lundi 28 mars 2016

Pâques c'est la victoire de la vie sur la mort.../ «Vous êtes ressuscités avec le Christ»./ Homélie de Mgr Yvon Joseph Moreau... (220,759)

Bonjour!
Lundi de Pâques, 27 mars 2016


Photo:
De Bernard Lecomte - France - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de matin de Pâques...

 (Jn 20,1-9): Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: «On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis».

Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là; cependant il n'entre pas. Simon Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.

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Homélie 
de Mgr Yvon Joseph Moreau au matin de Pâques...
(Merci grandement!)

Dimanche de Pâques – 27 mars 2016

                  Pâques, c’est la fête de la victoire de la vie sur la mort…
Et nous avons un grand besoin de cette fête, nous qui aimons la vie,
mais qui voyons notre foi mise à l’épreuve de différentes façons,
comme les apôtres le jour du Vendredi de la Passion ont pu avoir le sentiment
que c’était la mort qui avait le dessus…
C’est chaque jour ou presque que nous faisons, directement ou indirectement,
l’expérience de la mort et des forces négatives qui s’attaquent à la vie pour la détruire…

            Aucun d’entre nous ne peut demeurer indifférent
- devant la violence folle qui fait des victimes, comme c’est arrivé cette semaine en Belgique.
Aucun d’entre nous ne peut demeurer insensible
- devant la maladie qui brise tant de vies et met fin à de beaux projets ;
- devant le suicide d’un parent ou d’un ami dont nous n’avions pas perçu le mal de vivre
qui le hantait ;
- devant la mort inattendue d’une jeune maman alors qu’elle donnait la vie à son enfant ;
- devant de jeunes vies fauchées par un malheureux accident.
Oui – et la liste pourrait s’allonger encore –, il ne manque pas d’événements
qui mettent à rude épreuve notre amour de la vie,
suscitant en nous plus de questions qu’ils ne nous apportent de solution !
           
            La fête de Pâques qui nous rassemble en ce moment
ne prétend pas nous offrir une réponse toute faite,
mais, en faisant appel à notre foi,  elle ouvre devant nous un chemin d’espérance.
En nous présentant le Christ ressuscité, vainqueur de la mort,
elle nous fait voir toute la valeur que la vie a aux yeux de Dieu,
au point qu’il la veut éternelle pour chacun et chacune de nous.

            Saint Paul vient d’affirmer « Vous êtes ressuscités avec le Christ. »
Je ne sais pas quelle résonance une telle parole peut avoir en chacun et chacune de vous :
« Vous êtes ressuscités avec le Christ. »…
Il peut arriver que nous recevions cette déclaration
avec un gros point d’interrogation dans la tête…
Si c’est le cas, nous n’avons pas à nous en surprendre :
croire à la résurrection n’a jamais été facile et ne sera jamais facile,
ainsi qu’en témoigne l’évangile que nous venons d’entendre…
Marie-Madeleine et l’apôtre Simon-Pierre ont mis du temps avant de croire
que Jésus était sorti vainqueur de la mort…
Il leur a fallu  triompher de leurs doutes et de leur incrédulité…

            Chacun et chacune de nous, nous avons un cheminement à faire
pour croire non seulement à la résurrection de Jésus,
mais pour croire à notre propre résurrection commencée déjà à notre baptême,
qui nous unit à Jésus mort et ressuscité pour notre vie.
Lorsque saint Paul déclare : « Vous êtes ressuscités avec le Christ »,
il ne nous présente pas la résurrection comme l’horizon ultime, à la fin de notre vie,
mais comme une force de vie, comme une énergie qui nous habite,
qui est à l’œuvre dans chacune de nos vies de baptisés,
de même que la force de Dieu était présente en Jésus,
ainsi que nous l’a rappelé saint Pierre, le premier Pape :
« Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force.
Là où il passait, il faisait le bien… car Dieu était avec lui. »

            Être « ressuscités avec le Christ », c’est être conscients que Dieu est avec nous,
que notre vie quotidienne peut devenir le lieu d’un cheminement avec lui,
et d’une transformation permanente avec lui.
C’est donc une invitation à prendre la vie au sérieux,
et à croire que, avec Dieu, notre amour de la vie ne sera pas déçu…
Avec lui, chaque jour, en luttant contre le mal
et contre toutes les formes de mort qui menacent et défigurent nos vies,
nous deviendrons de plus en plus des « en-train-de-ressusciter ».
           
            Croire, ce n’est pas seulement attendre le jour où l’on ressuscitera,
mais c’est chercher à vivre dès maintenant en ressuscités !
Par nos bons choix et nos décisions responsables, il nous est possible
de passer de  la mort à la vie, de la vie à plus de vie jusqu’en vie éternelle !
Plus nous entrerons dans ce mouvement de vie, au jour le jour,
plus nous deviendrons capables de croire encore davantage à la résurrection du Christ,
parce que nous l’aurons découverte à l’œuvre dans notre vie personnelle
et qu’elle sera devenue notre expérience quotidienne…
Plus nous prendrons conscience de cette réalité,
plus notre foi au Christ ressuscité, deviendra le moteur intérieur de notre vie quotidienne,
et plus nous aurons le désir de célébrer cette foi dans l’eucharistie,
sacrement de la mort et de la résurrection du Christ.
sacrement de notre propre résurrection avec lui.

            Dans un moment de silence, laissons résonner dans nos cœurs la parole de saint Paul :  « Vous êtes ressuscités avec le Christ. »
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«Chantons dans le monde entier: Christ et ressuscité! Alléluia!»

Pâques: la fête de la vie!

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Alléluia!
J'aurais le goût d'aller crier partout aujourd'hui: Alléluia, il est ressuscité!
Oui, la vie et plus forte que la mort!
Oui, le monde et meilleur parce que l'amour de Dieu peut entrer en nous!
Oui, le Règne est arrivé dans tous les cœurs qui croient en Jésus!
Oui, la miséricorde et le pardon sont possibles grâce à l'amour de Jésus!
Oui, la justice vaincra les inégalités, les mesquineries et les bassesses de ce monde grâce à la victoire de Jésus sur la croix!
Oui, je suis heureux, et ma joie déborde pour cet amour qui donne sens à ma vie et illumine mes jours!
Oui, c'est Pâques, et je veux sauter de joie, rendre grâces pour ce Dieu de tendresse et d'amour!
Alléluia! Alléluia!
(Pierre Francoeur - Cahier NOVALIS Carême 2016)
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«La joie de vivre est emphatique. 
Elle invite à la compassion, au partage, à l'entraide. 
La joie active fait brûler notre coeur 
du désir de voir les autres s'épanouir."
(Frédéric Lenoir - La puissance de la joie)
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Je termine la lecture de ce livre de Frédéric Lenoir 
sur ces quelques phrases...

«La sagesse de la joie n'apporte aucune réponse théorique à la question du mal, mais une réponse pratique: à trouver la contagion d'un vif amour de la vie, d'un engagement en faveur de tous les êtres vivants.»
Sagesse de la vie: - y croire - y tenir -
Avec nos faiblesses et fragilités vivre un peu mieux chaque jour et le transmettre avec bonheur.
Faire notre part, tel le colibri qui tente d'éteindre l'incendie qui ravage la forêt en transportant une petite goutte d'eau dans son bec...
Engagement envers tous les êtres humains - tous les êtres vivants...

Merci Frédéric Lenoir!
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Photo:
Colibri - De André Lavoie - Saint-Pacôme - Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 24 mars 2016

Pour nous tous, Jésus est mort sur une croix comme un malfaiteur... (220,577)

Bonjour!
Vendredi Saint 25 mars 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 18,1—19,42): Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu'envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes. Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit: «Qui cherchez-vous?». Ils lui répondirent: «Jésus de Nazareth». Jésus leur dit: «C'est moi». Et Judas, qui le livrait, était avec eux. Lorsque Jésus leur eut dit: «C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre». Il leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?». Et ils dirent: «Jésus de Nazareth». Jésus répondit: «Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci». Il dit cela, afin que s'accomplît la parole qu'il avait dite: «Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés». Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?».

La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: «Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple». Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur; mais Pierre resta dehors près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre. Alors la servante, la portière, dit à Pierre: «Toi aussi, n'es-tu pas des disciples de cet homme?». Il dit: «Je n'en suis point». Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait. Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit: «J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu; voici, ceux-là savent ce que j'ai dit». A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: «Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur?». Jésus lui dit: «Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?». Anne l'envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur. Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit: «Toi aussi, n'es-tu pas de ses disciples?». Il le nia, et dit: «Je n'en suis point». Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: «Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?». Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.

Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: «Quelle accusation portez-vous contre cet homme?». Ils lui répondirent: «Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré». Sur quoi Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi». Les Juifs lui dirent: «Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort». C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il indiqua de quelle mort il devait mourir. Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répondit: «Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?». Pilate répondit: «Moi, suis-je Juif?. Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi: qu'as-tu fait?». «Mon royaume n'est pas de ce monde», répondit Jésus. «Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas». Pilate lui dit: «Tu es donc roi?». Jésus répondit: «Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix». Pilate lui dit: «Qu'est-ce que la vérité?». Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: «Je ne trouve aucun crime en lui. Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?». Alors de nouveau tous s'écrièrent: «Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand».

Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; puis, s'approchant de lui, ils disaient: «Salut, roi des Juifs!». Et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs: «Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime». Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: «Voici l'homme». Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent: «Crucifie! crucifie!». Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui». Les Juifs lui répondirent: «Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu». Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: «D'où es-tu?». Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: «Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher?». Jésus répondit: «Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché». Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: «Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César». Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi». Mais ils s'écrièrent: «Ote, ôte, crucifie-le!». Pilate leur dit: «Crucifierai-je votre roi?». Les principaux sacrificateurs répondirent: «Nous n'avons de roi que César». Alors il le leur livra pour être crucifié.

Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: «Jésus de Nazareth, roi des Juifs». Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate: «N'écris pas: ‘Roi des Juifs’. Mais écris qu'il a dit: ‘Je suis roi des Juifs’». Pilate répondit: «Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit». Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera». Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture: «Ils se sont partagé mes vêtements», et «ils ont tiré au sort ma tunique». Voilà ce que firent les soldats. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voilà ton fils». Puis il dit au disciple: «Voilà ta mère». Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.

Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: «J'ai soif». Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: «Tout est accompli». Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.

Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour-, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie: «Aucun de ses os ne sera brisé». Et ailleurs l'Écriture dit encore: «Ils verront celui qu'ils ont percé».

Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
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Commentaire: Abbé Francesc CATARINEU i Vilageliu (Sabadell, Barcelona, Espagne)
«Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l`esprit»
Aujourd'hui nous célébrons le premier jour du Triduum pascal. C'est donc le jour de la croix victorieuse, d'où Jésus nous a laissé le meilleur de Lui-même: Marie comme mère, le pardon —à ses bourreaux aussi— et la confiance totale en Dieu le Père.

Nous l'avons entendu dans la lecture de la Passion d'après le témoignage de saint Jean, présent sur le Calvaire avec Marie, la Mère du Seigneur, et les saintes femmes. C'est un récit riche en symboles, où chaque petit détail a un sens. Mais le silence et l'austérité de l'Église, aujourd'hui, nous aident aussi à vivre dans un climat d'oraison, bien attentifs au don que nous célébrons.

Devant ce grand mystère, nous sommes avant tout appelés à voir. La foi chrétienne ne consiste pas à révérer un Dieu lointain et abstrait que nous méconnaissons, mais dans l'adhésion à une Personne, vrai homme comme nous et aussi vrai Dieu. L'Invisible s'est fait chair de notre chair, il s'est fait homme jusqu'à la mort et à la mort sur une croix. Mais ce fut une mort acceptée pour le rachat de tous, une mort rédemptrice, une mort qui nous donne la vie. Ceux qui se trouvaient là et le virent, nous ont transmis les faits et, en même temps, nous découvrent le sens de cette mort.

Nous nous sentons avant tout reconnaissants et plein d'admiration. Nous savons le prix de l'amour: «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). La prière chrétienne ne consiste pas seulement à demander, mais —avant tout— à admirer avec reconnaissance.

Jésus, pour nous, est un modèle qu'il faut imiter, c'est-à-dire reproduire en nous. Nous devons être des personnes qui aiment jusqu'à se donner et qui confient dans le Père en toute circonstance.

Voilà qui contraste avec l'atmosphère indifférente de notre société; c'est pourquoi notre témoignage doit être plus courageux que jamais, car le don est à tous. Comme le dit Méliton de Sardes, «Il nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Il est la Pâque de notre salut».
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mercredi 23 mars 2016

Homélie prononcée par Mgr Yvon Joseph Moreau lors de la Messe chrismale d'hier... (220,492)

Bonjour!

Hier c'était la journée de la Messe chrismale 
à la Cathédrale de Sainte-Anne.


Voici l'homélie de notre évêque, Mgr Yvon Joseph Moreau...
(Merci pour le partage de votre texte! - Jean-Yves)

  Homélie pour la Messe Chrismale – 22-03-2016

         Jésus ouvrit le livre, vient de nous relater l’évangéliste saint Luc.
Il ouvre le livre dans lequel la parole des prophètes parlant au nom de Dieu a été consignée,
le livre saint où se nourrit la foi de son peuple, ainsi que sa propre foi…
Et dans ce livre, Jésus découvre le cœur de sa mission…
Même si nous venons d’entendre proclamer ce texte,
il est important de le réentendre à nouveau, avec une oreille encore plus attentive :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
  parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
  Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
    annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres
    et aux aveugles qu’ils verront la lumière,
    apporter aux opprimés la libération,
    annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus reconnaît là pour lui-même et il nous révèle à nous la mission qu’il a reçue de son Père
et c’est dans la fidélité à cette mission,
qu’il deviendra pour nous le visage de la miséricorde du Père.
Dans sa promulgation du Jubilé de la miséricorde,
le Pape François affirme :
« Une année de bienfaits » : c’est ce que le Seigneur annonce
et que nous voulons vivre.
Que cette Année Sainte expose la richesse de la mission de Jésus
qui résonne dans les paroles du Prophète :
dire une parole et faire un geste de consolation envers les pauvres,
annoncer la libération de ceux qui sont esclaves
dans les nouvelles prisons de la société moderne,
redonner la vue à qui n’est pas capable de voir
car recroquevillé sur lui-même,
redonner la dignité à ceux qui en sont privés. (no 16) 
Mes sœurs et mes frères,
au cours de cette messe chrismale célébrée à la lumière du Jubilé de la miséricorde,
nous sommes invités à redécouvrir notre mission de baptisés à la suite de Jésus
et en communion avec lui.
Ce que Jésus fait, nous sommes appelés à le faire nous aussi.
Nous avons besoin d’ouvrir le livre de la Parole
et nous avons surtout besoin d’ouvrir les évangiles
pour y découvrir notre mission fondamentale de baptisés et de confirmés,
Bien sûr, le livre nous est ouvert lors de nos célébrations à l’église,
mais, pour nourrir notre foi, nous avons aussi besoin de l’ouvrir personnellement…
Je me suis réjoui d’entendre quelques-uns d’entre vous
me parler leur expérience de la lecture de l’évangile selon saint Luc
qui vous a été offert au début du Carême…
Je me réjouirai toujours d’entendre que des personnes aiment la Parole de Dieu
et s’en nourrissent avec joie et qu’ils puisent lumière et force pour leur vie,
qu’ils sont heureux aussi de la partager en groupes, avec d’autres…
Oui, puissions-nous être de plus en plus nombreux dans notre Église à ouvrir le livre…
            Mais écoutons encore ce que nous fait observer l’évangéliste saint Luc :
Jésus referma la livre… Il se mit à leur dire :
« Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre,
c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.
La mission de Jésus, ce n’est pas que des mots :
elle s’incarne, elle se rend visible dans des gestes où se réalise ce qui est dit…
Ce qui vaut pour Jésus vaut également pour chacun et chacune de nous.
Oui, il est important d’ouvrir le livre
et il est tout aussi important de le refermer comme Jésus a fait
pour réaliser la mission que nous y avons découverte,
pour vivre au quotidien ce qui nous y est demandé…
Ouvrir le livre pour le lire, le méditer et le prier…
Refermer le livre pour mettre en pratique ce que nous y avons reçu,
ce sont là deux mouvements nécessaires…
            Alors que nous parlons de plus en plus d’un « tournant missionnaire »
pour notre Église diocésaine,
nous comprenons qu’il ne s’agit pas de nous inventer une mission,
mais de nous aider les uns les autres à mieux découvrir la mission
laissée par Jésus à ses disciples de tous les temps…
Nous pressentons que le renouveau de notre Église trouvera sa source d’inspiration
dans l’Évangile et l’exemple des premières communautés chrétiennes,
telles que nous les découvrons dans le livre des Actes des Apôtres…
Nous pressentons encore que la vitalité de notre Église
et de chacune de nos communautés chrétiennes
dépendra de notre fidélité à l’Esprit que Jésus nous a promis…
L’Esprit du Seigneur est sur moi, affirme Jésus…
Chacun et chacune de nous pouvons dire à sa suite: L’Esprit du Seigneur est sur moi
Cet Esprit que nous avons reçu à notre baptême et dans lequel nous avons été confirmés…
Cet Esprit qui multiplie les dons dans l’Église
pour qu’elle devienne en vérité la maison de miséricorde
où chacun et chacune seront accueillis comme enfants de Dieu,
comme frères ou sœurs de Jésus…
            En cette messe chrismale qui nous rassemble,
que l’Esprit vienne toujours davantage sur notre Église
pour que nous avancions avec confiance dans le tournant missionnaire
où il saura nous guider…
Qu’il fasse de chacun et chacune de nous des « disciples-missionnaires » :
« disciples » en faisant nôtres les dispositions qui étaient dans le Christ Jésus…

« missionnaires » d’abord par le rayonnement de notre joie de croire, d’espérer et d’aimer !
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Miser sur la prière...

«Miser sur la prière, c'est miser aujourd'hui et toujours sur Jésus Christ. C'est croire qu'il et capable d'être présent là où je ne puis l'être. C'est croire qu'il est capable d'agir beaucoup mieux que moi. C'est aussi croire qu'il sait ce que je ne sais pas et qu'il connaît mieux que moi ce qui est meilleur pour telle ou telle personne. C'est encore croire qu'il voit tout et juge tout à partir de l'éternité, qu'il peut guérir telle personne, mais aussi qu'il peut avoir mieux à lui offrir que la guérison physique espérée...»

(Yvon Joseph Moreau dans 
«Respirer Dieu»
Ce livre est publié chez Médiapaul.)

Il est en vente à la Librairie des Services diocésains

Évêché de Sainte-Anne
1200, 6e Avenue
La Pocatière
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Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 22 mars 2016

Nous sommes avec Bruxelles... (220,462)

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Nous sommes avec Bruxelles
et nous pleurons... 

Le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu.Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. (220,435)

Bonjour!
Mardi 22 mars 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour.
(Jn 13,21-33.36-38): À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta: «Amen, amen, je vous le dis: l'un de vous me livrera». Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit: «Seigneur, qui est-ce?». Jésus lui répond: «C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat». Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors: «Ce que tu fais, fais-le vite». Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit. 

Quand il fut sorti, Jésus déclara: «Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs: Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Simon-Pierre lui dit: «Seigneur, où vas-tu?». Jésus lui répondit: «Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant; tu me suivras plus tard». Pierre lui dit: «Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi!». Jésus réplique: «Tu donneras ta vie pour moi? Amen, amen, je te le dis: le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois».
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Commentaire: Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique)
«Il faisait nuit»

Aujourd'hui mardi saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui débouchera sur la croix du vendredi saint. «Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on s'éloigne de celui qui est «lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople).

Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur. Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme. Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI). On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de lui-même» (Jn 13,21).

Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”. Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique. N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises. Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous». Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La semaine sainte est l'occasion propice. Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu. Tout larron repentant a sa place au paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41).
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Invitation
Ce soir: messe chrismale à la Cathédrale de Sainte-Anne
La célébration aura lieu à 19 h 30.
Durant cette messe notre évêque consacrera les huiles saintes.
Ces huiles serviront pour pour le baptême, la confirmation
pour le sacrement des malades.
Tous les diocésains sont invités. 

Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 19 mars 2016

Joseph, c'est la foi qui permet à Dieu de venir nous sauver! / (220,190)

Bonjour!

Samedi 19 mars 2016

Fête de saint Joseph... 

«Humble et grande figure de Joseph, 
que l'Église nous propose en exemple
 au milieu de notre préparation pascale. 
Sans tout comprendre, il a accepté dans la foi 
le plan mystérieux de Dieu 
et y a consacré toute sa vie.»
(Au fil des jours)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 1,16.18-21.24a): Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie). Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement; il décida de la répudier en secret.

Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire: Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui son épouse.
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Commentaire: + Mgr. Ramon MALLA i Call Evêque Emérite de Lérida (Lleida, Espagne)
«Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse»
Aujourd'hui l'Église célèbre la solennité de Saint Joseph, époux de Marie. C'est comme une parenthèse dans l'austérité du Carême. Mais dans la joie de cette fête, rien ne nous empêche de pouvoir continuer à avancer dans le chemin de la conversion, propre des jours du Carême.

Joseph est bien celui qui, élevant son regard, s'efforce pour s'adapter au plan de Dieu. Et Joseph est bien aussi celui qui, regardant les autres, essaie toujours d'interpréter dans le bon sens toutes leurs actions afin de sauvegarder leur bonne renommée. C'est dans ces deux aspects de la bonté que Saint Joseph nous apparaît dans l'Évangile d'aujourd'hui.

Sur chacun de nous Dieu a un plan d'amour, car «Dieu est amour» (1Jn 4,8). Mais les difficultés de notre vie font que, parfois, nous ne sachions pas le découvrir. Et, en bonne logique, nous nous plaignons et nous refusons les croix que le Seigneur nous tend.

Il a dû être difficile pour Saint Joseph de voir que Marie «avant qu'ils aient habité ensemble, fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint» (Mt 1,18). Il avait décidé de la répudier, mais «en secret» (Mt 1,19). Mais, en même temps, «lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe» (Mt 1,20), lui dévoilant qu'il devait devenir le père légal de l'Enfant, il accepta immédiatement «et il prit chez lui son épouse» (Mt 1,24).

Le Carême est une bonne occasion pour découvrir ce que Dieu attend de nous, et renforcer notre désir de le mener à bien. Demandons au bon Dieu, comme nous le dirons dans la collecte de la Messe, «que les mérites de l'Époux de votre très sainte Mère soient notre secours, nous vous en prions, Seigneur». Qu'Il nous fasse avancer dans notre chemin de conversion tout en imitant Saint Joseph dans l'acceptation de la volonté de Dieu et l'exercice de la charité envers notre prochain. Et, en même temps, rappelons-nous que «toute la sainte Église est débitrice avec la Mère Vierge, car c'est à travers Elle que l'Église a reçu le Christ, mais, ensuite, Saint Joseph est celui qui mérite le plus notre remerciement et notre révérence» (Saint Bernardin de Sienne).
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J'aime saint Joseph

«J'imagine cet humble charpentier de Nazareth qui se prépare à épouser une belle jeune fille du nom de Marie. Il se projette avec elle dans l'avenir et se voit dans leur maison, coulant des jours simples et heureux. Il a les projets d'une jeune homme ordinaire et plein de vivacité. Mais voilà: il apprend que sa promise est enceinte, et, conséquemment,  il songe à la répudier, même si cette perspective le rend malheureux. Ce qu'il doit souffrir! Mais Dieu lui envoie son ange qui lui explique son projet sur Marie et le Messie à venir.

Je suis en admiration devant la foi de cet homme, qui accueille cette nouvelle et accepte le plan de Dieu sur lui, Joseph est fortement contrarié dans ses projets personnels et pourtant il laisse Dieu prendre la première place. Il accepte d'aimer Marie malgré la situation hautement inhabituelle et perturbante. Son "oui" lui permettra de remplir sa mission de protecteur de l'Enfant Jésus.
Joseph, c'est la foi qui permet à Dieu de venir nous sauver»
(Pierre Francoeur dans Au quotidien, Carême 2016 - NOVALIS)
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«La joie est une puissance, cultivez-la.»
(Le Dalaï-Lama)
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«Quand on croit en Dieu, 
on ne croit plus au hasard, on croit à la providence.»
(Père Monier)
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Photo:
de André Lavoie - Saint-Pacôme - Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves