samedi 29 juin 2019

« Je te suivrais partout où tu iras ! » / (294,424)

Bonjour!
Dimanche 30 juin 2019


Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

PSAUME

(Ps 15 (16), 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b.11)
R/ Dieu, mon bonheur et ma joie ! (cf. Ps 15, 2.11)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.

J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :

même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
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ÉVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem »
 « Je te suivrai partout où tu iras »
 (Lc 9, 51-62)

Alléluia. Alléluia. 

Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Comme s’accomplissait le temps

où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.

    En cours de route, un homme dit à Jésus :

« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :

« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :

« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Un premier homme s’approche : « Je te suivrais partout où tu iras ! » (Lc 9, 57).
 Cet homme est visiblement fasciné. Il a compris que Jésus serait tout pour lui. Il serait le sens de sa vie.
Que répond Jésus ? « Le Fils de l’Homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9, 58).
 L’Amour est pauvre. Il n’a pas de lieu où s’arrêter dans ce monde. Si tu veux suivre l’amour du Christ, sache qu’il ne te laissera pas tranquille.
Oui, il te comblera…
Mais pas sans te dépouiller ! L’Amour empêche de s’installer. L’amour du Christ n’est pas confortable. Il est passionnant ! C’est la seule véritable aventure d’ailleurs qui compte.


Un deuxième homme rencontre Jésus. C’est Jésus plutôt qui l’appelle : « Suis-moi » (Lc 9, 59). Or cet homme a un devoir sacré à remplir, la plus sacrée des œuvres de piété dans la foi juive : ensevelir son père. N’est-ce pas à cela qu’il faut obéir d’abord ?
Mais la réponse de Jésus est stupéfiante. « Laisse les morts enterrer leurs morts et toi, va annoncer le Royaume de Dieu » (Lc 9,60).
Face à l’appel du Christ, tout devient second, même le devoir le plus contraignant, le plus sacré. L’homme est arraché à ses certitudes, même son sens du devoir est remis en question.
Une liberté plus fondamentale l’interpelle : liberté déroutante qui exige une obéissance absolue à l’appel du Christ. L’obéissance d’amour que demande Jésus doit nous entraîner très loin, jusqu’à laisser tomber peut-être nos échelles de valeurs, jusqu’à faire craquer parfois un carcan de sécurités qui pourtant nous rassuraient.
Oui, car en fait il est moins difficile d’obéir à nos devoirs, à nos certitudes, qu’à l’Amour. L’Amour nous déloge de nous-mêmes.


Un troisième homme rencontre Jésus. Il aurait aimé embrasser une dernière fois ses parents, sa famille (Lc 9,61). Il veut dire oui à Jésus, bien sûr, le suivre, mais sans rompre trop vite avec ses affections.
Quoi de plus légitime en effet ? Est-ce que je ne peux pas tenir d’une main l’amour du Christ et de l’autre main l’amour des miens ?
Mais aujourd’hui, pour cet homme, l’amour du Christ se présente comme l’unique urgence, cet amour se présente à lui comme une charrue. On ne peut la prendre qu’à deux mains.
Elle exige toute notre force. Le soc de l’amour soulèvera la terre, mais tu ne peux pas mettre la main à cette charrue et regarder en arrière (Lc 9, 62). L’amour du Christ ici demande à cet homme toute sa force d’amour.


Vous aurez reconnu, à travers ces trois rencontres, les trois conseils évangéliques, les trois vœux de pauvreté, obéissance et chasteté.
  • L’Amour n’a pas où reposer la tête 
et il entraîne dans sa pauvreté ceux qui veulent le suivre.
  • L’Amour surpasse toute obligation, même à la limite le devoir sacré d’ensevelir son père. Il nous libère de tout, en exigeant une obéissance totale.
  • L’amour du Christ enfin, peut nous demander de lui réserver toute notre force d’amour.



Ce triple appel s’adresse-t-il à tous ?

Oui, nous sommes tous concernés. Au début du chemin, l’amour du Christ est d’abord pour nous une pluie bienfaisante qui irrigue notre cœur terre sèche assoiffée d’amour (Ps 63,2).
Mais à un moment du chemin, au cours de la marche, l’amour du Christ devient comme le soc de la charrue qui retourne notre terre, nous bouscule, nous détache de nous-mêmes pour que nous soyons vraiment à lui.


Il y a bien des jours où le Christ, parce qu’il nous aime passionnément, nous appelle à consentir à une pauvreté, à une obéissance d’amour, à une chasteté, c’est-à dire à le préférer à tout.
Il y a bien des événements de notre vie qui peuvent être relus à cette lumière d’un amour qui nous appelle, qui nous retourne, qui veut nous emporter dans sa course.


En tout cas il y aura ce dernier jour, où nous serons tous pauvres, obéissants et chastes, pourvu que nous vivions ce passage comme un don total de nous-mêmes.
L’Amour nous moissonnera, mais pour nous emporter dans son Royaume, comme un fruit mûr. Jésus nous dit aujourd’hui :
 Il n’y a rien de plus urgent que d’aimer.
Que la prière des saints Apôtres Pierre et Paul vienne à notre aide, Seigneur : c’est par eux que ton Église a reçu les premiers bienfaits de ta grâce; qu’ils nous obtiennent maintenant les secours nécessaires à notre salut.

Abbé Philippe Link-  Merci!

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«Prier pour respirer un instant l'air de l'éternité.»
(Olivier Clément)
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«C'est la parole, adressée et reçue 
qui nous crée dans notre chemin d'incarnation.»
(Jean-Pierre Brice Olivier)
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Information: 

Sur ce blogue commencé en 2009, 
on peut retrouver 2377 messages différents...
Une bonne ressource en se servant de l'espace "recherche"
 en haut du message, à droite.
Bonne recherche! 
Vous n'avez qu'à demander...
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Bon dimanche!
Jean-Yves 



«Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime...» /


Bonjour!

Samedi 29 juin 22019



Voici la Parole de Dieu de e jour...

PSAUME

(Ps 18A (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s’en va leur message. (Ps 18, 5)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s’entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
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ÉVANGILE

« Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis »
 (Jn 21, 15-19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus se manifesta à ses disciples au bord du lac.
Après le repas, il dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire... 

C’est une des plus belles grâces du christianisme que de pouvoir s’appuyer sur des pierres de fondation qui y sont solidement posées depuis plus de vingt siècles. Ainsi en est-il de ces deux colonnes que sont les apôtres Pierre et Paul que la liturgie nous invite à fêter ensemble aujourd’hui.

Il y aurait tant à dire pour resituer la personnalité, le parcours, la pensée, la sainteté de ces deux apôtres du Christ à qui, dans l’Église, nous devons tant !
Mais puisque l’essentiel du christianisme se résume dans la seule loi d’amour, laissons-nous éclairer et édifier par les exemples et les enseignements que Pierre et Paul, chacun à leur manière, nous donnent en ce sens-là.
L’amour de Paul d’abord. Jamais quelqu’un d’aussi actif n’a été autant contemplatif au point de clamer partout la certitude que si, sans la charité, tout le reste n’est rien, rien qu’airain qui sonne, l’amour, lui, est tout. Et que rien ni personne, ni la mort, ni la vie, ni le présent, ni l’avenir ne pourra le séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Le feu de cet amour de Dieu, Paul n’aura de cesse de le répandre partout où il ira, partout où il brûle d’aller, partout où l’Esprit le pousse à aller ; disant, ici, aux Romains, que la charité est la Loi en sa plénitude (Rm 13,10) ; là, aux Corinthiens, que l’amour ne passera jamais ; ailleurs, aux Éphésiens, aux Galates, aux Philippiens, aux Colossiens, combien il importe d’avoir une seule âme dans un seul esprit (Ph 2,2), de suivre la voie de l’amour à l’exemple du Christ (Ep 5,2), en se supportant mutuellement et en se pardonnant les uns les autres (Col 3,13) ; car, en finale, seule compte la foi opérant par la charité (Ga 5,6).
Quand on parcourt la vie de l’apôtre, telle qu’on la connaît, et les écrits de Paul, tels qu’ils nous sont transmis, en regardant comment il a vécu d’amour pour Dieu, comment il a exhorté les hommes à vivre dans l’exigence de la vraie charité, on est émerveillé. Dans ce cœur d’évangélisateur, quels trésors de tendresse et quel poids d’affection ! En vérité, si on juge Paul au critère de la charité, on comprend pourquoi l’Église le regarde comme un de ses plus grands saints ! Le parfait disciple du Christ dont la vie ne fut qu’une passion d’amour.
La même lumière nous apparaît si l’on contemple la personne et la vie de Simon Pierre. Dès le premier regard de Jésus sur lui, le lien est établi. Dès la première rencontre, il se lève pour marcher à sa suite. Dès le départ, il a tout quitté pour le suivre, comme seuls savent le faire ceux qui sont mus par l’élan de l’amour. À qui d’autre irait-il, quand Jésus, le Christ, le Fils du Dieu vivant a les paroles de la vie éternelle (Jn 6,68 ; Mt 16,16) ?
Pierre en qui la tradition se plaît à reconnaître — tout cela est démontré dans l’Évangile — celui qui a le plus aimé le Christ, ne pourra plus s’arrêter de parler de Celui qui est le Prince de la vie. Nous ne pouvons pas ne pas parler, sera-t-il le premier à proclamer. Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié (Ac 2,36). Et il y a une telle flamme d’amour dans ces paroles que d’entendre cela, nous dit le Livre des Actes, tous ont alors le cœur transpercé et disent à Pierre : Que nous faut-il faire ? (2,37). Quand l’amour pour Dieu est vrai, il est toujours contagieux !
Et Pierre, inlassablement, tout au long de sa vie, qu’il passe à aimer ses frères de race d’abord, puis jusqu’aux étrangers, jusqu’aux païens, jusqu’aux Romains, redit alors à tous l’exigence qu’il y a à aimer encore et toujours : En obéissant à la vérité, vous avez sanctifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères (1 P 1,22). Comme Paul, comme Jacques, comme Jean, il répète incessamment ce qui lui apparaît de plus en plus comme la première, la seule, la plus belle des vérités : Soyez sages et sobres en vue de la prière ; mais avant tout, conservez entre vous une grande charité, car la charité couvre une multitude de péchés (1 P 4,8). Ainsi, dit-il, devient-on participant de la Divinité (2 P 1,4).
Et il termine sa dernière lettre en mentionnant celui que nous fêtons aujourd’hui avec lui, dans un grand élan de simplicité et d’amitié : Tenez l’amour patient de notre Seigneur pour salutaire comme notre cher frère Paul nous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. Il le fait d’ailleurs dans toutes ses lettres où il parle de ces mêmes questions (2 P 3,15-16). Pierre et Paul savent bien, en effet, que là est la grande question. Et que dans nos vies aussi, il faut aimer. Et même qu’il suffirait d’aimer !
Que la prière des saints Apôtres Pierre et Paul vienne à notre aide, Seigneur : c’est par eux que ton Église a reçu les premiers bienfaits de ta grâce; qu’ils nous obtiennent maintenant les secours nécessaires à notre salut.

Abbé Philippe Link Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

jeudi 27 juin 2019

« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue »(294,315)

Bonjour!
Vendredi 28 juin 2019

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Psaume

(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)

R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)


Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.


Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.


Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
ton bâton me guide et me rassure.


Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.


Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
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Évangile

« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue »
 (Lc 15, 3-7)

Alléluia. Alléluia. 
Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    s’adressant aux pharisiens et aux scribes,
    Jésus disait cette parabole :
    « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
    Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
    et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
‘Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !’
    Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire... 

Notre-Seigneur propose une parabole qui s’inscrit dans le quotidien de ses auditeurs.

La Galilée est un pays d’élevage ; le berger et son troupeau de brebis et de chèvres font partie de la vie de tous les jours. Dans la droite ligne de la tradition prophétique, Jésus souligne le souci de cet homme pour les animaux qui sont confiés à sa garde. La joie débordante dont il fait preuve lorsqu’il retrouve la brebis égarée, prouve que ce n’est pas l’appât du gain qui le motive, ni un souci scrupuleux de l’intégrité de son troupeau, mais l’attachement affectif à cet animal faible et sans défense, qui se trouve exposé, seul, aux dangers de la montagne. Quand enfin, et au prix de quels efforts, il a retrouvé sa brebis, qui gît au bord du chemin, épuisée à force de courir en tous sens, il lui parle doucement pour ne pas l’effrayer, la prend avec tendresse dans ses bras, et la hisse, triomphant, sur ses épaules.
La joie du berger est telle qu’il ne peut la contenir : fille de l’amour, la vraie joie tend elle aussi à se répandre, à se communiquer, à se partager :
Réjouissez-vous avec moi !
Le berger a-t-il pour autant oublié les quatre-vingt dix neuf brebis qu’il avait laissées derrière lui pour partir à la recherche de l’égarée ? Non bien sûr, puisque c’est pour qu’elle puisse reprendre sa place au milieu de ses sœurs qu’il s’est donné tant de mal. Aussi est-ce autour du troupeau reconstitué que les autres bergers viennent se réjouir avec leur confrère.
Un esprit chagrin pourrait objecter que cette joie n’est nullement justifiée, puisqu’au terme de l’histoire aucun gain n’a été réalisé ; tout au plus le berger est-il rentré dans son bien. Certes, mais la joie du berger ne porte pas sur son capital reconstitué, mais sur la vie de sa brebis, qui était perdue et qui est sauvée. Ce froid calcul intellectuel ne correspond pas à l’attitude d’un cœur affectueux : c’est parce que l’amour tend à la communion, que la joie éclate à la mesure même de la menace enfin écartée, qui pesait sur l’être aimé.
Or si nous, mauvais comme nous le sommes, nous nous réjouissons légitimement pour un pauvre quadrupède voué à l’abattoir, comment Dieu n’éprouverait-il pas une joie bien plus débordante encore lorsqu’il peut ramener sur ses épaules de miséricorde, le pécheur qui s’est laissé retrouver après s’être égaré loin de lui ? Certes chacune des quatre-vingt dix neuf brebis fait la joie du berger, et pour chacune d’elles il se donnerait tout autant de mal, si par malheur elle venait à s’égarer. Le « davantage » de la joie n’est pas dû à une préférence qui pourrait être traduite par les autres comme une injustice et susciter la jalousie. C’est tout simplement le langage de l’amour qui aime chacune des brebis d’un amour unique et donc préférentiel, sans qu’aucune de ses compagnes ne soit lésée. D’ailleurs, si les brebis appartiennent vraiment au troupeau, non seulement elles se réjouiront de la joie de leur berger, mais elles se réjouiront tout autant du retour parmi elles de leur sœur, dont la disparition les avait angoissées.
A vrai dire la parabole proposée par Jésus ne recouvre qu’en partie la situation qu’elle veut éclairer. Car ce n’est pas une brebis égarée que Notre-Seigneur ramène au bercail, mais une multitude de publicains et pécheurs, le vaste troupeau de tous les « païens », qui tout au long de l’histoire se convertissent à sa Parole et se mettent à sa suite :
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix ; il y aura un seul troupeau et un seul pasteur (Jn 10, 16).
C’est bien ce qu’annonçait Dieu par la voix de son prophète :
Je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d’obscurité. Je les ferai sortir des pays étrangers, je les rassemblerai, et je les mènerai sur les hauteurs. Là elles reposeront (1ère lect.).

Cette prophétie s’est réalisée pour nous lorsque Jésus est venu « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) ; lui le Juste, « est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. A plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, serons-nous sauvés par la vie de Jésus ressuscité » (2ème lect.). Telle est « la preuve irréfutable que Dieu nous aime » : alors que « nous étions encore ses ennemis », le Christ nous a manifesté le plus grand amour en mourant pour nous sur la Croix, afin de nous réconcilier avec son Père (cf. 2ème lect.) et faire de nous des fils adoptifs.
Le Pape Benoît XVI soulignait que « Ce mystère de l’amour de Dieu pour nous ne constitue pas seulement le contenu du culte et de la dévotion au Cœur de Jésus : il est, de la même manière, le contenu de toute vraie spiritualité et dévotion chrétiennes. Il est donc important de souligner que le fondement de cette dévotion est aussi ancien que le christianisme lui-même. En effet, être chrétien n’est possible qu’avec le regard tourné vers la Croix de notre Rédempteur, “vers celui qu’ils ont transpercé” (Jn 19, 37 ; cf. Za 12, 10). Le regard fixé sur “le côté transpercé par la lance”, dans lequel resplendit la volonté de salut sans limites de la part de Dieu, ne peut donc être considéré comme une forme passagère de culte et de dévotion : l’adoration de l’amour de Dieu, qui a trouvé dans le symbole du “cœur transpercé” son expression historique et dévotionnelle, demeure essentielle pour un rapport vivant avec Dieu. »

Seigneur, tu brûles du désir d’être aimé, et celui qui se met en harmonie avec les sentiments de ton cœur apprend à être le constructeur de la nouvelle civilisation de l’amour. Un simple acte de confiance suffit à briser la barrière de l’obscurité et de la tristesse, du doute et du désespoir. Les rayons de ta miséricorde divine redonnent l’espérance de façon particulière à celui qui se sent écrasé par le poids du péché. Aussi voulons-nous répéter, en fixant notre humble regard sur ton divin visage : “Jésus, j’ai confiance en Toi”. Aujourd’hui et à jamais. Amen (Saint Jean-Paul II).

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

Le message est clair et sans détour : il n’est pas suffisant pour le disciple de confesser en parole que Jésus est Seigneur ; il faut aussi le confesser en acte.(294,249)

Bonjour!
Jeudi 27 juin 2019
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
 
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront :
“Seigneur, Seigneur,
n’est- ce pas en ton nom que nous avons prophétisé,
en ton nom que nous avons expulsé les démons,
en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Alors je leur déclarerai :
“Je ne vous ai jamais connus.
Écartez- vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

Lorsque Jésus eut terminé ce discours,
les foules restèrent frappées de son enseignement,
car il les enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme leurs scribes.

 
  (Mt 7, 21-29)
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PSAUME 105

Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Éternel est son amour !
Qui dira les hauts faits du Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?

Heureux qui pratique la justice,
qui observe le droit en tout temps !
Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple.

Toi qui le sauves, visite-moi :
que je voie le bonheur de tes élus ;
que j’aie part à la joie de ton peuple,
à la fierté de ton héritage.
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Commentaire...
 

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se tourne vers ceux qui le suivent et c’est en prenant en compte leur qualité de disciples qu’il s’adresse à eux : «Ce n’est pas en me disant : ‘Seigneur, Seigneur’, qu’on entrera dans le Royaume de Dieu mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les Cieux ».

Le message est clair et sans détour : il n’est pas suffisant pour le disciple de confesser en parole que Jésus est Seigneur ; il faut aussi le confesser en acte.
Toutefois, il ne faudrait pas croire que Jésus condamne seulement ceux « qui disent et ne font pas ». On se méprendrait alors sur ce que signifie « action » pour Jésus. D’ailleurs, ceux que Jésus reprend ont fait beaucoup de miracles, ont chassé beaucoup de démons, qui plus est en son nom. Ils ont beaucoup fait mais ont peut-être trop peu laissé le Christ agir en eux.
Écoutons notre Seigneur expliciter son propos :
Quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc.
Jésus ne parle pas d’action ni même d’action en son nom. Jésus parle de « mise en pratique » de ses paroles qui auront été « écoutées » préalablement. Autrement dit, il s’agit plus pour le disciple de laisser agir la Parole en lui et à travers lui que d’agir par lui-même, fut-ce au nom de cette même Parole.
Écouter ses paroles, les mettre en pratique, voilà le diptyque que Jésus présente comme caractéristique des véritables disciples.
Le vrai disciple écoute les paroles de Jésus. Ainsi faisant, il accueille le Verbe fait chair et le laisse porter en lui et autour de lui les fruits qu’il désire. Il garde ses paroles. Il garde la Parole, la conserve et la repasse sans cesse dans son cœur pour ne point faillir envers elle.
Établi dans une telle écoute, il est alors emporté par le dynamisme et la force de cette Parole. Cette dernière dispose en effet d’une efficacité qui lui est intrinsèque. Elle conduit nécessairement à l’action car elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait. Mais, précisément, c’est elle qui conduit. Autrement dit, le disciple n’étouffe pas la performativité de la Parole. Il la reçoit et se laisse transformer et mouvoir par elle. En aucun cas, il ne se l’approprie et en use à son gré.
Le vrai disciple s’est tellement laissé pénétrer par la Parole du Verbe qu’il a écoutée si attentivement et ruminée si patiemment que désormais c’est elle qui vit en lui, en chacune de ses paroles, mais aussi en chacun de ces gestes. Avec saint Paul, il peut s’écrier :
Ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi.
De sa rencontre avec Jésus, de la contemplation de son visage et de l’écoute de ses paroles, il a senti monter en lui une vigueur missionnaire qui l’a engagé sur le chemin du témoignage courageux au cœur du monde.
Le roc qui donne stabilité à la vie du chrétien c’est le Christ. La parabole de l’homme sage et de l’homme insensé explicite ce que signifie fonder sa vie sur le Christ : écouter sa Parole qui ne passe pas et surtout la laisser agir en nous pour qu’elle nous conduise à choisir de poser des actes en conformité avec elle et non pas avec ce que nous inspire spontanément notre humanité blessée par le péché. Le Seigneur, s’il a toujours l’initiative, ne fait pas tout à notre place. Nous avons aussi notre part. Elle consiste à consentir à l’œuvre en nous de la Parole qui, tel un glaive à double tranchant, vient tailler le cep de notre humanité pour lui ôter ses branches mortes.
Seigneur, aide-nous à chercher toujours plus à vivre dans la proximité de ta présence pour nous mettre à ton écoute et nous laisser conduire par toi par delà la grisaille de notre quotidien. Que ta Parole vienne au plus profond de nous-mêmes couper ce qui ne lui est pas ajusté. Alors, nous serons de vrais disciples qui ne se contentent pas d’appeler extérieurement « Seigneur, Seigneur » mais qui de l’intérieur se laisse habiter et conduire par toi dans un engagement apostolique renouvelé.

Abbé Philippe Link _ Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
 
 

mercredi 26 juin 2019

Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.(294,194)

Bonjour!
Mercredi 26 juin 2019
 

 
Cette photo a été prise à Lormes, en France par un beau jour d'été.
 Merci Bernard.
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Le Seigneur s’est toujours souvenu de son alliance.
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
 
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
    C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Va-t-on cueillir du raisin sur des épines,
ou des figues sur des chardons ?
    C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
    Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais,
ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
    Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits
est coupé et jeté au feu.
    Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 
 (Mt 7, 15-20)
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PSAUME 104

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis,
le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.
 
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Commentaire...
 
 

Parlant à des gens sans grande culture, Jésus se plait à utiliser des comparaisons prises dans la vie quotidienne, et plus particulièrement dans la nature : la vigne que le vigneron émonde, le figuier que l’agriculteur entoure de fumier, l’épis de blé en compétition avec l’ivraie, les oiseaux du ciel que le Père nourrit, l’amandier annonçant le printemps, le vent du Sud prédisant la pluie, etc.

Sous des apparences très simples, les comparaisons employées par Notre-Seigneur ont cependant une puissance évocatrice toute particulière : elles nous atteignent bien plus profondément que l’intellect et touchent notre cœur. Aussi sommes-nous invités à laisser ces versets labourer notre terre intérieure jusqu’à ce que la Parole y porte son fruit, c’est-à-dire qu’elle nous délivre une clé de lecture et de discernement pour notre vie quotidienne.
L’enjeu de la péricope est en effet d’actualité : comment nous situer face aux multiples propositions qui nous sont faites, toutes plus prometteuses les unes que les autres, et émanant bien sûr de personnes on ne peut plus recommandables et édifiantes ? Comment discerner la vérité du mensonge ? Jésus nous invite non seulement à la prudence, mais à la « méfiance » envers les faux prophètes. Il nous propose un critère de discernement somme toute très simple : juger l’arbre à ses fruits. La sentence est archi-connue, mais il n’est pas pour autant acquis que nous la mettions en pratique ! Peut-être précisément parce que nous rationalisons les propos de Notre-Seigneur au lieu de nous laisser vraiment instruire par les comparaisons qu’il nous propose.
Il faut en effet du temps – parfois beaucoup de temps – avant qu’un arbre porte son fruit. De même : le raisin ne mûrit pas en quinze jours, ni la figue en un mois. Le travail de discernement implique un réel combat contre la précipitation : il n’est pas facile de renoncer à trouver une réponse immédiate à nos interrogations. N’est-il pas vrai que nous aimerions avoir des solutions claires, précises, rapides à tous nos problèmes ? Sans doute en partie pour échapper à l’angoisse de nos incertitudes ; mais plus profondément : notre impatience ne trahit-elle pas aussi le secret désir d’une omniscience et d’une omnipuissance quasi divines, qui permettraient de faire l’économie du temps d’attente, de maturation, de croissance ?
Le discernement du bien et du mal ne nous appartient pas : il est don de Dieu et telle était bien l’intention du Créateur dès les origines. Aujourd’hui comme hier, l’Antique Serpent nous pousse tout au contraire à la précipitation et à nous ériger nous-mêmes en instance de discernement : « Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Gn 3, 3). La suite ne nous est que trop bien connue : « la femme vit que l’arbre était bon à manger » (Gn 3, 6). Sans attendre d’en vérifier les fruits, elle se compromet avec le Serpent, entraînant son époux dans sa chute. « Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus » (Gn 3, 7), c’est-à-dire dépouillés de la grâce originelle dans laquelle ils avaient été créés et qu’ils venaient de perdre par leur imprudence.
Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
Ne nous précipitons pas dans des voies dites nouvelles : prenons le temps d’en vérifier les fruits dans la durée. D’ailleurs, quelle nouveauté pouvons-nous encore attendre après la révélation de la Bonne Nouvelle de notre réconciliation avec Dieu le Père en son Fils Jésus Christ ? Maintenant que l’accès nous est à nouveau ouvert à l’Arbre de vie, ne nous laissons plus séduire par le Prince du mensonge. « Dieu seul est bon » (Mc 10, 18) et seul l’Arbre de la Croix qu’il a lui-même planté sur notre terre, porte du bon fruit. Quant à l’arbre du Mauvais, il ne porte que les fruits détestables de l’auto-exaltation et auto-divinisation de l’homme : c’est du bois de cet arbre que sont alimentées les flammes de l’enfer !
Seigneur donne-nous d’avoir assez d’humilité pour renoncer à toute volonté de maîtrise et d’autonomie, qui se trahissent toujours par la précipitation. Apprends-nous à entrer résolument dans l’attitude du disciple, qui tend l’oreille et se laisse instruire, n’agissant que lorsque son Seigneur a parlé à travers les événements – qui ont besoin de temps pour mûrir.

Abbé Philippe Link - Merci!

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 Bonne journée!
Jean-Yves
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