samedi 30 juin 2018

« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » / (272,717)

   Bonjour !  
Samedi 30 juin 2018
 
 
Photo:
La chute à la Seigneurie des Aulnaies.
(Saint-Roch-des-Aulnaies)
Jean-Yves
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 


 

« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit »

                             Matthieu 8, 5-17
En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »  Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.
Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

 

   Réflexion...

1. Remarquons l’humilité du centurion : c’est un militaire qui commande à une centaine d’hommes et il s’approche, devant toute la foule, d’un simple rabbi du pays qu’il occupe, s’abaissant en-dessous de cet homme. Et de manière étonnante, lorsque Jésus accède à sa demande « Je vais aller le guérir », au lieu de bondir de joie et de partir à toute allure voir son serviteur, il s’humilie encore : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. » N’est-ce pas cette humilité à laquelle nous sommes tous appelés ? Et particulièrement reconnaître en notre frère, en notre sœur, une image de Dieu et pour cette raison se mettre intérieurement à genoux devant eux ? 
2. Le centurion ne demande rien à Jésus. Il lui présente juste un fait. Comme Marie à Cana. Il soumet le fait à Jésus, simplement. Il laisse Jésus, qui connaît le fond des cœurs, décider. Il a une très grande confiance en l’autorité de Jésus : il pressent que Jésus a tout pouvoir sur l’ensemble de la création. Et c’est l’union de cette grande humilité et de cette ferme confiance qui force l’admiration de Jésus. C’est elle qui nous est donnée en exemple aujourd’hui.
3. « Il lui toucha la main et la fièvre la quitta. Elle se leva et elle le servait. » Par nos guérisons physiques et spirituelles, Jésus nous prépare à aimer et à servir davantage.

 

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
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«Tout homme possède
une sorte de trace d'éternité dans son cœur
lui affirmant qu'il n'est pas fait pour retourner à la poussière.»
(Étienne Dahler)
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Photo:
Prise à L'Islet chez mes grands-parents.
Merci Marc Fortin)
(Jean-Yves)
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 28 juin 2018

Bâtir sur le sable ou sur le roc?... /(272,650)

Bonjour!
Jeudi 28 juin 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

Évangile selon saint Matthieu 7, 21-29

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

 

Réflexion

1. « Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur ! (…) »
Dans cet Évangile nous pouvons voir comment une fois de plus Jésus formule des reproches à tous ceux qui le suivent par les paroles et non par le cœur. Jésus demeure encore plus sévère sur le sujet : même ceux qui auront accompli des miracles en son nom, s'ils ne suivent pas ses paroles, leurs efforts ne servent à rien. Il ne suffit donc pas d’être plus ou moins bien, de se contenter de ne pas faire le mal et d’aller à la messe le dimanche. Le Seigneur nous demande plus, non pas pour nous contrarier mais parce qu'il nous aime et veut nous voir heureux.
2. Construire sur le roc et non pas sur le sable
Comment donc savoir ce que je dois faire de plus et ce que me demande Dieu dans ma vie ? Le Seigneur nous donne la réponse avec la parabole de l’homme qui choisit de construire sa vie sur le roc ou sur le sable.
Pour être vraiment heureux et parvenir à la vie éternelle, il faut construire sur le roc :  c’est-à-dire écouter, lire et méditer la Parole de Dieu qu'il nous a laissée dans les Évangiles. C’est uniquement par la contemplation des Écritures que nous serons capables de discerner chaque jour la volonté du Seigneur. Comment y parvenir si nous ne lisons pas la Bible ou si nous l'écoutons seulement le dimanche à la messe. Le pape Benoit XVI nous conseillait ainsi : « Je vous exhorte à consacrer du temps, chaque jour, à la Parole de Dieu, à vous en nourrir, à la méditer continuellement. C'est aussi une aide précieuse pour se mettre à l'abri d'un activisme superficiel qui peut momentanément satisfaire l'orgueil mais qui, finalement, laisse vides et insatisfaits. » (Benoit XVI Angélus du 6 mars 2011). Mettre la Parole de Dieu au centre de nos vie est donc le moyen le plus sûr de faire la volonté de Dieu.
Pour conclure, l’Évangile souligne aussi que Jésus enseignait avec autorité ; en effet ses paroles sont paroles de vie éternelle comme le dira saint Pierre. C’est pour cela qu’en écoutant seulement ses paroles et en les mettant en pratique, nous serons capables d’entrer dans sa gloire.   (Fr. Jean-Baptiste Ribes, LC)
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     Bonne journée!
Jean-Yves    
          

mardi 26 juin 2018

«C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez»/(272,595)

  Bonjour!  
Mercredi 27 juin 2018
 

 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mt 7,15-20): «Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons. C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez».
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Commentaire:
+ Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)
«C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez»
Aujourd'hui, s'ouvre devant nous un nouveau contraste évangélique, entre les arbres mauvais et les bons. Les affirmations de Jésus à ce sujet sont d'une telle simplicité qu'on dirait qu'elles sont simplistes. Mais il est juste de dire qu'elles ne le sont pas du tout! Elles ne le sont pas du tout, comme notre vie de tous les jours ne l'est pas du tout non plus.

Nous apprenons qu'il y a des bons qui dégénèrent et finissent par donner de mauvais fruits et par contre il y a des mauvais qui changent et donnent de bons fruits. En définitive, que signifie «tout arbre bon donne de beaux fruits» (Mt 7,17)? Est-ce que cela signifie que le bon est bon car il ne cesse jamais de faire le bien? Qu'il fait le bien et ne se fatigue pas. Qu'il fait le bien et ne cède pas à la tentation de faire le mal. Qu'il fait le bien et persévère jusqu'au point de devenir un héros. Qu'il fait le bien et que si jamais par fatigue il cesse d'agir ainsi, ou tombe dans la tentation de faire le mal, ou encore prend peur face à cette exigence avec laquelle on ne peut pas transiger, il le reconnaît sincèrement, le confesse immédiatement, se repent de tout son cœur et… il recommence.

Ah! Et il le fait aussi, car entre autres choses, il sait que s'il ne donne pas de bons fruits il sera coupé et jeté au feu (la sainte crainte de Dieu garde la vigne des bons vignobles) et parce que connaissant la bonté d'autrui à travers de leurs bonnes œuvres, il sait, non seulement par sa propre expérience, mais aussi par expérience sociale, qu'il est bon et ne peut être reconnu comme tel que grâce à ses actes et non à ses paroles.

Car il ne suffit pas de dire «Seigneur, Seigneur!». Comme nous le rappelle Saint Jacques, la foi devient crédible uniquement par le biais de ses actions: «Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas; moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi» (Jc 2,18).
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Photo:
Sanctuaire Notre-Dame-de-Fatima
La Pocatière
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samedi 23 juin 2018

Fête Nationale de tous les Québécois et Québécoises. / «Que sera donc cet enfant?»/ (272,283)

Bonjour!
Dimanche 24 juin 2018
 
Fête Nationale des Québécois et Québécoises
 

 

 
Fête Nationale
Thème: Histoire de héros...  2018

Histoire de héros.


Mes amis,

Le thème choisi cette année pour souligner la Fête Nationale du Québec c'est: Histoire de héros.

Qui n'a pas ses héros?... Nous avons tous des héros en tête... Nos héros nous inspirent, nous poussent à aller plus loin, à nous surpasser dans la vie... Il est précieux d'en faire mémoire et de nous en nourrir.

Nous sommes invités de plus en plus à ne pas nous refermer sur nous-mêmes mais à s'ouvrir aux autres, à aller vers... à grandir, à se développer!

Ceux et celles qui sont cités dans notre histoire ce sont ceux et celles qui nous ont fait connaître d'où ils venaient, d'où nous venons... Ils ont crû en eux-mêmes et nous ont montré que nous avions de l'avenir, comme gens d'ici, comme gens du pays, comme citoyens et citoyennes du monde... Ils nous ont mis au monde!

Je veux vous parler ici d'une personne qui a habité notre région et qui a fait rayonner notre coin de pays à travers tout le Québec, le Canada et même le monde : il s'agit de Maurice Proulx.

Maurice Proulx est né à Saint-Pierre de Montmagny en 1902...

Vous allez voir pourquoi je vous en parle...

Il est issu de 8 générations de cultivateurs et il en était fier. Il a étudié au Collège de Sainte-Anne, est allé au Grand Séminaire de Québec et a été ordonné prêtre en 1928. Il est devenu ensuite bachelier en sciences agronomiques de l'Université Laval... Il est devenu ensuite doctorant en agronomie.

Mais voilà qu'il découvre le cinéma!...... Il se procure une ciné-caméra pour passer son enseignement...

En 1934 il accompagne un groupe de colons en Abitibi; il y fait un long-métrage intitulé: «En Pays neufs.» Il y prend vraiment goût... Il fait des films sur l'agriculture dans dix pays et y produit des documentaires très enrichissants sur l'agriculture, et qui sont consultés encore aujourd'hui...

En 1939, il participe à la fondation de l'Office national du Film du Québec.

En 1944 il devient conseiller du Premier ministre du Québec lors de la fondation du service de ciné-photographie à Québec.

Il a réalisé plus de 50 films et documentaires instructifs et encore consultés pour découvrir l'Histoire du Québec...

En 1953 son évêque – Mgr Bruno Desrochers, premier évêque de Sainte-Anne - lui demande de fonder un service social diocésain. Il travaille spécialement au service de l'adoption; en 13 ans il a placé en adoption dans des familles de la Côte-du-Sud plus de 1000 enfants... Peut-être que certains d'entre vous sont des enfants de ces enfants d'adoption à La Pocatière et dans les environs...

En 1979, il accepte de patronner la Fondation Maurice Proulx pour assurer la survie des scouts et guides de la Pocatière.

Il a reçu plusieurs décorations : Commandeur du Mérite agricole, et membre de l'Ordre du Canada. Il a reçu un doctorat honorifique de l'Université Concordia. Une salle porte son nom au Musée de l'Agriculture du Québec à La Pocatière.

Il et décédé en 1988. - On l'a nommé Officier de l'Ordre national du Québec.

Soyons fiers de notre passé, de l'abbé Maurice Proulx, comme de bien d'autres... Mais c'est un Grand!

Pensons maintenant à notre avenir et, avec la force de notre passé accueillons chez-nous les gens et qui viennent d'ailleurs, qui nous enrichissent culturellement et nous propulsent en avant.

Soyons fiers d'être Québécois. Merci!

Jean-Yves Fortin, diacre
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Fête de la nativité de saint Jean-Baptiste

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
      (Lc 1,57-66.80): Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara: «Non, il s'appellera Jean». On lui répondit: «Personne dans ta famille ne porte ce nom-là!». On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit: «Son nom est Jean». Et tout le monde en fut étonné.

A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia: il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient: «Que sera donc cet enfant?». En effet, la main du Seigneur était avec lui. L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.
Commentaire...

«L'enfant grandit et son esprit se fortifiait» Aujourd'hui, nous célébrons la solennité de la naissance de Jean Baptiste. Saint Jean est un homme de grands contrastes: il vit dans le silence du désert, néanmoins de là il parle aux foules et, d'une voix convaincante, les invite à la conversion; il est humble dans la façon de reconnaître qu'il n'est pas la Parole mais uniquement la voix, mais il ne mâche pas ses paroles et il a le courage d'accuser et de dénoncer les injustices y compris aux rois eux-mêmes; il invite ses disciples à aller vers Jésus mais ne refuse pas de parler à Hérode pendant sa captivité. Silencieux et humble, il est également courageux et intrépide même au point de verser son sang. Jean Baptiste est un grand homme! Jésus dira de lui qu'il est le plus grand homme né d'une femme, mais il n'est que le précurseur du Christ.

Le secret de sa grandeur réside peut-être dans le fait qu'il est conscient qu'il a été choisi par Dieu, ainsi l'exprime l'évangéliste: «L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël» (Lc 1,80). Toute son enfance et son adolescence ont été marquées par la prise de conscience de sa mission: rendre témoignage; et il le fait en baptisant Jésus dans le Jourdain; en préparant le peuple pour le Seigneur; et à la fin de sa vie, en versant son sang en faveur de la vérité. A travers notre connaissance de Jean nous pouvons répondre à la question de ses contemporains: «Que sera donc cet enfant?» (Lc 1,66).

Par le baptême, nous avons tous été choisis et envoyés pour rendre témoignage du Seigneur. Dans un milieu indifférent, saint Jean est un modèle et une aide pour nous tous; saint Augustin nous dit: «Admire Jean autant que tu le pourras car ce que tu admires profite au Christ. Je répète, cela profite au Christ, pas parce que tu lui offres quelque chose à Lui, mais parce que tu progresses grâce à Lui». Chez saint Jean, son comportement de précurseur manifesté par sa prière attentive au Saint Esprit, son courage et son humilité, nous aident à ouvrir de nouveaux horizons de sainteté pour nous tous ainsi que pour nos frères.
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«Les appels de Dieu peuvent nous êtres adressés
à travers les événements de la vie.»
(Jacques Philippe)
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«Il est vital de pouvoir nous appuyer sur la sainte Écriture
dans les luttes qui sont les nôtres.»
(Jacques Philippe)
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«Jean-Paul II disait que si la pastorale ne visait pas la sanctification,
 elle ne servait à rien.»
(Françcois Dabezies)
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«L'Église, comme un vélo,
ne tient son équilibre que si elle avance,
pas si elle reste immobile.»
(Pape François)
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Photo:
Pierre Goudreault - Merci.
Ça doit être la représentation de saint Benoît;
elle a été prise à l'Abbaye de Val-Notre-Dame.
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lundi 18 juin 2018

(272,170) / Aimer: ses amis et ses ennemis... / Homélie de dimanche dernier 11e dim. temps ordinaire.

Bonjour!
Mardi 19 juin 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

  (Mt 5,43-48): «Vous avez appris qu'il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. Eh bien moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait».
Pour notre réflexion... :
Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Terrassa, Barcelona, Espagne)
«Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait»
Aujourd'hui, Jésus nous invite à aimer. Aimer sans mesure, car c'est vraiment la compassion la mesure de l'amour vrai. Dieu est Amour, «Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes» (Mt 5,45). Et l'homme, étincelle de Dieu, doit lutter afin de Lui ressembler de plus en plus chaque jour «afin d'être vraiment les fils de votre Père céleste». Où trouvons-nous le visage du Christ? C'est dans notre prochain, celui qui est le plus près de nous. C'est très facile d'éprouver de la compassion pour les enfants affligés par la famine en Ethiopie, quand on voit ça à la télé, ou pour les immigrés qui arrivent chaque jour sur nos côtes. Mais, à la maison? Et nos collègues dans notre travail? Et cette parente éloignée qui habite seule et que nous pourrions visiter pour lui tenir compagnie un moment? Comment agissons-nous envers les autres? Comment les aimons-nous? Comment leur rendons-nous service chaque jour?

C'est très facile d'aimer quelqu'un qui nous aime. Mais le Seigneur nous invite à aller au-delà, parce que «Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous» (Mt 5,46). Aimer nos ennemis! Aimer ceux qui nous savons, pertinemment, ne nous rendront jamais l'affection, ni le sourire, ni un service. Simplement parce qu'ils nous ignorent. Le chrétien, tout chrétien, ne devrait pas aimer de manière “intéressée”, il ne doit pas juste donner un morceau de pain ou l'aumône à celui qui attend au feu rouge. Le chrétien doit se donner lui-même. Le Seigneur mourant sur la croix pardonne à ceux qui le crucifient. Sans reproche, sans plainte, sans un mauvais geste…

Aimer sans attendre rien en retour. Au moment d'aimer nous devons ranger nos calculettes. La perfection c'est d'aimer sans mesure. Nous avons la perfection entre nos mains au milieu du monde dans lequel nous vivons, au milieu de nos occupations quotidiennes. En faisant ce que nous devons faire à chaque moment et non ce que nous avons envie de faire. La Mère de Dieu, aux noces de Cana, se rend compte que les invités n'ont plus de vin. Et elle s'avance. Et elle demande au Seigneur de faire le miracle. Nous aussi, demandons-lui, le miracle de savoir Le découvrir à travers les besoins des autres.
jour!
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«Il n'y a pas d'événement dans notre vie qui ne contienne,
d'une manière ou d'une autre, un appel de Dieu.
 Appel à grandir, à évoluer de telle ou telle façon,
 à changer sa vision des choses, à se convertir.»
(Jacques Philippe)
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«Voilà le motif fondamental de la joie chrétienne,
 l'émerveillement de la Résurrection du Seigneur
qui débouche sur notre propre résurrection.»
(François Dabezies)
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Statue de saint Pierre
 à la Basilique de Sainte-Anne-D'auray, en Bretagne
(Jean-Yves)
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Homélie (À La Pocatière et Saint-Onésime)
11e dimanche du temps ordinaire (B) – 17 juin 2018 (Marc 4, 26-34)
«Petit train va loin.» C'est un proverbe connu, je pense... Parfois, un projet commence modestement mais son aboutissement impressionne. (La marche pour la vie... Le Grand défi Pierre Lavoie... et d'autres...)
ROME
Chaque année, des millions de pèlerins et de curieux visitent la ville de Rome et bien sûr, la Basilique Saint-Pierre. - Dans cette basilique, comme dans plusieurs basiliques d'Europe, il y a une statue de saint Pierre assis avec les clés du Royaume de Dieu dans les mains... Dans la basilique de Sainte-Anne d'Auray, en Bretagne, j'ai vu une statue semblable. Mais dans la basilique Saint-Pierre en particulier, les gens touchent au passage le pied de cette statue de bronze du célèbre apôtre, et premier chef de l'Église, au point que ce pied est usé; le relief de ses orteils a complètement disparu. Combien de touchers a-t-il fallu pour user du bronze!
Et dire que toute cette histoire a commencé avec Jésus, un humble travailleur manuel de Nazareth qui a attiré d’abord douze hommes puis ensuite des foules pour mourir seul, finalement, et dans le scandale de la crucifixion. Pourtant, depuis plus de deux mille ans, des milliards de personnes sur terre ont vécu de sa parole allant même parfois jusqu’au martyr. Quel contraste entre les débuts de cette histoire, notre histoire chrétienne, et l’abondance des fruits qu’elle a produits et continue de produire encore en 2018 : nous en sommes!!
Jésus illustre justement ce contraste par deux petites paraboles. Celle d’une graine de moutarde, la plus petite semence qui soit mais qui, quand elle est mise en terre, produit une plante aux longues branches. Elle dépasse les plantes potagères et abrite les oiseaux. Une si petite semence et une si grande plante.
Il en va ainsi du règne de Dieu. Le moindre geste d’amour, de justice, de partage, d’espérance, de foi, peut produire des fruits abondants et de longue durée. Petit train va loin… Dieu et un agronome. Il sait faire produire la terre. Il lui fait donner un fruit surprenant en son temps.
24/24
Voici une autre leçon de jardinage dans la seconde parabole de Jésus. Un homme, jette, du grain dans son champ. « Nuit et jour, qu’il dorme ou se lève, la semence grandit, il ne sait comment.» L’agriculteur et un homme d’espérance. Une fois qu’il a semé, il va faire autre chose. Il fait confiance à sa semence, à la terre, à l’influence du soleil et de la pluie. Il sait que le travail, en terre, se fait jour et nuit, qu’il en soit conscient ou non. Il peut aller à ses autres occupations. Le blé poussera quand ce sera le temps. Le paysan est patient et confiant!
Jésus est rassurant comme ça quand il compare de Règne de Dieu à cet agriculteur. Il nous encourage à semer généreusement sa Parole, à proclamer partout son évangile, comme nous a écrit notre évêque Pierre… À multiplier les catéchèses, les témoignages de foi, les engagements sociaux, les gestes d’amour et de charité, les présences au monde, les paroles d’espérance. À intervenir pour la justice, pour soulager la misère des autres, pour améliorer notre monde et notre planète. Puis, allez dormir, nous dirait Jésus. Vous ne pouvez pas faire davantage. Laissez mon Père poursuivre le travail. Lui ne dort pas. Lui travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Son Règne germe et grandit indépendamment de la conscience que vous en avez ou non. Comment et quand fera-t-il lever la moisson du Royaume? C’est bien là son secret. Lui seul sait comment, comme le semeur...
Parler en paraboles… aujourd’hui
Et l'évangile se termine ainsi : «Il ne leur disait rien sans employer de paraboles». En fin pédagogue, Jésus restait au niveau de son monde : il n’enseignait pas des concepts, des abstractions. Il utilisait des images, des comparaisons, des histoires, des paraboles. Il partait de quelque chose de concret, de ce que connaissaient les gens, pour faire un lien avec l’univers spirituel, avec son Père, avec les enjeux d’une conduite selon le Royaume.
Dans notre siècle d’images, de télé, de publicité, n’aurions-nous pas avantage à imiter Jésus et à parler de Dieu à partir d’éléments concrets? Quelles seraient les images et les comparaisons modernes qui aideraient nos interlocuteurs à comprendre Dieu et à s’en rapprocher? Quels parallèles faire entre l’informatique et l’évangile? Entre un téléphone intelligent et la prière? Entre Facebook et l’Église? Entre un GPS et la miséricorde de Dieu? Quelles attitudes observons-nous chez les gens qui nous entourent et qui incarnent bien l’amour tel que vécu et enseigné par Jésus? Quelles images de tendresse et de miséricorde voyons-nous autour de nous?
Quand Jésus se retirait en montagne ou dans le désert pour prier, il le faisait sans doute pour demeurer proche de son Père mais probablement aussi pour préparer ses rencontres et affiner sa pédagogie. Il ruminait ce qu’il avait observé dans les derniers jours pour y puiser les comparaisons illustrant ses rapports avec son Père ou la nouveauté du Royaume. Si nous voulons évangéliser aujourd’hui, il nous faudra sans doute se servir de ce qui se passe dans notre vie quotidienne et ainsi faire les mêmes efforts pour aller plus loin... Quand on aura semé, ensuite il faudra laisser Dieu faire le reste du travail... Rappelons-nous le cultivateur... Petit train va loin… AMEN.
 
(Sources diverses - spécialement A. Roy.)
 
Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
 

samedi 16 juin 2018

«Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’» /(272,109)

Bonjour,
Samedi 16 juin 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
      (Mt 5,33-37): «Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi. Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais».
Commentaire:
Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)
«Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’»

Aujourd'hui, Jésus continue à nous instruire sur les commandements. Les israélites avaient le plus grand respect envers le Nom de Dieu, une vénération sacrée, car ils savaient que le nom se rapporte à la personne, et Dieu mérite tout le respect, tout honneur et toute gloire, par la pensée, par la parole et par les actes. Pour cette raison, sachant que jurer c'est avoir Dieu comme témoin de la vérité que nous disons, la loi commandait: «Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur» (Mt 5,33) Mais Jésus vient pour perfectionner la loi (et en ce faisant pour nous perfectionner-nous dans l'accomplissement de la loi) et va plus loin: «Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi» (Mt 5,34). Cela ne veut pas dire que jurer en soi soit mauvais, mais il est nécessaire d'imposer des conditions pour que le serment soit légitime, comme par exemple, qu'il y ait une cause grave, juste et sérieuse (un procès, par exemple) et que l'on jure soit vrai et bon.

Mais le Seigneur nous dit encore: «Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’» (Mt 5,37). C'est à dire, qu'il nous invite à vivre dans la vérité dans toutes les occasions, à adapter notre pensée, nos actes et nos paroles à la vérité. Et, la vérité, c'est quoi? C'est la grande question que nous entendons dans l'évangile, posée par Pilate, pendant le jugement de Jésus et à laquelle beaucoup de penseurs au cours des siècles ont voulu donner une réponse. Dieu est la Vérité. Celui qui vit sa vie en étant agréable à Dieu, en respectant ses commandements, vit dans la Vérité. Le Saint Curé d'Ars disait: «La raison pour laquelle si peu de chrétiens agissent avec la seule intention d'être agréables à Dieu, c'est parce que la plupart d'entre eux sont soumis à la plus grande ignorance. Mon Dieu, combien de bonnes œuvres pour le ciel sont gâchées!».

Nous devons nous former, lire l'Évangile et le catéchisme. Ensuite, vivre selon ce que nous avons appris.
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«Quand nous cherchons de manière sincère la volonté de Dieu,
 elle finit toujours par se manifester.»
(Jacques Philippe)
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«Dieu a crée l'homme au jour de sa conception
et continue à le créer, chaque jour, chaque minute.»
(François Dabezies)
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Bonne journée!
Jean-Yves

mercredi 13 juin 2018

Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien./ Le Diaconat permanent. / (272,062)

                Bonjour!                 
Mercredi 13 juin 2018
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
   (Mt 5,17-19): «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis: Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux» .                                                                                                                     
     Commentaire:      
Abbé Miquel MASATS i Roca (Girona, Espagne)
«Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir»
Aujourd'hui, nous entendons Jésus nous dire: «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir» (Mt 5,17). Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu. Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible.

En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime. Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement: «Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements» (Jn 14,15).

Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean: «Car l'amour de Dieu, c'est cela: garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau» (1Jn 5,3). Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.

Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale: «Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux» (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, «Celui qui dit: ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui» (1Jn 2,4).

En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple: «Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux» (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien.
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LE DIACONAT PERMANENT :
Le Ministère Diaconal était en vigueur dès la primitive Église. Les Actes des Apôtres témoignent de la création du Diaconat comme ministère ordonné.
Tombé en désuétude, le Conseil Oeucuménique Vatican II a restauré le Diaconat Permanent. Les textes de "Lumen Gentium" en témoignent ainsi : "Institué par les Apôtres, au niveau inférieur de la hiérarchie, non en vue du sacerdoce, mais en vue du Service, les diacres servent le Peuple de Dieu en communion avec l'évêque et son Prebytérium".
Le Christ, lui-même, a voulu être serviteur : "Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir". Les Diacres, expriment, d'une manière visible le signe du Christ Serviteur. Il importe que soit manifesté l'unité de la triple diaconie. Dans le Service de la Liturgie; de la Parole et de la Charité.
Le diacre est un ministre ordonné, il est donc clerc, il dépend directement de l'évêque qui lui confie une mission d'évangélisation.
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«Le chemin de la sagesse et de la liberté
 est un chemin qui mène au centre de son propre être.»
(Mircea Eliade)
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«Le sourire est la langue universelle de la bonté.»
(William Arthur Ward)
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Bonne journée!
Jean-Yves