dimanche 31 octobre 2021

« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » / La Toussaint. / (369,699)

 Bonjour!

Lundi 1er novembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
    Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
    « Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
    Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
    Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
    Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
    Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.

    Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
    Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
    Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
    Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
    Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la vie n’est pas détruite : elle est transformée. Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec le Christ, à être associés à sa gloire éternelle, à son bonheur sans fin. « Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ; mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.).

Avec tous les saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’amour rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu : « Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau !” » (1ère lect.).

Les saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le sang de l’Agneau » (Ibid.) ; ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la miséricorde divine. L’Esprit a enfanté des saints à toutes les époques ; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui. Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Évangile insultés pour leur appartenance au Christ : « En eux tous, Dieu lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Église : Lumen Gentium, 50).

Le terme de « saints » peut nous faire peur : peut-être l’avons-nous associé à bien des tribulations assumées héroïquement, ou à une ascèse surhumaine, bref à une participation à la Croix qui dépasse nos forces. Saint Jean utilise un autre terme, sans doute plus apte à éveiller notre désir et à stimuler notre générosité : il présente la sainteté comme l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine : « Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (2nd lect.). Ce germe de vie divine nous a été donné gratuitement le jour de notre baptême ; aussi « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu » (Ibid.) ; notre responsabilité consiste à veiller sur la croissance de notre vie théologale en la nourrissant par la prière et les sacrements, et en demeurant fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ : « tout homme qui fonde sur lui l’espérance de lui devenir semblable, se rend pur comme lui-même est pur » (Ibid.).

À l’origine de l’Église, la communion des saints signifiait l’unité de ceux qui avaient part aux réalités saintes que sont le baptême et l’eucharistie – ainsi que les autres sacrements – et qui, de ce fait, communiaient dans une même sanctification reçue du Christ. Dieu lui-même a voulu établir avec lui et entre nous, ainsi qu’avec tous ceux qui nous ont précédés, cette communion de vie dans la même foi et dans le même Esprit. « Il a plu à Dieu, enseigne le concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel » (LG, 9), mais en nous unissant à lui, il nous a restauré dans une fraternité universelle qui unit dès à présent l’Église du ciel et de la terre : « nous sommes concitoyens des saints, nous sommes de la famille de Dieu » confirme saint Paul (Ep 2, 19).

De même que les mérites des saints nous appartiennent, le fruit de nos bonnes actions, par la grâce de Dieu, peut rejaillir sur nos frères qui au-delà du voile de la mort, poursuivent leur chemin de purification. C’est pourquoi dimanche nous ferons monter nos prières vers Dieu pour nos défunts, afin que purifiés des dernières séquelles du péché, ils puissent prendre leur place « autour du Trône, des Anciens et des quatre Vivants, et adorer Dieu en chantant avec eux sa louange.

La meilleure manière de vivre la communion des saints est encore de commencer à l’incarner avec nos proches, en vivant les béatitudes au quotidien, dans la conscience qu’une âme qui s’élève élève le monde et rejaillit jusqu’au ciel.

Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même fête la sainteté de tous les élus ; puisqu’une telle multitude intercède pour nous, réponds à nos désirs, accorde-nous largement tes grâces : quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison, par Jésus, le Christ, notre Seigneur (Or d’ouv. et après la comm.).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Merci Patrick!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


samedi 30 octobre 2021

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » / (369,620)

 Bonjour!

Dimanche 31 octobre 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Excusé, je n'avais pas le bon évangile...)

ÉVANGILE

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
    Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
    Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
    Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
    Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
    L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
    Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Nous savons, depuis longtemps parfois, que Dieu nous aime, qu’Il est Amour. Nous savons bien que toute Sa volonté se résume dans le commandement de l’amour, puisque, s’Il est Lui-même l’Amour, Il ne peut vouloir autre chose que l’amour. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain comme (tu t’aimes) toi-même…. Trois amours inséparables, nous savons tout cela…

Mais l’Amour, l’amour lui-même, savons-nous vraiment ce que c’est ? « Aimer Dieu », sommes-nous bien sûrs de comprendre ce que cela veut dire ?

Aimer l’Au-delà de tout, l’Invisible, l’Incompréhensible, l’Insaisissable…
De quoi parle t-on quand on parle d’amour envers le Dieu transcendant ?

« Aimer les autres… », cela au moins nous savons ce qu’il en est. Il faudrait plutôt avouer que nous croyons savoir. Nous sentons que nous aimons…, mais sommes-nous sûrs d’aimer vraiment ? Est-ce bien le prochain que nous aimons, n’est-ce pas encore et surtout nous-mêmes ? Il y a tant de manières de se rechercher soi-même quand on va vers l’autre, de s’écouter soi-même quand on parle avec l’autre, de se regarder soi-même quand on est devant lui.

Alors en amour, il resterait au moins une chose évidente, c’est qu’on s’aime soi-même. Cela au moins serait spontané. Et pourtant, là aussi nous apprenons peu à peu
qu’il y a bien des illusions à perdre, qu’il est difficile de s’aimer soi-même en vérité. Comme il est laborieux parfois, de se pardonner à soi-même, ou d’accepter ceux qui nous ressemblent trop !

Alors ? Que savons-nous finalement de l’amour, de cet amour pur et vrai que Dieu veut. Quand le Dieu infiniment Saint et l’homme pécheur parlent de l’amour, parlent-ils de la même chose ? N’est-on pas condamné au malentendu ?

Non, le malentendu n’est plus infranchissable. Au scribe de l’Évangile, Jésus dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ». Tu n’es plus très loin de comprendre de quel amour Dieu veut être aimé…
Pourquoi Jésus lui donne-t-il un tel encouragement ? Le scribe n’a fait que répéter les paroles de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il a seulement ajouté un petit commentaire tout à fait banal pour un juif imprégné de l’Écriture : « L’amour de Dieu et du prochain, cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices ». Mais justement devant Jésus
– qui va offrir par amour sa vie sur la croix –
cette remarque n’est plus du tout banale. Jésus sait que cette intuition
d’un amour plus grand que tous les sacrifices touche le centre de la révélation, le secret de l’entrée dans le royaume, dans la vraie logique de l’amour.

Le seul amour que Dieu demande, c’est celui qui « vaut mieux que tous les sacrifices ». Il ne fuit pas les efforts et les sacrifices, mais il ne s’y arrête pas non plus. Il aime, non par simple devoir mais par reconnaissance. C’est toute la différence entre celui qui fait des efforts
parce qu’il a peur de ne pas être aimé
et celui qui fait les mêmes efforts
parce qu’il s’émerveille d’être tellement aimé. Celui-là n’en reste pas au sacrifice. Son sacrifice est transfiguré par la joie d’être gratuitement aimé. Il n’a plus besoin de payer le droit d’exister, il a fait l’expérience de la miséricorde du Père. Il est dans le dynamisme de la reconnaissance ; sa pauvreté ne l’angoisse plus
car il a fait l’expérience d’un Amour inconditionnel. Il devient surtout capable de pardonner réellement, non plus seulement de l’extérieur, comme par devoir, comme un simple sacrifice. Il pardonne à cause d’un amour de compassion car il n’a plus besoin de faire croire
qu’il n’est pas traversé par les mêmes péchés et les mêmes blessures que son prochain.

Cet amour-là vient de Dieu, il vient de l’expérience de la miséricorde de Dieu, il en est le fruit. Et, c’est cet amour de reconnaissance, cet amour vraiment libre et filial, qui nous est demandé. À nous de laisser le temps à Dieu, de donner du temps à Dieu, dans la prière, dans l’accueil fréquent et fidèle des sacrements, afin qu’il nous montre sa miséricorde, la porte du véritable amour.

Dieu de puissance et de miséricorde, c’est ta grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir ; accorde-nous de progresser sans que rien nous arrête vers les biens que tu promets. Tu es l’unique Seigneur et tu es seul à mériter un amour sans limites. Donne-nous de t’aimer de toutes nos forces, et que ta charité transfigure notre amour pour le prochain.


Abbé Philippe Link / Merci! 

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«Qui peut séparer sa foi de ses actions, 
ou sa croyance de ses occcupations?»
(Khalil Gibran)
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«Votre vie quotidienne est votre temple
et votre religion.
Lorsque vous y pénétrez,
prenez tout votre être avec vous.
Et prenez avec vous tous les hommes.»
(Le Prophère - Khalil Gibran)
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Bon dimanche!

Jean-Yves

vendredi 29 octobre 2021

« Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé » / (369,551)

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Continuons de faire connaître la Parole de Dieu. Merci!

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Bonjour!



Samedi le 30 octobre 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14, 1.7-11)

Alléluia. Alléluia.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples, dit le Seigneur,
car je suis doux et humble de cœur.
Alléluia. (cf. Mt 11, 29ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
    Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
    « Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
    Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire :
“Cède-lui ta place” ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte,
prendre la dernière place.
    Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
“Mon ami, avance plus haut”,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
    En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un des chefs des pharisiens pour y prendre son repas, et on l’observait ». On jette sur Jésus un regard inquisiteur, épiant le moindre faux pas qui permettrait de dénoncer la vanité des prétentions de cet encombrant Rabbi de Nazareth.

Pourtant Jésus ne se laisse pas impressionner. Lui-aussi observe le comportement des convives et cela va le conduire à proposer une parabole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : ‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place… »

Règle de prudence pour éviter de se voir désagréablement rétrogradé devant tout le monde à une place moins en vue ? Règle de politesse par rapport à d’autres convives qui effectivement pourraient être plus dignes que nous de cette première place ? Ou bien calcul subtil de prendre la dernière place avec le secret espoir de se voir invité à passer devant tout le monde pour siéger dans les premiers rangs ?

En réalité, pour découvrir l’intention du Seigneur, il nous faut relire ce passage du livre des Proverbes : « En face du roi, ne prends pas de grands airs, ne te mets pas à la place des grands ; car mieux vaut qu’on te dise : ‘Monte ici !’ que d’être abaissé en présence du prince (Pr 25, 6-7) ».

Il s’agit avant tout d’une attitude d’humilité, c’est-à-dire de vérité. Jésus nous invite à prendre la place qui nous revient en « estimant les autres supérieurs à soi » (Ph 2, 3). C’est comme si le Seigneur nous disait : ” Ecoute, choisis-la même un peu plus bas, car en général l’estime que l’on a de soi est toujours supérieure à ce que l’on est et du coup, cela rétablira l’équilibre.”

Peut-être même qu’il y a encore davantage dans ces propos de Jésus. Notre Seigneur veut nous montrer comment nous situer véritablement les uns par rapport aux autres. Reconnaissons que nous avons une fâcheuse tendance à nous mettre en avant dans ce que nous disons ou faisons, à nous approprier les événements, les choses, voire même les personnes, en un mot à vouloir tout maîtriser plutôt qu’à tout recevoir de la main de Dieu.

Jésus veut nous réintroduire ici dans la dynamique du don qui commence par savoir accueillir avant de vouloir donner.

 Seigneur ouvre nos yeux sur nos suffisances, particulièrement celles que nous cachons sous le voile d’une pseudo-humilité. Donne-nous de considérer les autres supérieurs à nous-mêmes, et de prendre la place qui nous revient : celle de serviteurs de nos frères en humanité. Nous pourrons alors goûter la liberté des fils de Dieu qui nous conduit à la joie et à la paix véritable.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Photo de Bernard Fortin - Merci!
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Aujourd'hui:
Je célèbre les funérailles de Madame Monique Chrétien
à Sainte-Louise-des-Aulnaies à 11 h.
C'est une célébration de la Parole.

Monique était une amie
et la sœur de nos amis aussi:
Lucie Chrétien et Raymond Hudon.
Nos sincères condoléances.

Louise, Jean-Yves et la famille.
La paix soit avec vous.
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Bonne journée!

Jean-Yves 

« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » / (369,341)

 Bonjour!

Vendredi le 29 octobre 2021

Photo de Mgr Pierre Goudreault - Merci!

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
    Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
    Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
    Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
    Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
    Et ils furent incapables de trouver une réponse.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Il s’agit d’un repas de confrérie, un midi, le jour du sabbat. Jésus est invité, il est l’invité de marque très certainement. Dans ce genre de repas, les conversations religieuses vont bon train, sur toutes sortes de sujets. C’est l’occasion de disputer les questions de la foi. Mais aujourd’hui l’ambiance n’est pas des plus saines : on « observe » Jésus, on l’épie, on cherche à le faire tomber. Probablement est-ce lié à sa récente dispute avec le chef de la synagogue, à propos d’une guérison que Jésus a opérée le jour du sabbat…

« Justement », dit saint Luc, « justement, un homme atteint d’hydropisie était là devant lui ». Voilà une coïncidence. Mais n’en disons pas plus que l’évangéliste. Cet homme a pu être placé là par les hôtes du Seigneur, dans le but de piéger Jésus, mais peut-être est-il venu subrepticement se placer lui-même devant Jésus, sachant qu’il était invité dans cette maison, espérant que le Maître le prendrait en pitié et le guérirait.

Jésus, évidemment, prend la mesure de la situation. Il se tourne donc vers les convives : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? ». Voilà un bon thème de discussion pour cette docte assemblée. Mais la réponse est convenue. Le cas a été déjà longuement discuté dans les écoles rabbiniques, et la réponse est oui. Il est défendu de travailler, mais si une vie est en danger, il est clairement permis de la sauver : la Loi est au service de la vie. C’est d’ailleurs à ce principe que Jésus avait renvoyé le chef de la synagogue : si « délier » est un travail, lui avait-il expliqué, il reste permis de « délier » un animal domestique pour le mener à boire. Il est donc permis de « délier » un enfant de Dieu, prisonnier de la maladie.

Mais Jésus n’entre pas aujourd’hui dans les subtilités du débat. Sa question est plus fondamentale, elle concerne directement le jour du sabbat, le jour du Seigneur. Ce jour-là on arrête de travailler pour entrer dans le repos de Dieu, c’est-à-dire pour se laisser vivifier dans la relation filiale qui nous unit à lui. Si la discussion restait encore dans les points de détail, on en viendrait peut-être à se demander si la guérison ne pouvait pas attendre le lendemain ! C’est pourquoi Jésus montre l’urgence de la situation : si un enfant tombe dans un puits, il n’y a pas de lendemain à attendre. Si un fils de Dieu est empêché d’entrer dans le repos sabbatique, à quoi bon le sabbat ? Aussi Jésus a-t-il guérit cet homme.

Il l’a guéri, et aussitôt l’a renvoyé. Le voici libéré de toute entrave, il peut courir vers son Père, il a désormais un avenir. Les discussions tenues en cette maison ne sont pas pour lui.

D’ailleurs, il n’y a pas eu de discussion. Par deux fois, Jésus a posé une question, par deux fois elle est restée sans réponse. Ses hôtes savent bien en effet qu’ils agiraient comme Jésus l’a dit s’ils étaient dans la même situation d’urgence…

Cet évangile nous invite à ne pas rester dans le silence des pharisiens. Il ne suffit pas de se dire qu’on ferait pareil nous aussi, si la situation se présentait. Il faut réaliser que nous sommes cet homme que Jésus a sauvé et a qu’il a rendu à sa vie. Aussi, en cette fin de semaine, préparons avec application notre dimanche. C’est le temps où nous célébrons le Dieu qui nous a déliés, c’est le jour où entrons dans son repos, le Christ son Fils unique en qui nous sommes tous des fils d’un même Père. Laissons-nous renouveler dans cette grâce et accueillons avec reconnaissance la vie qui se livre à nous pour notre bonheur éternel.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 27 octobre 2021

« Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres » / (369.211)

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 Merci de faire connaître la Parole de Dieu.

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Bonjour!

Jeudi 28 octobre 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres » (Lc 6, 12-19)

Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
    Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
    Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
    Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
    Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.

    Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
    Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Les choses les plus grandes et les plus marquantes, dans l’avancée du Royaume de Dieu, se font souvent de la manière la plus discrète et la plus simple. Ce jour où les douze apôtres ont été institués et, par là même, les colonnes de l’Église posées, tout s’est passé dans le silence et la solitude d’une nuit de prière sur la montagne. Jésus est seul en face de son Père dans la communion de l’Esprit. La suite, encore hétéroclite, des premiers disciples se repose en contre-bas quelque part sur les flancs de la montagne.

On pense à Jacob, seul, au torrent du Yabok et passant toute la nuit aux prises avec l’ange du Seigneur, cependant que les siens reposent au-delà du cours d’eau. Jacob deviendra, cette nuit-là, Israël et sera le père des douze fils qui donneront naissance aux douze tribus du peuple de l’alliance.

Jésus, cette nuit-là, est comme le nouveau Jacob qui vient pour réaliser les promesses faites à nos pères et sceller l’alliance établie par Dieu à jamais avec tous les hommes de la terre. Non seulement le premier Israël de l’histoire biblique, mais encore le Nouvel Israël de Dieu qui représente l’Église des nations. Et c’est pourquoi, au seuil de cette nuit de prière, à l’aube du jour nouveau, Jésus désigne encore douze apôtres qui seront autant d’envoyés chargés d’apporter l’Évangile aux confins de la terre (Ac 1,8).

Dans la fraîcheur silencieuse de ce clair matin de Galilée, sans bruit, sans préavis, mais avec la puissance irrésistible de l’Esprit qui repose tout entier sur le Christ, l’Église est née.

Le voilà donc déjà le long cortège qui descend de la montagne, à la suite du Maître qui vient de le constituer ; le long cortège des témoins du Royaume de Dieu dont la marche ne s’est jamais interrompue depuis près de vingt siècles et qui durera comme annoncé, jusqu’à la fin des temps et s’étendra peu à peu à tous les peuples de la terre.

Nous pouvons rendre grâce au Seigneur d’être aussi fidèle, lui, dans ses promesses ; et de faire à jamais, par la seule puissance de sa grâce, toutes choses nouvelles.

C’est que ce qui s’est vécu ce matin-là, sans autres témoins que ceux qui ont alors été appelés par le Seigneur, nous concerne encore directement aujourd’hui. Comme l’apôtre Paul nous l’a magnifiquement rappelé : nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage. Nous sommes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu, et intégrés à la construction qui a pour fondations les apôtres et les prophètes (Ep 2,19-20). De cette construction, le Christ lui-même est la pierre angulaire et nous devenons par l’Esprit Saint la demeure de Dieu (2,22) ! Ce n’est pas rien que chacun de nous puisse se dire : Je suis, par grâce du Christ, une pierre vivante de l’Église de Dieu !

Parmi ces douze apôtres, nous fêtons plus spécialement aujourd’hui : saint Simon et saint Jude. Quelle audace de la part de Jésus dans le choix de Simon le Zélote pour en faire un apôtre aux côtés du publicain Matthieu. Un révolutionnaire auprès d’un collaborateur, pourrions-nous dire ! Ainsi est l’Église de Dieu ; de Dieu qui ne fait pas acception des personnes et veut tous nous rassembler dans l’unité, malgré la diversité de nos races, langues, peuples et nations (Ap 7,9). De nos schèmes culturels et de nos opinions politiques. Car Dieu veut vraiment que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2,4).

Et quelle belle réponse nous vaut la question de Jude demandant à Jésus : Seigneur qu’y a-t-il pour que tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? Jésus lui révèle en effet : Si quelqu’un m’aime il restera fidèle à ma parole, mon Père l’aimera nous viendrons chez lui et nous ferons chez lui notre demeure (Jn 14,23).

D’un côté l’appel d’un farouche activiste pour en faire un messager de l’Évangile. De l’autre, la révélation de l’inhabitation divine dans l’âme du croyant fidèle et priant. Il y a vraiment beaucoup de demeures dans la Maison du Père (Jn 14,3) !

Et c’est bien à tous les hommes de bonne volonté que l’Église du Christ ouvrira les portes du Royaume de Dieu !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


mardi 26 octobre 2021

«Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?» / (369,110)

Bonjour!

Mercredi 27 octobre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 (Lc 13,22-30): «Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu'un lui demanda: «Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?». Jésus leur dit: «Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant: ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra: ‘Je ne sais pas d'où vous êtes’. Alors vous vous mettrez à dire: ‘Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places’. Il vous répondra: ‘Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal’. Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers».

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Commentaire...

Le Royaume de Dieu est comparé à une salle de banquet un peu originale : apparemment il n’y manque pas de place, seulement la porte d’accès est particulièrement étroite, si bien que la foule se bouscule au portillon. Ce n’est qu’au prix d’un réel effort que les convives accéderont au festin bien mérité.

Jésus – car c’est bien de lui qu’il s’agit – n’a cessé d’avertir les chefs religieux d’Israël de l’urgence de la conversion, mais ils n’ont pas voulu entendre la portée de ses paroles. La porte étroite par laquelle nous devons nous efforcer de passer est celle qui donne accès à notre intériorité profonde. Le Seigneur nous invite à nous arracher à la dispersion dans l’extériorité pour nous recentrer sur le Maître intérieur qui nous attend dans la salle de banquet de notre cœur. Le passage qui sépare les deux espaces se nomme repentance : seul celui qui est assez humble pour se reconnaître pécheur et qui confesse son besoin de la miséricorde, peut passer par la porte étroite, que ne saurait franchir l’homme suffisant, convaincu d’être juste.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été invité : Dieu a choisi en premier la descendance d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; il a envoyé ses prophètes pour les inviter à se repentir ; et à la plénitude des temps, il a même envoyé son Fils proclamer la fin de l’attente, l’accomplissement de la promesse et l’urgence de la conversion. C’est d’abord aux fils d’Israël que la Parole de Dieu fut adressée, mais hélas « aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » (Lc 4, 24). Aussi, « puisqu’ils l’ont rejetée, et qu’eux-mêmes ne se sont pas jugés dignes de la vie éternelle, les apôtres se sont tournés vers les païens, pour que le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 13, 46-47).

C’est à nous aussi bien sûr que s’adresse cet avertissement. Il ne suffit pas d’écouter la Parole, ni même de partager le repas eucharistique en présence du Seigneur. C’est par la conversion de notre vie, qui commence par l’humble aveu de notre péché, que nous devons nous « efforcer d’entrer par la porte étroite ». Puissions-nous prendre au sérieux ces paroles et discerner les temps où nous sommes. Le Maître de la maison s’est levé d’entre les morts et nous invite à le suivre : osons emprunter le passage étroit de sa Passion pour accéder au banquet des noces de l’Agneau, et participer à la gloire de sa Résurrection.


 Abbé Philippe Link / Merci! 

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«Dieu que nul œil de créature

N'a jamais vu,

Nulle parole ne peut dire,

C'est notre nuit qui t'a reçu:

Fais que son voile se déchire.»

(Hymne - Liturgie des heures - ce matin)

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«Tel un brouillard qu se déchire

Et laisse émerger une cime,

ce jour nous découvre, indicible,

Un autre jour que l'on devine.»

(Hymne - Liturge des heures - ce jour.)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 25 octobre 2021

« La graine a poussé, elle est devenue un arbre »( / 369,035)

 Bonjour!

Mardi 26 octobre 2021


Photo de Pierre Sasseville / Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
    Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
    Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
    Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus est maître dans l’art d’utiliser les scènes ou les images de la vie courante pour exprimer les mystères du Royaume. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus en utilise deux pour nous révéler l’essence du règne de Dieu.

La comparaison qu’il fait de ce dernier à une graine de moutarde exprime tout à la fois l’enfouissement, la mort mais aussi la force de vie dont les effets sont sans commune mesure par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre. Qui pourrait imaginer, en effet, qu’une petite semence d’à peine un millimètre puisse s’épanouir en un arbuste de presque trois mètres de haut !

Dans le même sens, l’image du levain est aussi très suggestive. Une petite poignée, mélangée le soir à trois mesures de farine (environ 36 litres), donnera au matin le pain pour toute une famille. Sans que personne n’y fasse attention, la pâte aura levé toute la nuit sous l’effet de cette infime quantité de levain.

A travers ces deux paraboles, c’est toute la vie du Christ que nous retrouvons. Car le règne de Dieu c’est d’abord le Christ. Jésus, en se désignant lui-même, ne dit-il pas à ses apôtres : « le règne de Dieu est au milieu de vous » ? Règne de Dieu aux commencements modestes, parole de vie semée dans les cœurs d’un petit groupe d’apôtres, illustres inconnus aux yeux des grands du monde de cette époque. Parole appelée à mourir durant l’épreuve de la passion. Parole enfouie trois jours dans le tombeau, mais qui dans la nuit de cet enfouissement va peu à peu lever pour laisser éclater au grand jour sa force de vie. Résurrection appelée à déployer sa puissance dans le cœur de tous ceux qui se laisseront irriguer par la rosée de l’Esprit de Pentecôte.

C’est ainsi qu’a germé l’arbre de l’Eglise, corps du Christ, qui unit le ciel et la terre et qui permet à tout homme de découvrir que sa véritable demeure se trouve dans le cœur du Père. L’arbre du règne de Dieu a déployé ses branches jusqu’aux extrémités de la terre offrant à tout homme de pouvoir trouver refuge à l’ombre de la miséricorde divine.

Cet arbre de l’Eglise devra toujours se rappeler ses débuts insignifiants pour ne pas s’enorgueillir et croire qu’il s’est construit lui-même. Ses ramures qui s’étendent pour rejoindre tout homme sur cette terre ne devront jamais lui faire perdre de vue qu’un tel déploiement ne résulte que de ce que ses racines sont plongées au cœur même de la Trinité. Cet acte de mémoire le rendra alors fort contre les vents de tempête qui, s’ils ne manqueront pas de le faire vaciller, ne pourront jamais le faire tomber.

Ce qui est vrai de l’Eglise, l’est aussi de tout chrétien. Que cette Eucharistie nous permette de nous enraciner toujours plus profondément en Dieu. Nous serons alors sûr que nous porterons un fruit de vie éternelle.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves