jeudi 30 juin 2022

(« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin. Je veux la miséricorde, non le sacrifice » / Vicaires généraux: rendons grâce.../ (387,478)

Bonjour!

Vendredi 1er juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin. Je veux la miséricorde, non le sacrifice ». (Mt 9, 9-13)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de collecteur d’impôt.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.

    Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
    Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
    Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
    Allez apprendre ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice
En effet, je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus appelle Matthieu. Il passe et il appelle celui qui ne l’a pas vu. Son appel est gratuit. Personne n’est exclu a priori. Ce n’est pas aux mérites, aucun critère sinon le choix, royal, de Jésus. Il donne l’appel et il donne d’y répondre. Matthieu se lève aussitôt.

Rien ne laisse supposer qu’ils se soient déjà rencontrés, Matthieu n’a pas vu Jésus. Jésus, le voit, il le connaît et il l’appelle par son nom. Il n’y aucune initiative de la part de Matthieu, qui est assis, assis parce qu’il a succombé à la séduction de l’avoir et du pouvoir, à la séduction des biens matériels et de la bonne situation sociale. Matthieu est assis parce que, quelque part, il a trahi son statut de fils d’Israël.

L’appel est immédiatement suivi de son effet, parce qu’il réveille en Matthieu un appel plus profond, un appel qui vibre en lui depuis toujours et contre lequel il a peut-être lutté, ou bien qu’il a laissé s’enfouir par paresse ou par attrait de la facilité. Mais, puisqu’il a succombé à l’attrait de l’argent, on peut supposer que c’est par facilité. Avoir de l’argent pour l’argent, c’est la réalisation du désir infantile de ne rien voir s’opposer à sa volonté propre. Je le veux, je l’ai. Une auto divinisation du moi en quelque sorte.

Et Jésus le rejoint dans cette quête éperdue et perdu : « Suis-moi ». Jésus le veut et cela produit. Aussitôt, sans délai. Voilà qui réveille en Matthieu le désir le plus profond qui l’habite. Jésus le rejoint dans ses désirs dévoyés et immatures et lui montre comme un homme le vit. Si je cherche à accomplir la volonté de Dieu, elle se produit, aussitôt. Et cela ouvre au bonheur ! Le bonheur d’être proche de Jésus, de devenir un ami du Maître.

Et Matthieu laisse tout. Mais considérons aussi le groupe de publicains qui se joint à Mathieu. Il entraîne tous ses amis, ou bien sa conversion suffit à déclencher celle des autres. Voilà une exigence première pour nous. La conversion comme acte de responsabilité ecclésiale.

C’est pourquoi les pharisiens n’ont rien compris. Ils s’excluent eux-mêmes, ils restent dans le domaine du savoir, eux qui appellent Jésus « Maître », et déclenchent une polémique. Or Jésus leur répond sur le registre de la pratique, il parle des malades qu’il faut soigner. Ceux qui offrent des sacrifices sont ceux qui ne sont pas passés à la pratique. Ils ont conscience de leur dette envers Dieu, ils voient leur maladie, mais ils ne comprennent pas le besoin impérieux où ils se trouvent d’aller chez le médecin. Or seule la miséricorde rend libre car elle libère gratuitement.

A contrario, ne faisons pas comme les pharisiens, ne créons pas une logique exclusive entre miséricorde et sacrifice qui réduirait le sacrifice à un rite obsolète. Il faut se laisser transformer par l’évangile et guérir par le médecin dont nous avons besoin. Là où est le sacrifice, il faut faire advenir la miséricorde. Ainsi Jésus s’intéresse-t-il aux pécheurs et non aux justes, car le point de départ du pécheur est le sacrifice, le règlement onéreux de ce qu’il doit. Jésus désire que le pécheur se rende compte que cette position initiale est imaginaire, et l’invite, l’appelle, à cheminer vers une autre position, celle où le prix à payer est à recevoir.

Voilà qui ouvre bien des horizons. L’homme n’est pas un éternel endetté envers son Dieu, il est un fils gratifié.

Seigneur fais-nous vivre dans la logique de ta miséricorde. Donne-nous de savoir accepter le don qui nous est fait. Donne-nous toujours d’honorer l’invitation qui nous est faite de prendre place à ta table et de partager le pain de la vie éternelle.


Abbé Philippe Link / Merci!

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     Nos félicitations      

à l'abbé Richard Ehounou N'Gole 

d'accepter cette mission 

de devenir vicaire général 

de notre diocèse de Sainte-Anne.


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    Nous rendons grâce     

 pour les 9 années 

où l'abbé Simon-Pierre Pelletier 

a accompli cette mission de service

avec intelligence et en y mettant tout son cœur


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   Et c'est la Fête du Canada aujourd'hui...


Bonne Fête à tous les Canadiens et Canadiennes!
Demeurons en PAIX!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 29 juin 2022

« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » / (387,442)

Bonjour!

Jeudi 30 juin 2022 

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
    Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
    Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
    Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
    En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
    Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
    Il se leva et rentra dans sa maison.
    Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Cet épisode du paralytique que Jésus guérit après lui avoir pardonné ses péchés est riche d’enseignement. De la foi à la guérison, en passant par le pardon des péchés, c’est toute une dynamique spirituelle qui nous est révélée dans les quelques lignes de ce récit.

Chez Matthieu, contrairement à ce que l’on trouve chez Marc ou Luc, il n’est pas mentionné que l’on ouvre le toit d’une maison pour faire descendre le paralytique auprès de Jésus. Matthieu va de suite à l’essentiel en nous rapportant le constat posé par le Seigneur au sujet de ce paralytique et des hommes qui l’ont amené auprès de lui : « Voyant leur foi ». La foi, celle de ce paralysé, sans laquelle il n’aurait sans doute pas consenti à être ainsi manipulé. Mais aussi celle de ses compagnons qui étaient sûrs de pouvoir trouver auprès de Jésus ce que les techniques humaines avaient été jusque là impuissantes à donner. On ne peut ici que s’émerveiller de ce que la foi de plusieurs peut soutenir celle d’un autre et d’une certaine manière, par son insistance, être toute puissante sur le cœur de Dieu !

Remarquons que le paralysé n’est pas tout de suite guéri. Jésus commence par lui dire : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Par une telle déclaration, Jésus révèle sa divinité car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. Et appeler cet homme « mon fils » ne fait que le manifester encore davantage. En faisant miséricorde à son enfant paralysé par les liens du péché, Jésus montre qu’il agit en parfaite communion avec son Père dont il révèle la paternité miséricordieuse à cet homme.

D’ailleurs les scribes ne s’y trompent pas : « Cet homme blasphème », sous-entendu, « car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. » C’est la première opposition des scribes à l’encontre de Jésus chez saint Matthieu, secrète car devant la foule qui le suit, ils n’osent pas encore la manifester ouvertement.

Mais Jésus qui lit dans les cœurs l’a entendue : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? » La foi n’a pas affiné le regard intérieur de ces scribes pour découvrir en Jésus la présence miséricordieuse et agissante de Dieu.

Du coup, en guérissant le paralytique, Jésus leur révèle que ses paroles, qu’ils ont interprétées comme blasphématoires et impuissantes à réaliser ce qu’elles annonçaient, se sont montrées au contraire bien efficaces : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ».

C’est seulement ici qu’intervient la guérison du paralytique, comme la manifestation d’une guérison intérieure plus vitale que le Fils de Dieu est venue apporter aux hommes : le pardon des péchés. Le paralytique est maintenant pleinement guéri parce que pardonné. Le pardon lui a permis de réintégrer la vérité de son humanité comme un retour à la maison, un retour chez soi, à soi : « Rentre chez toi ».

En ce jour, renouvelle en nous, Seigneur, le don de la foi pour que nous puissions reconnaître en toi notre Sauveur et avoir nous aussi la joie d’entendre de toi cette parole de guérison et de Salut : « Mon fils tes péchés sont pardonnés.


Abbé Philippe Link / Mwerci!

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On y voit toujours le clocheton de l'église de Saint-Jean-Port-Joli

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Bonne journée!

Jean-Yves Fortin, diacre


mardi 28 juin 2022

« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » / (387,376)

 Bonjour!

Mercredi 29 juin 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)

Alléluia. Alléluia.
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Alléluia. (Mt 16, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

C’est une des plus belles grâces du christianisme que de pouvoir s’appuyer sur des pierres de fondation qui y sont solidement posées depuis plus de vingt siècles. Ainsi en est-il de ces deux colonnes que sont les apôtres Pierre et Paul que la liturgie nous invite à fêter ensemble aujourd’hui.

Il y aurait tant à dire pour resituer la personnalité, le parcours, la pensée, la sainteté de ces deux apôtres du Christ à qui, dans l’Église, nous devons tant !
Mais puisque l’essentiel du christianisme se résume dans la seule loi d’amour, laissons-nous éclairer et édifier par les exemples et les enseignements que Pierre et Paul, chacun à leur manière, nous donnent en ce sens-là.

L’amour de Paul d’abord. Jamais quelqu’un d’aussi actif n’a été autant contemplatif au point de clamer partout la certitude que si, sans la charité, tout le reste n’est rien, rien qu’airain qui sonne, l’amour, lui, est tout.
Et que rien ni personne, ni la mort, ni la vie, ni le présent, ni l’avenir ne pourra le séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ.
Le feu de cet amour de Dieu, Paul n’aura de cesse de le répandre partout où il ira, partout où il brûle d’aller, partout où l’Esprit le pousse à aller ; disant, ici, aux Romains, que la charité est la Loi en sa plénitude (Rm 13,10) ; là, aux Corinthiens, que l’amour ne passera jamais ; ailleurs, aux Éphésiens, aux Galates, aux Philippiens, aux Colossiens, combien il importe d’avoir une seule âme dans un seul esprit (Ph 2,2), de suivre la voie de l’amour à l’exemple du Christ (Ep 5,2), en se supportant mutuellement
et en se pardonnant les uns les autres (Col 3,13) ;
car, en finale, seule compte la foi opérant par la charité (Ga 5,6).

Quand on parcourt la vie de l’apôtre, telle qu’on la connaît, et les écrits de Paul, tels qu’ils nous sont transmis, en regardant comment il a vécu d’amour pour Dieu, comment il a exhorté les hommes à vivre dans l’exigence de la vraie charité, on est émerveillé. Dans ce cœur d’évangélisateur, quels trésors de tendresse et quel poids d’affection ! En vérité, si on juge Paul au critère de la charité, on comprend pourquoi l’Église le regarde
comme un de ses plus grands saints !
Le parfait disciple du Christ dont la vie ne fut qu’une passion d’amour.

La même lumière nous apparaît
si l’on contemple la personne et la vie de Simon Pierre. Dès le premier regard de Jésus sur lui, le lien est établi.
Dès la première rencontre, il se lève pour marcher à sa suite.
Dès le départ, il a tout quitté pour le suivre, comme seuls savent le faire
ceux qui sont mus par l’élan de l’amour.
À qui d’autre irait-il, quand Jésus,
le Christ, le Fils du Dieu vivant
a les paroles de la vie éternelle (Jn 6,68 ; Mt 16,16) ?

Pierre en qui la tradition se plaît à reconnaître
— tout cela est démontré dans l’Évangile —
celui qui a le plus aimé le Christ,
ne pourra plus s’arrêter de parler
de Celui qui est le Prince de la vie.
Nous ne pouvons pas ne pas parler,
sera-t-il le premier à proclamer.
Dieu l’a fait Seigneur et Christ,
ce Jésus que vous avez crucifié (Ac 2,36).
Et il y a une telle flamme d’amour dans ces paroles
que d’entendre cela, nous dit le Livre des Actes,
tous ont alors le cœur transpercé et disent à Pierre :
Que nous faut-il faire ? (2,37).
Quand l’amour pour Dieu est vrai, il est toujours contagieux !

Et Pierre, inlassablement, tout au long de sa vie,
qu’il passe à aimer ses frères de race d’abord,
puis jusqu’aux étrangers, jusqu’aux païens, jusqu’aux Romains,
redit alors à tous l’exigence qu’il y a à aimer encore et toujours :
En obéissant à la vérité, vous avez sanctifié vos âmes
pour vous aimer sincèrement comme des frères (1 P 1,22).
Comme Paul, comme Jacques, comme Jean,
il répète incessamment
ce qui lui apparaît de plus en plus
comme la première, la seule, la plus belle des vérités :
Soyez sages et sobres en vue de la prière ;
mais avant tout, conservez entre vous une grande charité,
car la charité couvre une multitude de péchés (1 P 4,8).
Ainsi, dit-il, devient-on
participant de la Divinité (2 P 1,4).

Et il termine sa dernière lettre en mentionnant celui que nous fêtons aujourd’hui avec lui, dans un grand élan de simplicité et d’amitié :
Tenez l’amour patient de notre Seigneur pour salutaire comme notre cher frère Paul nous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. Il le fait d’ailleurs dans toutes ses lettres où il parle de ces mêmes questions (2 P 3,15-16).
Pierre et Paul savent bien, en effet, que là est la grande question. Et que dans nos vies aussi, il faut aimer. Et même qu’il suffirait d’aimer !

Que la prière des saints Apôtres Pierre et Paul vienne à notre aide, Seigneur : c’est par eux que ton Église a reçu les premiers bienfaits de ta grâce ; qu’ils nous obtiennent maintenant les secours nécessaires à notre salut.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 27 juin 2022

« Suis-moi » / (387,333)

 Bonjour!

Mardi 27 juin 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 23-27)

Alléluia. Alléluia.
J’espère le Seigneur,
et j’attends sa parole.
Alléluia. (cf. Ps 129, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
    Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
    Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent
en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
    Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
    Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus dort. Jésus dort dans la tempête. Si la question pouvait se poser, voilà sans doute un épisode que nous aimerions bien effacer de l’Évangile, pour éviter qu’il ne prenne corps dans nos vies ! Combien de crises avons-nous traversées avec ce sentiment désagréable d’être seuls dans la barque ? Pire, combien de fois n’avons-nous pas éprouvé le sentiment que Jésus nous a abandonné dans la tempête ? Certes, même dans ces moments-là, nous savons bien qu’il est là, puisque la foi nous le dit. Mais l’expérience nous dit aussi que nous ne maîtrisons alors plus rien et que tout semble reposer sur nous seuls. Tirons au moins de cette lecture la consolation de voir les apôtres eux-mêmes déconcertés par ce genre de situation et, par-dessus tout, réjouissons-nous que Jésus nous apprenne comment les vivre : dans la foi !

Pourtant, dès le début, les circonstances semblent nous éloigner d’une question strictement liée à la foi. Les apôtres, en effet, avaient la foi pour choisir de monter dans la barque avec Jésus. Ils avaient même une foi grande, qui leur permettait de voir en Jésus, endormi, leur unique sauveur : « Seigneur, sauve-nous, nous sommes perdus ». Voilà d’ailleurs une interpellation qu’il ne faut jamais hésiter à faire nôtre.

Mais la parole de Jésus est très claire : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Jésus reproche manifestement à ses disciples leur manque de foi et, en illustration de sa maîtrise des éléments et des événements, il calme alors la mer et les vents. Comment nous expliquer cette contradiction ? Que notre foi n’est jamais ni assez grande ni assez pure, nous le savons bien… Faut-il vraiment passer par ces frayeurs pour l’apprendre ?

Peut-être la clé de lecture est-elle dans l’interpellation des compagnons de Jésus. Que font-ils ? Ils cherchent à réveiller Jésus… Ils ont perdu la maîtrise des événements et cherchent un moyen de la reprendre (et vite, car le naufrage peut venir avec chaque vague). L’attitude que dénonce Jésus est donc celle qui conduit à donner plus d’importance à ce que nous pouvons faire de notre vie qu’à ce que la foi nous permettrait d’en faire.

La pointe de cet épisode est en effet que ce ne sont pas les disciples qui réveillent Jésus, mais Jésus qui réveille leur foi chancelante ; il était nécessaire qu’il le fasse un jour de grande tempête. Quand les jours nous sourient, nous avons tôt fait de nous attribuer les succès rencontrés ou de nous faire croire que notre réussite est conséquence de notre fidélité au Seigneur. Or la foi ne s’exprime pas dans ces registres. La foi nous permet de nous conduire en enfants de Dieu, elle nous donne de faire une totale confiance à notre Père des Cieux, en toutes circonstances, et à de tout recevoir de lui avec reconnaissance. C’est cette attitude filiale que Jésus nous montre en action et qui lui permet de dormir dans la tempête : il sait que rien ne peut le séparer de l’amour de son Père, il sait que rien ne lui arrivera qui ne pourrait contribuer à son bien.

C’est ainsi que l’interpellation de Jésus nous rejoint. Nous sommes frappés que Jésus dorme alors que les éléments sont déchaînés ; si nous étions entièrement entrés sous le régime de la foi, si nous étions pleinement abandonnés entre les mains du Père, nous nous étonnerions que certains dans cette barque ne parviennent pas trouver le sommeil.

C’est pourquoi Jésus ne calme les éléments qu’une fois la foi des disciples réveillée. Jésus n’est pas là pour rendre service à ceux qui restent au seuil de la vie de foi mais pour bannir la peur qui nous tient éloigné de Dieu. Il nous enseigne que le monde de la peur est celui qui prétend rester hors de Dieu, hors de son atteinte. Mais celui qui s’abandonne à lui connait des jours paisibles.

La démonstration ira plus loin, nous le savons. Cet épisode est une préparation évidente à la Passion, une préparation aux jours où Jésus, en toute confiance malgré la solitude radicale qui écrasera son âme, s’endormira dans la mort, pour se relever bientôt, dominant les forces du mal, glorieux jardinier du paradis restauré.

Que son interpellation de ce jour soit pour nous une occasion de le laisser réveiller notre foi, pour nous apprendre à le laisser diriger notre vie, en toutes circonstances. Là est un des plus beaux secrets du Royaume.


Abbé Philippe Link - Merci!

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Intérieur de l'église de Saint-Jean-port-Joli

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Bonne journée!

Jean-Yves 


dimanche 26 juin 2022

Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. / (387,301)

Bonjour!

Lundi 27 juin 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus, voyant une foule autour de lui,
donna l’ordre de partir vers l’autre rive.
    Un scribe s’approcha et lui dit :
« Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
    Mais Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
    Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Jésus lui dit :
« Suis-moi,
et laisse les morts enterrer leurs morts. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Les dialogues de Jésus avec les deux personnages, vont nous permettre de mieux comprendre les exigences qui s’imposent à tout disciple.

« Je te suivrai partout où tu iras » : cet homme – l’évangéliste nous apprend qu’il s’agit d’un scribe – a perçu ce qui constitue l’essence de l’attitude du disciple : suivre le Maître avec une disponibilité inconditionnelle.

Jésus lui répond que sa route n’est que route, sans maison, sans terrier et sans nid, comme en ont même les renards et les oiseaux du ciel.

Devenir disciple d’un tel Maître mérite réflexion : on ne s’engage pas à la légère à la suite d’un Rabbi qui s’est mis tous les responsables religieux à dos, et « qui n’a pas d’endroit où reposer la tête » – entendons : qui ne dispose à proprement parler d’aucun lieu de refuge, si ce n’est le Cœur du Père qu’il rejoint dans la prière.

Pas plus que son Maître, le disciple n’appartient plus à ce monde (cf. Jn 17, 14), car sa patrie n’est pas sur terre mais au ciel. Aussi demeure-t-il en errance tant qu’il n’a pas rejoint sa demeure d’éternité. Avons-nous accepté cette pauvreté radicale ? Sommes-nous disposés à adopter ce statut de pèlerin permanent, consentant par avance à tous les risques d’exclusion au nom de l’Évangile que comporte cet état ?

Mais aussi : acceptons-nous d’être des pèlerins de la foi, de nous laisser bousculer par l’Esprit qui nous provoque sans cesse à avancer plus haut, à ne pas nous contenter de notre médiocrité, mais à poursuivre notre route sur le chemin escarpé de la sainteté, c’est-à-dire de l’imitation de Jésus ?

Le second personnage – dont l’évangéliste précise qu’il s’agit d’un disciple – demande un délai pour enterrer son père. En Israël, l’obligation de rendre les honneurs d’une sépulture à ses parents, prime sur toutes les autres obligations légales ; la requête semble donc tout à fait justifiée. Pourtant, l’appel ne souffre aucun délai : « Laisse les morts enterrer leurs morts ».

Cette expression signifie, non pas qu’il ne faille pas rendre les derniers devoirs aux disparus, mais bien qu’après un deuil ou une épreuve, notre vie ne s’arrête pas, et ne doit pas rester prisonnière du passé. Au contraire, à la suite de Jésus, notre vie peut à nouveau s’ouvrir, retrouver un sens. Si on entend son appel et qu’on choisit de le suivre, Jésus peut redonner une raison de vivre à tous ceux qui n’en ont plus.

Mais plus radicalement encore : Jésus nous dit que désormais l’humanité va être scindée en deux : d’une part ceux qui vivent à l’ombre de la mort ; de l’autre ceux qui par la foi ont compris que la mort est vaincue et qui ne peuvent pas taire la Bonne Nouvelle qui les libère de l’antique angoisse.

Bientôt en effet, le grain de blé va être jeté en terre pour y mourir ; mais le troisième jour il va lever en une moisson surabondante, aussi nombreuse que l’humanité nouvelle.

La rupture entre le monde ancien où règne la mort, et le Royaume de la vie que Jésus vient inaugurer de la part de Dieu, est totale. Suivre Jésus, c’est laisser derrière nous nos peurs et tout ce qui nous empêche de vivre. C’est croire que toutes ces puissances de mort qui nous enchainent sont déjà vaincues par le Christ et que nous avons le pouvoir en toutes circonstances de faire triompher la vie. Choisir le Christ, c’est choisir la vie.

Le disciple doit faire un choix radical qui manifeste qu’il est lui-même né à la vie nouvelle. S’il est vrai que « celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra ; et que tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais » (Jn 11, 26), il est clair que l’unique urgence est « d’annoncer le règne de Dieu » à ceux qui sont prisonniers des filets de la mort spirituelle, c’est-à-dire du péché.

Seigneur, donne-nous le courage d’être des disciples dignes de ce nom. Donne-nous de quitter les basses-eaux de notre médiocrité et de notre respect humain, et de nous mettre résolument en route sur le chemin de la sainteté et du témoignage. Donne-nous aussi de combattre toutes formes de complicité avec l’esprit de mort en nous et autour de nous, au nom de ta victoire de Pâque qui est nôtre dans la force de l’Esprit.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 25 juin 2022

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » / (387,258)

 Bonjour!

Dimanche 26 juin 2022

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...


ÉVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 51-62)

Alléluia. Alléluia.
Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.

    En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Un premier homme s’approche : « Je te suivrais partout où tu iras ! » (Lc 9, 57).
Cet homme est visiblement fasciné. Il a compris que Jésus serait tout pour lui. Il serait le sens de sa vie. Que répond Jésus ? « Le Fils de l’Homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9, 58).
L’Amour est pauvre. Il n’a pas de lieu où s’arrêter dans ce monde. Si tu veux suivre l’amour du Christ, sache qu’il ne te laissera pas tranquille. Oui, il te comblera…
Mais pas sans te dépouiller ! L’Amour empêche de s’installer. L’amour du Christ n’est pas confortable. Il est passionnant ! C’est la seule véritable aventure d’ailleurs qui compte.

Un deuxième homme rencontre Jésus. C’est Jésus plutôt qui l’appelle : « Suis-moi » (Lc 9, 59). Or cet homme a un devoir sacré à remplir, la plus sacrée des œuvres de piété dans la foi juive : ensevelir son père. N’est-ce pas à cela qu’il faut obéir d’abord ? Mais la réponse de Jésus est stupéfiante. « Laisse les morts enterrer leurs morts et toi, va annoncer le Royaume de Dieu » (Lc 9,60). Face à l’appel du Christ, tout devient second, même le devoir le plus contraignant, le plus sacré. L’homme est arraché à ses certitudes, même son sens du devoir est remis en question. Une liberté plus fondamentale l’interpelle : liberté déroutante qui exige une obéissance absolue à l’appel du Christ. L’obéissance d’amour que demande Jésus doit nous entraîner très loin, jusqu’à laisser tomber peut-être nos échelles de valeurs, jusqu’à faire craquer parfois un carcan de sécurités qui pourtant nous rassuraient. Oui, car en fait il est moins difficile d’obéir à nos devoirs, à nos certitudes, qu’à l’Amour. L’Amour nous déloge de nous-mêmes.

Un troisième homme rencontre Jésus. Il aurait aimé embrasser une dernière fois ses parents, sa famille (Lc 9,61). Il veut dire oui à Jésus, bien sûr, le suivre, mais sans rompre trop vite avec ses affections. Quoi de plus légitime en effet ? Est-ce que je ne peux pas tenir d’une main l’amour du Christ et de l’autre main l’amour des miens ? Mais aujourd’hui, pour cet homme, l’amour du Christ se présente comme l’unique urgence, cet amour se présente à lui comme une charrue. On ne peut la prendre qu’à deux mains. Elle exige toute notre force. Le soc de l’amour soulèvera la terre, mais tu ne peux pas mettre la main à cette charrue et regarder en arrière (Lc 9, 62). L’amour du Christ ici demande à cet homme toute sa force d’amour.

Vous aurez reconnu, à travers ces trois rencontres, les trois conseils évangéliques, les trois vœux de pauvreté, obéissance et chasteté. L’Amour n’a pas où reposer la tête et il entraîne dans sa pauvreté ceux qui veulent le suivre. L’Amour surpasse toute obligation, même à la limite le devoir sacré d’ensevelir son père. Il nous libère de tout, en exigeant une obéissance totale. L’amour du Christ enfin, peut nous demander de lui réserver toute notre force d’amour.

Ce triple appel s’adresse-t-il à tous ? Oui, nous sommes tous concernés. Au début du chemin, l’amour du Christ est d’abord pour nous une pluie bienfaisante qui irrigue notre cœur terre sèche assoiffée d’amour (Ps 63,2). Mais à un moment du chemin, au cours de la marche, l’amour du Christ devient comme le soc de la charrue qui retourne notre terre, nous bouscule, nous détache de nous-mêmes pour que nous soyons vraiment à lui.

Il y a bien des jours où le Christ, parce qu’il nous aime passionnément, nous appelle à consentir à une pauvreté, à une obéissance d’amour, à une chasteté, c’est-à-dire à le préférer à tout. Il y a bien des événements de notre vie qui peuvent être relus à cette lumière d’un amour qui nous appelle, qui nous retourne, qui veut nous emporter dans sa course.

En tout cas il y aura ce dernier jour, où nous serons tous pauvres, obéissants et chastes, pourvu que nous vivions ce passage comme un don total de nous-mêmes. L’Amour nous moissonnera, mais pour nous emporter dans son Royaume, comme un fruit mûr. Jésus nous dit aujourd’hui :
Il n’y a rien de plus urgent que d’aimer.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « S’il n’avait pas été "Dieu véritable" il n’aurait pas pu remédier à notre situation ; s’il n’avait pas été "homme véritable" il n’aurait pas pu nous donner l’exemple » (saint Léon le Grand)

  • « Toute l’histoire de l’Eglise, avec tous ses problèmes, démontre également que la bonne terre existe ; que la bonne graine existe, et qu’elle donne des fruits » (Benoît XVI)

  • « (…) [Jésus] prit résolument le chemin de Jérusalem. Par cette décision, il signifiait qu’il montait à Jérusalem prêt à mourir. A trois reprises il avait annoncé sa passion et sa résurrection (cf. Mc 8, 31-33 ; 9, 31-32 ; 10, 32-34). En se dirigeant vers Jérusalem, il dit : "Il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem" (Lc 13,33)» (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 557)

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Prenons la route avec confiance...



Car c'est le Christ qui est notre chemin...

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«Suivre le Christ c'est entrer dans le Royaume de Dieu.»
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«Suivre le Christ c'est aussi ne pas perdre de vue 
la traversée de la croix: 
cette croix c'est celle de nos blessures, 
de nos maladies, de nos péchés... »
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Bon dimanche!

Jean-Yves 



La paroisse de Saint-Joseph-de-Kamouraska en fête!

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vendredi 24 juin 2022

Jésus dans le temple de Jérusalem à 12 ans... / (387,232):

 Bonjour!

Samedi 25 juin 2022



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

  (Lc 2,41-51): Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.

C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi!». Il leur dit: «Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Commentaire: Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

«Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements»

Aujourd'hui nous fêtons la mémoire du Cœur Immaculé de Marie. Un cœur sans tache, rempli de Dieu, totalement voué à l'obéissance et à l'écoute de Dieu. Le cœur, dans le langage de la Bible, signifie ce qu'il y a de plus profond dans la personne, l'endroit d'où jaillissent toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les actions. Qu'est-ce qui jaillit du Cœur de Marie? Foi, obéissance, tendresse, disponibilité, servitude, force, humilité, simplicité, reconnaissance, et toute une panoplie inépuisable de vertus.

Pourquoi? La réponse nous la trouvons dans les paroles de Jésus «là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur» (Mt 6,21). Le trésor de Marie est son Fils, et elle lui a donné tout son Cœur. Les pensées, les paroles et les actions de Marie ont comme source et comme but de contempler et plaire à Dieu.

L'Évangile de ce jour nous donne un bon exemple de ceci. Après nous avoir raconté la scène de l'enfant Jésus perdu et retrouvé dans le Temple, il nous dit «Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements» (Lc 2,51). Saint Grégoire de Nicée nous dit: «Dieu se laisse contempler par les cœurs purs». Qu'est-ce que Marie garde dans son Cœur? Depuis l'Incarnation et jusqu'à l'Ascension de Jésus, en passant par les heures amères de la Passion, Elle a gardé dans son Cœur d'innombrables souvenirs médités et approfondis: la joie de la visite de l'ange Gabriel lorsqu'il lui annonça son rôle dans les desseins de Dieu, le premier baiser et la première fois qu'elle a serré Jésus nouveau-né dans ses bras, les premiers pas de son Fils sur Terre, constater sa croissance physique et spirituelle, leur “complicité” lors des noces de Cana, les enseignements de Jésus lors de ses sermons, la douleur salvatrice de la Croix, l'espérance dans le triomphe de la résurrection…

Demandons au Seigneur de nous donner la grâce de l'aimer chaque jour plus pleinement, avec tout notre cœur, en bons fils de Marie.

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Il vaut la peine d'écouter la Docteur Valérie J. Brousseau dans son billet du 24 juin quand elle parle d'un sujet: «De quoi devons-nous être gardiens aujourd’hui??»

Bravo!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le nœud noué par la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie » (Saint Irénée de Lyon)

  • « La dévotion au Cœur immaculé de Marie revêt une importance capitale ; puisque son Fils a déclaré son amour pour toute l’humanité, Marie est à même d’intercéder de façon singulière pour nous conduire à Lui » (Saint Jean-Paul II)

  • « Le recouvrement de Jésus au Temple est le seul événement qui rompt le silence des Évangiles sur les années cachées de Jésus. Jésus y laisse entrevoir le mystère de sa consécration totale à une mission découlant de sa filiation divine : "Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ?" Marie et Joseph "ne comprirent pas" cette parole, mais ils l’accueillirent dans la foi, et Marie "gardait fidèlement tous ces souvenirs en son cœur", tout au long des années où Jésus restait enfoui dans le silence d’une vie ordinaire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 534)