jeudi 3 juillet 2025

En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.(527,219)

 Bonjour!

Vendredi 4 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Matthieu 9, 9-13


En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »



Méditation

Frère Cyrille-Marie Richard

Frère Cyrille-Marie Richard

Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg

Le suivre à la maison


La scène est belle. Jésus passe, il voit un homme et un mot suffit. L’homme lâche tout pour suivre Jésus : son métier, sa famille, sa maison. Il ne prend même pas le temps de se faire un petit baluchon. Le voilà parti sur les routes de Galilée, marchant derrière Jésus. Mais l’Évangile dit-il vraiment cela ? Notre imagination n’a-t-elle pas comblé beaucoup de non-dits ? Après tout, ce passage raconte bien peu de choses.

Et la suite du texte ne présente pas Jésus marchant sur les routes, mais attablé à la maison. D’ailleurs, quelle est cette maison ? Saint Luc, plus précis, nous le dit dans son évangile : c’est la maison de Matthieu lui-même. Le futur apôtre donne un repas chez lui, il a invité Jésus, et aussi les collecteurs d’impôts, ses collègues de travail.

Mais alors… Matthieu n’a-t-il donc pas tout quitté ? Il a encore sa maison, son travail. Comment comprendre : « Il se leva et le suivit » ? La clé, c’est le sens de l’expression « suivre Jésus ». Notre imagination nous avait égarés : ce n’est pas forcément partir sur les routes en abandonnant tous ses biens. La suite de Jésus, pour Matthieu, cela aura signifié : l’inviter chez lui, à sa table, avec ses autres amis. Cela n’aura pas été un départ vers des aventures extraordinaires, mais simplement une place ouverte au Christ dans les activités ordinaires. La suite du Christ, ce n’est pas un type d’exploit tellement difficile qu’on le délèguerait à quelques missionnaires spécialisés. C’est la demande que Jésus nous adresse pour entrer dans notre vie. 


Autre commentaire...
Commentaire: Deacre Abbé Josep MONTOYA Viñas (Valldoreix, Barcelona, Espagne)

« Suis-moi »

A

ujourd'hui, avec cette parole, simple mais profonde - “Suis-moi” - Jésus transforme la vie de Matthieu. Un publicain, un homme qui est rejeté par ses contemporains, est regardé avec miséricorde et appelé par le Maître.

Cet évangile nous parle du regard du Christ : un regard qui ne condamne pas, mais qui invite. Nous aussi, à un moment de notre vie, nous avons entendu cet appel. Peut-être pas avec des mots audibles, mais au fond du cœur : une invitation pour sortir de notre zone de confort et le suivre sur un chemin de conversion et de service. Qu’est-ce que Jésus me demande maintenant ? Quelle est la réponse que je veux donner ?

Jésus n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous appeler. Le Seigneur dit aux pharisiens, face à leur gêne : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades » (Mt 9,12). C’est dans notre réalité concrète, avec nos blessures et limites, qu’Il nous dit “suis-moi”.

Quand le pape Léon a reçu la barrette de cardinal, il disait dans son discours de remerciement, en s’adressant à tous les cardinaux présents : « N’ayez pas peur de dire oui. N’ayez pas peur, au moins, d’ouvrir vos cœurs et, si vous voulez, essayez de voir si le Seigneur vous appelle… »

Pour le pape Léon, l’appel du Christ est une invitation pour s’ouvrir à la vocation de le suivre, avec confiance et sans peur. C’est cette charité qui conduit Jésus à s’asseoir à table avec les pécheurs. Et c’est la même qui nous pousse aujourd’hui à regarder les autres avec miséricorde, pas d’un air supérieur, mais avec le désir que nous puissions tous écouter et répondre à l’appel, parce que « ce que je veux c’est de l’amour, pas une offrande de victimes » (Os 6,6 ; cf Mt 9,13), comme nous l’avons entendu aujourd’hui de la bouche de Jésus.

Que cet évangile rénove notre cœur et nous aide à reconnaître la voix du Christ dans notre vie ordinaire de chaque jour.



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Mon doux Seigneur, tourne généreusement tes yeux miséricordieux vers ton peuple ; car ta gloire sera bien plus grande si tu prends pitié de l’immense multitude de tes créatures » (Sainte Catherine de Sienne)

  • « Jésus-Christ est le visage visible de la miséricorde du Père. Miséricorde : c’est le mot qui révèle le mystère de la très Sainte Trinité. Miséricorde : c’est l’acte dernier et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre » (François)

  • « Jésus a posé des actes, tel le pardon des péchés qui L’ont manifesté comme étant Dieu le Sauveur lui-même. Certains juifs, qui, ne reconnaissant pas le Dieu fait homme, voyaient en Lui un homme qui se fait Dieu (Jn 10,33), L’ont jugé comme un blasphémateur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 594)



Bonne journée!
Jean-Yves

Aucun commentaire: