vendredi 28 août 2015

(207,775) Il était venu rendre témoignage à la lumière... / Que notre vie chrétienne tourne autour de Jésus, le Christ...

Bonjour!
Samedi 29 août 2015


Photo:
Au Jardin floral de La Pocatière (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mc 6,17-29): Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui disait: «Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère». Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean: il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.

Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée. La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: «Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai». Et il lui fit ce serment: «Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume». Elle sortit alors pour dire à sa mère: «Qu'est-ce que je vais demander?». Hérodiade répondit: «La tête de Jean le Baptiste». Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande: «Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste». Le roi fut vivement contrarié; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

Commentaire: Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)
«Jean lui disait: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’»

Aujourd'hui, nous évoquons le martyre de saint Jean Baptiste, le Précurseur du Messie. Toute la vie du Baptiste tourne autour de la Personne de Jésus, de telle façon que, sans Lui, l'existence et la besogne du Précurseur n'aurait pas de sens.

Dans les entrailles de sa mère, il sent déjà la proximité du Sauveur. L'étreinte de Marie et d'Élisabeth, deux futures mères, ouvrit le dialogue entre les deux enfants: le Sauveur sanctifiait Jean, et celui-ci tressaillait d'enthousiasme dans le sein de sa mère.

En tant que Précurseur il maintint cet enthousiasme -dont l'étymologie signifie "être plein de Dieu"-, lui prépara le chemin, lui aplani les routes, lui amoindrit les sommets, l'annonça déjà présent, et le signala du doigt comme le Messie: «Voici l'Agneau de Dieu» (Jn 1,36).

Au crépuscule de son existence, Jean est incarcéré lorsqu'il prêchait la liberté messianique à ceux qui étaient prisonniers de leurs vices: «Jean disait à Hérode: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’» (Mc 6,18). La mort du Baptiste est le témoignage de son martyre centré en la personne de Jésus. Il fût son Précurseur dans la vie et, maintenant, il le précède dans la mort.

Saint Bède nous dit qu'Il «est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde».

Espérons que la commémoration du Martyre de saint Jean Baptiste puisse nous enthousiasmer, dans le sens étymologique du terme et, ainsi, pleins de Dieu, nous puissions témoigner avec courage de notre foi en Jésus. Que notre vie chrétienne tourne aussi autour de la Personne de Jésus, ce qui lui rendra son plein sens.
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«Toute célébration chrétienne conduit nécessairement à un appel: 
"Viens, Seigneur Jésus!".
Par exemple, des hommes et des femmes viennent vers l'Église 
pour un mariage ou pour les obsèques d'un être cher,
 Ils viennent tels qu'ils sont, avec leurs joies ou leurs peines, 
leurs doutes et leurs espoirs.

L'art de la célébration consiste à les ouvrir un peu plus 
à la présence du Christ près d'eux. 
Pour qu'ils en viennent à l'inviter chez eux, 
comme le firent jadis les époux de Cana ou les sœurs de Lazare.»
(Lucien Robitaille)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

jeudi 27 août 2015

(207,704) «Tenez-vous donc prêts...»

Bonjour!
Jeudi 27 août 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Evangile selon St Matthieu, chapitre 24, 42-51

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : ’Mon maître s’attarde’, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l’attend pas et à l’heure qu’il n’a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

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Pour notre réflexion...

Commentaire: + Abbé Albert TAULÉ i Viñas (Barcelona, Espagne)

«Tenez-vous donc prêts»
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous parle de l'incertitude du moment de la venue du Seigneur: «Vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (Mt 24,42) Si nous voulons qu'il nous retrouve en train de veiller, nous ne pouvons ni nous distraire ni nous endormir: nous devons être toujours préparés. Jésus nous donne plusieurs exemples de cette attention: celui qui veille au cas où il y aurait un voleur, le serviteur qui veut faire plaisir à son maître… Peut-être qu'aujourd'hui il nous parlerait d'un gardien de but de football qui ne sait ni quand ni comment arrivera le ballon.

Mais, peut-être qu'avant, nous devrions clarifier à quelle “venue” Il fait allusion. S'agit-il de l'heure de notre mort? S'agit-il de la fin du monde? Ce sont certainement là des “venues” du Seigneur sur lesquelles Il a fait exprès de nous laisser dans l'incertitude pour provoquer en nous une attention constante. Mais en faisant les calculs de probabilités, peut-être que personne de notre génération ne sera témoin d'un cataclysme universel qui mettra fin à l'existence de la vie humaine dans la planète. Et, en ce qui concerne la mort, ceci ne se passe qu'une seule fois et “basta”. Tant que cela n'arrive pas, n'y a-t-il pas une autre “venue” proche devant laquelle nous devons veiller?

«Comme les années passent! Les mois se réduisent en semaines, les semaines en jours, les jours en heures et les heures en secondes…» (Saint François de Sales). Chaque jour, à chaque heure, à tout instant, le Seigneur est proche de notre vie. A travers les inspirations intérieures, à travers les personnes qui nous entourent, tout ce qui se passe autour de nous, des choses qui arrivent, le Seigneur frappe à notre porte et nous dit comme dans l'Apocalypse: «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi» (Ap 3,20). Aujourd'hui si nous communions, cela arrivera à nouveau. Aujourd'hui si nous écoutons patiemment les problèmes des autres ou si nous donnons notre argent pour venir en aide aux autres, cela arrivera à nouveau. Aujourd'hui si pendant notre prière personnelle nous recevons soudainement une inspiration inespérée, cela arrivera à nouveau.
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«L'Église, chaque jour, engendre l'Église»
(Lucien Robitaille)
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Bonne soirée!
Jean-Yves 

mardi 25 août 2015

(207,524) Est-ce que je porte un masque?...

BONJOUR!
Mercredi 26 aout 2015


Photo:
Près du fleuve...  (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 23,27-32): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux: à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures. C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, vous décorez les sépulcres des justes, et vous dites: ‘Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes’. Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes: vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé!».
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Pour notre réflexion...

1. Se décevoir. Porter un masque n’est que trop fréquent dans notre monde. Il y a une réelle pression qui est faite sur les gens pour qu’ils se conforment à une attitude à la mode ou qu’ils acceptent un comportement courant. Trop souvent, ces personnes tombent dans le piège et vivent par substitution, en imitant les autres - derrière un masque - leur vie intérieure étant nulle. On devient ainsi laxiste, puis on se dit qu’on pourrait bien se dispenser de tel ou tel aspect de la foi. Mais quand cela se produit, il faut se dire qu’on se trompe royalement en pensant être fidèle au Christ. Cela est très néfaste pour notre conscience. Le Christ nous demande de vivre totalement pour lui. Y a-t-il un aspect de ma foi, même minime, que je néglige ?

2. Un appel à l’authenticité. Le Christ n’est pas indifférent et ne nous laissera pas vivre en hypocrites. Il nous appelle à être des hommes et des femmes authentiques du Royaume et cela veut dire qu’il nous faut vivre ce que nous croyons et croire dans ce que nous vivons. Il ne peut y avoir aucune contradiction entre notre foi et nos œuvres. Plus que jamais le monde a besoin d’authentiques témoins du Christ qui vivent vraiment leur foi par amour. L’amour nous incitera à chercher une plus grande authenticité dans tous les aspects de notre vie. Nous devons continuer à croître dans l’amour du Christ.
3. La réponse, c’est l’amour. Pour croître dans l’amour il faut une meilleure connaissance du Christ. Dans les Évangiles de ces derniers jours, nous en avons acquis une meilleure connaissance. Il nous a permis de voir qu’il est un homme intègre et convaincu, qu’il nous aime au point de ne pas vouloir nous laisser dans l’erreur. Sainte Monique, dont nous célébrons la fête aujourd’hui, est un admirable exemple d’amour. Elle n’a jamais désespéré de la conversion de son fils, Augustin, pour qui elle priait tous les jours. Sa foi était animée par un très grand amour maternel. (catholique org.) 
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«L'amour comme remède? Bien sûr, ça e suffit pas. 
Pourtant le manque d'amour ressemble tant à une maladie...»
(Yves Duteil)
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«Inutile de s'inquiéter pour la santé psychique et spirituelle 
de quelqu'un qui a le sens de la gratitude.»
(Pierre Van Breemen, s.j.)
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Bonne journée!
Jean-Yves

lundi 24 août 2015

(207,448) «Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste...»

Bonjour!
Mardi 25 août 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 23,23-26): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur».
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Commentaire: Abbé Austin NORRIS (Mumbai, Inde)
«Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur"»

Aujourd'hui, nous avons l'impression de surprendre Jésus vraiment de mauvaise humeur – quelqu'un l'a vraiment agacé. Jésus se sent mal à l'aise avec la fausse religiosité, les demandes pompeuses et la piété égoïste. Il a ressenti un manque d'amour, à savoir un manque de "justice, de miséricorde et de foi" (Mt 23,23) suite aux actions superficielles de ceux qui essaient de respecter la Loi. Jésus incarne ces qualités en personne et dans l'exercice de son ministère. Il était la justice, la miséricorde et la foi. Ses actions, ses miracles, ses guérisons et ses paroles résumaient ces vrais fondements qui jaillissent de son cœur aimant. Pour Jésus Christ ce n'était pas une question de "Loi" mais une question de cœur…

Même dans ses paroles de châtiment nous voyons en Dieu un soupçon d'amour qui est important pour ceux qui veulent en revenir aux bases : "Homme, on t'a indiqué ce qui est bon et ce que le Seigneur exige de toi : rien de plus que pratiquer la justice, aimer la fidélité et marcher avec humilité avec ton Dieu" (Michée, 6,8). Le Pape François a dit : "Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est si patient… Souvenons-nous du prophète Isaïe quand il affirmait que même si nos pêchés étaient rouge écarlate, l'Amour de Dieu les rendrait blancs comme neige. Elle est belle cette miséricorde".

"Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur !" (Mt 23,26). Comme c'est vrai pour chacun d'entre nous ! Nous savons comme l'hygiène personnelle nous permet de nous sentir frais et vibrants à l'intérieur et à l'extérieur. Plus encore, dans le domaine spirituel et moral, notre intérieur, notre esprit, s'il est propre et sain brillera en faisant des bonnes œuvres et des actions qui honorent Dieu et lui rendent un vrai hommage (cf. Jn, 5,23). Concentrons-nous sur le plus grand but de l'amour, de la justice et de la foi et ne perdons pas notre temps avec des broutilles qui nous rabaissent et nous rendent pointilleux. Plongeons-nous dans le vaste océan de l'Amour de Dieu et ne nous contentons pas de ruisseaux de mesquinerie !
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«C'est l'esprit qui fait vivre; la chair n'est capable de rien.»
(Jésus)
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«Le sourire est le même dans toutes les langues.»
(Proverbe mexicain)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

vendredi 21 août 2015

(207,242) Est-ce que nous agissons comme si nous étions les créateurs du monde... les auteurs de la vie?... Un peu d'humilité...

Bonjour!

Samedi 22 août 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 23,1-12): Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples: «Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes: ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues; ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

»Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé».

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Commentaire: 
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
«Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé»
Aujourd'hui, Jésus nous renvoie à nouveau un appel à l'humilité, une invitation à nous mettre à notre vraie place: «Ne vous faites pas donner le titre de “Rabbi” (…). Ne donnez à personne sur terre le nom de “père” (…). Ne vous faites pas non plus appeler “maîtres”» (Mt 23,8-10). Avant de nous approprier des titres de grandeur, commençons plutôt par remercier Dieu pour tout ce que nous avons et que nous avons reçu de sa part.

Comme le dit Saint Paul «As-tu quelque chose sans l'avoir reçu ? Et si tu as tout reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7). Donc quand nous avons une bonne conscience parce que nous avons bien agi, nous ferions mieux de nous dire: «Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17,10).

L'homme moderne est atteint d'une amnésie déplorable: nous vivons et nous agissons comme si nous étions les auteurs de la vie, les créateurs du monde. D'une manière contrastante, Aristote est une source d'admiration, qui d'après sa théologie naturelle ignorait le concept de “création” (notion qui à l'époque, n'était connue que par révélation divine) et pourtant pour lui, il était clair que notre monde procédait d'une divinité (la Cause “non causée”). Jean-Paul II nous appelle à avoir toujours présent dans notre esprit la dette que nous avons acquise envers Dieu: «Il faut que l'homme rende honneur à son Créateur en faisant offrande, par une action de grâce et de louange, tout ce qu'il a reçu de Lui. L'homme ne peut pas oublier le sens de cette dette, dont lui seul, parmi toutes les réalités terrestres, peut la reconnaître».

D'autant plus que, si nous réfléchissons à la vie surnaturelle, notre collaboration (car Dieu ne fera rien sans notre autorisation ou sans effort de notre part) consiste à ne pas perturber le travail du Saint Esprit: Laissez Dieu agir!, car la sainteté nous ne la fabriquons pas nous-mêmes. C'est Lui, qui est Rabbi, Père et Maître, qui nous la donne. En tout cas, si nous croyons que nous sommes grands ou que nous avons quelque mérite, faisons de notre mieux et mettons-le au service des autres: «Le plus grand parmi vous sera votre serviteur» (Mt 21,11)
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«Toute vie est donnée en germe et n'existe qu'en devenir. 
Elle a besoin de temps 
pour croître et porter des fruits en abondance.»
(Richard Bergeron)
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«En tout homme se trouve une part de solitude 
qu'aucune intimité humaine ne peut remplir.»
(Frère Roger de Taizé)
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Prenons le moment présent comme un présent 
qui nous est offert, 
comme un cadeau 
qui nous est présenté, 
et sachons le déballer et l'apprécier.
(Jean-Yves Fortin)
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Photo:
Dans les jardins de Louise.
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«La vie n'est belle 
que lorsqu'on la gagne par la maîtrise de soi 
et l'entente avec les autres. 
C'est l'Esprit Saint qui nous donne cette force nécessaire.»
(Armand Le Bourgeoys)
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«Si nous pouvions en arriver à dire chaque jour
 et, surtout, à penser dans notre cœur: "Il fait Dieu!" 
aussi naturellement que nous pouvons dire: 
"Il fait beau, il fait soleil", 
que de choses pourraient changer dans notre vie...»
(Yvon Joseph Moreau)
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Déjà, si on vous a demandé de prier pour une cause
ou pour quelqu'un,  
on a donné un sens à votre vie...
Mais vous, avez-vous trouvé un sens à votre vie?
Le principal sens, en tous cas, c'est d'aller vers >... Dieu.
Est-ce que vous y allez ou si vous vous êtes arrêté(e) _ en chemin?... 
(Jean-Yves Fortin)
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Photo:
La Pocatière un soir où le ciel est agité... (Jean-Yves)
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Jean-Yves,
diacre,
au cœur de la vie 
dans ce monde en évolution.

Bonne journée!

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jeudi 20 août 2015

(207,161) Tu aimeras...

Bonjour!
Vendredi 2 août 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 22,34-40): Les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement?». Jésus lui répondit: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture -dans la Loi et les Prophètes- dépend de ces deux commandements».
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Commentaire: Abbé Pere CALMELL i Turet (Barcelona, Espagne)
«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu aimeras ton prochain»
Aujourd'hui, le maître de la Loi demande à Jésus: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement?» (Mt 22,36), le plus important, le premier. La réponse, par contre, parle d'un premier commandement et d'un second, qui lui «est semblable» (Mt 22,39). Deux anneaux inséparables qui ne font qu'un seul. Inséparables, mais un premier anneau et un second, un en or et l'autre en argent. Le Seigneur nous amène jusqu’à la profondeur du catéchisme chrétien, car «Tout ce qu'il y a dans l'Écriture —dans la Loi et les Prophètes— dépend de ces deux commandements» (Mt 22,40).

Et voici la raison d'être du commentaire classique sur les deux morceaux de bois de la Croix du Seigneur: celui qui est planté dans la terre est la verticalité, qui regarde Dieu vers le ciel. Le traversier représente l'horizontalité, les relations avec nos semblables. De même, dans cette image il y a un premier et un second. L'horizontalité serait au niveau de la terre si avant nous ne possédions pas un bâton droit, et plus nous voudrons élever le niveau de nos services aux autres —l'horizontalité— plus notre amour de Dieu sera élevé. Sinon, viennent facilement le découragement, l'inconstance, l'exigence de compensations de quelque nature qu'elles soient. Saint Jean de la Croix nous dit: «Plus une âme aime, plus elle est parfaite en ce qu'elle aime; à partir de là, cette âme, qui est déjà parfaite, est tout amour et toutes ses actions sont amour».

Effectivement, parmi les saints que nous connaissons nous voyons comment l'amour de Dieu, qu'ils savent manifester de nombreuses manières, leur donne une grande initiative au moment d'aider leur prochain. Demandons aujourd'hui à la Sainte Vierge qu'elle nous remplisse du désir de surprendre Notre Seigneur avec des actes et des paroles attentionnées. Ainsi, notre cœur sera capable de découvrir comment surprendre par un détail sympathique ceux qui vivent et travaillent à nos côtés, et pas seulement les jours importants, car n'importe qui peut faire cela. Surprendre!: c'est une forme pratique de moins penser à nous-mêmes.
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vendredi 14 août 2015

(206,580) Fête de l'Assomption de la Vierge Marie... /Marie, élevée au ciel, veille sur nous... / «Tu es bénie...»

Bonjour!

Samedi 15 août 2015


Photo:
Une sculpture sur bois
de Notre-Dame-du-Portage
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Fête de Notre-Dame de l'Assomption...

Evangile selon St Luc, chapitre 1, 39-56

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »


++++

Pour notre réflexion...

1. L’Évangile parle peu de la Sainte Vierge, mais dans ce passage il nous fait participer à sa prière. Dans cette prière, Marie est capable de relier l’histoire du salut du peuple juif et son histoire personnelle, car Dieu sauve son peuple en entrant dans la vie de personnes concrètes, que sont les patriarches, les prophètes, la Sainte Vierge et chacun d’entre nous. Nous entrons tous dans l’œuvre salvifique de Dieu. Marie voit que, depuis toujours, Dieu l’a choisie. Quand Dieu parlait à Abraham, quand Il faisait sortir son peuple d’Égypte, quand il le faisait revenir d’exil, il pensait déjà à Marie. Depuis l’Annonciation et durant tout son voyage jusqu’à la maison de sa cousine, elle a eu le temps de méditer l’annonce de l’Ange et de la lire à la lumière des Saintes Écritures. Elle s’en est tellement nourrie, que les premières paroles qui sortent de sa bouche face à sa cousine, ce sont des paroles de louange et de gratitude. Elle est profondément touchée, car l’infinie bonté de Dieu a touché son cœur. Cette annonce lui a permis d’entrevoir davantage la profondeur de l’amour que Dieu lui porte depuis toujours.

2. C’est très enrichissant de voir comment Marie réagit face à l’annonce de l’ange. « Je suis la servante du Seigneur » répond-elle. Ce sont loin d’être des paroles en l’air. En effet, Marie sert Dieu en méditant les paroles divines, pour pouvoir s’en imprégner et répondre au souhait de son Seigneur. Marie sert Dieu en courant chez sa cousine. Servir Elisabeth dans sa grossesse, c’est servir le plan de Dieu, en aidant ceux que Dieu a choisis pour mener à bien son œuvre. Marie est active dans sa réponse à Dieu. Elle veut se donner corps et âme à la réalisation du plan de Dieu ; c’est pour ça qu’elle accueille l’action de Dieu en elle, en accueillant le Fils de Dieu dans son sein et qu’elle cherche à faciliter l’action de Dieu chez les autres. Elle se donne à Dieu et elle se donne aux autres. Chez elle ce n’est qu’une même action, qui jaillit de son grand désir de répondre à ce grand amour divin pour elle.

3. Face à l’annonce de l’ange, elle est, certes, consciente des difficultés et des dangers auxquels elle est exposée par sa grossesse mystérieuse, mais ce qui sort de sa bouche ce sont des paroles de gratitude. Ça nous montre bien que toutes ses pensées et tout son cœur sont occupés à voir l’amour de Dieu, au lieu d’être centrés sur ses projets, ses intérêts et ses désirs. Nous avons beaucoup à apprendre de cette attitude de la Sainte Vierge. Combien de fois nous nous préoccupons de nous-mêmes face à un événement, face à de petites annonciations, certes moins angéliques, mais tout aussi remplies de l’amour de Dieu. Naturellement nous voyons tout ce qui nous arrive à la lumière de nos projets, de nos goûts et de nos critères, Marie voit tout à la lumière divine, et ce qu’elle aurait pu accueillir comme un poids, un danger pour elle et sa petite vie « tranquille », ou comme une lourde responsabilité dont elle est indigne et incapable, elle l’accueille avec joie et confiance.


Photo:
Tableau - Maître-autel - église de L'Islet -sur-Mer
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mercredi 12 août 2015

(206,430) Vers la Fête de l'Assomption... / Les biens que tu as te sont prêtés pour un temps.../

«La famille est dotée d’une compétence extraordinaire pour comprendre et soutenir l’authentique valeur du temps de la fête qui est un cadeau précieux que Dieu fait à la famille humaine. Ne l’abîmons pas !»
(Pape François / Audience de ce mercredi 21 août 2015)
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Bonjour!

Mercredi 12 août 2015

«C'est trop facile de penser 
que l'on ne peut jamais comprendre un mystère. 
Une part de cette affirmation est vraie 
mais on ne doit pas oublier que le mystère est une grande merveille 
que nous avons à développer sans cesse
 pour mieux connaître, pour mieux aimer, 
pour mieux plonger dans l'infini de Dieu.»
(Claire Dumont)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

+ (Mt 18,21—19,1): Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander: «Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu'à sept fois?». Jésus lui répondit: «Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout’. Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

«Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant: ‘Rembourse ta dette!’. Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai’. Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit: ‘Serviteur mauvais!, je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi?’. Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur».

Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.

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Pour notre réflexion...

1. La parabole que nous rapporte cet Évangile nous permet de nous donner une image de la miséricorde divine. Face à Dieu, nous sommes comme cet homme qui doit dix milles talents au roi. Nous ne pourrons jamais rembourser notre « dette » envers Dieu. Très souvent on oppose la justice de Dieu à sa miséricorde, mais Dieu est miséricordieux parce qu’il est juste. Sa justice prend en compte ce que nous sommes et Dieu sait bien qu’on ne peut pas l’aimer parfaitement et lui rendre tous les bienfaits dont il nous comble, c’est pourquoi il donne gratuitement et il nous remet nos dettes. Suis-je conscient de tout ce que Dieu m’a donné ? Et que fais-je de ces dons ? Je les utilise pour dominer les autres et pour me montrer supérieur, ou je les utilise pour aimer davantage et les mettre au service des autres ?

2. Saint Pierre, en demandant à Jésus jusqu’à combien de fois il faut pardonner, nous montre les limites du cœur humain. C’est un cœur qui se lasse, qui juge, qui calcule, mais surtout c’est un cœur qui est au service de la loi : « Dis-moi ce qu’il faut faire pour être juste et je le ferai » et Jésus vient changer cette tournure d’esprit, en faisant resplendir l’amour qu’expriment ces lois de par sa vie et ses paroles de vie éternelle. Ne mets pas de limite à ton amour : « Je ne ferai jamais ça, c’est trop me demander, il abuse, tout sauf ça, avec lui non, j’ai déjà trop donné, qu’il se débrouille ». Dieu a-t-il mis des limites à son amour pour toi ? Certes, c’est Dieu, mais ne jouissons-nous pas de sa présence en nous, depuis notre baptême, et ne sommes-nous pas appelés à aimer comme lui a aimé ? Nous ne pourrons pas lui « payer » tout cet amour dont il nous a fait don si généreusement et si tendrement, mais notre façon de lui payer, c’est de chercher à vivre cette même justice et miséricorde envers les autres. Tu veux remercier Dieu pour tous les bienfaits dont il t’a comblé ? Fais preuve d’autant de grandeur d’âme et de générosité envers les autres. Reconnais ta dette envers Dieu et utilise ce que tu as avec gratitude. Tout te vient de Dieu. N’agis pas en propriétaire de tout ce que tu as, mais partage ces dons dont Dieu t’a enrichi.(catholic.org)
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«N'avez-vous pas un monde immense en vous?
Soyez son cri et vous aurez tout dit.»
(Hymne - Bréviaire de ce matin)
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«Est miséricordieux celui qui est maternel avec lui-même 
comme avec les autres.»
(Anselm Grün)
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«Le désir le plus profond de l'homme 
est de contempler Dieu, 
car en ces instants il s'oublie lui même.»
(Anselm Grün)
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Bonne journée!
Jean-Yves 




lundi 10 août 2015

(206,324) En chemin vers la Fête de l'Assomption (2)... / Tous sont importants pour Dieu et il ne veut perdre personne...

Bonjour!

Mardi 11 août 2015


Photo:
Le traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon (Jean-Yves)
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En chemin vers la Fête de l'Assomption... 

Photo:
Statue miraculeuse de Notre-Dame-de-Cap
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«L'homme ne peut se comprendre lui-même 
s'il ne tient pas compte de Dieu.»
(Benoît XVI)
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Voici la Parole de Dieu...

(Mt 18,1-5.10.12-14): Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent: «Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux?». Alors Jésus appela un petit enfant; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara: «Amen, je vous le dis: si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Que pensez-vous de ceci? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée? Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis: il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu».
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Commentaire: Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne)
«Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu»

Aujourd'hui, l'Évangile nous révèle à nouveau le Cœur de Dieu. Ce passage nous fait comprendre les sentiments de notre Père des Cieux dans sa façon d'agir envers ses enfants. Son empressement le plus fervent va vers les plus petits, ceux à qui personne ne fait attention, ceux qui n'arrivent pas là où arrivent les autres. Nous savions déjà que le Père, étant un bon Père, a une prédilection particulière pour les plus petits de ses fils, mais aujourd'hui Il nous fait part également d'un autre désir qui doit se transformer pour nous en obligation: «Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux» (Mt 18,3)

En effet, nous comprenons par cela que ce qui a le plus de valeur pour notre Père n'est pas tant le fait d'être petit mais plutôt de le devenir: «Celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux» (Mt 18,4) Par ces paroles, nous pouvons comprendre que telle est notre responsabilité de "devenir petit". Il ne s'agit pas d'être de nature petite ou simple, limité ou non dans ses capacités, mais plutôt de renoncer à la grandeur acquise pour rester au niveau des humbles et des simples. L'important pour chacun de nous est de chercher à ressembler aux petits que Jésus lui-même nous présente.

Pour terminer, l'Évangile va plus loin dans la leçon d'aujourd'hui. Il nous dit qu'il y a parmi nous, et cela même dans notre proche entourage, des "petits" que nous avons abandonné plus que d'autres, ceux qui sont comme les brebis qui se sont égarées et que le Père cherche et quand Il les retrouve, Il est ravi car elles rentrent au bercail et ne s'égarent plus. Peut-être si nous voyions ceux qui nous entourent comme des brebis égarées et retrouvées par le Père et non pas tout simplement comme des brebis égarées, nous serions en mesure de voir plus souvent et de plus près le visage de Dieu. Comme dit saint Astierius d'Amasée: «La parabole du Bon pasteur et de la brebis égarée nous enseigne que nous ne devons pas nous méfier précipitamment des hommes ni nous lasser d'aider ceux qui sont en danger».

samedi 8 août 2015

(206,110) En chemin vers la Fête de l'Assomption... / «Celui qui croit en moi a la vie éternelle...» / Qui est Jésus?... / Nous avons une invitation... aller vers Jésus...

Bonjour!
Dimanche 9 août 2015


Photo:
Dans les jardins de Louise (Jean-Yves)
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En chemin vers la Fête de l'Assomption...


Photo:
Statue de la Vierge 
dans la Cathédrale de Sainte-Anne-de-La-Pocatière
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«Dieu, viens à mon aide.
Seigneur, à notre secours.»

«Un chant de louange sera le premier mot
dans l'aube nouvelle.»

«Du lever au coucher du soleil, 
béni soit le nom du Seigneur.»

«Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait?»

«J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur» 
(Ps 115-13)

(Je le ferai ce matin à l'Eucharistie...)
«Par Lui, avec Lui, et en Lui...
Tout honneur et toute gloire
pour les siècles des siècles... Amen.

«Le Seigneur est tendresse et miséricorde
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse pour toutes ses œuvres.» 
(Ps 144 - 9)

Tu es l'oeuvre de ses mains.
Quand tu cries ta pauvreté, lui, il t'entend.
Il se fait proche de toi si tu l'invoques en vérité.
Il saura combler les désirs de ton cœur.
Il marchera avec toi sur ton chemin de vie.
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Puisque le Christ est ressuscité, 
nous nous trouvons sur la route de la vie éternelle...
Déjà notre existence est imprégnée d'éternité...
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La Parole de Dieu est lumière sur nos routes.

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 6,41-51): Comme Jésus avait dit: «Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel», les Juifs récriminaient contre lui: «Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire: ‘Je suis descendu du ciel’?». Jésus reprit la parole: «Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même’. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu: celui-là seul a vu le Père.

«Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie».
Commentaire: 
Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet 
(Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
«Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi»
Aujourd'hui, l'Évangile nous montre l'étonnement dans lequel vivaient les compatriotes de Jésus en sa présence, «Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire: ‘Je suis descendu du ciel’?» (Jn 6,42). La vie de Jésus parmi les siens avait été tellement normale, qu'au début de sa mission, ceux qui le connaissaient se scandalisaient de ses paroles.

De quel Père, que personne n'avait vu, leur parlait-il? Quel était ce pain venu du ciel qui donnerait la vie éternelle à ceux qui le mangeraient? Il niait que c'était la manne du désert car ceux qui l'avaient mangé étaient morts. «Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie» (Jn 6,51). Sa chair pouvait-elle être une nourriture pour les hommes? La consternation que semait Jésus parmi les juifs pourrait s'appliquer à nous aussi si nous ne répondons pas à une question fondamentale de notre vie chrétienne; «qui est Jésus?».

Beaucoup d'hommes et des femmes se sont posé cette même question bien avant nous et ils ont répondu personnellement, ils sont allés vers Jésus, ils l'ont suivi et ils jouissent d'une vie sans fin et pleine d'amour. «(…) Et moi je les ressusciterait au dernier jour»  (Jn 6,44). Juan Casiano exhortait ses moines leur disant: «Approchez vous de Dieu et Dieu s'approchera de vous, car ‘personne ne peut venir à Moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers Moi’. Dans l'Évangile nous entendons le Seigneur qui nous invite à aller vers lui ‘Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos’». Accueillons la Parole de l'Évangile qui nos rapproche de Jésus
 chaque jour, accueillons l'invitation de ce même Evangile à rentrer en communion avec Lui en mangeant sa chair, car «c'est la nourriture vrai, la chair du Christ, celui qui étant le Verbe, se fait chair pour nous» (Orígenes).