dimanche 25 septembre 2016

Qui est grand aux yeux de Dieu? N'est-ce par le petit? ... / (233,721)

Bonjour!

Lundi 26 septembre 2016


Photo:
Peinture de la Maison Chapais 
à Saint-Denis-de-la-Bouteillerie (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Lc 9,46-50): Une discussion s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit: «Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand».

Jean, l'un des Douze, dit à Jésus: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre». Jésus lui répondit: «Ne l'empêchez pas: celui qui n'est pas contre vous est pour vous».
Commentaire: Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie)
«Celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand»
Aujourd'hui, sur la route de Jérusalem pour aller vers sa passion une discussion «s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux» (Lc 9,46). Tous les jours, les médias ainsi que nos conversations sont remplis de commentaires sur l'importance des personnes: des autres et de nous-mêmes également. Cette logique humaine provoque un désir de réussite, d'être reconnu, apprécié, remercié, et un manque de paix quand tout cela n'arrive pas.

La réponse de Jésus aux réflexions —et peut-être aussi aux commentaires— des disciples nous rappelle la façon d'agir des anciens prophètes. D'abord les gestes ensuite viennent les paroles. Jésus «prit un enfant, le plaça à côté de lui» (Lc 9,47). Ensuite vient l'enseignement «Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand» (Lc 9,48). —Jésus pourquoi est-ce que nous avons tant de mal à accepter que ceci n'est pas une utopie pour ceux qui ne sont pas impliqués dans le trafic d'une tâche intense, où les coups des uns contre les autres ne manquent pas et qu'avec ta grâce nous pouvons tous vivre cela? Si nous le faisions nous aurions plus de paix intérieure et nous travaillerions avec plus de calme et de joie.

Cette attitude est aussi une source de joie, cela nous permet de constater que d'autres travaillent bien pour Dieu, avec un style différent du nôtre, mais toujours au nom de Jésus. Les disciples voulaient empêcher cela. En revanche, Jésus défend les autres. À nouveau, le fait de nous sentir fils de Dieu, petit fils de Dieu, nous permet d'ouvrir notre cœur vers les autres et de grandir dans la paix, la joie et la reconnaissance. Ces enseignements ont valu à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus le titre de Docteur de l'Église: dans son livre Histoire d'une âme, elle admire le beau jardin qu'est l'Église, et elle se contente d'être une petite fleur. A coté des grands saints –des roses et des lys– il y a les petites fleurs –les marguerites et les violettes— qui sont destinées à faire plaisir aux yeux de Dieu quand il tourne son regard vers la Terre.
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«N'attendons pas, pour louer le Seigneur, 
d'avoir quelques repos, quelques loisirs. 
C'est au milieu des tracas, 
dans les soucis et le tourbillon du quotidien 
que nous devons bénir Dieu.»
(Père Guillaume de Mentrière - Mafnificat)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 24 septembre 2016

Jésus nous confronte à l'injustice sociale qui naît de l'écart croissant entre les riches et les pauvres./ Que les Lazares de nos jours nous aident à trouver Dieu... / (233,657)

Bonjour!
Dimanche 25 septembre 2016




« On ne peut répondre aux assauts du démon 
que par les œuvres de Dieu 
qui sont pardon, amour et respect du prochain, 
même s’il est différent ».
(Le Pape François 
aux victimes rescapées de Nice venues au Vatican mercredi dernier.)
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«L'espérance inscrite par Dieu 
au coeur de l'homme a un nom,
 elle se nomme la vie.»
(Cardinal André Vingt-Trois)
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«Écouter la Parole, la méditer,
 la prier et devenir parole, 
c'est apprendre à vivre en disciple, 
en marchant à la suite du Christ... 
Ce sera même devenir "disciple missionnaire", 
ainsi que nous y invite le pape François 
dans La joie de l'Évangile.»
(Mgr Yvon Joseph Moreau 
dans son nouveau livre intitulé: Écouter Dieu.)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Lc 16,19-31): «Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham.

«Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria: ‘Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise’. ‘Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous’.

«Le riche répliqua: ‘Eh bien! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. J'ai cinq frères: qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture!’. Abraham lui dit: ‘Ils ont Moïse et les Prophètes: qu'ils les écoutent!’. ‘Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront’. Abraham répondit: ‘S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus’»
Commentaire: Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne)
«Mon enfant (…) rappelle-toi: Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur»
Aujourd'hui, Jésus nous confronte à l'injustice sociale qui naît de l'écart croissant entre les riches et les pauvres. Comme s'il s’agît de ces images angoissantes que nous sommes habitués à voir sur l'écran de la TV, le récit de Lazare nous secoue et atteint l'effet sensationnaliste qui émeut: «c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies» (Lc 16,21). La différence est tout à fait claire: l'homme riche portait des vêtements de luxe alors que le pauvre n'était couvert que de plaies.

La situation d'égalité est arrivée par la suite: tous deux moururent. Mais, en même temps, la différence s'accentue: car, lorsqu'un arrive au côté d'Abraham, l'autre est seulement enterré. Si nous n'eussions jamais entendu parler de cette histoire et eussions appliqué, par contre, les valeurs de notre société, nous pourrions bien conclure que celui qui a gagné le prix a été le riche, et le pauvre, qui a été abandonné dans le sépulcre. C'est clair, en toute logique.

Mais des lèvres d'Abraham, le père dans la foi, jaillit la sentence, en nous éclaircissant le dénouement final: «Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi: Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur» (Lc 16,25). La justice de Dieu a rectifié la situation. Dieu ne peut pas permettre que le pauvre demeure pour toujours dans la souffrance, la faim et la misère.

Cette parabole a remué des millions de cœurs de riches tout au long de l'histoire et a mené à la conversion des foules; mais, de quelle sorte de message aurons-nous besoin, dans notre monde développé, hyper-communiqué, globalisé, pour nous rendre compte des injustices sociales dont nous sommes les auteurs ou, tout au moins, les complices? Tous ceux qui écoutaient le message de Jésus songeaient à pouvoir demeurer dans le sein d'Abraham, mais, combien, dans notre monde actuel, ne devront-ils se contenter d'être enterrés à leur mort, sans vouloir recevoir la consolation du Père au ciel? La vraie richesse est celle d'arriver un jour à voir Dieu, et ce qui nous manque n'est que ce que saint Augustin affirme: «Passe par l'homme et tu arriveras à Dieu». Que les Lazares de nos jours nous aident à trouver Dieu.
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Bonne journée!
Jean-Yves

vendredi 23 septembre 2016

Il nous est nécessaire de nous reconnaître pécheurs... / Clé de la sagesse chrétienne: reconnaître la grandeur et l'immensité de l'Amour de Dieu... / (233,603)


Bonjour!

Samedi 24 septembre 2016

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«L'Église est le "sacrement" de Jésus,
 le véhicule de sa présence. 
Telle est sa grandeur: 
nous mettre en communion 
avec le Dieu de Jésus Christ.»
(Ramon Martinez de Pison)

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«La bonté! 
C'est bien le moyen le plus facile 
de ressembler à Dieu.
(Jules Saliège)
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«Dieu agit à travers les personnes 
et les événements de la vie.»
(Ramon Martinez de Pison)
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Quels-sont tous ces gens qui viennent lire, 
réfléchir et partager la Parole de Dieu avec nous?
Il y en a du Canada, de la France, des États-Unis...
Mais il y en a aussi de l'Italie, de la Russie, 
de la Suisse, de l'Asie même!
Merci d'être là et formons Église ensemble.

Jean-Yves



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 9,43b-45): Tandis que chacun était dans l'admiration de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples: «Pour vous, écoutez bien ceci: Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes». Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole; elle était voilée pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet.





L'Église de Saint-Jean-Port-Joli,
là où j'ai été baptisé...
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Commentaire: 
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelone, Espagne)
«Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes»

Aujourd'hui, après plus de deux mille ans, l'annonce de la passion de Jésus continue de nous provoquer. Que l'Auteur de la Vie annonce qu'Il sera livré entre les mains de ceux-là même pour qui Il est venu tout donner, voilà qui est clairement provocateur. L'on pourrait dire: ce n'était pas nécessaire, c'était exagéré. Nous négligeons toujours le poids qui accable le cœur du Christ, notre péché, le plus radical des maux, la cause et l'effet de ce que nous nous mettons à la place de Dieu. Plus encore, de ce que nous ne nous laissons pas aimer par Dieu et nous efforçons de demeurer dans nos courtes vues et l'immédiateté de notre présent. Il nous est aussi nécessaire de nous reconnaître pécheurs que d'admettre que Dieu nous aime dans son Fils Jésus-Christ. En fin de compte, nous sommes comme les disciples, qui «ne comprenaient pas cette parole; elle était voilée pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet» (Lc 9,45).

Disons-le avec une image: au Ciel, nous pourrons trouver tous les vices et tous les péchés sauf l'orgueil, car l'orgueilleux ne reconnaît jamais ses fautes et ne se laisse pas pardonner par un Dieu qui aime au point de mourir pour nous. Dans l'enfer, nous pourrons trouver toutes les vertus, moins l'humilité, car la personne humble se connaît vraiment et sait très bien que, sans la grâce de Dieu, elle ne peut pas ne pas L'offenser, ni correspondre à sa Bonté.

L'une des clés de la sagesse chrétienne est de reconnaître la grandeur et l'immensité de l'Amour de Dieu, tout en admettant notre petitesse et la vilenie de notre péché. Que nous sommes lents à comprendre! Le jour où nous découvrirons que l'Amour de Dieu nous était si proche, nous dirons comme saint Augustin, avec des larmes d’Amour: «Je t'ai aimé bien tard, mon Dieu!». Ce jour pourrait être aujourd'hui. Ce jour peut être aujourd'hui. Pourquoi pas?

mercredi 21 septembre 2016

Il nous attend toujours... Allons à lui selon nos possibilités propres.../ (233,518)

Bonjour!
Jeudi 22 septembre 2016
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Voilà déjà l'automne...
Nous avons eu un magnifique été!
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«L'Église, c'est d'abord une réalité à vivre, 
bien plus que des tas de choses à faire».
(Cardinal Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec)
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«Faites-vous aimer par l'exemple de votre vie.»
(Saint Vincent de Paul)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...


(Lc 9,7-9): Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il ne savait que penser. Car les uns disaient que Jean était ressuscité des morts; d'autres, qu'Élie était apparu; et d'autres, qu'un des anciens prophètes était ressuscité. Mais Hérode disait: «J'ai fait décapiter Jean; qui donc est celui-ci, dont j'entends dire de telles choses?». Et il cherchait à le voir.
Commentaire du jour : 

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien 
Homélies sur la Genèse, n°1, 5-7 (trad. SC 7, p. 70-73 rev.) 


« Hérode cherchait à voir Jésus »

Le soleil et la lune illuminent nos corps ; ainsi le Christ et l'Église illuminent nos esprits. Du moins les illuminent-ils si nous ne sommes pas des aveugles spirituels. Car, de même que le soleil et la lune ne laissent pas de répandre leur clarté sur les aveugles qui ne peuvent cependant accueillir la lumière, ainsi le Christ envoie sa lumière à nos esprits. Mais cette illumination aura lieu seulement si notre cécité n'y fait pas obstacle. Donc, que les aveugles suivent d'abord le Christ en criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9,27), et quand ils auront retrouvé la vue grâce à lui, ils pourront être irradiés par la splendeur de la lumière. 


Mais tous ceux qui voient ne sont pas illuminés de manière égale par le Christ ; chacun l'est à la mesure dont il peut recevoir la lumière (cf Lc 23,8s)... Ce n'est pas de la même manière que nous allons tous à lui, mais « chacun y va selon ses possibilités propres » (Mt 25,15).
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Bonne journée!
Jean-Yves 




dimanche 18 septembre 2016

Comment est-ce que j'écoute?... / (233,306)

Bonjour!
Lundi 19 septembre 2016

«La bonté est au coeur 
ce que l'aimant est au fer: 
une puissance.»
(Saint Thomas d'Aquin)
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Illustration
«Sans la force de la prière, 
notre vie serait insupportable»

«La prière dilate le cœur.»
(Sainte Mère Teresa)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Lc 8,16-18): «Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir».
Commentaire: 
Abbé Joaquim FONT i Gassol (Igualada, Barcelona, Espagne)
«On la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière»
Aujourd'hui, cet Évangile si bref est riche en thèmes qui attirent notre attention. En premier lieu, “faire la lumière”: tout est évident aux yeux de Dieu! Deuxième grand thème: les Grâces sont entrelacées, la fidélité à l'une attire les autres: «Gratia pro Gratia» (Jn 1,16). Enfin, voici un langage humain pour des choses divines et perdurables.

Lumière pour ceux qui entrent dans l'Église! Depuis des siècles, les mères chrétiennes ont enseigné dans l'intimité leurs enfants par des paroles expressives, mais surtout avec la “lumière” de leur bon exemple. Elles ont aussi semé avec cette franchise typique du peuple et de l'Évangile, recueillie dans nombre de dictons pleins de sagesse et de foi. L'un d'entre eux dit ceci: «Illuminer et non disséminer». Saint Matthieu nous dit: «(…) elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Mt 5,15-16).

Notre examen de conscience en fin journée peut se comparer aux comptes de l'épicier qui fait sa caisse pour voir le produit de son travail. Il ne commence pas en se demandant: —Combien ai-je perdu? Mais plutôt: —Qu'est-ce que j'ai gagné? Puis: —Comment pourrais-je gagner davantage demain, que puis-je améliorer? La révision de notre journée finit dans l'action de grâces et, par contraste, en un acte d'amour douloureux. —Je souffre de ne pas avoir aimé plus et j'espère, plein d'ardeur, étrenner demain un nouveau jour pour plaire davantage au Seigneur, qui toujours me voit, m'accompagne et m’aime tant. —Je veux apporter plus de lumière et diminuer la fumée du feu de mon amour.

Dans les soirées familiales, parents et grands-parents ont forgé —et forgent encore— la personnalité et la piété des enfants d'aujourd'hui et des hommes de demain. Ça en vaut la peine! C'est urgent! Marie, Étoile du matin, Vierge de l'aube qui précède Jésus, Lumière du Soleil, guide-nous et donne-nous la main. «Ô Vierge bienheureuse! Il est impossible que se perde celui sur qui tu as posé ton regard» (Saint Anselme).


mardi 13 septembre 2016

Le Seigneur fut saisi de pitié pour cette veuve... / (233,114)

Bonjour!
Mardi 13 septembre 2016


«Quand je m'approche d'un enfant, 
il m'inspire deux sentiments: 
la tendresse pour ce qu'il est 
et le respect pour ce qu'il sera.»
(Louis Pasteur)
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«Ne cherchez pas à éviter à vos enfants
 les difficultés de la vie; 
apprenez-leur à les surmonter.»
(Louis Pasteur)
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«Aimer, c'est accepter l'autre différent de soi; 
accepter qu'il ait des désirs, 
des qualités, des goûts différents des miens.»
(William Poirier)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 7,11-17): Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit: «Ne pleure pas». Il s'avança et toucha la civière; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit: «Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi». Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu: «Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple». Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.
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Commentaire: + Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne)
«Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi»
Aujourd'hui, deux cortèges se rencontrent. Un cortège qui accompagne la mort, et un autre qui accompagne la vie. Une pauvre veuve, suivie par ses familiers et amis, amenait son fils au cimetière et soudainement, voit la multitude qui allait avec Jésus. Les deux cortèges se croisent et s'arrêtent, et Jésus dit à la mère qui allait enterrer son fils: «Ne pleure pas» (Lc 7,13). Tous les regards se posent sur Jésus, qui ne demeure pas indifférent à la douleur et à la souffrance de cette pauvre mère, sinon au contraire, qui sent la compassion et rend la vie à son fils. C'est que croiser Jésus, c'est trouver la vie, ce qu'il dit de lui-même: «Je suis la résurrection et la vie» (Jn 11,25). Saint Braulio de Zaragoza écrit: «L'espérance de la résurrection doit nous consoler, car nous verrons au ciel ceux que nous avons perdu ici».

Avec la lecture du fragment de l'Évangile qui nous parle de la résurrection du jeune Naïm, on pourrait insister à nouveau sur la divinité de Jésus, en disant que seulement Dieu peut rendre la vie à un jeune; mais aujourd'hui je préfèrerais mettre en évidence son humanité, pour que nous ne voyons pas Jésus comme un être lointain, comme un personnage tant différent à nous, ou comme quelqu'un si excessivement important qui ne nous inspire pas la confiance que peut nous inspirer un bon ami.

Les chrétiens doivent apprendre à imiter Jésus. Nous devons demander à Dieu qu'il nous donne la grâce d'être comme le Christ pour les autres. Si seulement tous ceux qui nous voyaient pouvaient contempler une image de Jésus sur la terre! Qui voyait Saint François d'Assis, par exemple, voyait l'image vivante de Jésus. Les saints sont ceux qui portent Jésus dans leurs paroles et leurs oeuvres et imitent sa façon d'agir et sa bonté. Notre société a soif de saint et tu peux être l'un deux dans ton entourage.

samedi 10 septembre 2016

Quelques paraboles de Jésus... / La prière: accueil d'un autre... / (233,031)

Bonjour!
Dimanche 11 septembre 2016

«La vraie prière n'est pas une gymnastique de l'âme, un footing spirituel, un exercice laborieux de concentration cérébrale ou, inversement, de relaxation thérapeutique. Elle est accueil d'un autre... C'est là que pour ne pas être prisonniers de la localisation céleste de Dieu... il faudrait, au moins de temps à autre, inverser nos images: et si Dieu était tout en bas?...»
(Jean-Noël Bezançon dans La Prière - textes non bibliques)

Résultats de recherche d'images pour « Le fils prodigue (images) »

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Lc 15,1-32): Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui: «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux!». Alors Jésus leur dit cette parabole: «Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins; il leur dit: ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!’. Je vous le dis: C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.

Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve? Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit: ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue!’. De même, je vous le dis: Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit».

Jésus dit encore: «Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: ‘Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient’. Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit: ‘Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers’. Il partit donc pour aller chez son père.

«Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit: ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...’. Mais le père dit à ses domestiques: ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé’. Et ils commencèrent la fête.
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«Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit: ‘C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé’. Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua: ‘Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras!’. Le père répondit: ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé!’».

lundi 5 septembre 2016

L'amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise... / (232,861)

Bonjour!
Lundi 5 septembre 2016


Bonne Fête du Travail!
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«Le sourire est le cosmétique naturel 
qui empêche le mieux le visage de se faner.»
(François Gervais)
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Voici la Parole de Dieu pour aujourd'hui...

(Lc 6,6-11): Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde». L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit: «Je vous le demande: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal? de sauver une vie, ou de la perdre?». Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme: «Étends ta main». Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.
Commentaire: Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)
«Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main»
Aujourd'hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d'elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu'aujourd'hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhérée à l'action du Père. Lui-même dira: «Je vous assure que le Fils de l'homme ne peut faire quoi que ce soit de lui-même, sinon seulement ce qu'il voit faire par le Père; ce que le Père fait, le fait le Fils» (Jn 5,19). Et le Père agit seulement par amour.

L'amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la vie. Cet ordre de Jésus: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde» (Lc 6,8) a la force de recréer de celui qui aime, et qui par la parole agit. Encore davantage: «Étends ta main» (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la vie à ce qui était faible et mort. “Sauver” signifie arracher à la mort, et c'est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu'il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l'amour de Dieu le Père pour ses créatures. Ainsi, dans la nouvelle création dans laquelle le Fils ne fera autre chose que ce qu'il voit faire par le Père, la nouvelle loi qui régnera sera celle de l’amour qui se manifeste à travers l'action, et non celle d'un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d'aide.

En conséquence, conjuguer liberté et amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer liberté et amour à la façon de Jésus. Ce que disait Saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : « Aime et fait ce que tu veux».

jeudi 1 septembre 2016

Il y a un temps pour tout... / (232,735)

Bonjour!
Vendredi 2 septembre 2016
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Cette photo m'a été fournie par Patrick,
un ami diacre de Bretagne, en France - Merci!
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«En ce jour, je t'offre:
l'émerveillement 
pour que tu redécouvres l'enfant en toi 
qui sait reconnaître le Père 
dans les merveilles qui t'entourent.»
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Lc 5,33-39): On disait un jour à Jésus: «Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent!». Jésus leur dit: «Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé: ces jours-là, ils jeûneront».

Et il dit pour eux une parabole: «Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit: ‘C'est le vieux qui est bon’».
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Commentaire: Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne)
«Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l¨'Époux est avec eux?»
Aujourd'hui, dans notre réflexion sur l'Évangile de ce jour, nous voyons comment les pharisiens et les maîtres de la loi trichent quand ils tergiversent une question importante: ils opposent le jeûne et le temps de prière des disciples de Jean et des pharisiens au boire et au manger des disciples de Jésus.

Jésus nous dit que dans la vie il y a un temps pour jeûner et pour prier et qu'il y a un temps pour boire et manger. C'est bien cela: la personne qui prie et jeûne est aussi celle qui boit et mange. Nous le voyons dans la vie de tous les jours: contemplons la joie simple d'une famille, peut-être même la nôtre. Et nous voyons, qu'à un autre moment les tribulations lui rendent visite. Les sujets sont les mêmes, mais chaque chose a son temps: «Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux?» (Lc 5,34).

Il y a un moment pour tout: sous le ciel il y a un temps pour chaque chose: «Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre» (Qo 3,7). Ces paroles exprimées par un sage de l'Ancien Testament, pas des plus optimistes, coïncident presque avec la parabole du vêtement rapiécé. Et coïncident sûrement d'une certaine manière avec nos propres expériences. L'erreur c'est que pendant le temps de déchirer nous cousions et que pendant le temps de coudre nous déchirions, à ce moment là plus rien ne va.

Nous savons que comme Jésus, nous arriverons à la gloire de la résurrection par la mort et par la passion et tout autre chemin n'est pas le chemin de Dieu. Précisément, Simon Pierre est grondé quand il veut éloigner le Seigneur du “chemin unique”: «tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes» (Mt 16,23) Si nous pouvons profiter de moments de paix et de joie, profitons-en. Nous aurons certainement de durs moments de jeûne. La seule différence c'est que, par chance, nous aurons toujours l'Epoux avec nous. C'est cela que les Pharisiens ne savaient pas et c'est peut-être pour cela que dans l'Évangile on nous les présente presque toujours comme des personnes de mauvaise humeur. En admirant la douce ironie du Seigneur qui émane de l'Évangile d'aujourd'hui, essayons surtout de ne pas être des personnes de mauvaise humeur.