dimanche 30 avril 2023

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » / Fête de saint Joseph, travailleur... / Merci à tous ceux et celles qui sont fidèles à partager la Parole de Dieu... / (404,081)

 Bonjour! 

Lundi 1er mai 2023


Magnifique photo du pont qui enjambe la Rivière-Ouelle

Merci à "Anguilles Lizotte" (Pierre)

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1er mai...

Fête de saint Joseph, le travailleur.

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11-18)

Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

ANNÉE A (2023)

En ce temps-là, Jésus déclara :
  « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
  Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
  Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
  Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
  comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
  J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
  Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
  Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis (Jn 10,11). Tout bon pasteur paie de sa personne à la garde de son troupeau. Il faut aller, venir, surveiller, conduire au pâturage, en ramener ; soutenir les faibles, abreuver, rechercher les égarés… Il en coûte d’incessants efforts pour être un bon berger !

À Jésus, il en a coûté le prix de toute sa vie ! Et non seulement il nous a donné sa vie, mais en nous offrant sa vie, il nous a rendu la Vie, car nous étions morts des suites de nos fautes. Saurons-nous jamais le contempler assez ce don que nous fait le Père de son propre Fils et cette offrande du Fils, en toute liberté, de sa propre vie pour nous ramener tous au Père comme un troupeau d’enfants adoptifs (Ga 4,4) ? Rachetés par le sang de l’Agneau.

Car voici que le mystère s’approfondit encore. Non seulement il nous a donné sa vie — Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même, j’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre (Jn 10,18) — ; non seulement il nous a rendus à la vie — Comme le Père en effet ressuscite les morts et les rend à la vie, ainsi le Fils donne vie à qui il veut (Jn 5,21) — ; mais encore il s’est fait pour nous simple brebis (Is 53,7) ! Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jn 1,19).

Oui, le pasteur s’est fait agneau. Mais l’agneau immolé a triomphé (Ap 14,1). Dieu l’a ressuscité, ce Jésus que vous avez crucifié, proclame l’apôtre Pierre (Ac 3,15). Et l’agneau sacrifié est devenu le pasteur d’un peuple nouveau (Ap 19,7). Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif, chante l’Apocalypse. Jamais plus ils ne seront accablés par le soleil ni par aucun vent brûlant, car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources de la vie. Et il essuiera toute larme de leurs yeux (Ap 7,16-17).

Voilà de quel amour nous aime celui qui nous dit : Je donne ma vie pour mes brebis. Et il ne s’est pas contenté de le dire : il l’a fait ! En vérité, il est plus qu’un vrai berger ! Il est le principe, le chemin et le terme. Le point de départ, le viatique pour la route et le point d’arrivée de nos cheminements vers le bonheur du ciel !

 Vois, Seigneur, que mon chemin ne soit fatal et conduis-moi en ta maison d’éternité (Ps 139, 34).


Abbé Philippe Link / Merci!

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     «Fais lui confiance, il te connaît bien.»     



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Regardez si, vraiment, vous êtes ses brebis, si vous le connaissez, si vous avez atteint la lumière de sa vérité ; si vous le connaissez non seulement par la foi mais aussi par l’amour ; non seulement par la croyance mais aussi par les œuvres » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Nous tombons à genoux devant la splendeur de la "Liberté Infinie" crucifiée. Jésus se présente à nous comme le "bon pasteur". Mais il ne s’agit pas de jolis mots : c’est la réalité ! Il donne littéralement sa vie pour les siens. Et il le fait dans la pleine liberté de l’amour » (Benoît XVI)

  • « Quant au Fils, il opère sa propre Résurrection en vertu de sa puissance divine. Jésus annonce que le Fils de l’homme devra beaucoup souffrir, mourir, et ensuite ressusciter (…). Ailleurs, il affirme explicitement : "Je donne ma vie pour la reprendre… J’ai pouvoir de la donner et pouvoir de la reprendre" ; (Jn 10, 17-18) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°649)

Bonne journée!

Jean-Yves



Bonne Fête du 1er mai!


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samedi 29 avril 2023

« Je suis la porte des brebis » / Dimanche du Bon Pasteur... / Un dimanche pour les vocations... / 400e anniversaire de la naissance de Mgr François de Laval... / (403, 605)

 Plus de 200 visites hier! 

Continuons de faire connaître la Parole de Dieu. 

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Bonjour!

Dimanche le 30 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...




ÉVANGILE

« Je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)

Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus déclara :
    « Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
    Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
    Le portier lui ouvre,
et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
    Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête,
et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
    Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

    Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
    Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
    Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi,
il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La voix du bon berger, la voix du Christ, nous fait sortiren nous ouvrant une porte, nous dit l’Évangile (Jn 10,1-3). Elle nous fait sortir de nous-mêmes, en nous ouvrant une porte toute nouvelle sur l’avenir, un chemin possible, peut-être, et souvent inattendu !

C’est cela que nous appelons « vocation ». La vocation n’est pas un chemin tracé d’avance, automatiquement, et qu’il faudrait trouver comme la réponse à une grande devinette ! Notre vie n’est pas un jeu de piste et Dieu ne nous envoie pas des signes comme les indices d’une charade qu’il faudrait trouver en réfléchissant bien. Non ! Dieu ne joue pas avec nous ! Mais Dieu, parce qu’il est Dieu, crée le possible. Il ouvre toujours une porteDieu crée le possible, et la vocation c’est cette porte nouvelle qui s’ouvre souvent inattendue à partir de la rencontre personnelle avec le Christ. C’est ce lien entre la voix et la vocation qui est important, ce lien entre la rencontre personnelle et la nouvelle possibilité qui s’ouvre.

Le Bon Berger nous nomme, et en nous nommant il nous fait sortiril ouvre une porte (Jn 10,2). Une lumière nouvelle passe par cette ouverture, et cette lumière, traversant en quelque sorte l’embrasure de la porte, dessine soudain un chemin à travers toute notre vie, un chemin de lumière, si bien qu’on a l’impression, que tout converge naturellement vers cette porte. Dieu vient d’ouvrir une possibilité nouvelle et cela illumine par le fait même tout notre passé, l’éclaire d’une lumière qui est à la fois inattendue et cohérente. Ce n’est pas un projet que j’ai construit par moi-même et argumenté avec mon cerveau, c’est un chemin qui m’attire d’une façon simple, surnaturel et naturel à la fois, sans que je puisse l’expliquer totalement, mais je sais que ce nouveau désir de vivre, et de « vivre en abondance » (Jn 10,10), vient de la rencontre avec le Christ, qu’il vient de ces moments où, au fond de mon cœur, il a prononcé mon nom, ces moments où j’ai compris que j’étais une personne unique à ses yeux.

Cela conduit des jeunes à envisager la vie religieuse ou sacerdotale ou le mariage comme une possibilité, comme une porte vraiment qui s’ouvre.

Et quand cette porte s’ouvre, dans une vie, beaucoup de lumière entre, et trace un chemin qui donne une joie profonde. Mais il faudra vérifier, et c’est un dernier point sur lequel l’Évangile nous éclaire, il faudra vérifier si ce désir, peut-être cette question, vient bien du dialogue avec le Christ, s’il y a bien ce lien entre la voix reconnue et la vocation possible.

Car il peut y avoir en nous d’autres voix intérieures, les voix des mercenaires qui ne sont pas celle du vrai berger. Ces voix peuvent imiter celle du berger, mais elle n’est pas celle du berger. Ces voix nous séduisent, nous qui cherchons un sens à notre vie. Nous le cherchons de toutes les façons possibles, et nous nous perdons souvent à chercher un bonheur sans Dieu. Nous avons parfois l’orgueil de croire que nous pouvons être heureux sans Dieu, et nous nous laissons séduire par le chant des sirènes du monde, au lieu d’écouter la douce voix de notre Seigneur. C’est de l’ordre du combat spirituel. Demandons cette grâce au Seigneur : qu’il nous donne de n’écouter que lui, sûr qu’il est notre bon pasteur, qui nous conduit « sur des prés d’herbe fraîche où il nous fait reposer ».

Le pape François, évoquant la pastorale des vocations disait : « quand nous accueillons le Christ, nous vivons une rencontre décisive qui met la lumière dans notre existence, nous sort de l’étroitesse de notre petit monde et nous fait devenir des disciples amoureux du maître ». En ce dimanche du bon pasteur, nous sommes unis à toute l’Église qui prie particulièrement pour que le Seigneur suscite des vocations.

 Seigneur, nous savons que tu appelles aujourd’hui les jeunes à te suivre dans le sacerdoce, la vie consacrée ou le mariage. En ce dimanche du Bon Pasteur, nous te prions de donner à notre Église les vocations dont elle a besoin. Suscite une réponse généreuse dans le cœur de ceux que tu appelles et donnes à nos communautés d’être des lieux d’appel, de discernement et d’accompagnement.


Abbé Philippe Link / Merci!


   Le Seigneur lance  aussi, dans notre Église,   

    des appels au diaconat permanent...    

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2e commentaire...


Frère Jean-Thomas de Beauregard

Couvent de la Vierge du Rosaire à Bordeaux


Suivre l'agneau sans craindre le berger

Avant que Jésus ne s’incarne pour devenir le vrai berger, Dieu avait choisi des patriarches et des rois parmi les bergers pour guider son peuple. Mais cette promotion de berger à patriarche ou roi leur donnait parfois la grosse tête. Ils en oubliaient le bien du troupeau.

Problème : les brebis rechignent à suivre quelqu’un qui n’est pas issu du troupeau. Alors le berger choisit souvent une brebis dominante pour guider le troupeau dans la bonne direction. Mais évidemment, l’orgueil menace la brebis quand elle se prend pour le berger. Et c’est la catastrophe pour le troupeau. Comment faire ?

Dieu a la solution. Pour mener le troupeau des brebis, Dieu se choisit un agneau. L’agneau est de la même race que les brebis. Mais il est différent. Il est vulnérable et doux. Cet agneau, vous l’avez compris, c’est Jésus ! Là où la force échoue face à l’indiscipline du troupeau, Jésus attire à lui par la douceur et l’humilité. Alors le troupeau, c’est-à-dire l’humanité et aussi l’Église, « suit l’Agneau partout où il va ».

Suivre l’Agneau partout où il va, cela nous engage sur le chemin emprunté par Jésus. Une voie parfois étroite, exigeante mais qui nous fait participer à l’acte d’amour de l’Agneau : donner sa vie pour ses amis. 



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  Prière

Dieu notre Père, au nom de Ton Fils Jésus
saisi de compassion devant les foules sans bergers,
nous te le demandons avec audace et confiance :
Donne-nous des ouvriers pour ta moisson,
Donne-nous des prêtres,
Donne-nous de saints prêtres,
Donne-nous de saintes vocations religieuses,
Et prends-les dans nos familles. Amen !

Ô Marie, Mère du Bon Conseil, priez pour nous !

Service diocésain des Vocations de Toulouse

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Ce dimanche:

 400e anniversaire de la naissance 

de Mgr François de Laval.

Messe à 9 h 30 par le cardinal Gérald Cyprien Lacroix

à la Basilique Notre-Dame de Québec.

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

vendredi 28 avril 2023

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » / Photo: Pierre... Merci! / (403,493)

 Bonjour!

Samedi 29 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-30)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume.
Alléluia. (Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, 
Jésus prit la parole et dit : 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, 
je proclame ta louange : 
ce que tu as caché aux sages et aux savants, 
tu l’as révélé aux tout-petits. 
    Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 
    Tout m’a été remis par mon Père ; 
personne ne connaît le Fils, sinon le Père, 
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, 
et celui à qui le Fils veut le révéler. 
    Venez à moi, 
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, 
et moi, je vous procurerai le repos. 
    Prenez sur vous mon joug, 
devenez mes disciples, 
car je suis doux et humble de cœur, 
et vous trouverez le repos pour votre âme. 
    Oui, mon joug est facile à porter, 
et mon fardeau, léger. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en termes de poids et de charge que nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ». Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui. Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler. En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge. C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux. Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau. Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre. C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la foi, de la confiance en sa miséricorde, de l’abandon de tout notre être entre ses mains. C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu’il promet ; et la charge qui jusque-là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c’est lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.

Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors le Seigneur ne tire-t-il pas lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons. Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.

Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule foi et couverts de ta justice, toi en qui nous aurons mis toute notre espérance.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Un 2e commentaire...

Dans "Prier dans la ville"

Frère Yves Habert

Couvent Saint Thomas d'Aquin à Lille

La foi en un regard


Après la multiplication des pains, la foule et beaucoup de disciples décident de quitter le Seigneur et de s’en retourner chez eux. Jésus se tourne alors vers ses apôtres : « Vous êtes libres et vous pouvez partir si vous voulez. M’aimez-vous assez pour continuer à me suivre ? »

Il a dû y avoir un moment de silence et les paupières ont dû se baisser sur les yeux des apôtres. Alors, dans une sorte de lumière intérieure, Pierre revoit le regard et le visage du Seigneur la première fois qu’ils se sont rencontrés. Sans doute a-t-il encore entendu dans son cœur ces paroles : « Tu es Simon fils de Jean, désormais tu t’appelleras Pierre ! » Et dans la lumière de ce regard de Jésus posé sur Pierre et de ce nom nouveau, a jailli cette profession de foi : « Tu es le Saint de Dieu. »

Ce n’est pas la force spéciale de caractère de Pierre qui lui a fait prononcer ces paroles. S’il a pu confesser sur ses lèvres la foi au Christ, Fils de Dieu, c’est parce que son cœur a été touché par le regard de Jésus, Fils de Dieu. En communiant, c’est la même qualité de regard que nous devons demander.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le pain eucharistique, médecine d’immortalité, antidote contre la mort » (saint Ignace d’Antioche)

  • « "Voulez-vous partir vous aussi ?" Cette inquiétante provocation retentit dans le cœur, et attend une réponse personnelle de chacun de nous » (Benoît XVI)

  • « La première annonce de l’Eucharistie a divisé les disciples, tout comme l’annonce de la Passion les a scandalisés (…). L’Eucharistie et la croix sont des pierres d’achoppement (…). "Voulez-vous partir, vous aussi ?" (Jn 6, 67) : cette question du Seigneur retentit à travers les âges, invitation de son amour à découvrir que c’est Lui seul qui a "les paroles de la vie éternelle" » (Jn 6, 68) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.336)

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  • Photo:

  • Pierre Lizotte «Anguilles Lizotte»

  • Rivière-Ouelle - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 27 avril 2023

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » / Nos condoléances à Jean-Marc Rioux et sa famille... / (403,458)

Bonjour!

Vendredi 28 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)

Alléluia. Alléluia.
Qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 6, 56)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »

Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Ces derniers jours, nous avons entendu la première partie du « Discours du Pain de vie ». Notre-Seigneur s’y présentait comme « le pain vivant qui descend du ciel » et procure la vie éternelle. Cette image ne devait pas poser de problème d’interprétation aux interlocuteurs juifs de Jésus ; nous lisons en effet au livre du Deutéronome : « Dieu t’a humilié, il t’a fait sentir la faim, il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères n’aviez connue, pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8, 3). Jésus se présente donc comme la Parole « qui sort de la bouche de Dieu » et qui donne la vie à celui qui l’accueille pour la mettre en pratique. Le Seigneur n’avait-il pas promis par la voix de son prophète Isaïe : « La Parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans résultat, sans avoir fait ce que je voulais et réussi sa mission » (Is 55, 11) ?

Le dernier verset de la péricope entendue hier, assure le lien avec celle d’aujourd’hui : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie ». Par ces quelques mots, Notre-Seigneur franchit une étape décisive dans la révélation de son identité. Ce n’est plus seulement par sa Parole qu’il nourrit ceux vers qui le Père l’envoie, mais par sa chair – entendons : par sa personne concrète. Devant l’étonnement scandalisé des Juifs, Jésus insiste en ajoutant un autre élément, à savoir le sang, symbole de la vie. Tous deux, chair et sang, sont à consommer pour avoir accès à la vie éternelle.

Il faut bien reconnaître que le discours devient de plus en plus énigmatique. Pourtant si Jésus le tient à ses auditeurs, c’est qu’ils sont en état de le comprendre. Comme parmi eux il y avait sans aucun doute des sadducéens – qui ne tiennent pour inspirés que les cinq premiers livres des Écritures, c’est-à-dire la Thora – c’est probablement à celle-ci que Jésus se réfère. Or au livre de l’Exode, les Juifs sont invités à manger la chair de l’agneau pascal, dont le sang badigeonné sur les montants des portes, sert de signe à l’ange exterminateur (Ex 12, 23). Voilà donc le rituel prophétique que Notre-Seigneur évoque dans cette seconde partie de son enseignement.

Rassemblons les indices qui nous conduiront à l’interprétation de ces versets importants. Nous avons compris que Notre-Seigneur se présente comme le véritable Agneau pascal, dont le sang répandu sur le bois de la croix nous sauve de l’ange exterminateur. Jésus mentionne séparément la chair – citée en premier – et le sang – rajouté par la suite. Cette séparation signifie la mort, qui advient précisément lorsque la chair est privée de son principe de vie : le sang. Au cours du repas pascal, les Juifs étaient invités à manger la chair de l’agneau, mais ils ne buvaient pas son sang, conformément au précepte du Seigneur : « Vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang » (Gn 9, 4). Toute vie vient de Dieu et lui appartient ; voilà pourquoi l’homme ne consomme pas le sang avec la chair (Lv 3, 17). Le principe de vie symbolisé par le sang, et insufflé par Dieu dans la chair, retourne vers lui au moment de la mort ; c’est pourquoi l’homme ne peut se l’approprier. Pourtant c’est bien ce que Jésus demande explicitement et avec insistance : il nous invite à consommer le sang du véritable Agneau pascal, préfiguré dans le rituel de l’Exode. Ce qui signifie en clair que Dieu ne reprend pas la vie de cet Agneau ; il s’en dessaisit en notre faveur ; il nous la donne, à nous qui l’avons mis à mort par notre péché ; elle est nôtre sa vie afin que nous puissions en vivre avec lui et en lui.

Franchissant une ultime étape, Jésus révèle ouvertement non seulement qu’il est l’Envoyé du Père, mais qu’il « vit par le Père », c’est-à-dire qu’il partage sa vie divine éternelle. Dès lors « celui qui mange la chair du Fils de l’homme et boit son sang » vit à son tour de la vie même du Père qu’il reçoit par le Fils auquel il est parfaitement uni. C’est pourquoi, « celui qui mange ce pain vivra éternellement ».

Après avoir insisté sur la référence pascale et la dimension sacrificielle en séparant la chair et le sang, Jésus revient à la première image du pain, comme pour signifier la victoire de la résurrection, le retour à la vie de l’Agneau immolé et la réconciliation définitivement acquise, célébrée dans chaque banquet eucharistique.

« Comment te rendrai-je Seigneur tout le bien que tu m’as fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai ton nom » (Ps 116, 12-13). Je t’offrirai le seul sacrifice qui te plaise : la louange et l’action de grâce parfaite de ton Fils unique Jésus-Christ. Il a pris chair de notre chair et est descendu dans notre mort afin de « nous ressusciter au dernier jour ». Mais dans son trop grand amour pour nous, il a voulu nous laisser le mémorial de son sacrifice rédempteur, afin que nous puissions dès à présent vivre de sa vie en nous unissant à lui, en mangeant sa chair et en buvant son sang eucharistique. Oui : « Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur ! » (Ps 116) »


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le même Créateur et Seigneur de la nature, qui permet à la terre de produire du pain, fait aussi du pain son propre corps (parce qu’il l’a promis ainsi et a le pouvoir de le faire), et celui qui changea l’eau en vin fait du vin son propre sang. C‘est la Pâque du Seigneur » (Saint Gaudence de Brescia)

  • « L’Eucharistie reste un "signe de contradiction" et il ne peut pas en être autrement, parce qu’un dieu qui prend chair et se sacrifie pour la vie du monde provoque une crise dans la sagesse des hommes » (Benoît XVI)

  • « Le Seigneur nous adresse une invitation pressante à le recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous" (Jn 6, 53) » (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 1.384)



   Avis de décès...


Nous avons appris hier matin avec beaucoup de tristesse

 le décès de Madame Denise Turbide, 

l'épouse de Monsieur Jean-Marc Rioux, 

diacre à Montmagny.

Nous offrons nos plus sincères condoléances 

à notre confrère Jean-Marc et à sa famille.


Les diacres et épouses 

du Diocèse de Sainte-Anne.

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 26 avril 2023

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » / Deux commentaires... / (403,426)

 Bonjour!

Jeudi 27 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement
vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui- là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel
est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La démarche de foi à laquelle notre Seigneur nous invite dans le discours du Pain de vie doit nous conduire à l’intelligence du don de Dieu. Dans les versets que la liturgie offre aujourd’hui à notre méditation, Jésus va aller jusqu’à l’extrême de la révélation du don en proposant son corps en nourriture.

Il commence d’abord par nous révéler que la vie éternelle dépend de la foi en ce qu’il est le Pain de vie : « Amen, Amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie. »

Pour expliciter ce que cela signifie, le Seigneur va alors confronter au pain de sa personne la manne mangée par les Pères au désert. La manne ne procura pas l’immortalité parce que tous dans le désert moururent, y compris Moïse, mais qui le mange, lui le Christ, ne mourra jamais : « Au désert, vos Pères ont mangé la manne et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas ». Nous comprenons alors que cette foi en ce que le Verbe de Dieu fait chair est le Pain de vie consiste dans le fait de l’écouter et de le manger, lui, le pain céleste qui fait vivre éternellement.

L’action de manger indique l’intériorisation de la parole du Fils de Dieu et l’assimilation de sa personne dans une vie de foi très profonde. Manger le pain vivant qui est Jésus signifie faire sien la vérité du Christ, mieux la personne même du Christ qui est la vérité, c’est-à-dire la révélation pleine et parfaite du Père.

Au verset 51, Jésus ajoute un nouvel élément : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Le pain de la vie c’est la chair de Jésus pour la vie du monde. Le pain du ciel c’est sa chair, c’est-à-dire sa personne sacrifiée dans sa passion et sur la croix pour le salut de l’humanité. Il y a donc une continuité entre l’incarnation, la mort sur la croix et le sacrement eucharistique.

Communier dans l’Eucharistie au corps du Christ c’est donc se laisser rendre présent au pied de la Croix où Jésus donna sa chair pour le salut du monde. Dans ce mouvement, la foi est essentielle puisque c’est elle seule qui nous permet de lever la contradiction apparente entre le fait de donner sa chair (c’est-à-dire mourir) et le fait de porter en cela la vie à l’humanité. Seule la foi peut nous faire percevoir cet extrême de la révélation du don de Dieu dans le sacrifice du Christ sur la Croix.

Seigneur, Jésus, en livrant ton corps pour nous au Père sur la Croix, tu as été rempli de sa vie et dans l’eau et le sang jailli de ton côté, tu nous l’as communiquée. A chaque Eucharistie, dans la lumière de ta résurrection et dans la force de ton Esprit, tu nous attires au pied de ta Croix. Donne-nous alors, à l’image de Marie ta mère et de Jean ton disciple bien-aimé, la grâce d’accueillir avec la même foi ce mystère de notre salut.


Abbé Philippe Link / Merci!

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2e commentaire...


(Prier dans la ville...)


Frère Thomas Zimmermann

Couvent Saint-Hyacinthe à Fribourg (Suisse)

Dieu séducteur...


Il ne va pas de soi que notre Dieu puisse être attirant. Pourquoi ? Parce que l’attirance est un mouvement que nous expérimentons d’abord de manière épidermique : vitrines des magasins, plaisirs gustatifs ou sexuels, flashs de nos écrans.
Mais quand l’intelligence s’éveille, l’attirance gagne en profondeur. Une voix intérieure ne porte-t-elle pas nos yeux à se tourner vers les beautés de l’Univers ? Attirés vers l’infiniment grand ou l’infiniment petit, nous admirons la splendeur des galaxies ou le geste précis de la harpiste. Là, mon frère, il y a la voix du Père. En effet, « on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité ». (Rm 1,20) Les charmes de la création sont séducteurs, reflets de la beauté du Créateur. Ils ne doivent pas nous hypnotiser, mais nous éveiller.
Ouvre donc tes oreilles à la voix du Père ; c’est ainsi que tes yeux reconnaîtront le Fils, « par qui il a créé les mondes (He 1,2) ».  

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   «Je suis au milieu de vous    

       comme celui qui sert.»      

(Lc 22, 27)

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Bonne journée!

Jean-Yves

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«Pu (plus) tu découvres des affaires,

 pu (plus) tu réalises que tu ne connais rien...»


(Pierre-Yves Lord - Émission "La Tour" 25/04/2023)


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