lundi 10 novembre 2025

Le fidèle serviteur. / (448,493)

 Bonjour!

Media 11 novembre 20215

Voici la Parole de Dieu de ce jour.




Évangile du jour

Luc 17, 7-10


En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

Méditation

Frère Jean-Dominique Bruneel

Frère Jean-Dominique Bruneel

Couvent de l'Annonciation à Paris

L’esclave inutile, le fidèle serviteur, le bon ami et le père aimant


La Parole de Dieu est si riche qu’il ne faut jamais la prendre de manière isolée, mais la laisser résonner dans sa polyphonie, avec ses différentes harmoniques. Ainsi dans ce passage de l’évangile, où nous pourrions être étonnés par l’ordre de Jésus de nous considérer comme « de simples serviteurs » (certaines traductions disent même « serviteurs inutiles » ou même « esclaves bons à rien » !). Serait-ce une étrange apologie de la soumission ? Pas du tout, si nous nous souvenons qu’un peu plus tôt, il est dit que les serviteurs vigilants recevront leur récompense au retour de leur Maître et que lui-même prendra la tenue de service pour les nourrir (Lc 12, 35-37.43.44 ; Lc 19, 17).

Il faut donc considérer deux aspects : du « point de vue de Dieu », nous pouvons reconnaître qu’il est un Maître généreux, lui-même fidèle à sa promesse, capable de nous accorder la grâce et la joie après que nous aurons répondu à son appel. Du « point de vue humain », lorsque la fidélité à Dieu semble exigeante, nous devons être prêts à demeurer dans l’humilité, la patience et la persévérance, sans nous attacher exclusivement à une quelconque récompense, mais en étant confiants que la joie ne viendra pas d’un mérite personnel mais de la seule grâce du bon Dieu. Car en fin de compte, la révélation de l’évangile va plus loin encore : notre Dieu ne désire pas être un Maître qui commande à des esclaves, mais un ami qui conseille ses amis (Jn 15, 14.15), un Père qui fait grandir ses enfants dans l’amour (Rm 8, 14-21).        

Bonne journée!  Jean-Yves                             

dimanche 9 novembre 2025

« Augmente en nous la foi ! » / (558,077)

 Bonjour!

Lundi 10 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



Évangile du jour

Luc 17, 1-6


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà.
Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras.
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »



Méditation

Frère Philippe Verdin

Frère Philippe Verdin

Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille

Rikiki


« Si vous aviez la foi comme une graine de moutarde » : Ces charmantes métaphores ménagères et sylvicoles de Jésus nous enseignent un des mystères du royaume, qui n’est accessible qu’aux tout-petits : la présence de Dieu dans notre monde apparait minuscule et pourtant elle porte des fruits immenses. Jésus-Christ, dans notre monde, semble rikiki. Pourtant, c’est lui qui porte toute la vie, qui engendre l’espérance et l’amour.

Dans notre cœur, Dieu tient une trop petite place sans doute. Mais c’est lui qui fait en nous toute chose nouvelle. C’est lui notre souffle, l’origine de notre élan d’amour.

Il parait qu’au cours d’une vie, nous n’utilisons jamais plus de 10% des potentialités de notre intelligence, de nos milliards de neurones. Si nous n’utilisions que 10% de la foi que Dieu a mise en notre cœur, nous verrions les montagnes se planter dans la mer, mieux, nous verrions grandir et s’épanouir la civilisation de l’amour. Pour qu’elle grandisse, arrosons vite notre foi à la source divine !   




Bonne journée!
Jean-Yves                                  

samedi 8 novembre 2025

«Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai»(557,740)

 Bonjour!

Dimanche 9 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche.



+ (Jn 2,13-22): Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs boeufs; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes: «Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic». Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture: «L'amour de ta maison fera mon tourment».

Les Juifs l'interpellèrent: «Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là?». Jésus leur répondit: «Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai». Les Juifs lui répliquèrent: «Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais!». Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cel; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

«Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai»

Abbé Joaquim MESEGUER García(Rubí, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, en cette fête universelle de l'Église, souvenons-nous que, bien que Dieu ne puisse être contenu dans les murs d'aucun édifice du monde, depuis des temps très anciens l'être humain a éprouvé le besoin de réserver des espaces qui favorisent la rencontre personnelle et communautaire avec Dieu. Au début du christianisme, les lieux de rencontre avec Dieu étaient les maisons particulières, où les communautés se réunissaient pour la prière et la fraction du pain. La communauté réunie était -comme aujourd'hui- le temple saint de Dieu. Au fil du temps, les communautés construisirent des édifices dédiés aux réunions liturgiques, à la prédication de la Parole et à la prière. Et c'est ainsi que dans le christianisme, avec le passage de la persécution à la liberté religieuse dans l'Empire romain, apparurent les grandes basiliques, dont Saint-Jean du Latran, cathédrale de Rome.

Saint-Jean du Latran est le symbole de l'unité de toutes les Églises du monde avec l'Église de Rome. Voilà pourquoi cette basilique arbore le titre d'Église principale et de mère de toutes les Églises. Son importance est même supérieure à la basilique de Saint-Pierre du Vatican, car en réalité celle-ci n'est pas une cathédrale, mais un sanctuaire édifié sur la tombe de saint Pierre et le lieu de résidence actuelle du Pape qui, en tant qu'Évêque de Rome, a sa cathédrale dans la basilique du Latran.

Mais nous ne devons pas perdre de vue que le lieu véritable de la rencontre de l'homme avec Dieu, le temple authentique, c'est Jésus-Christ. Aussi a-t-il pleine autorité pour purifier la maison de son Père et prononcer ces paroles: «Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai» (Jn 2,19). Grâce au don de sa vie pour nous, Jésus-Christ a fait des croyants un temple de Dieu vivant. C'est pourquoi le message chrétien nous rappelle que toute personne est sacrée, qu'elle est habitée par Dieu, et que nous ne pouvons la profaner en l'utilisant comme un moyen.




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Quand nous nous souviendrons de la Consacration d’un temple, pensons à ce qu’a dit saint Paul : "Nous sommes chacun d’entre nous un temple de l’Esprit Saint". Si seulement nous pouvions conserver notre âme belle et pure, comme il plaît à Dieu de voir ses temples saints » (Saint Augustin)

  • « Aujourd’hui, fête de la Dédicace de la Basilique de Saint Jean de Latran, souvenons-nous que le Seigneur souhaite habiter dans tous les coeurs. Même s’il nous arrive de nous éloigner de Lui, trois jours suffisent à Dieu pour reconstruire son temple à l’intérieur de nous » (François)

  • « Les Eglises particulières sont pleinement catholiques par la communion avec l’une d’entre elles : l’Eglise de Rome "qui préside à la charité" (…). Le Seigneur a fait de Saint Pierre le fondement visible de son Eglise. Il lui en a remis les clefs. L’évêque de l’Eglise de Rome, successeur de Saint Pierre est "le chef du Collège des Evêques", Vicaire du Christ et Pasteur de l’Eglise toute entière sur cettte terre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 834 et 936)

Bon dimanche!
Jean-Yves

vendredi 7 novembre 2025

Un seul maître. (557,680)

Bonjour!

Samedi 8 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour. 


Évangile du jour

Luc 16, 9-15


+ En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »


 Bonne journée!
Jean-Yves

Méditation

Frère Thomas Zimmermann

Frère Thomas Zimmermann

Couvent de l'Angelicum à Rome (Italie)

Petites et grandes choses


Qui vole un œuf vole un bœuf, dit le dicton. Mais dans le vice comme dans la vertu, il faut du temps pour devenir expert. On n’est pas tout de suite dans les grands coups ! Il nous faut commencer par des petites choses, et suivre l’enseignement d’un maître. L’enseignement de Jésus vient ici nous mettre en garde contre l’idée d’en prendre deux : l’un pour les petites choses, l’autre pour les grandes choses. Comme on commence toujours par les petites choses, c’est celui qui nous enseigne comment faire dans ces petites choses qui sera véritablement notre maître. Car ici-bas, il n’y a que des petites choses, semble nous dire le Christ.

L’argent ? Il faut qu’il serve aux demeures éternelles.
 L’argent ? Il faut qu’il serve à nous prouver dignes de confiance du bien véritable.
 L’argent ? Il faut qu’il serve à obtenir les grandes choses, et non pas qu’on le serve pour accomplir de grandes choses. 
Ces grandes choses seraient toujours trop petites. 
Dieu seul est assez grand pour qu’on le serve. 

Bonne B

jeudi 6 novembre 2025

«Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière» (557,610)

 Bonjour!

Vendredi 7 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


 (Lc 16,1-8): Jésus disait encore à ses disciples: «Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit: ‘Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires’. Le gérant pensa: ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Travailler la terre? Je n'ai pas la force. Mendier? J'aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir’.

»Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier: ‘Combien dois-tu à mon maître?’. ‘Cent barils d'huile’. Le gérant lui dit: ‘Voici ton reçu; vite, assieds-toi et écris cinquante’. Puis il demanda à un autre: ‘Et toi, combien dois-tu?’. ‘Cent sacs de blé’. Le gérant lui dit: ‘Voici ton reçu, écris quatre-vingts’.

»Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge: effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière».



Commentaire:
Mgr. Salvador CRISTAU i Coll Evêque de Terrassa (Barcelona, Espagne)

«Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière»


Aujourd'hui, l'Évangile soulève à première vue une question surprenante. En effet, le texte de Saint Luc nous dit: «Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge: effectivement, il s'était montré habile» (Lc 16,8).

Effectivement, on n'est pas en train de nous dire d'agir de manière injuste dans nos relations, et encore moins envers le Seigneur. Il ne s'agit pas, d'un éloge de la tricherie commise par l'administrateur. Ce que Jésus exprime par cet exemple est une plainte sur l'habilité que nous mettons à solutionner les problèmes du monde et le manque d'ingéniosité de la part des fils de la lumière dans la construction du Royaume des cieux: «les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière» (Lc 16,8).

Tout cela nous démontre —une fois de plus— que le cœur de l'homme continue à avoir les mêmes limites et pauvretés de toujours. Nous entendons à l'heure actuelle parler de trafic d'influences, de corruption, d'enrichissements illicites, de falsification des documents… plus ou moins comme à l'époque de Jésus.

Mais la question qui se pose est à double tranchant: est-ce que nous pensons que nous pouvons tromper Dieu avec nos apparences, et notre médiocrité chrétienne? Et en parlant d'astuce, nous devrions aussi parler d'intérêt. Sommes-nous vraiment intéressés par le Royaume des Cieux et sa justice? Est-ce qu'en tant que Fils de la lumière nous faisons souvent de la médiocrité notre réponse? Jésus a dit également que là où il y a notre trésor sera aussi notre cœur (cf. Mt 6,21). Quel est le trésor de notre vie? Nous devons bien examiner nos aspirations pour savoir où se trouve notre trésor… Saint Augustin nous dit: «Ton désir continu est ta voix continue. Si tu cesses d'aimer ta voix se taira, ton désir se taira».

Peut-être qu'aujourd'hui devant le Seigneur, nous devrons nous demander quelle sera notre astuce en tant que Fils de la Lumière, c'est à dire notre sincérité dans nos relations avec Dieu et nos frères. «La vie est en vérité toujours un choix: entre honnêteté et malhonnêteté, entre fidélité et infidélité, entre bien et mal. En définitive, dit Jésus, il faut se décider» (Benoît XVI).



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le seigneur a loué le majordome qui a été renvoyé de son administration, car il avait regardé vers l’avenir » (Saint Augustin)

  • « La coutume de la corruption est une coutume mondaine et fortement pécheresse. C’est une coutume qui ne vient pas de Dieu : Dieu nous a demandé d’apporter le pain à la maison avec notre travail honnête ! (François)

  • « Dans le dessein de Dieu, l’homme et la femme ont la vocation de "soumettre" la terre (cf. Gn 1, 28) comme "intendants" de Dieu. Cette souveraineté ne doit pas être une domination arbitraire et destructrice. A l’image du Créateur "qui aime tout ce qui existe" (Sg 11, 24), l’homme et la femme sont appelés à participer à la Providence divine envers les autres créatures. De là, leur responsabilité pour le monde que Dieu leur a confié.” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 373)

Bonne journée!
Jean-Yves

mercredi 5 novembre 2025

Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! (557,552)

 Bonjour!

Jeudi 6 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.

Évangile du jour

Luc 15, 1-10



En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

Méditation

Frère Emmanuel Dumont

Frère Emmanuel Dumont

Couvent de la Croix et de la Miséricorde à Évry

La joie retrouvée


Les 100, le carré parfait, 10 par 10, c’est la Nouvelle Création tout entière, tournée vers Dieu, elle qui reçoit de lui sa plénitude. Chacun de nous fait partie des 100. Et quand il manque un coin, tout est déséquilibré. Quand l’un de nous s’éloigne, c’est l’ensemble qui est déformé. Alors, quand une brebis quitte la danse, bien sûr que le berger s’en aperçoit. Le Sauveur part à sa recherche.
Cela nous arrive à tous. Parfois, on s’égare dans des choses sans importance. On perd le sens de Dieu, le goût des choses spirituelles. On se laisse entraîner par des distractions qui, souvent, sonnent creux. C’est alors que nous avons besoin d’aide. Besoin que quelqu’un vienne nous rejoindre là où nous en sommes. Qu’il voie le monde depuis notre point de vue. Qu’il partage nos difficultés, nos combats, nos fragilités. C’est ce que Dieu a fait. En prenant chair dans le sein de Marie, il habite notre humanité, jusque dans ses zones les plus obscures. Non pas pour s’y perdre, mais pour nous relever. Il est venu se perdre sur une croix, pour nous retrouver là où nous étions perdus, pour se mettre à nos côtés et prendre notre point de vue. Tout attaché qu’il soit, c’est pourtant depuis la croix qu’il nous porte. Les épaules du Christ en croix sont celles d’un berger qui porte une brebis pour préserver sa vie. Ce sont celles d’un ouvrier qui porte une pierre pour compléter la cité parfaite. Puis, quand il arrive au bercail, c’est la fête ! La fête des retrouvailles et la fête de la plénitude ! La joie du berger, c’est la joie de Dieu, la joie des anges, la joie du ciel tout entier, qui retrouvent celui qui manquait.


Bonne journée!
Jean-Yves