vendredi 27 février 2015

(193,790) L'importance de se réconcilier avec son frère...

Bonjour!
Vendredi 27 février 2015
Photo:
Cathédrale Sainte-Anne-de-La-Pocatère (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 5,20-26): «Je vous le dis en effet: Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis: Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.

»Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis: tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou».
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Commentaire: Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, Etats-Unis)
Laisse ton offrande là, devant l'autel, 
va d'abord te réconcilier avec ton frère

Aujourd'hui, le Seigneur, qui parle de ce qui se passe dans nos cœurs, nous incite à la conversion. Le commandement dit «Tu ne commettras pas de meurtre» (Mt 5,21); mais Jésus nous rappelle qu'il y a plusieurs façons de tuer les autres. Nous pouvons détruire la vie des autres si nous nourrissons une colère excessive dans nos cœurs envers eux ou si nous les insultons (cf. Mt 5,22).

Le Seigneur nous appelle à être des gens intègres: «Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» (Mt 5,24). La foi que nous pratiquons dans la célébration de la Liturgie devrait s'écouler dans nos vies quotidiennes et affecter notre façon de vivre. C'est pourquoi Jésus nous demande de nous réconcilier avec nos ennemis. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l'a demandé. Et si nous trouvons cela difficile il serait bon d'évoquer en nous l'image de Jésus mourant pour tous ceux qui nous sont antipathiques. Si nous avons été sérieusement blessés par d'autres prions le Seigneur de cicatriser ces souvenirs douloureux et d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner. Et, lorsque nous prions, demandons au Seigneur de revenir avec nous au temps et au lieu de l'offense et d'y mettre son amour, pour que nous puissions être libres de pardonner.

Comme le Pape Benoît XVI a écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre cœur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».
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Photo:
Intérieur de la cathédrale de Sainte-Anne (Jean-Yves)
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Bonne journée!
Jean-Yves 


jeudi 26 février 2015

(193,705) Dieu donne à qui le demande...

Bonjour!
Jeudi 26 février 2015

Photo:
Église de Saint-Philémon - Jacques Cimon - Merci!
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Voici la parole de Dieu de ce jour...
 (Mt 7,7-12): «Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes».
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Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)
Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve

Aujourd'hui Jésus nous parle de la nécessité et de la puissance de la prière. Nous ne pouvons comprendre la vie chrétienne sans une relation avec Dieu, et au cœur de cette relation se trouve la prière. Notre vie ici-bas est celle de pèlerins, mais la prière nous rapproche de Dieu, elle nous ouvre les portes de son immense amour et nous donne un avant-gout des délices du ciel. Aussi, la vie chrétienne est-elle une demande et une recherche continuelles: «Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira» (Mt 7,7), nous dit Jésus.

En même temps, la prière transforme peu à peu le cœur de pierre en cœur de chair: «Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent!» (Mt 7,11). Le meilleur résumé de ce que nous pouvons demander à Dieu se trouve dans le Notre Père: «Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel» (cf. Mt 6,10). Dans la prière, nous ne pouvons pas demander n'importe quoi, mais ce qui est réellement bon. Nul ne désire ce qui lui est dommageable; et nous ne pouvons pas non plus le vouloir pour les autres.

Il y en a qui se plaignent de ce que Dieu ne les écoute pas, car ils ne voient pas aussitôt les résultats, ou parce qu'ils pensent que Dieu ne les aime pas. Il n'est pas inutile alors de se souvenir du conseil de saint Jérôme: « Il est sûr que Dieu donne à qui demande, que celui qui cherche trouve, et qu'à celui qui frappe l'on ouvre: il est clair que celui qui n'a pas reçu, celui qui n'a pas trouvé et celui à qui on n'a pas ouvert, n'a pas bien demandé, n'a pas bien cherché et n'a pas bien frappé à la porte». Demandons donc d'abord à Dieu qu'il rende notre cœur aussi bon que celui de Jésus-Christ.
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«Le cœur de l'homme est le paradis de Dieu!»
(Amedeo Cencini)

«Si l'homme est la joie de Dieu, 
Dieu est, encore davantage, la joie de l'homme.»
(Amedeo Cencini)
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« Celui qui oublie ses racines n'atteint jamais sa destination. »
(Proverbe philippin - Source: Audivec Média)

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Bonne journée!
Jean-Yves


Photo:
Prise à Saint-Roch-des-Aulnaies (Jean-Yves)
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mercredi 25 février 2015

(193,631) Faire la volonté de Dieu... Avec l'ouverture du cœur à la grâce, c'est possible...

Bonjour!
Mercredi 25 février 2015


Voici la parole de Dieu de ce jour... 
Luc, 11, 29-32
Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

Pour notre réflexion...

1. Jésus dit qu’il sera signe pour cette génération, comme Jonas l’a été pour les Ninivites. Joseph Ratzinger dans « La mort et l’au-delà » explique cette réponse du Christ : « Dès l’époque de la première tradition, la signification de cette réponse n’était plus tout à fait claire. Matthieu l’explique par la mort et la Résurrection de Jésus, apparemment préfigurées par le destin de Jonas, qui séjourna trois jours et trois nuits dans le ventre d’un poisson. Luc par contre compare directement la génération de Jésus aux Ninivites, qui ne reçurent d’autres signes que le prophète lui-même et son appel à la pénitence. Il y a bien des raisons de croire que c’est là le sens premier. Quoi qu’il en soit, les deux courants ont en commun deux éléments : le signe de Jésus, c’est Jésus lui-même, et en même temps et de son chef, il consiste dans l’offre de son message. Or ce message est un appel à la pénitence dans l’immanence du salut et du jugement ». Si l’on s’en tient à la version de Luc, selon J. Ratzinger, le signe reçu est Jésus et l’appel à la conversion. Nous même, en ce début de Carême nous sommes comme les Ninivites et la génération de Jésus : la voix de Dieu retentit au milieu de nous, là où nous sommes, pour nous appeler à la pénitence. L’appel de Dieu précède la conversion de l’homme.


2. On peut se demander quelle différence il y a entre les Ninivites et les contemporains de Jésus. Face au même signe vu dans sa plénitude, (Jonas n’est qu’une figure du Christ) pourquoi les uns accueillent-ils la conversion et les autres non ? Dans ce même livre, Ratzinger continue en disant : « La grâce inattendue et imméritée de la ville pécheresse consiste en ce que, malgré son oubli de Dieu, le prophète est envoyé pour lui révéler son destin et lui offrir une chance de repentir. L’invraisemblable se produit : la ville fait pénitence, et ce qui est plus invraisemblable encore et immérité, après comme avant, c’est que la ville est épargnée. La pénitence elle-même apparaît ici comme la grâce, d’une part parce qu’elle est offerte, de l’autre parce qu’elle est acceptée ». Selon J. Ratzinger, la question sur l’accueil de la conversion se rapporte donc à celle de l’accueil de la grâce. Ce temps de Carême est un temps où la grâce de Dieu nous précède et nous accompagne. La voix de Dieu cherche la réponse de l’homme. Cette réponse nous pouvons la donner, car c’est le Christ qui l’a déjà dite pour nous, tout au long de sa vie « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté » (Ps 39). Le Christ nous a sauvés. L’œuvre de Dieu est accomplie. Nous sommes immergés dans la grâce, dans le don que Dieu fait de lui-même. Laissons-nous saisir par cet appel ! (catholique.org) 
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Prions...

- Pour les malades et les personnes en fin de vie...
- Prions pour les chrétiens du Moyen Orient...
- Prions pour les personnes consacrées...
- Prions pour les vocations au diaconat...
- Prions pour le futur archevêque de Rimouski...
- Prions pour les pauvres et les sans abris...
- Prions pour toi... Prions pour moi...
- Et pour la paix en notre monde...
- Et pour nos jeunes...
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«Nos obstacles peuvent se transformer en dépassements 
selon notre bonne volonté. 
Face à un mur, deux options s'offrent à nous: 
nous immobiliser ou escalader. 
Avec la dernière option, 
nous nous donnons de nouvelles perspectives. 
En nous forçant à grimper, 
le mur nous permet de regarder plus loin 
et de voir plus de choses. 
Sans les murs, de notre vie, 
combien de découvertes aurions-nous manquées?
(François Gervais)
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Face à un obstacle, il faut continuer...
Quels sont nos obstacles dans notre vie?
Nous en avons plein à chaque jour...
Même sortir de hors pourrait être un obstacle...
Aller au travail pourrait être un obstacle...
J'ai à avancer, aller plus loin...
Je peux transformer mes obstacles en défis...
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Sœur Candida Bellotti, 
la plus vieille religieuse au monde (une italienne)...
Pour elle: «la chose qui manque, aujourd'hui, 
c'est de dire merci à ce que Dieu donne.»
Soeur Bellotti a plus de 80 ans de vie consacrée. 
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Photo:
Au monastère de Val-Notre-Dame...
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Bonne journée!
Jean-Yves

lundi 23 février 2015

(193,543) Je parle à mon Père du ciel dans la prière... Je lui fais confiance...

Bonjour!
Mardi 24 février 2015
Photo:
Saint Augustin - Chapelle du Montmartre canadien - Québec (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 
(Mt 6,7-15): «En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

»Voici donc comment vous devez prier: ‘Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!’. Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses».

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Commentaire: Abbé Joaquim FAINÉ i Miralpech (Tarragona, Espagne)
Votre Père sait de quoi vous avez besoin...

Aujourd'hui Jésus, qui est le Fils de Dieu, m'apprend à me conduire comme un Fils de Dieu. Le premier aspect de cette conduite est d'avoir confiance quand je parle avec Lui. Mais le Seigneur nous prévient «ne multipliez pas de vaines paroles» (Mt 6,7). Car un enfant parle à ses parents d'une manière simple, sans complications, il leur demande ce dont il a besoin d'une manière direct et simple. J'ai toujours confiance d'être écouté car Dieu, qui est Père, m'aime et m'écoute. De ce fait, prier ce n'est pas mettre Dieu au courant de nos besoins, mais lui demander ce dont j'ai besoin, car «votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez» (Mt 6,8). Je ne serais pas bon chrétien si je ne prie pas, comme le fils ne serait pas un bon fils s'il ne parlait pas à ses parents.

Le Notre Père est la prière même que Jésus nous a enseigné, et elle résume entièrement la vie chrétienne. Chaque fois que je prie le Notre Père je me laisse guider par Sa main et je prie pour ce dont j'ai besoin chaque jour pour devenir un meilleur Fils de Dieu. Je n'ai pas seulement besoin du pain quotidien, mais par-dessus tout du pain du ciel. «Demandons que nous ayons toujours le pain de l'Eucharistie». Nous demandons également à apprendre à pardonner et être pardonnés: «Afin de recevoir le pardon que Dieu nous offre, adressons-nous au Père qui nous aime», nous disent les paroles qui introduisent le Notre Père dans la messe.

Pendant le Carême, l'Eglise nous invite à approfondir l'oraison. «La prière, la conversation avec Dieu, es le don le plus haut, parce qu'elle constitue (…) l'union avec Lui» (Saint Jean Chrysostome). Seigneur, j'ai besoin d'apprendre à prier et ainsi avoir des résultats concrets dans le parcours de ma vie. Surtout, pour vivre la vertu de la charité: la prière me donne la force de m'améliorer chaque jour. Pour cela, je prie tous les jours qu'il m'aide à pardonner toutes les petites choses gênantes des autres, comme pardonner leurs paroles et attitudes offensives, et surtout à être sans rancune, ainsi je pourrai dire sincèrement, que je pardonne de tout mon cœur mes débiteurs. Je peux y arriver car j'aurai à tout moment l'aide de la Mère de Dieu.
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Photo:
Chapelle - Centre de formation des Ursulines - Loretteville.
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Prière qui accompagnait la Journée pour la justice sociale: 
20 février...

Viens, Seigneur. 
À quoi bon ta Parole et ton Esprit
si nos vies ne changent pas?

Change notre vie,
secoue notre complaisance.

Fais de ta Parole le sens de notre existence.

Dissipe le ronron de notre routine,
prends nos petits talents et multiplie-les.

Pousse-nous hors de notre zone de confort,
car ce n’est que de cette façon
que se bâtit une autre paix :
la tienne.

Amen.
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Bonne journée!
Jean-Yves

(193,507) Dans le baptême Dieu a fait alliance avec moi...

Bonjour!
Lundi 23 février 2015

Photo:
Église de Notre-Dame-du-Portage

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La Parole de Dieu
      Ne nous laisse pas entrer en tentation.
Mais délivre-nous du mal.      
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, verset 13
La méditation
L’hiver dernier dans un café de Montréal, Simon, un étudiant, me raconte sa conversion et son baptême à vingt ans.
« Ce qui a le plus changé depuis que je suis chrétien, c’est mon rapport au mal. Le mal avant, c’était toujours les autres : mes voisins, mes profs, les politiciens, la société, les puissants, les médias. Les autres étaient racistes, égoïstes et individualistes. Pas moi.
Mystérieusement, c’est en regardant un jour la petite croix que ma grand-mère m’avait offerte que j’ai compris que le mal, c’était moi aussi qui le faisais. C’était comme des grumeaux qui remontaient dans la pâte à crêpes avec tout le mal de ma vie. J’aurais pu être écrasé comme un coupable, mais j’ai su que j’étais aimé comme un enfant. Sans condition. Sur la croix, il me regardait encore avec bienveillance et avec lui je pouvais regarder enfin ce que j’avais fait de mal. Alors pendant six mois j’ai demandé pardon à tous ceux que j’avais blessés : certains m’ont pris pour un fou, mais j’ai aussi entendu des merveilles !
Les tentations n’ont pas cessé. Au contraire : plus je me rapproche de Dieu, plus je suis tenté par ce qui n’est pas Dieu. Comme le dit saint Jacques : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu.’ Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. »* Mais je sais que je ne suis plus seul pour lutter, car, dans le baptême, Dieu a fait alliance avec moi pour toujours.

*Lettre de saint Jacques chapitre 1, versets 13 et 14
Fr. Nicolas Brule, o.p.
Couvent de Tours - France
Carême dans la Ville
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Photo:
Église de Saint-François de Montmagny (Jean-Yves)

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Jésus, le tenté du désert


Quand l’amour semble disparaître de nos vies,
quand les mauvaises nouvelles se bousculent autour de nous,
quand ce que nous avions cru éternel s’écroule,
Seigneur, reste avec nous dans nos déserts!

Quand nous en arrivons à douter de ton amour,
quand nous croyons que tu ne nous aides plus,
quand nous mettons notre foi en l’accessoire,
Seigneur, reste avec vous dans nos déserts!

Quand nous oublions le jour de notre baptême,
quand nous refusons de nous engager envers toi,
quand nous laissons notre vie perdre sa saveur,
Seigneur, reste avec nous dans nos déserts!
André Tiphane, ptre
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Bonne journée!
Jean-Yves, dp 

samedi 21 février 2015

(193,438) Entrons en Carême sous la bienveillance de notre Dieu... / Une photo de votre église...


Bonjour!

Dimanche 22 février 2015
Premier dimanche du Carême



Photo:
Entrons en Carême... 
En Irlande - À Galway  -  De François Boute, France - Merci.
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« Il n’y a rien, erreur, faiblesse, péché, 
que Dieu ne soit capable de transformer avec nous 
et nous avec lui. 
Car Dieu ne veut pas faire sans nous 
ce qu’il peut faire avec nous : voilà jusqu'à
 quel point il respecte notre liberté! »

Mgr Yvon Joseph Moreau - 
Merci à Martin-Patrice Pelletier pour la suggestion.
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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 12-15)
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
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Carême. Le temps du désert pour Jésus et pour nous. Le temps de mettre les choses au clair. Le temps de se retirer dans le désert où seul brille le soleil de Dieu.

Il y a bien des mises au point dont nous avons besoin. Les lectures que nous avons entendues en soulignent quelques unes. L’histoire de Noé rescapant avec sa famille du déluge meurtrier fait partie de celles qui laissent un arrière-goût d’amertume. Dieu a en effet envoyé une catastrophe considérable. Dieu a punit durement. Dieu n’est pas commode, s’il n’était pas Dieu on pourrait même dire qu’il se montre dur, à ses heures.

Voilà un des lieux où nous avons à effectuer un retournement radical. Où nous avons à nous convertir. Se convertir ne veut pas dire « se convaincre du contraire de l’évidence pour être en accord avec sa foi ». Se convertir veut dire « regarder le monde avec les yeux de Dieu et se mettre en accord avec ce qui nous a été révélé ». Cela demande du travail, cela demande des efforts, mais c’est pour nous un chemin de liberté.

Dieu en effet n’a pas frappé aveuglément l’humanité au temps de Noé. Il a constaté que l’homme s’était détourné de lui et de sa destinée et qu’il s’était complu dans le mal. L’homme courrait à sa perte et en était pleinement responsable. Mais Dieu a aussi remarqué qu’il y avait des hommes qui persévéraient dans le bien. Noé et les siens. Le Seigneur les a préservé du malheur et les a introduits dans une nouvelle alliance. Quand à ceux qui ont été emporté par la mort, saint Pierre nous rappelle dans la deuxième lecture qu’ils n’ont pas été oubliés de Dieu puisque le Christ les a rejoints pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Personne n’est donc exclu a priori de l’alliance.

C’est le sens du mystère auquel nous nous préparons pendant ce temps de carême. Dieu scelle une nouvelle alliance avec l’humanité, il fait une nouvelle création. Que ferons-nous concrètement pour y avoir part ? Le mot concrètement a son poids. Nous ne choisissons pas de faire des efforts pour échapper à la punition ni pour calmer le courroux de la divinité. Nous sommes venus ce matin parce que nous avons entendu l’appel à une vie nouvelle, à une alliance nouvelle, et nous nous disons prêts à mettre en œuvre tout ce qu’il convient pour y adhérer.

La tâche nous est facilitée par le Seigneur qui nous donne des moyens concrets de nous rappeler notre engagement mutuel. Pour Noé ce fut un arc dans le ciel. Pour nous, ce fut un signe dans le ciel au jour du baptême de Jésus, qui a eu lieu juste à la veille de son retrait au désert.

Voilà qui doit nous remettre en question. Le baptême de Jésus marquait son entrée dans la vie publique. Or, sitôt son ministère inauguré, Jésus s’efface, il se dérobe à notre attente, il part au désert. Jésus nous enseigne ainsi que la solitude est la clé et le tournant de la vie spirituelle. On ne peut en faire l’économie si l’on veut fonder sur de saines bases. Ainsi, au désert, Jésus est seul face à Dieu, seul face à lui-même. Le Verbe de Dieu y fait l’expérience de l’homme, et elle va marquer tout son ministère public.

Certes, il ne faut pas en dire trop, car nous avons peu idée de ce qu’a pu être le désert de Jésus, l’évangile nous le raconte à peine. Mais il est certain qu’il y rencontra le Tentateur, il est certain que Jésus est allé aux confins de lui-même, là où seul l’Esprit pouvait le conduire. Il a ainsi exploré de l’intérieur le fin-fond de notre fragile humanité, il a traversé de part en part tous nos enfermements, et il en a été vainqueur. Jésus a éprouvé la faim du fils prodigue, il a souffert de la terrible angoisse d’être loin de la maison du Père, pour nous y ramener.

S’il reste mystérieux, le désert de Jésus est donc lié au nôtre. Jésus s’est enfoncé dans nos isolements, ceux qui nous séparent de Dieu et de nos frères, pour nous remettre en relation. A nous donc de nous enfoncer en lui car c’est à présent en lui que nous trouvons la porte de sortie de nos impasses. Jésus est notre désert, celui qui nous fait passer de l’isolement à la solitude, celui qui nous fait goûter la joie d’être seul à seul avec Dieu. Notre péché rend nécessaire ce passage au désert, sous peine que ce soit Jésus qui nous déserte. Nous resterions dans nos déserts de désolation alors que nous sommes invités à un désert de plénitude.

Notre péché en effet a dispersé notre âme. La contemplation de Jésus au désert nous aide à l’unifier, à retrouver le sens de l’utile. Nous perdons trop de temps en futilités. Le Tentateur le sait et provoque toujours à des actes gratuits, sans but réel. Jésus, lui, se met en route sans perdre de temps. Pour lui tout est utile, tout sert à sa mission, il ne se laisse pas distraire de son but.


En somme, le passage au désert nous rend enfin capables d’être autrement que pour nous-mêmes. C’est la fin de la promotion de soi et le premier pas vers la filiation, l’apprentissage qu’on ne devient pleinement homme que par humiliation de soi. En somme, exactement ce que l’esprit du monde veut nous faire oublier en nous convainquant que nous sommes des héros ou des demi-dieux. Non, nous ne le sommes pas. Nous sommes des fils dans le Fils.

Ainsi, par la pratique de la prière, du jeûne et de l’aumône, qui sont les ressorts de notre marche vers Pâques, nous nous construisons l’arche de Noé qui fait passer au travers des eaux de la mort. Il s’agit d’une authentique expérience baptismale.

Que l’Esprit qui poussa Jésus au désert s’empare radicalement de nous et nous fasse prendre résolument la direction que Jésus a prise avant nous et pour nous. Que chaque jour de notre carême soit un jour où le Tentateur recule, jusqu’à ce qu’aucune pensée « des hommes » ne nous séduise plus, jusqu’à ce que nous soyons capables de toujours préférer les pensées de Dieu. Parce qu’il est notre Père, parce qu’il a décidé, par amour pour nous, de faire toutes choses nouvelles.

Frère Dominique - De famille Saint Joseph 


Photo:
Une église quelque part en France - Patrick Dubois - Merci!

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Un souhait...

Si vous me faites parvenir 
une photo de l'extérieur ou de l'intérieur de votre église, 
je pourrais l'intégrer 
un jour ou l'autre à mon blogue... 
Qu'en dites-vous?

jyfortin2@hotmail.com

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Prions...

- Pour les pays du Moyen Orient qui luttent pour la paix...
- Pour les personnes qui ont besoin de nos prières...
- Pour le pape François...
- Pour les personnes qui luttent pour demeurer dans le droit chemin... 
- Pour les jeunes qui cherchent leur voie...
- Pour toi... Pour moi...
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Bon dimanche!
Jean-Yves

vendredi 20 février 2015

(193,376) Quel est le jeûne qui plaît au Seigneur?...

Bonjour!
Vendredi 20 février 2015


Photo:
Pivert (Picus viridis mâle) - Bernard Lecomte - France - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 9,14-15): Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant: «Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons?». Jésus leur répondit: «Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront».
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Commentaire: Abbé Xavier PAGÉS i Castañer (Barcelona, Espagne)
Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront

(...) 
Dans la première lecture d'aujourd'hui, le prophète Isaïe, nous parle du jeûne qui plaît à Dieu: «N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera» (Is 58,7-8). Il plaît à Dieu qui attend de nous tout ce qui puisse nous mener à l'amour authentique à nos frères.
(...) 
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«L'Église n'a pas besoin de témoins 
avec "des têtes de piment au vinaigre!"»
(François, pape)
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«La dépression ne serait peut-être qu'une façon erronée 
de chercher la joie?»
(Amedeo Cencini / Choisie la joie.)
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Photo:
Cathédrale de Chartres - France - B. Lecomte - Merci!
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«Changer, 
c'est oser se mettre au monde chaque jour.»
(Jacques Salomé)
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«Vivre, 
c'est se mettre au monde plusieurs fois:
la première naissance est évidente, physique;
les autres passent parfois inaperçues.
Une vie avec ce qu'elle nous donne et nous inflige,
suppose de chercher 
profondément en soi les ressources
pour s'adapter, faire naître en nous, 
à chaque étape, un être renouvelé, 
amélioré, plus mûr, plus dense.
Une vie pour se mettre au monde, 
c'est une vie pour apprendre
à faire corps avec ce qui advient, 
les joies et les drames.
Une vie pour faire de son existence un tout,
décousue parfois, mais unique;
une vie pour apprendre à rester 
dans l'émerveillement.»

(Marie de Hennezel et Bertrand Vergely,
Une vie pour se mettre au monde)
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«La prière est le chemin 
qui nous conduit à ce lieu en nous 
où Dieu lui-même demeure.»
(Anselm Grün)
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Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 17 février 2015

(193,194) La foi a encore quelque chose à dire aujourd'hui...

Bonjour!
Mardi 17 février 2015
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«Chacune de nos actions, petites ou grandes, 
visibles ou cachées, a une répercussion sur toute l'humanité. 
Elles en auront jusqu'à la fin des temps.
Je peux enrichir l'humanité ou l'appauvrir.»
(Michel Quoist)
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Photo:
De André Lavoie - Saint-Pacôme - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Marc 8,14-21): Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque. Jésus leur faisait cette recommandation: «Attention! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode!». Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain. Il s'en aperçoit et leur dit: «Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain? Vous ne voyez pas? Vous ne comprenez pas encore? Vous avez le coeur aveuglé? Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n'écoutez pas? Vous ne vous rappelez pas? Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux?». Ils lui répondirent: «Douze». «Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux?». Ils lui répondirent: «Sept». Il leur disait: «Vous ne comprenez pas encore?».
Commentaire: Abbé Juan Carlos CLAVIJO Cifuentes (Bogotá, Colombie)
Attention! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode!

Aujourd'hui, une fois de plus, nous voyons la sagacité du Seigneur Jésus. Sa façon d'agir est surprenante, car il ne fait pas comme le commun des mortels, il est original. Il vient d'accomplir quelques miracles et il se dirige vers un autre secteur où la Grâce de Dieu doit aussi arriver. C'est dans ce contexte de miracles, face à un nouveau groupe de personnes qui l'attend, qu'il les prévient: «Ouvrez les yeux et prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode» (Mc 8,15), car ils —les pharisiens et les gens d'Hérode— ne veulent pas que l'on connaisse la Grâce de Dieu et ils passent leur temps à répandre dans le monde le mauvais levain, en semant la zizanie.

La foi ne dépend pas des œuvres, car «une foi que nous pouvons nous-mêmes déterminer n'est pas du tout une foi» (Benoît XVI). Au contraire, ce sont les œuvres qui dépendent de la foi. Avoir une foi vraie et authentique implique d'avoir une foi active, dynamique; pas une foi conditionnée et qui reste seulement en dehors, qui s'arrête aux apparences, qui tourne autour du pot… La nôtre doit être une foi réelle. Il faut regarder avec les yeux de Dieu, pas avec ceux de l'homme pêcheur: «N'entendez-vous pas encore et ne comprenez-vous pas? Avez-vous donc l'esprit engourdi?» (Mc 8,17).

Le règne de Dieu se répand dans le monde comme lorsqu'on met une dose de levain dans la pâte: elle croît sans que l'on sache comment. C'est ainsi que doit être la foi authentique, qui grandit dans l'amour de Dieu. C'est pour cela que rien ni personne ne doit nous détourner de la vraie rencontre avec le Seigneur et son message de salut. Le Seigneur ne perd pas l'occasion de l'enseigner et il continue à le faire de nos jours: «Nous devons nous libérer de l'idée fausse que la foi n'a plus rien à dire aux hommes de notre époque» (Benoît XVI).
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Dieu est là dans notre vie...
Ai-je oublié cela?
Il connaît nos besoins...
Il nous soutient...
Demandons-lui de nous aider...
Et travaillons à embellir notre monde
avec nos talents...
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Diacre
au cœur de la vie
dans ce monde en évolution...
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Aujourd'hui: Mardi gras!
Demain: Mercredi des cendres...
Chez-nous à La Pocatière, il y aura la messe à 19 h 30 
avec imposition des cendres
pour nous rappeler 
que nous sommes fragiles 
mais que nous possédons, si nous le voulons, 
la joie de Dieu et le message de l'évangile pour nous faire grandir...
Merci de venir vous rappeler... 
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Bonne journée!
Jean-Yves