vendredi 31 juillet 2020

L'épisode de la mort de Jean Baptiste... / Annonce de la passion du Seigneur... / ... / / (327,644)

Bonjour!
Samedi 1er août 2020



Saint Alphonse-Marie de Liguori
Il était avocat à Naples, quand la vue des intrigues et des injustices le poussa à se consacrer totalement à l'évangélisation. Il devint prêtre en 1726 et prêcha des missions en milieu populaire. Des disciples se joignirent à lui pour former une association de prêtres et de frères, connue aujourd'hui sous le nom de Rédemptoristes. 
(Prions en Église)
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Le Seigneur passe...
Éteindras-tu
L'amour qui purifie?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset?

Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous?
Pourquoi tarder? Prends avec lui
Le chemin de la vie.

Le Seigneur passe...
(Hymne - ce matin- Liturgie des heures)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus » (Mt 14, 1-12)
Alléluia. Alléluia.

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,

car le royaume des Cieux est à eux !

Alléluia. (Mt 5, 10)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,

apprit la renommée de Jésus

    et dit à ses serviteurs :

« Celui-là, c’est Jean le Baptiste,

il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
    Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l’avait fait enchaîner et mettre en prison.
C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
    En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
    Hérode cherchait à le faire mourir,
mais il eut peur de la foule
qui le tenait pour un prophète.

    Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode,

la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives,

et elle plut à Hérode.

    Alors il s’engagea par serment

à lui donner ce qu’elle demanderait.

    Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat,
la tête de Jean le Baptiste. »
    Le roi fut contrarié ;
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
    Il envoya décapiter Jean dans la prison.
    La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille,
qui l’apporta à sa mère.
    Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Jean Baptiste avait précédé Jésus pour préparer ses chemins. Ici encore, il le devance. De même que Jean devait d’abord se présenter pour que Jésus puisse le faire à son tour et être baptisé par lui, de même Jean va mourir avant que Jésus s’avance délibérément sur le chemin qui le conduira à Jérusalem pour y être crucifié.
C’est comme si Jean, par ses souffrances et par sa mort, annonçait la passion du Seigneur. Les parallèles entre les deux événements sont saisissants. Celui qui suit nous semble très signifiant. Matthieu nous précise qu’Hérode « avait voulu tuer Jean, mais avait craint la foule parce qu’on le tenait pour un prophète » (Mt 14, 5). Un peu plus loin, Matthieu reprendra cette même expression au sujet de Jésus que les grands prêtres et les pharisiens auront peur d’arrêter à cause des foules qui le tiennent pour un prophète : « Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète. » (Mt 21,46)
De cet événement de l’exécution de Jean Baptiste, il ressort que Jésus, tout comme Jean, est bien un prophète. La foule a donc raison au sujet de Jésus et sa patrie se trompe. Juste avant l’évangile de ce jour, Jésus déclarait lui-même : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et sa maison » (Mt 13, 57).
La mort de Jésus, annoncée par celle de Jean Baptiste, sera d’ailleurs la preuve la plus éclatante que Jésus est bien un prophète. Comme le Baptiste, il connaîtra la mort des prophètes. Face aux scribes et aux pharisiens, il s’exprimera ainsi : « C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez, vous en mettrez en croix… » (Mt 23, 34).
Jusque dans sa mort, Jean Baptiste sera resté fidèle à sa mission de précurseur. Toute sa vie n’aura été qu’une annonce de Celui qui viendra accomplir le témoignage prophétique par excellence, lequel peut se résumer en ces mots de l’Apôtre saint Jean : « Dieu est amour. En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4, 8-9 ).
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Le mot le plus doux c'est aimer.
Au soir de la vie qu'est-ce qui restera?
c'est l'amour qu'on aura donné et partagé...»
(Stéphane Roy - La Victoire de l'Amour)
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          Une paroisse, à quoi ça sert?          
Je reproduirai ici, en quelques extraits, un texte tiré du Diocèse de Luçon en France et écrit par l'abbé Jean Bondu.
«La paroisse, le pape Jean XXIII aimait la décrire "comme la maison ouverte à tous et au service de tous, comme la fontaine du village à laquelle tout le monde vient étancher sa soif". Ainsi, la paroisse est une maison de famille, fraternelle et accueillante, une communauté de fidèles, guidée, enseignée et sanctifiée par le Seigneur présent en ses ministres (le curé, les coopérateurs et coopératrices, les auxiliaires et pour le service par les diacres).» (À suivre...)
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Diacre
au cœur de la vie de nos jours...
au service de l'Église et du monde.
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MERCI!!!
Merci à tous nous lecteurs, lectrices et visiteurs...
Ils proviennent des pays suivants:

Canada - France - États-Unis - Russie -
Allemagne - Belgique - Ukraine - Suisse -
Irlande - Hong Kong - Roumanie -
Théquie - Vietnam - Singapour -
Royaume-Uni - Portugal - Côte d'Ivoire -
Congo-Kinshasa - Polynésie française
 La Réunion - et autres encore...

Ensemble, nous formons une magnifique communauté
de gens qui se partagent la Parole de Dieu
et qui essaient d'en vivre...Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 30 juillet 2020

« Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » / (327,596)

Bonjour!
Vendredi le 31 juillet 2020

HYMNE : PUISQU’IL EST AVEC NOUS

D. Rimaud — CNPL

Puisqu’il est avec nous
Tant que dure cet âge,
N’attendons pas la fin des jours
Pour le trouver...
Ouvrons les yeux,
Cherchons sa trace et son visage,
Découvrons-le qui est caché
Au cœur du monde comme un feu !

Puisqu’il est avec nous
Pour ce temps de violence,
Ne rêvons pas qu’il est partout
Sauf où l’on meurt...
Pressons le pas,
Tournons vers lui notre patience,
Allons à l’homme des douleurs
Qui nous fait signe sur la croix !

Puisqu’il est avec nous
Dans nos jours de faiblesse,
N’espérons pas tenir debout
Sans l’appeler...
Tendons la main,
Crions vers lui notre détresse ;
Reconnaissons sur le chemin
Celui qui brûle nos péchés !

Puisqu’il est avec nous
Comme à l’aube de Pâques,
Ne manquons pas le rendez-vous
Du sang versé…
Prenons le pain,
Buvons la coupe du passage :
Accueillons-le qui s’est donné

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   Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (Mt 13, 54-58)
Alléluia. Alléluia.

La parole du Seigneur demeure pour toujours ;

c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.

Alléluia. (cf. 1 P 1, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
          En ce temps-là,

  Jésus se rendit dans son lieu d’origine,

et il enseignait les gens dans leur synagogue,

de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement

et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
  N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
  Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
  Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
  Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.

                        – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

L’interrogation des « gens de son pays », c’est-à-dire des habitants de Nazareth, est tout à fait pertinente : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? » On se souvient que la question avait déjà été posée à propos des œuvres de puissance accomplies par Jésus. Le discernement des pharisiens était plutôt négatif : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons » (9, 34). La nouveauté de l’enseignement de Jésus et les signes qu’il accomplit conduisent inévitablement à la question de leur origine ; or les habitants de Nazareth vont répondre à cette interrogation non pas en approfondissant ce que leurs yeux ont vu et ce que leurs oreilles ont entendu (cf. 13, 26) mais à partir d’un prétendu « savoir » sur les ascendants familiaux du Seigneur. La reprise finale de la question initiale : « Alors, d’où lui vient tout cela ? » résonne comme une suspicion ; ce que confirme le constat de l’évangéliste : « et ils étaient profondément choqués à cause de lui ».
Voilà des scribes qui ne parviennent pas à tirer du neuf de l’ancien : « Il ne peut rien y avoir de plus dans le ruisseau que dans sa source : où donc le fils du charpentier de notre village, qui a reçu toute son éducation parmi nous, puise-t-il cette sagesse et cette puissance pour accomplir des miracles ? »
Pour répondre à cette question, nous connaissons désormais le chemin : c’est celui des paraboles, dans lesquelles Jésus manifeste sa connaissance intime du Père et de l’action mystérieuse par laquelle celui-ci instaure le monde nouveau. Mais « le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux ; aussi ils auront beau écouter, ils ne comprendront pas, ils auront beau regarder, ils ne verront pas » (13, 14-15). Le « savoir ancien » quant à l’enracinement humain du Fils de l’homme, coupe l’accès au « croire » en la divinité de celui en qui se révèle la nouveauté du Royaume. Aveuglés par leur connaissance charnelle, les habitants de Nazareth ne discernent pas l’Esprit de Dieu agissant en Jésus, et eux aussi le soupçonnent implicitement de complicité avec le Prince de ce monde.
Nous découvrons ainsi la réciprocité entre l’accueil des paraboles et la foi en Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. La para-bole a pour but de nous conduire au-delà de la réalité quotidienne qu’elle met en scène, jusqu’au Royaume qui s’y cache et qu’elle dévoile. Mais qui est-il donc ce Jésus pour pouvoir nous initier ainsi au mystère de Dieu et à son dessein de salut ? Comment pourrait-il nous conduire au-delà du voile des apparences, s’il n’était pas lui-même Fils dans l’autre monde ?
La réflexion sur le chemin des paraboles nous ramène au mystère de la Personne de celui qui nous les raconte, et qui est lui-même la para-bole du Père. C’est en contemplant Jésus « le fils du charpentier », que nous sommes insensiblement portés par l’Esprit à discerner au cœur de son humanité, la divinité cachée du Verbe éternel. L’acte de foi consiste dans ce passage où nous osons lâcher prise et ouvrir nos cœurs pour accueillir la « Bonne Nouvelle » de la présence agissante de Dieu au cœur de ce monde ancien. C’est ce passage que les habitants de Nazareth n’ont pas voulu faire, eux qui pourtant croyaient connaître Jésus mieux que personne.
Que le Seigneur nous préserve d’une prétention analogue : que notre « savoir » religieux ne soit pas un obstacle à la rencontre avec Jésus ressuscité. Notre-Seigneur vient certes à nous sur les chemins de l’Évangile interprété en Église ; mais pour nous entraîner au-delà de la « science qui enfle » (1 Co 8, 1), vers une rencontre dans l’Esprit. Seule cette connaissance transformante nous donne accès au Mystère ; seule une foi vivante par l’Esprit de charité peut faire de nos vies une parabole du Royaume.
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Observe bien ce qui se passe en ton existence 
et tu constateras qu'il arrive bien souvent 
que la bonne personne se présente 
ou le bon événement advient 
au moment opportun.»
(Jean Proulx)
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«L’amour de Dieu n’a pas de limite,
 il veut embrasser tous les hommes
 de tous les lieux et de tous les temps.
 L’amour de Dieu ne connaît qu’une limite : 
notre propre volonté, notre propre liberté. 
Le salut nous est donné en Jésus-Christ par pur amour
 sans que nous le méritions le moins du monde.»
(Frère Patrick-Dominique Linck, o.p.)
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«L'Église, ce n'est ni le pape ni les prêtres 
ni même les simples baptisés. 
L'Église c'est Jésus-Christ. 
C'est lui qui l'a crée, c'est lui qui la dirige, 
c'est lui qui la fait vivre,
 c'est lui surtout qui la fait aimer 
puisque c'est pour cela 
et uniquement pour cela qu'elle existe.
Bien sûr, pour cela, pour répandre l'amour sur cette terre,
Jésus compte sur chacun de nous,
 sur chaque baptisé, y compris le pape et les prêtres.»
(Hervé Reynaud)

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Bonne journée!
Jean-Yves

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » / ( / 327,548)

Note: plus de 100 visites hier... Merci! La parole de Dieu se propage partout!
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Bonjour!
Jeudi 30 juillet 2020


Voici la Parole de ce jour...

PSAUME

(Ps 145 (146), 1-2, 3-4, 5-6ab)
R/ Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob. Ou Alléluia !  (Ps 145, 5a)
Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !

Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.

Ne comptez pas sur les puissants,

des fils d’homme qui ne peuvent sauver !
Leur souffle s’en va : ils retournent à la terre ;
et ce jour-là, périssent leurs projets.

Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,

qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu’ils renferment !

ÉVANGILE

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-53)
Alléluia. Alléluia.

Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils.
Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

    « Avez-vous compris tout cela ? »

Ils lui répondent : « Oui ».
    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

    Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,

il s’éloigna de là.
            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
L’évangile de ce jour vient clôturer les paraboles de Jésus sur le Royaume chez saint Matthieu.  » Le Royaume des cieux est encore semblable à un filet…  » Jésus porte une fois encore notre attention sur l’eschatologie, sur le jugement dernier, lorsqu’il séparera les bons des méchants.
Comme dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous notons que le tri ne s’effectue pas durant ce séjour terrestre mais bien lors du retour glorieux du Seigneur. Jusque là, poissons comestibles et non comestibles non seulement vivent ensemble mais se retrouvent dans le même filet.
L’image du filet, renvoyant bien évidemment à la pêche, n’est pas sans résonance évangélique. Jésus avait appelé ses premiers apôtres, des pêcheurs de profession, pour en faire des pêcheurs d’hommes (Cf. Mt 4). Ces mêmes apôtres, et particulièrement saint Pierre, il en avait fait les fondements de son Église. Il les avait envoyés pour repêcher les enfants du Père des flots de ce monde à l’aide du filet de l’Église « confectionné, selon la belle image de Jean Chrysostome, à l’aide de l’Ancien et du Nouveau Testament et entrelacé des vérités évangéliques » (Cf. Homélie 48).
Le filet de l’Église, jeté dans la mer de notre monde par les Apôtres, leurs successeurs et les prédicateurs de l’évangile, arrache donc chacun d’entre nous à la mer de la mort éternelle pour l’amener jusqu’à reposer sur le rivage du Royaume des cieux. Et ce filet, comme nous l’avons observé recueille des poissons de toute espèce, car l’Église appelle à tout homme à la rémission des péchés qu’il soit sage ou ignorant, libre ou esclave, riche ou pauvre, fort ou faible.
Dieu veut que tout homme soit sauvé et c’est pour cette raison que le filet de la foi recueille toute variété de poisson. Mais si Dieu veut sauver tous les hommes, la parabole attire cependant notre attention sur notre responsabilité dans l’accueil du salut. Il ne suffit pas d’être pris dans les filets de la foi de l’Église pour être sauvé, encore faut-il que chacune de nos actions soit conforme à l’enseignement évangélique de la Charité de notre Seigneur.
En effet, le tri sur le rivage s’effectue bien selon un critère éthique. En grec, nous lisons : « Ils ramassèrent les beaux dans des paniers mais les pourris ils les jetèrent dehors » et dans l’antiquité, nous savons bien que la Beauté rejoignait la Bonté.
Au soir de notre vie, c’est sur la Charité que nous serons jugés et même une ultime fois le Seigneur se présentera à nous pour nous inviter à demeurer en lui dans une communion d’amour. Seuls ceux qui le reconnaîtront alors comme leur Sauveur, et choisiront de vivre en communion avec lui, entreront dans le bonheur que le Père leur réservait depuis toute éternité.
Cette parabole a de quoi impressionner. Mais il est peut-être bon qu’il en soit ainsi. Ne sommes-nous pas trop souvent portés à considérer notre salut comme acquis par notre appartenance à l’Église, notre pratique religieuse ?
Jésus est venu nous enseigner la Loi nouvelle de la Charité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Dans notre vie, celle-ci doit constituer la finalité de toute pensée, de toute action. Cette Loi de vie, l’Esprit Saint est venu la graver dans nos cœurs en lettres de feu le jour de notre baptême et il n’a pas d’autre désir qu’elle puisse déployer en nous tout son dynamisme. Consentir dès à présent à ce travail de l’Esprit Saint qui nous invite à un décentrement radical, en vue du don de nous-mêmes au Christ et aux autres dans l’amour est sans aucun doute le seul moyen de nous préparer à cette ultime et décisive rencontre avec le Seigneur.
Seigneur, un jour, nous serons nous aussi tirés dans les filets du Royaume sur le rivage, et nous serons mis en ta présence, toi le Ressuscité qui nous aura arraché aux abîmes de la mort. Donne-nous dès à présent de vivre de ton Esprit de Charité pour que ce jour-là nous puissions te reconnaître. Par ton Esprit, libère-nous de tous nos égoïsmes et de tous nos recentrements sur nous-mêmes pour que ce même-jour nous choisissions définitivement de ne vivre que par toi, avec toi, en toi et pour toi.
Abbé Philippe Link  -Merci!
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Où trouver Dieu? Sur la croix...
Mais connaissez-vous son histoire - sa vie - l'histoire de Jésus - 
celui qui nous ouvre la porte du Royaume de Dieu - 
celui qui en arrive là?
On la trouve tout au long des évangiles...
L'Évangile - sa Parole - est partagé chaque jour 
par les chrétiens...
Merci de partager sa Parole avec nous... 
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«Nous sommes dignes d'être aimés, 
sinon Jésus n'en aurait pas fait autant.»
(Hervé Reynaud)
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Photo prise à La Pocatière...
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Bonne journée!
Jean-Yves
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mardi 28 juillet 2020

Jésus chez Marthe et Marie... / (327,442)

Bonjour!
Mercredi 29 juillet 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 58 (59), 2-3, 4-5ab, 10-11, 17, 18)
R/ Dieu, mon rempart au temps de la détresse ! (cf. Ps 58, 17)
Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu ;
de mes agresseurs, protège-moi.

Délivre-moi des hommes criminels ;

des meurtriers, sauve-moi.
Voici qu’on me prépare une embuscade :
des puissants se jettent sur moi.

Je n’ai commis ni faute, ni péché, ni le mal, Seigneur,

pourtant ils accourent et s’installent.
Auprès de toi, ma forteresse, je veille ;
oui, mon rempart, c’est Dieu !

Le Dieu de mon amour vient à moi :

avec lui je défie mes adversaires.
Et moi, je chanterai ta force,
au matin j’acclamerai ton amour.

Tu as été pour moi un rempart,

un refuge au temps de ma détresse.
Je te fêterai, toi, ma forteresse :
oui, mon rempart, c’est Dieu,

le Dieu de mon amour.

ÉVANGILE

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses »
 (Lc 10, 38-42)
Alléluia. Alléluia.

Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.

Celui qui me suit aura la lumière de la vie.

Alléluia. (cf. Jn 8,12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

  Jésus entra dans un village.

Une femme nommée Marthe le reçut.

  Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
  Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
  Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
  Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
« Seigneur, cela ne te fait rien ? » Bien que ce soit l’amour qui motive les actions de Marthe, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer que sa sœur, Marie, est assise aux pieds de Jésus, à ne rien faire. « Pourquoi est-ce qu’elle ne m’aide pas ? » Est-ce que Marthe est jalouse ? Non, car Marthe pourrait tout aussi bien interrompre ses activités et s’asseoir auprès de Jésus ; elle sait qu’elle serait bien accueillie. Mais elle s’indigne de travailler alors que Marie ne fait rien.
Cette scène symbolise notre propre expérience : regarder les autres et leurs situations de vie au lieu de se concentrer sur notre relation avec le Seigneur. Si le Seigneur veut que je serve à table, ou que je reste assise à ses pieds, peu importe ! L’important n’est pas l’action en elle-même mais plutôt de faire ce que Jésus me demande.
Est-ce que je veux obtenir la paix et la tranquillité d’âme propre aux disciples du Christ ? Alors, il faut renoncer à faire des comparaisons, et faire ce que le Seigneur me demande. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de savoir si les autres ont reçu « une meilleure part ».
« Une seule chose est nécessaire ». Gardons-nous de mal interpréter cette parole de Jésus. Il ne propose pas un choix entre l’activité de Marthe et la contemplation de Marie. En fait, « une seule chose est nécessaire » signifie précisément que toutes nos actions au service de Dieu et des autres doivent être enracinées dans la prière. Nous devons toujours être « connectés », Lui offrant continuellement notre cœur et notre intelligence, pour que tous nos efforts soient des vrais efforts d’amour.
Seigneur, souvent je suis débordé par mon travail et par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour Toi seul. Ne me laisse pas tomber dans l’envie ou le ressentiment. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Je t'aime, Seigneur, ma force;
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire!»
(Du psaume 17 - Liturgie des heures - ce jour)
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«L'humilité c'est accueillir ses pauvretés 
avec vigueur.»
(Geneviève Côté / La Victoire de l'Amour)
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«Contemple attentivement toute fleur 
qui peut t'apprendre à vivre.»
(Jean Proulx)
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«Le bonheur demande 
de donner un sens à toute situation.
 Le sens se trouve en Dieu,
 le moyen dans la prière.»
(François Dabezies)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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