vendredi 31 août 2018

Dix jeunes filles invitées à des noces... / Deux textes inspirants... / (275,384)

B o n j o u r !
Vendredi 31 août 2018
 
 
Photo:
Au bord de l'eau, à La Pocatière...
(J'aime bien cette expression: «Au bord de l'eau...»
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Toute la terre, Seigneur,
est remplie de ton amour.
 
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
    Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
    les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
    tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
    Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
    Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
    Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
    Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
    Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
    Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
    Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
     Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”
    Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
 
 (Mt 25, 1-13)

Homélie du jour

Au départ : dix vierges, qui constituent un groupe soudé ; toutes sont invitées par l’Epoux et font donc partie du cercle de ses amis, de ses intimes. Elles prennent l’initiative de sortir à la rencontre de l’Epoux, mais celui-ci « tarde » sans que nous connaissions le motif de son retard. Toutes s’endorment pareillement : les prévoyantes aussi bien que les insensées.
 
La nuit, elle sont réveillées par le cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. » C’est à cette étape du récit que s’opère la séparation irréversible entre les vierges sages et folles, alors que jusque là leur cohabitation ne posait aucun problème. L’Epoux ne reproche rien aux vierges étourdies ; il constate simplement qu’elles ne sont pas à l’intérieur, et qu’il ne les connaît pas. 
 
Pour aller plus loin dans l’interprétation, il faut se risquer à décrypter le langage symbolique de l’huile. Nous constatons d’abord qu’il y a deux sortes d’huiles ; il y a l’huile d’origine, et celle qui est acquise en cours de route, pour suppléer au manque. Seule la possession de l’huile originelle en quantité suffisante donne accès à la salle des noces ; elle conditionne même la reconnaissance par l’Epoux.
 
Selon Saint Grégoire le Grand, l’huile représente le « langage de l’âme », c'est-à-dire le désir, qui entretient la flamme de l’amour. L’huile originelle représente le désir éveillé par le Christ lui-même au jour de notre première rencontre avec lui et ranimé à chaque moment de conversion intense. Ce désir « d’en haut » manifeste la présence de l’Esprit en nos cœurs, et fait de nous des amis de l’Epoux, invités aux noces. Les vierges qui se sont munies au départ d’une réserve d’huile, sont celles qui sont demeurées fidèles à la grâce des origines, qui ont gardé le souvenir de la rencontre et ont entretenu le désir du retour de l’Epoux. Son retard ne les distraie pas du souvenir de sa présence, et l’assoupissement durant l’attente n’éteint pas la flamme, toujours prête à ressurgir et à brûler avec une nouvelle vigueur. 
 
Toute autre est la situation des vierges folles : sollicitées par d’autres désirs, elles ont oublié le temps de la rencontre, et se sont dispersées dans les multiples convoitises. Le renvoi vers les marchands symbolise cette perversion du désir qui se recourbe vers la terre et devient concupiscence du monde. 
 
Ce qui différencie les deux groupes, c’est finalement la qualité de leur désir ; c’est à cela que l’Epoux les reconnaît : « J'ai contre toi que tu as perdu ton amour d'antan (Ap 2, 4)». On n’entre pas dans la salle de noce avec un cœur saturé de désirs terrestres. 
 
Prise sous cet angle, cette parabole concerne probablement plus d’un parmi nous : ne faisons-nous pas quotidiennement l’expérience de la duplicité de notre cœur, qui tend certes vers Dieu, mais est aussi séduit par les sollicitations du monde ?
 
Demandons au Seigneur d’unifier notre cœur ; de nous arracher à la dispersion dans les convoitises décevantes, et de faire converger en lui tous nos désirs légitimes, afin que nos vies soient intégrées dans la sienne. Le détachement évangélique n’est pas indifférence aux choses de la vie ; il est concentration de l’attention sur la présence de Celui qui donne à chaque événement son poids d’éternité. 
Père Philippe

Psaume 32

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
 
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
 
Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
 
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Ce matin, je vous offre ce magnifique texte de Bertrand Georges:
 
«Aujourd'hui on a tendance à privilégier l'instant plutôt que la durée. On va rechercher des moments forts, des émotions... Cela est manifeste dans la multiplication des loisirs et plaisirs de tous genres. Toujours plus excentriques et souvent couteux. Le monde nous propose continuellement des émotions nouvelles. On aura donc tendance à privilégier l'émotion du moment. Mais le cœur de l'homme n'est pas fait que pour les émotions. Seul Dieu peut le combler.»
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Et, en prime, ce texte tiré de Magnificat de septembre prochain...
 
«N'avons-nous pas été baptisés pour vivre de la vie même de Dieu, qui est amour et charité? Nous avons besoin de témoins, d'exemples de la charité... Demandons à Dieu de nous montrer ce qu'il attend de nous dans ce domaine de la charité: nous verrons alors s'ouvrir tout un éventail de possibilités au quotidien depuis le simple sourire bienveillant jusqu'à la parole de consolation, d'encouragement, ou de silence de la compassion, en passant par le temps donner à accueillir des démunis, soutenir des enfants en difficulté, rejoindre des personnes seules ou malades, des démunis, etc. Tout cela non parce qu'il est bien et utile de le faire, mais parce que le Christ est celui que nous servons et que nous aimons en tout homme, et parce que nous incarnons le Christ consolateur quand nous rejoignons nos frères.»
Et ainsi nous serons de ceux et celles qui font Église en sortie...
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«Les bons mots sont comme le blé dans les champs:
 ils moissonnent le pain du bonheur quotidien.»
(Michel Bouthot)
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
 

jeudi 30 août 2018

«Tenez-vous donc prêts» / Quelques pensées... Notre pape François... / (275,345)

Bonjour!
Jeudi 30 août 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour!
 
       (Mt 24,42-51): «Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien: si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail! Amen, je vous le déclare: il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit: ‘Mon maître s'attarde’, et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue: il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites; là il y aura des pleurs et des grincements de dents».
Commentaire:
+ Abbé Albert TAULÉ i Viñas (Barcelone, Espagne)
«Tenez-vous donc prêts»
Aujourd'hui, le texte de l'Évangile nous parle de l'incertitude du moment de la venue du Seigneur: «Vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (Mt 24,42) Si nous voulons qu'il nous retrouve en train de veiller, nous ne pouvons ni nous distraire ni nous endormir: nous devons être toujours préparés. Jésus nous donne plusieurs exemples de cette attention: celui qui veille au cas où il y aurait un voleur, le serviteur qui veut faire plaisir à son maître… Peut-être qu'aujourd'hui il nous parlerait d'un gardien de but de football qui ne sait ni quand ni comment arrivera le ballon.

Mais, peut-être qu'avant, nous devrions clarifier à quelle “venue” Il fait allusion. S'agit-il de l'heure de notre mort? S'agit-il de la fin du monde? Ce sont certainement là des “venues” du Seigneur sur lesquelles Il a fait exprès de nous laisser dans l'incertitude pour provoquer en nous une attention constante. Mais en faisant les calculs de probabilités, peut-être que personne de notre génération ne sera témoin d'un cataclysme universel qui mettra fin à l'existence de la vie humaine dans la planète. Et, en ce qui concerne la mort, ceci ne se passe qu'une seule fois et “basta”. Tant que cela n'arrive pas, n'y a-t-il pas une autre “venue” proche devant laquelle nous devons veiller?

«Comme les années passent! Les mois se réduisent en semaines, les semaines en jours, les jours en heures et les heures en secondes…» (Saint François de Sales). Chaque jour, à chaque heure, à tout instant, le Seigneur est proche de notre vie. A travers les inspirations intérieures, à travers les personnes qui nous entourent, tout ce qui se passe autour de nous, des choses qui arrivent, le Seigneur frappe à notre porte et nous dit comme dans l'Apocalypse: «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi» (Ap 3,20). Aujourd'hui si nous communions, cela arrivera à nouveau. Aujourd'hui si nous écoutons patiemment les problèmes des autres ou si nous donnons notre argent pour venir en aide aux autres, cela arrivera à nouveau. Aujourd'hui si pendant notre prière personnelle nous recevons soudainement une inspiration inespérée, cela arrivera à nouveau.
 
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«Où sont amour et charité, Dieu est présent chaque jour!»
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«La paix est un des plus beaux fruits de la fidélité.»
(Bertrand Georges)
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«Ce qu'il y a de plus difficile dans la vie spirituelle,
 c'est bien souvent la durée.»
(Bertrand Georges)
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«Le Seigneur est ma lumière e et mon salut:
de qui aurai-je crainte?
Le Seigneur est le rempart de ma vie;
devant qui tremblerai-je?»
(Du psaume 22)
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«Dans la tourmente de ton absence,
C'est toi déjà, Seigneur,
Qui nous as rencontrés.
Tu n'es jamais un étranger,
Mais l'hôte plus intérieur
Qui se révèle en transparence.«
(Hymne au bréviaire)
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Quand j'écrivais ces phrases, je pensais à notre pape François
qui est présentement dans la tourmente
avec tous ces cas de pédophilie
 qui sortent ici et là de par le monde...
Prions pour lui...
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Bonne journée!
Jean-Yves
 

mercredi 29 août 2018

Martyr de saint Jean Baptiste / (275,319)

Bonjour!
Mercredi 29 août 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

Marc 6, 17-29

Hérode, prince de Galilée, avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée. La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Réflexion...

1. L’Évangile nous raconte aujourd’hui la mort de Jean le Baptiste, le précurseur de Jésus, le fils d’Élisabeth, la cousine de Marie, celui qui baptisa Jésus dans le Jourdain. Jean n’avait pas craint de dénoncer la conduite d’Hérode, qui avait pris pour femme Hérodiade, alors que cela ne lui était pas permis. Hérode avait alors fait jeter Jean en prison, et grâce à une petite conspiration avec sa fille, Hérodiade obtient, dans les circonstances que nous raconte Évangile, la mort du précurseur.
2. L’histoire de Jean le Baptiste, malheureusement, se répétera de nombreuses fois après lui. De nombreux saints martyrs ont préféré se faire tuer que de renier la vérité, de renier les principes auxquels ils croyaient. En effet, celui qui croit en Dieu ne peut pas renier la loi de Dieu, l’enseignement reçu de Dieu, sans renier Dieu lui-même. Il n’est pas possible de séparer notre foi de notre vie et de ce que nous faisons et disons. Et parfois, quand les circonstances le demandent (Hérode était un personnage public important, et Jean un prophète, donc avec une responsabilité morale devant le peuple), il faut savoir condamner les actes mauvais, surtout quand un silence serait interprété comme une approbation.
3. Si la fin de la vie de Jean le Baptiste est dramatique, le témoignage à la vérité peut se faire dans des circonstances beaucoup plus ordinaires, où notre vie n’est pas en jeu. Et pourtant, dans notre monde, être fidèle à ce que l’on croit n’est pas facile. Combien de fois préférons-nous nous taire par peur du qu’en dira-t-on ? Sachons donc, comme Jean Baptiste, être fidèle à la vérité, en tout moment.
           
          Père Jean-Marie Fornerod, LC
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«Le chemin de la louange est un tremplin
 pour nos vies à la suite de Jésus.»
(Bertrand Georges)
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Et un commentaire sur l'évangile de dimanche dernier:
«Revêtir le pardon de Jésus, voilà le vêtement de noce.»
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Bonne journée!
Jean-Yves
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Bonne fête patronale
aux gens de
Saint-Jean-Baptiste de l'Isle-Verte.
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mardi 28 août 2018

Bon pèlerinage à notre évêque Pierre qui part aujourd'hui pour sa rencontre avec le pape François à Rome. / «Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur"» / (275,278)

Bonjour!
Mardi 28 août 2018
«La prière est un combat.»
(Bertrand Georges)
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«Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées:
l'Église a devancé l'aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L'espoir du monde.
Nous attendons face à l'orient
les signes du Jour:
Jésus doit revenir en gloire,
Et l'amour seul peut dans nos vies
Gagner sa pâque.»
(Hymne de ce jour au bréviaire)
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«De ton amour, Seigneur,
la terre est pleine,
 apprends-moi tes volontés.»

(Au bréviaire)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
       (Mt 23,23-26): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur».
Commentaire:
Abbé Austin NORRIS (Mumbai, Inde)
«Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur"»
Aujourd'hui, nous avons l'impression de surprendre Jésus dans un accès de mauvaise humeur – quelqu'un l'a vraiment agacé. Jésus-Christ se sent mal à l'aise avec la fausse religiosité, les demandes pompeuses et la piété égoïste. Il a ressenti un manque d'amour, à savoir un manque de "justice, de miséricorde et de foi" (Mt 23,23) suite aux actions superficielles de ceux qui essaient de respecter la Loi. Jésus incarne ces qualités en personne et dans l'exercice de son ministère. Il était la justice, la miséricorde et la foi. Ses actions, ses miracles, ses guérisons et ses paroles résumaient ces vrais fondements qui jaillissent de son cœur aimant. Pour Jésus-Christ ce n'était pas une question de "Loi" mais une question de cœur…

Même dans ses paroles de châtiment nous voyons en Dieu un soupçon d'amour qui est important pour ceux qui veulent en revenir aux bases : "Homme, on t'a indiqué ce qui est bon et ce que le Seigneur exige de toi : rien de plus que pratiquer la justice, aimer la fidélité et marcher avec humilité avec ton Dieu" (Michée, 6,8). Le Pape François a dit : "Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est si patient… Souvenons-nous du prophète Isaïe quand il affirmait que même si nos pêchés étaient rouge écarlate, l'Amour de Dieu les rendrait blancs comme neige. Elle est belle cette miséricorde".
"Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur !" (Mt 23,26). Comme c'est vrai pour chacun d'entre nous ! Nous savons comme l'hygiène personnelle nous permet de nous sentir frais et vibrants à l'intérieur et à l'extérieur. Plus encore, dans le domaine spirituel et moral, notre intérieur, notre esprit, s'il est propre et sain brillera en faisant des bonnes œuvres et des actions qui honorent Dieu et lui rendent un vrai hommage (cf. Jn, 5,23). Concentrons-nous sur le plus grand but de l'amour, de la justice et de la foi et ne perdons pas notre temps avec des broutilles qui nous rabaissent et nous rendent pointilleux. Plongeons-nous dans le vaste océan de l'Amour de Dieu et ne nous contentons pas de ruisseaux de mesquinerie !
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«La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands 
pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.»
(Oscar Wilde)
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«La vie n'est pas un restaurant mais un buffet, 
levez-vous pour vous servir.»
(Dominique Glocheux)
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Nous souhaitons bon voyage à notre évêque Pierre
qui part pour Rome aujourd'hui.
Ta nouvelle "MARGUERITE" te porte dans la prière.
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Bonne journée!
Jean-Yves
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lundi 27 août 2018

Rappelons-nous de l'adage d'un authentique maître de sagesse, saint Thomas d'Aquin: «Lorsqu'ils exaltent leur propre bravoure, les superbes avilissent l'excellence de la vérité!».(275,256)

Bonjour!
Lundi 27 août 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mt 23,13-22): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous! Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites: ‘Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter’. Insensés et aveugles! Qu'est-ce qui est le plus important: l'or? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré? Vous dites encore: ‘Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter’. Aveugles! Qu'est-ce qui est le plus important: l'offrande? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée? Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus; et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite; et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône».
Commentaire:
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)
«Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes»
Aujourd'hui, le Seigneur veut nous éclairer sur un concept élémentaire de soi-même, mais sur lequel seulement quelques uns arrivent à approfondir: mener vers un malheur ce n'est pas mener à la vie, mais à la mort. Celui qui enseigne quelqu'un à mourir ou à tuer les autres n'est pas un enseignant de vie, mais plutôt un “assassin”.

Aujourd'hui le Seigneur se trouve —dirait-on— de très mauvaise humeur; Il est justement en colère avec les guides qui égarent autrui et leur enlèvent le goût de vivre et, finalement, même la vie: «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous!» (Mt 23,15).

Il y a ceux qui vraiment essayent d'entrer dans les Royaume des Cieux, et leur enlever cette illusion est certainement grave. Ils ont pris les clés d'accès, mais pour eux elles ne représentent qu'une “babiole”, quelque chose de tapageur pour pendre de leur ceinture et puis rien!

Les pharisiens poursuivent les individus, en les “traquant” pour les conduire à leur propre conviction religieuse; pas celle de Dieu, mais la leur; avec l'intention de les transformer non pas en fils de Dieu, mais de l'enfer. Leur orgueil ne porte pas au ciel, ne conduit pas à la vie, mais à un destin funeste, à la perte. Quelle erreur, mais quelle erreur!

«Guides —leur dit Jésus— aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau!» (Mt 23,24). Tout est renversé, brouillé; le Seigneur a essayé à plusieurs reprises de dégager les oreilles et dévoiler les yeux aux pharisiens, mais le prophète Zacharie nous dit déjà: «Mais ils refusèrent d'être attentifs, ils eurent l'épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre» (Za 7,11). Et puis, lors du jugement, le juge émettra une sentence sévère: «Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal!» (Mt 7,23). Il n'en suffit pas plus: il ne faut que connaître la vérité et l'enseigner avec une humble fidélité. Rappelons-nous de l'adage d'un authentique maître de sagesse, saint Thomas d'Aquin: «Lorsqu'ils exaltent leur propre bravoure, les superbes avilissent l'excellence de la vérité!».
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Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 25 août 2018

«Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé»/ (275,230)

Bonjour!
Samedi 25 août 2018
 
 
«Dieu, viens à mon aide,
Seigneur, à notre secours.»
 
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«Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures.»
(Hymne - Liturgie des heures)
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«De ton amour, Seigneur,
 la terre est pleine, apprends-moi tes volontés.»
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«Par la grâce vous êtes sauvés, à cause de votre foi;
cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.« (Ép 2,8)
(Au bréviaire de ce matin)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
      (Mt 23,1-12): Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples: «Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes: ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues; ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
«Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé».
Commentaire:
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelone, Espagne)
«Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé»
Aujourd'hui, Jésus nous renvoie à nouveau un appel à l'humilité, une invitation à nous mettre à notre vraie place: «Ne vous faites pas donner le titre de “Rabbi” (…). Ne donnez à personne sur terre le nom de “père” (…). Ne vous faites pas non plus appeler “maîtres”» (Mt 23,8-10). Avant de nous approprier des titres de grandeur, commençons plutôt par remercier Dieu pour tout ce que nous avons et que nous avons reçu de sa part.

Comme le dit Saint Paul «As-tu quelque chose sans l'avoir reçu ? Et si tu as tout reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7). Donc quand nous avons une bonne conscience parce que nous avons bien agi, nous ferions mieux de nous dire: «Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17,10).

L'homme moderne est atteint d'une amnésie déplorable: nous vivons et nous agissons comme si nous étions les auteurs de la vie, les créateurs du monde. D'une manière contrastante, Aristote est une source d'admiration, qui d'après sa théologie naturelle ignorait le concept de “création” (notion qui à l'époque, n'était connue que par révélation divine) et pourtant pour lui, il était clair que notre monde procédait d'une divinité (la Cause “non causée”). Jean-Paul II nous appelle à avoir toujours présent dans notre esprit la dette que nous avons acquise envers Dieu: «Il faut que l'homme rende honneur à son Créateur en faisant offrande, par une action de grâce et de louange, tout ce qu'il a reçu de Lui. L'homme ne peut pas oublier le sens de cette dette, dont lui seul, parmi toutes les réalités terrestres, peut la reconnaître».

D'autant plus que, si nous réfléchissons à la vie surnaturelle, notre collaboration (car Dieu ne fera rien sans notre autorisation ou sans effort de notre part) consiste à ne pas perturber le travail du Saint Esprit: Laissez Dieu agir!, car la sainteté nous ne la fabriquons pas nous-mêmes. C'est Lui, qui est Rabbi, Père et Maître, qui nous la donne. En tout cas, si nous croyons que nous sommes grands ou que nous avons quelque mérite, faisons de notre mieux et mettons-le au service des autres: «Le plus grand parmi vous sera votre serviteur» (Mt 21,11).
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«À la louange de sa gloire.»
(Ép. 1,12)
(Devise épiscopale de Mgr Fecteau)
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Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 18 août 2018

«Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement»/(275,111)

Bonjour!
Dimanche 19 août 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
     (Jn 6,51-58): «Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie». Les Juifs discutaient entre eux: «Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger?». Jésus leur dit alors: «Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel: il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement».
Commentaire:
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
«Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement»
Aujourd'hui, nous continuons la lecture du Discours sur le Pain de vie qui nous tient à cœur ces temps-ci: «Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel» (Jn 6,51). Ce discours a une structure, très bien pensée et remplie des enseignements enrichissants. Quel bonheur si tous les chrétiens connaissaient bien les saintes écritures! Nous nous retrouverions face à face au mystère de Dieu, telle une vraie nourriture pour nos âmes, qui sont souvent endormies et affamées d'éternité. Elle est magnifique cette parole vivante, la seule écriture capable de changer les cœurs.

Jésus, qui est le chemin, la vérité et la vie, nous parle pour nous dire qu'il est le pain de vie. Et le pain, comme nous le savons bien, est fait pour être mangé. Mais afin de le manger, nous devons avoir faim. Comment pouvons nous comprendre le sens d'être chrétien si nous avons perdu la faim de Dieu? Faim de le connaître, faim de le traiter en ami, faim de le faire connaître à ceux qui ne le connaissent pas encore, faim de le partager, comme on partage le pain a table. Quelle belle image de voir un père de famille a la tête de la table coupant un bon pain, obtenu par son travail et de le donner à ses enfants! Dans l'Eucharistie, c'est Jésus lui-même qui se donne comme pain de vie, qui se donne en partage et avec une générosité telle que nous sommes saisis d'émoi.

Pain de vie… mais, de quelle vie? Il est clair que ce pain là, ne va pas prolonger notre existence sur terre, mais il est clair également qu'il changera la qualité et la profondeur de chaque instant de notre vie. Posons-nous cette question: -Et moi, quelle est la vie que je souhaite vivre? Et comparons notre réponse à la vie que nous menons aujourd'hui. Est-ce que c'est ce que nous aurions souhaité? Ne croyons-nous pas que nous pourrions élargir encore plus nos horizons? La vie du Christ dans l'Eucharistie est encore plus vaste de ce que toi et moi pouvons imaginer, elle est plus remplie, plus belle, et elle attend que nous la mangions, elle attend à la porte de notre cœur, patiente et ardente comme seul celui qui sait aimer peut le faire. Et après cette nourriture: la vie éternelle! «Si quelqu'un mange de ce pain il vivra éternellement» (Jn 6,58). -Que pouvons nous souhaiter
de plus?
 
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Bon dimanche!
Jean-Yves