Bonjour!
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
PSAUME
(118 (119), 129-130, 131-132, 133.135)
R/ Pour ton serviteur,
que ton visage s’illumine, Seigneur ! (118, 135a)
que ton visage s’illumine, Seigneur ! (118, 135a)
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.
Aie pitié de moi, regarde- moi :
tu le fais pour qui aime ton nom.
assoiffé de tes volontés.
Aie pitié de moi, regarde- moi :
tu le fais pour qui aime ton nom.
Que ta promesse assure mes pas :
qu’aucun mal ne triomphe de moi !
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
apprends- moi tes commandements.
qu’aucun mal ne triomphe de moi !
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
apprends- moi tes commandements.
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ÉVANGILE
« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13-16)
Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Cette double déclaration fait suite aux Béatitudes, et en particulier aux deux dernières qui s’adressent aux persécutés. C’est à ceux qui sont calomniés, persécutés, pourchassés, insultés, que Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ».
Il semble qu’en Palestine, on ajoutait du sel au fumier pour servir d’engrais ; ce qui explique que Jésus parle du sel « de la terre ». Cette expression signifierait donc pour le disciple, être la condition de la fécondité de la terre, entendons : du monde. Le chrétien posséderait une sagesse qui seule peut féconder les efforts des hommes en l’orientant vers Dieu. Sagesse discrète, sans éclat, car le sel, tout comme le levain, demeure invisible. Sagesse discrète également quant à sa quantité : les aliments trop salés sont franchement immangeables. Le sel est donc un serviteur qui doit savoir se tenir à sa place, même si son ministère est indispensable. Il est au service des aliments dont il relève le goût. Lorsque Jésus affirme : « Vous êtes le sel de la terre », il nous invite à nous mettre au service, discret et efficace, de nos frères, afin qu’ils puissent savourer la vie que Dieu leur donne.
Essayons de préciser ce ministère ; nous avons mentionné en commençant que Jésus parle sur l’arrière-fond de la béatitude des persécutés ; tout porte dès lors à penser que la sagesse dont il est question est celle de la Croix glorieuse. Sans cette sagesse qui ouvre sur l’espérance de la vie éternelle, les efforts que nous déployons en cette vie demeurent stériles et vains, car tout est emporté par la mort qui survient à son heure. Ce qui empêche les hommes de savourer la vie, c’est la peur de la mort qui couvre chaque jour de son voile de deuil. Mais pour celui qui est initié au mystère de Pâques, la vie est libérée de cette angoisse qui la stérilise. Etre sel de la terre signifie donc être témoin de l’espérance pascale au cœur d’un monde qui occulte la mort précisément parce qu’elle lui rappelle le caractère éphémère de la vie.
Il est évidemment impossible que le sel s’affadisse ; pourtant Jésus suggère que le chrétien, lui, puisse perdre sa sagesse : devant les persécutions, il peut apostasier, choisir de prolonger sa vie dans ce monde plutôt que de tout miser sur le Royaume à venir. Un tel disciple perdrait sa saveur, c’est-à-dire ne servirait plus à rien, il deviendrait insignifiant pour les hommes. Et la présentation que Jésus en fait semble bien suggérer que c’est la pire des choses qui puisse lui arriver.
Sévère avertissement qu’il nous faut bien entendre : le chrétien affadit est le chrétien tiède qui accepte les compromissions avec le monde, se coule dans la mentalité du temps et démissionne de sa mission ; celui qui, pour éviter toute critique, raillerie ou questionnement, évite soigneusement de reconnaître son appartenance au Christ et de vivre les valeurs évangéliques proclamées dans les Béatitudes.
« Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. » Si le sel se mêle aux aliments de manière invisible, la lumière, elle, ne se cache pas : elle se montre. Jésus précise d’ailleurs que cette lumière, se sont les bonnes œuvres que nous accomplirons devant les hommes, et qui conduisent à « rendre gloire à votre Père qui est aux cieux ». C’est la première occurrence de l’expression « votre Père » sur les lèvres de Jésus.
Notre témoignage discret, mais savoureux et lumineux de l’espérance pascale, a pour mission principale de rappeler aux hommes que leur vie ne trouvera pleinement son sens que dans la reconnaissance de la paternité divine, et l’accueil de la vie immortelle qu’il offre dans l’Esprit à ceux qui s’unissent par la foi à son Fils unique.
Abbé Philippe Link - Merci!
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