samedi 1 juin 2019

Le souci premier de l’Église doit être de demeurer sous l’onction de l’Esprit qui l’unit au Christ, car « hors de lui nous ne pouvons rien faire » (292,392)

Bonjour!
Dimanche 2 juin 2019
Ascension du Seigneur - C

 
 
Voici La Parole de Dieu de ce dimanche...
 

ÉVANGILE

« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel »
 (Lc 24, 46-53)
Alléluia. Alléluia. 
De toutes les nations, faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. 

(Mt 28, 19a.20b)
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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
            leur dit : « Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
    et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
    à vous d’en être les témoins.
    Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
    Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
    Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
    Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
    Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
    – Acclamons la Parole de Dieu.
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 Commentaire...

Dans l’évangile de ce dimanche placé à mi-parcours entre les solennités de l’Ascension et de la Pentecôte, la prière de Jésus adressée à son Père pour l’unité de ses disciples est un appel à l’Esprit Saint.

Dans l’attente de la venue glorieuse de notre Seigneur, monté auprès de son Père, l’Église ne demeure pas seule, abandonnée. Chacun de ses membres sait qu’il peut compter sur la présence du Ressuscité en lui et à ses côtés grâce à l’action de son Esprit. C’est lui qui nous établit dans la communion du Père et du Fils puisqu’il est lui-même cet amour communionnel entre le Père et le Fils : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, dit Jésus à son Père, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi..
Dans cet évangile, saint Jean n’utilise à aucun moment le mot « Esprit-Saint » mais il n’en demeure pas moins que c’est bien celui-ci qui est désigné lorsque Jésus parle de « la gloire » que le Père lui a donnée et qu’à son tour il donne aux hommes afin qu’ils soient un comme lui et le Père sont un. « Ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire », c’est-à-dire qu’ils y participent eux aussi.
Jésus nous a donné part à la gloire qui est sienne en tant que Fils unique, pour que nous entrions avec lui dans cette communion avec le Père dans l’Esprit qui constitue le dynamisme même de la vie divine. Chaque croyant, membre de l’Église-épouse, est ainsi appelé à être intégré dans cette relation d’amour qui unit le Père et le Fils, par le lien particulier qui l’unit à Jésus dans l’Esprit : « L’Esprit et l’Épouse disent : ‘Viens !’ Celui qui entend, qu’il dise aussi : ‘Viens !’ Celui qui a soif, qu’il approche. Celui qui le désire, qu’il boive l’eau de la vie, gratuitement » (Cf. 2ème lecture).
Toute unité durable entre les hommes ne pourra se faire que dans le Fils, dans l’union avec lui par la vertu de l’Esprit Saint, amour subsistant du Père et du Fils, qui les rassemble dans l’unité. Le souci premier de l’Église doit donc être de demeurer sous l’onction de l’Esprit qui l’unit au Christ, car « hors de lui nous ne pouvons rien faire » (Jn 15, 5).
Notre communion, notre unité, est avant tout un don à recevoir de Dieu, un don qui trouve ses racines au cœur même de la Trinité. Mais Dieu n’agit pas sans nous. Et c’est ici, dans cette prière à la veille de sa passion que Jésus nous révèle la manière la plus éloquente de dépasser et de surmonter les facteurs de divisions en nous et entre nous : le don total de nous-mêmes au nom de l’Évangile. C’est ce que fit saint Etienne à la suite du Seigneur (Cf. 1ère lecture). A ce titre, les parallèles mis en relief par saint Luc dans son récit entre le martyre d’Etienne et la mort de Jésus sur la Croix sont saisissants.
Ne disons pas trop vite cela n’est pas pour nous. Car avant d’aller jusqu’au martyre, il y a déjà de nombreuses manières de donner sa vie pour Jésus. Durant ce temps de préparation à la Pentecôte, nous pouvons demander à l’Esprit Saint de nous éclairer sur ces mille et une façons de nous engager à la suite du Christ sur le chemin du don de nous-mêmes. Il en va de notre identité de chrétien. Il en va de l’authenticité du témoignage de l’Église. Il en va du salut de tous les hommes : « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Cf. Evangile, v. 21).
 
Abbé Philippe Link   -  Merci!
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«Ce qui donne sens à la vie
est la cause que l'on s'efforce de défendre,
 le chemin que l'on tente de défricher.»
(Albert Jacquard)
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«Chercher Dieu
exige de chercher en même temps
comment être authentiquement humain.»
(Anselm Grün)
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Bon dimanche!
Jean-Yves
 
 

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