samedi 30 novembre 2019

Dieu n’est pas un marchand qui nous vendrait la vie éternelle à un certain prix, à une certaine condition. La vie éternelle, tout comme l’existence en premier lieu, est un don gratuit, une conséquence de l’amour de Dieu. (304,916)

Bonjour!
Dimanche 1er décembre 2019
Premier dimanche de l'Avent




Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

Veillez pour être prêts (Mt 24, 37-44)

Alléluia. Alléluia.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire:
Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas (Chachapoyas, Peru)

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra»


Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.

On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!

Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".

L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.

Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.
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«Nous pouvons tous être prophètes de l,Enfant qui vient... »

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«Vous ne serez plus jamais seul»
Titre du livre de Pierre Mellot
Chez Artège

(Pierre Mellot est un jeune homme de 24 ans qui chemine au séminaire actuellement dans une année de discernement en France.)
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On dit que la foi peut déplacer des montagnes...
«Les montagnes, au dedans de nous, 
ce sont nos peurs qui se sont accumulées depuis notre jeunesse...»
(Éloi Giard)
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Bon dimanche!
Jean-Yves


vendredi 29 novembre 2019

« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » / (304,866)

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Bonjour!
Samedi 30 novembre 2019



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)
Alléluia. Alléluia.

Venez à ma suite, dit le Seigneur.
Je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

    comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,

Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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   Commentaire...
Si l’on en croit l’Évangile de Saint Jean, André – dont nous célébrons la fête aujourd’hui – est le premier de tous les disciples à avoir rencontré le Seigneur; après la désignation de Jésus, par Jean-Baptiste, comme l’agneau de Dieu qui l’emporte sur le péché du monde (1,29.40).
Si l’on est attentif aux enseignements de l’Évangile de Saint Matthieu – celui que la liturgie nous donne à entendre aujourd’hui -, André est, avec Simon son frère, le premier de ces mêmes disciples à avoir été directement appelé par le Christ en personne au bord de la mer de Galilée (Mt 4,18).
D’un côté, c’est André qui le premier trouve Jésus ; de l’autre, c’est Jésus, le premier, qui appelle André. Cette variante dans les Évangiles n’a rien de troublant ni d’antinomique. – D’une part, André et l’autre disciple (où toute une tradition se plaît à reconnaître Jean) ont pu faire un premier pas à la suite de Jésus sur qui ils avaient, avec le Baptiste, fixé les yeux (Jn 1,35). On reconnaît le Seigneur dans la mesure où on le cherche ! – D’autre part, le Christ lui-même a pu faire à son tour, vers Pierre et lui, le premier pas de l’appel explicite au terme de quoi ils ont laissé là leurs filets pour le suivre (Mt 4,20). On ne marche à la suite du Seigneur que dans la mesure où l’on a perçu l’appel qu’il nous adresse.
Ainsi la fête de l’apôtre Saint André nous ramène-t-elle à cette vérité initiale et si essentielle : Toute rencontre du Seigneur implique la convergence de deux libertés. On ne reconnaît Dieu que dans la mesure où on le cherche. Et on n’est abordé par lui que dans la mesure où il vient vers nous. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi qui vous ai choisis et institués (Jn 15,15). Il est parfaitement vrai que c’est toujours Dieu, comme il est écrit, qui nous a aimés le premier (1 Jn 4,18). « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé », comme le fait dire à juste titre au Christ Blaise Pascal. Il n’y a pas de vraie marche à sa suite et d’adhésion à sa personne sans le plein assentiment, la prime spontanéité de notre liberté. Il en est ainsi en toute histoire d’amour. Une sorte d’étonnante priorité mutuelle dans la parfaite réciprocité.
Et c’est la rencontre de ces deux libertés qui fait la solidité d’une amitié, d’une vie de foi, d’un engagement chrétien, d’une vie consacrée. Jésus qui vient vers moi et moi qui marche vers Jésus.
Seigneur, tu es là, présent au milieu de nos activités quotidiennes. Tu nous trouves réparant nos filets ou les jetant en mer. Tu es là, au milieu de nos journées de labeur. Donne-nous un cœur qui, malgré ces activités, reste en ta présence. Donne-nous de vivre chaque instant dans la conscience de ton regard plein de miséricorde sur nous.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Aujourd’hui quel sens d’éternité, à la suite du Christ, puis-je donner à mon travail ou à mes occupations quotidiennes ? Comment puis-je les transformer en une action qui ait de la valeur pour le Royaume ?
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 28 novembre 2019

Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. / (304,691)

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Bonjour!
Vendredi 29 novembre 2019



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)
Alléluia. Alléluia.

Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

    Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
    Regardez-les :
dès qu’ils bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
sans que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Qui d’entre nous ne s’est pas plaint de la lenteur avec laquelle le Seigneur accomplit sa promesse ? Le doute ne s’est-il jamais insinué dans nos cœurs quant au bien-fondé de notre espérance ?
La réponse de Jésus ne laisse place à aucune hésitation : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». Non la promesse n’est pas vaine, elle concerne notre humanité et s’accomplira en temps voulu pour celui qui sait attendre dans la foi et persévérer dans l’espérance. « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, confirme saint Pierre, mais il fait preuve de patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion » (2 P 3, 9). D’ailleurs, la Parole n’est-elle pas déjà en train de s’accomplir ? Ne sommes-nous pas déjà témoins de l’action libératrice et guérissante de la grâce dans nos vies ?
Puisque « la longue patience du Seigneur est notre salut » (2 P 3, 14), mettons à profit le temps qui nous est donné pour nous convertir, afin que lors du jugement, nos noms soient « inscrits sur le livre de vie » (Ap 20, 15). Oui nous le croyons, un jour nous verrons « un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre auront disparu, et il n’y aura plus de mer. Et nous verrons descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux » (Ap 21, 1-2).
Seigneur au cœur de notre monde qui erre encore dans la nuit, secoué par la violence meurtrière : guerres, attentats, famines, pandémies, apprends-nous à porter à nos frères le flambeau de l’espérance. “Le ciel et la terre passeront, tes paroles ne passeront pas” : en temps voulu, tu réaliseras ta promesse, et tu nous rassembleras tous, de toutes nations, peuples, langues, en une seule famille sous ta houlette de Roi-Pasteur dont “la royauté ne sera pas détruite”

Abbé Philippe Link - Merci! 

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«Il n'y a rien à propos de nous que Dieu de connaît pas.»
(Desmond O'Shea)
Et il nous aime.
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«La résurrection promise par Jésus est la seule réponse valable
 à ce besoin de vivre sans fin. 
La vie est trop belle pour ne pas être éternelle.»
(Mgr Maurice Couture)
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Bonne journée!
Jean-Yves 
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mercredi 27 novembre 2019

« C’est dans la Passion de son Fils que Dieu « fait justice » à son peuple pour accomplir toute l’Ecriture, qui annonçait le temps de la miséricorde, de la réconciliation, de la paix.(304,543)

Bonjour!
Jeudi 28 novembre 2019






Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli » (Lc 21, 20-28)
Alléluia. Alléluia.

Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples :
    « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées,
alors sachez que sa dévastation approche.
    Alors, ceux qui seront en Judée,
qu’ils s’enfuient dans les montagnes ;
ceux qui seront à l’intérieur de la ville,
qu’ils s’en éloignent ;
ceux qui seront à la campagne,
qu’ils ne rentrent pas en ville,
    car ce seront des jours où justice sera faite
pour que soit accomplie toute l’Écriture.
    Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes
et celles qui allaiteront en ces jours-là,
car il y aura un grand désarroi dans le pays,
une grande colère contre ce peuple.
    Ils tomberont sous le tranchant de l’épée,
ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ;
Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens,
jusqu’à ce que leur temps soit accompli.
    Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.
    Les hommes mourront de peur
dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,
car les puissances des cieux seront ébranlées.
    Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,
avec puissance et grande gloire.

    Quand ces événements commenceront,

redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Nous sommes au cœur de la « grande apocalypse » de Saint Luc, qui diffère notablement des parallèles en Matthieu et Marc. Saint Luc inclut en effet dans le discours symbolique de la fin des temps, le récit historique de la destruction de Jérusalem en ’70 par les armées de Titus. Les historiens rapportent que les habitants qui le purent s’enfuirent vers la montagne, empêchant ceux qui étaient à la campagne de rentrer dans la Ville.
Ce procédé littéraire suggère que le retour du Seigneur, annoncé en fin de péricope, n’est pas à attendre dans un lointain avenir, mais qu’il coïncide avec les événements dramatiques de notre temps ; peut-être ceux que nous avons à affronter dans notre vie personnelle ces jours-ci.
Au cœur de son discours, Jésus prononce ce verset mystérieux : « Ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l’Ecriture ». Or dans tout son Evangile, Luc – comme les autres hagiographes – insiste sur le fait que c’est en Jésus et en lui seul que s’accomplissent les Ecritures. Plus précisément, c’est dans la Passion de son Fils que Dieu « fait justice » à son peuple pour accomplir toute l’Ecriture, qui annonçait le temps de la miséricorde, de la réconciliation, de la paix.
Ainsi donc, aux jours de la destruction de Jérusalem, et d’une façon plus large : aux jours d’épreuve de nos vies, alors que tout semble perdu, Dieu en réalité « fait justice » et accomplit sa promesse de salut. Une telle proposition ne trouve bien sûr son sens qu’aux yeux de la foi, et d’une foi bien ancrée, car il n’est pas facile de discerner le travail de l’amour divin au cœur des souffrances purificatrices ! Pourtant, nous touchons ici un thème récurrent dans la Bible : les épreuves, les catastrophes, ne sont jamais définitives ; elles n’ont jamais le dernier mot : « Jérusalem sera piétinée par les païens – y a-t-il épreuve plus terrible pour le Juif pieux ? Abandon plus radical de la part de son Dieu ? – jusqu’à ce que le temps des païens soit achevé ». Le Seigneur lui-même semble compter les jours de détresse pour ne pas charger exagérément son peuple, mais ne lui infliger qu’une punition médicinale.
Seul celui qui aura gardé les yeux fixés sur Jésus crucifié, c’est-à-dire sur le mystère de solidarité de Dieu avec l’humanité marquée par le péché, « verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire ». Chaque vendredi saint annonce une Pâque à qui sait l’attendre et l’espérer.
Quand vient la Croix, il est bien vrai que nous courbons la tête – voire même l’échine lorsque le joug se fait trop lourd. Cela vaut pour nos épreuves personnelles, comme pour celles que nous traversons en tant que membres de l’Église. Le sort du chrétien engagé dans le travail d’enfantement du monde nouveau, ressemble bien à ce que décrit Saint Paul : « A tous moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis. Partout et toujours nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Car nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui » (2 Co 4, 8-14).
Fort de cette promesse, et quelle que soit l’épreuve que nous traversions, « redressons-nous » donc et « relevons la tête », car « notre rédemption approche ».

Abbé Philippe Link _ Merci.

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«Si la prière est un combat, 
je ne le gagnerai pas 
en envoyant quelqu'un d'autre prier à ma place.»
(Pierre Mellot)

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Bonne journée!
Jean-Yves

Tout disciple qui a choisi de mettre ses pas dans ceux du Christ est appelé à être martyr, c’est-à-dire témoin. (304,451)

Bonjour!
Mercredi 27 novembre 2019


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples :
    « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage.
    Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
    C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires
ne pourront ni résister ni s’opposer.
    Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
    Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
    Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

« On portera la main sur vous et l’on vous persécutera… Ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. » Voici la récompense attribuée au disciple du Christ : la persécution qui lui donnera l’occasion de rendre témoignage. Rendre témoignage de l’amour dont Dieu nous a aimé en son Fils Jésus Christ venu nous sauver. En effet, Jésus nous a aimé sans retour en se donnant tout entier pour nous. Et c’est bien dans ce mouvement que nous sommes invités à entrer lorsque nous devenons sujets de persécutions.
Tout disciple qui a choisi de mettre ses pas dans ceux du Christ est appelé à être martyr, c’est-à-dire témoin. Jésus nous dit dans l’évangile (Mc 8, 34) : “Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.” La sainteté chrétienne consiste bien dans cette sequela Christi (« suite du Christ ») dont le martyre constitue l’idéal de perfection en tant que manière la plus parfaite d’imiter le Christ dans son don d’amour total pour les hommes. Être martyr, rendre témoignage, c’est accomplir cette parole de saint Paul dans toute sa radicalité : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 3, 20).
Notre attitude de chrétien ne saurait ne pas susciter de réactions. Attention aux lieux où l’on observe le plein consensus. Attention aux lieux où l’on s’applaudit les uns les autres, où l’on s’entoure de privilèges. Le chrétien qui se veut véritable disciple du Christ ne saurait s’accommoder de cela. Il ne s’agit pas de rechercher l’adversité à tout prix mais nous aurions grand bénéfice à nous interroger sur l’authenticité de notre témoignage si nous ne la suscitions à aucun moment.
Au cœur même des souffrances subies à cause de lui, le Christ ne nous abandonne pas : « Mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction » (Cf. Evangile).
Esprit de force et d’amour, assiste-nous pour faire de nous des témoins authentiques de l’Évangile, de véritables disciples du Christ qui n’hésitent pas, dans la charité, à payer de leur personne là où leur témoignage de chrétiens l’exige.
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Bonne journée!
Jean-Yves 



mardi 26 novembre 2019

« On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.(304,388)

Bonjour!
Mardi 26 novembre 2019



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)
Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
    comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »

    Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

A partir d’une réflexion sur le Temple, Jésus étend son regard au-delà de la Judée vers toutes les races de la terre. Cataclysmes naturels, épidémies, conflits, guerres, faux prophètes : tout cela fait partie des souffrances d’enfantement du monde à venir. Et pourtant « ce ne sera pas tout de suite la fin », car l’humanité en travail gémira jusqu’au retour glorieux du Christ vainqueur.
Aucune des constructions que l’homme aura érigées à sa propre gloire ne subsistera : toutes subiront le sort de ce Temple dont nous avions souligné l’ambiguïté. Que ce soit l’orgueil des nations ou celui des hommes qui tentent de profiter du désarroi des foules pour attirer à eux les désemparés, ou que ce soit notre orgueil personnel : tout doit être purifié au feu de l’épreuve, car seuls les « doux et humbles de cœur » héritent du Royaume.
Mais à la lumière de la Résurrection de Celui qui a voulu partager notre sort en toutes choses excepté le péché, toutes ces souffrances prennent un sens nouveau. Contrairement à un regard superficiel qui conduit au blasphème – « où est-il ton Dieu ? » – le regard du croyant discerne une autre réalité. Loin de laisser ses enfants ballottés au gré de la fatalité ou des conséquences de leurs fautes, le Père les attire à lui à travers le creuset des catastrophes et des épreuves qu’ils ont eux-mêmes déclenchées. De même que le Christ s’est relevé le troisième jour, que le Temple dont il ne restera pourtant pas pierre sur pierre se dressera au matin de la Pâque définitive, ainsi nous aussi, c’est sur les décombres de nos vies, que le Seigneur écrira la plus belle histoire d’amour : celle du triomphe de sa miséricorde. Là où nous avons semé la haine, il récoltera l’amour, là où nous avons enfanté la discorde, il rétablira l’unité, là où nous aurons mené la guerre, il apportera la paix ; car il est lui-même notre unité, notre paix, la vie en plénitude que nous cherchions à nous approprier, parce que nous n’avions pas compris qu’il se réservait de nous l’offrir gratuitement.
Seigneur ouvre mes yeux et aide-moi à lire ma vie à la lumière de ta miséricorde ; que rien ne me trouble, que rien ne m’effraie, que rien ne m’écrase, car toi, Maître du temps et de l’histoire, tu tiens en main la destinée des peuples et de chaque homme ; tu tires le bien de toute détresse, et tu nous conduis, à travers ombres et lumières, jusqu’à ton jour qui ne finira pas.

Abbé Philippe Link - Merci !

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Bonne journée!
Jean-Yves


dimanche 24 novembre 2019

« En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres / .(304,306)

Bonjour!
Lundi 25 novembre 2019




Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)
Alléluia. Alléluia.

Veillez, tenez-vous prêts :

c’est à l’heure où vous n’y pensez pas

que le Fils de l’homme viendra.

Alléluia. (Mt 24, 42a.44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

comme Jésus enseignait dans le Temple,

    levant les yeux, il vit les gens riches

qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.

    Il vit aussi une veuve misérable
y mettre deux petites pièces de monnaie.
    Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
    Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Jésus vient de fustiger l’hypocrisie des scribes et pharisiens « qui dévorent les biens des veuves, et affectent de faire de longues prières (Lc 20,46-47) ». Et voilà que levant les yeux, « il voit les gens riches … et aussi une veuve misérable » : le « aussi » souligne combien cette pauvre femme tranche au milieu des gens « biens » qui déposent avec ostentation leur offrande dans le tronc du trésor.
Un abîme sépare cette veuve de ceux qui l’entourent : abîme social, culturel, voire même religieux ; car leur geste respectif trahit une tout autre conception de Dieu : d’un côté un Dieu dont il faut acheter les bonnes grâces, sans trop se dépouiller ; de l’autre un Dieu qui prend soin des petits, et à qui ceux-ci font totalement confiance.
On comprend que le Seigneur soit ému par l’attitude de cette pauvre femme, qui n’a pas « pris sur son superflu » comme tous les autres, mais « sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». Connaît-elle seulement le Rabbi qui enseignait dans le Temple au moment où elle y est entrée ? Rien ne permet de l’affirmer ; et pourtant elle fait partie du groupe des véritables disciples, elle qui anticipe ce que Notre Seigneur s’apprête à faire : livrer sa vie dans un don sans retour. On comprend que Jésus cite le comportement de cette pauvre veuve en exemple pour toutes les générations futures. Heureux sommes-nous si tout en rendant à César ce qui lui revient, nous osons offrir à Dieu le tout de notre vie.
Seigneur, sois vainqueur de la peur de manquer qui m’empêchent de voir les besoins de ceux qui m’entourent et d’entendre ta voix m’invitant au partage. Donne-moi la liberté d’aimer non seulement en parole ou en sentiment, mais en actes concrets : donnant à chacun ce dont il a besoin, avec générosité, sans compter et sans arrière pensée.

Abbé Philippe Link - Merci!

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«Faisons de notre vie une oeuvre d'art.»
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«Prier ne changera pas le cours de ma journée;
mais mon regard sur la journée, lui, peut changer.»
(Élisaberh Marshall)
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Bonne journée!
Jean-Yves