu... en moi... / Magnifique paysage d'automne! Merci!...


Photo:
Notre-Dame-du-Portage (Jean-Yves)
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«As-tu fait fructifier ma vie en toi?»
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«Croire en Dieu c'est aussi croire en nous 
et même en chacun des hommes. 
Oui, croire en Dieu c'est aussi croire en moi, 
aussi petit, faible et misérable que je puisse être. 
Ce n'est pas croire que je vais forcément beaucoup changer 
et devenir le plus grand, les plus beau et le plus fort, 
un dieu en apparence. 
Mais c'est croire que tel que je suis ici et maintenant 
et peut-être donc toujours, 
Dieu m'aime et m'aimera éternellement et pareillement, 
quoi que je fasse, qui que je devienne.»
(Hervé Reynaud / Faudrait as croire... p. 117)
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Photo:
Magnifique paysage d'automne
Jacques Cimon - Merci!

Pour admirer davantage ce paysage, 
il  s'agit de cliquer sur la photo 
avec le côté gauche de la souris de votre ordi...

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Bonne journée!
Jean-Yves

vendredi 21 novembre 2014

(186,237) Il y a un futur après la destruction de notre corps...

Bonjour!
Samedi 22 novembre 2014
Photo:
Au bord du fleuve à Notre-Dame-du-Portage - Jean-Yves
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 20,27-40): Des sadducéens -ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection- vinrent trouver Jésus, et ils l'interrogèrent: «Maître, Moïse nous a donné cette loi: ‘Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère’. Or, il y avait sept frères: le premier se maria et mourut sans enfant; le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept: ils moururent sans laisser d'enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme?».

Jésus répond: «Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir: ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur: le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui».

Alors certains scribes prirent la parole pour dire: «Maître, tu as bien parlé». Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.
Commentaire: Abbé Ramon CORTS i Blay (Barcelona, Espagne)
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui

Aujourd'hui, la parole de Dieu nous parle du sujet capital de la résurrection des morts. Curieusement, comme les Saducéens, nous aussi nous nous exténuons à poser des questions inutiles et mal placées. Nous voulons trouver une solution aux questions de l'au-delà en employant des critères d'ici bas, alors que dans le monde à venir tout sera différent: «Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas» (Lc 20,35). Si nous partons de bases erronées nous arriverons à des conclusions erronées.

Si nous nous aimions plus et mieux, cela ne nous étonnerait pas qu'au ciel il n'existe pas cette exclusivité d'amour que nous vivons sur terre, cela se comprend car nous sommes limités, car il nous est difficile de sortir de notre cercle. Mais au ciel nous nous aimerons tous d'un cœur pur, sans jalousie ni envies, et non seulement notre époux ou épouse, nos enfants ou ceux de notre famille, mais tout le monde, sans exception ni discrimination de langue, pays, race ou culture, puisque «l'amour vrai atteint une grand force» (Saint Paulin de Nola)

Il est très salutaire d'entendre ces mots de l'écriture qui sortent de la bouche de Jésus lui-même. Cela nous fait du bien car il se pourrait qu'agités par tant de choses qui ne nous laissent même pas le temps de penser et subissant l'influence de la culture qui nous entoure qui semble nier l'existence de la vie éternelle, nous pourrions en arriver à douter de la résurrection des morts. Oui, cela nous fait du bien que le Seigneur lui-même nous dise qu'il y a un futur au-delà de la destruction de notre corps humain et de ce monde passager: «Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur: le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui» (Lc 20, 37-38).

(186,208) Ma maison sera une maison de prière... pas une caverne de voleurs...

Bonjour!
Vendredi 21 novembre 2014
Photo:
À Notre-Dame-du-Portage - Jean-Yves
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La Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 19,45-48): Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait: «L'Écriture dit: ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits». Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.
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Commentaire: Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)
Ma maison sera une maison de prière

Aujourd'hui, le geste de Jésus est prophétique. À la façon des anciens prophètes, Il réalise une action symbolique, pleine de sens pour l'avenir. En expulsant du temple les marchands qui vendaient les victimes destinées aux offrandes et en évoquant le fait que «la maison de Dieu sera une maison de prière» (Is 56,7), Jésus annonce la nouvelle situation qu'Il vient instaurer, où les sacrifices d'animaux n'ont plus leur place. Saint Jean définira le culte nouveau comme une «adoration du Père en esprit et en vérité» (Jn 4,24). La figure doit céder le pas à la réalité. Saint Thomas d'Aquin disait poétiquement: «Et antiquum documentum / novo cedat ritui» («Que l'Ancien Testament laisse la place au Nouveau»).

Le Rite Nouveau, c'est la parole de Jésus. Aussi saint Luc a-t-il uni à la scène de la purification du temple, une présentation de Jésus prêchant là chaque jour. Le culte nouveau est centré sur la prière et l'écoute de la Parole de Dieu. Mais en réalité, le centre du centre de l'institution chrétienne est la personne vivante de Jésus Lui-même, qui offre sa chair et répand son sang sur la croix et nous les donne dans l'Eucharistie. Saint Thomas le dit aussi avec élégance: «Recumbens cum fratribus (…) se dat suis manibus» («Assis à table avec ses frères (…) il se donne de ses propres mains»).

Dans le Nouveau Testament inauguré par Jésus les bœufs et les vendeurs d'agneaux ne sont plus nécessaires. Tout comme, «le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres» (Lc 19,48), nous ne devons pas aller au temple pour immoler des victimes, mais pour recevoir Jésus, le véritable agneau immolé pour nous une fois pour toutes (cf. He 7,27), et unir notre vie à la sienne.

jeudi 20 novembre 2014

(186,129) Sommes-nous des gens qui apportent l'espérance dans notre monde?...

Bonjour!
Jeudi 20 novembre 2014


«En toute vie le silence dit Dieu!
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu!»
(Hymne au bréviaire de ce matin).
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 19,41-44): Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle; il disait: «Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait».
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Commentaire: Abbé Blas RUIZ i López (Ascó, Tarragona, Espagne)

Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix!

Aujourd'hui, l'image que nous offre l'Évangile est celle d'un Jésus qui «pleura» (Lc 19,41) sur le sort de la cité élue qui n'a pas reconnu la présence de son Sauveur. La connaissance de l'actualité nous permet d'appliquer facilement cette lamentation à la ville qui est tout à la fois sainte et source de divisions.

Mais, au-delà, nous pouvons identifier Jérusalem avec le peuple élu: l'Église et, par extension, le monde dans lequel elle doit accomplir sa mission. Nous découvrirons alors une société qui, même si elle a atteint des sommets dans le domaine de la technologie et de la science, gémit et pleure, car elle vit entourée de l'égoïsme de ses membres, car elle a bâti autour d'elle les murs de la violence et du désordre moral, car elle foule aux pieds ses enfants, les traînant dans les chaînes d'un individualisme déshumanisant. Ce que nous découvrirons, c'est un peuple qui n'a pas su reconnaître le Dieu qui le visitait (cf. Lc 19,44).

Nous, chrétiens, ne pouvons cependant demeurer dans cette pure lamentation. Nous ne pouvons être des prophètes de malheur, mais des hommes d'espérance. Nous connaissons la fin de l'histoire, nous savons que le Christ a fait tomber les murs, qu'Il a brisé les chaînes: les larmes qu'Il répand dans cet Évangile préfigurent le sang par lequel Il nous a sauvé.

De fait, Jésus est présent dans son Église, spécialement à travers les plus nécessiteux. Nous devons remarquer cette présence pour comprendre la tendresse du Christ envers nous: son amour est si élevé, nous dit saint Ambroise, qu'Il s'est fait petit et humble pour que nous devenions grands; Il s'est laissé attaché par des langes comme un bébé, pour nous libérer des liens du péché; Il s'est laissé clouer sur la croix pour que nous soyons comptés parmi les étoiles du ciel… Aussi devons-nous rendre grâce à Dieu et découvrir la présence parmi nous de Celui qui nous visite et nous rachète.

mercredi 19 novembre 2014

(186,056) Le Seigneur nous demande de faire fructifier les talents que nous avons reçus car nous aurons à en rendre compte au jour de son retour...

Bonjour!
Mercredi 19 novembre 2014
Photo:
Ils attendent le signal... on dirait... (Jean-Yves)
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«S'il a accepté cette fin de vie inhumaine, 
c'est justement pour nous révéler cela: 
il nous aime, Dieu nous aime, qui que l'on soit, 
quoi que l'on fasse, même le pire donc.»
(Hervé Reynaud / Faudrait pas croire...)
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«Tant que l'homme n'est pas en Dieu, 
il est nécessairement prisonnier de lui-même.»
(Maurice Zundel)
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«Si nous n'existons pour personne, 
nous n'existons pas du tout.»
(Maurice Zundel)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 19,11-28): Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même. Voici donc ce qu'il dit: «Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit: ‘Faites-les fructifier pendant mon voyage’. Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire: ‘Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous’.

»Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier. Le premier se présenta et dit: ‘Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix’. Le roi lui dit: ‘Très bien, bon serviteur! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes’. Le second vint dire: ‘Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq’. A celui-là, le roi dit encore: ‘Toi, tu seras gouverneur de cinq villes’. Un autre encore vint dire: ‘Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. En effet, j'avais peur de toi: tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé’. Le roi lui dit: ‘Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais: tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts’.

»Et le roi dit à ceux qui étaient là: ‘Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix’. On lui dit: ‘Seigneur, il en a déjà dix!’. ‘Je vous le déclare: celui qui a recevra encore; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi’».

Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.
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Commentaire: Abbé Pere SUÑER i Puig SJ (Barcelona, Espagne)
Faites-les fructifier pendant mon voyage

Aujourd'hui, l'Évangile nous propose la parabole des pièces d'or: une quantité d'argent que ce noble répartit parmi ses serviteurs, avant de partir en voyage. Tout d'abord, prêtons attention à ce qui provoque la parabole de Jésus. Il «était près de» Jérusalem, où l'attendait la passion et la résurrection. Les disciples «pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même» (Lc 19,11). C'est dans ces circonstances que Jésus propose cette parabole. À travers elle, Jésus nous enseigne que nous devons faire fructifier les dons et qualités qu'Il nous a donnés, ou mieux dit encore, qu'il nous a laissé à tous et chacun. Ils ne nous appartiennent pas, nous ne pouvons donc pas en faire ce qu'il nous plaît. Il nous les a laissés pour que nous les fassions fructifier. Ceux qui ont fait fructifier les pièces d'or -plus ou moins- sont complimentés et récompensés par leur Seigneur. C'est le serviteur paresseux, qui garda son argent dans un linge sans le faire fructifier, celui qui est repentant et condamné.

Le chrétien, donc, doit attendre —il est évident!— le retour de son Seigneur, Jésus. Mais à deux conditions, s'il veut que la retrouvaille soit aimable. La première est qu'il doit renoncer à la curiosité malsaine de vouloir savoir l'heure solennelle et victorieuse du retour du Seigneur. Il viendra, dit-on dans un autre passage de l'Évangile, lorsqu'on s'y attend le moins. Les spéculations sur ce sujet sont donc exclues! Attendons avec espérance, mais d'une attente confiante sans curiosité malsaine. La seconde condition est que nous ne perdions pas notre temps. L'attente de la rencontre et du bonheur final ne peut être excuse pour que nous ne prenions pas au sérieux le moment présent. Justement, plus grande sera la contribution que chacun de nous ayons faite pour la cause du Royaume de Dieu dans la vie présente, plus grande sera la joie et le bonheur de la rencontre finale.

Et elle n’est pas de trop, la grave remarque de Jésus à ceux qui se rebellent contre lui: «Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi» (Lc 19,27).