samedi 29 juin 2019

« Je te suivrais partout où tu iras ! » / (294,424)

Bonjour!
Dimanche 30 juin 2019


Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

PSAUME

(Ps 15 (16), 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b.11)
R/ Dieu, mon bonheur et ma joie ! (cf. Ps 15, 2.11)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.

J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :

même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
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ÉVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem »
 « Je te suivrai partout où tu iras »
 (Lc 9, 51-62)

Alléluia. Alléluia. 

Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Comme s’accomplissait le temps

où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.

    En cours de route, un homme dit à Jésus :

« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :

« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :

« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Un premier homme s’approche : « Je te suivrais partout où tu iras ! » (Lc 9, 57).
 Cet homme est visiblement fasciné. Il a compris que Jésus serait tout pour lui. Il serait le sens de sa vie.
Que répond Jésus ? « Le Fils de l’Homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9, 58).
 L’Amour est pauvre. Il n’a pas de lieu où s’arrêter dans ce monde. Si tu veux suivre l’amour du Christ, sache qu’il ne te laissera pas tranquille.
Oui, il te comblera…
Mais pas sans te dépouiller ! L’Amour empêche de s’installer. L’amour du Christ n’est pas confortable. Il est passionnant ! C’est la seule véritable aventure d’ailleurs qui compte.


Un deuxième homme rencontre Jésus. C’est Jésus plutôt qui l’appelle : « Suis-moi » (Lc 9, 59). Or cet homme a un devoir sacré à remplir, la plus sacrée des œuvres de piété dans la foi juive : ensevelir son père. N’est-ce pas à cela qu’il faut obéir d’abord ?
Mais la réponse de Jésus est stupéfiante. « Laisse les morts enterrer leurs morts et toi, va annoncer le Royaume de Dieu » (Lc 9,60).
Face à l’appel du Christ, tout devient second, même le devoir le plus contraignant, le plus sacré. L’homme est arraché à ses certitudes, même son sens du devoir est remis en question.
Une liberté plus fondamentale l’interpelle : liberté déroutante qui exige une obéissance absolue à l’appel du Christ. L’obéissance d’amour que demande Jésus doit nous entraîner très loin, jusqu’à laisser tomber peut-être nos échelles de valeurs, jusqu’à faire craquer parfois un carcan de sécurités qui pourtant nous rassuraient.
Oui, car en fait il est moins difficile d’obéir à nos devoirs, à nos certitudes, qu’à l’Amour. L’Amour nous déloge de nous-mêmes.


Un troisième homme rencontre Jésus. Il aurait aimé embrasser une dernière fois ses parents, sa famille (Lc 9,61). Il veut dire oui à Jésus, bien sûr, le suivre, mais sans rompre trop vite avec ses affections.
Quoi de plus légitime en effet ? Est-ce que je ne peux pas tenir d’une main l’amour du Christ et de l’autre main l’amour des miens ?
Mais aujourd’hui, pour cet homme, l’amour du Christ se présente comme l’unique urgence, cet amour se présente à lui comme une charrue. On ne peut la prendre qu’à deux mains.
Elle exige toute notre force. Le soc de l’amour soulèvera la terre, mais tu ne peux pas mettre la main à cette charrue et regarder en arrière (Lc 9, 62). L’amour du Christ ici demande à cet homme toute sa force d’amour.


Vous aurez reconnu, à travers ces trois rencontres, les trois conseils évangéliques, les trois vœux de pauvreté, obéissance et chasteté.
  • L’Amour n’a pas où reposer la tête 
et il entraîne dans sa pauvreté ceux qui veulent le suivre.
  • L’Amour surpasse toute obligation, même à la limite le devoir sacré d’ensevelir son père. Il nous libère de tout, en exigeant une obéissance totale.
  • L’amour du Christ enfin, peut nous demander de lui réserver toute notre force d’amour.



Ce triple appel s’adresse-t-il à tous ?

Oui, nous sommes tous concernés. Au début du chemin, l’amour du Christ est d’abord pour nous une pluie bienfaisante qui irrigue notre cœur terre sèche assoiffée d’amour (Ps 63,2).
Mais à un moment du chemin, au cours de la marche, l’amour du Christ devient comme le soc de la charrue qui retourne notre terre, nous bouscule, nous détache de nous-mêmes pour que nous soyons vraiment à lui.


Il y a bien des jours où le Christ, parce qu’il nous aime passionnément, nous appelle à consentir à une pauvreté, à une obéissance d’amour, à une chasteté, c’est-à dire à le préférer à tout.
Il y a bien des événements de notre vie qui peuvent être relus à cette lumière d’un amour qui nous appelle, qui nous retourne, qui veut nous emporter dans sa course.


En tout cas il y aura ce dernier jour, où nous serons tous pauvres, obéissants et chastes, pourvu que nous vivions ce passage comme un don total de nous-mêmes.
L’Amour nous moissonnera, mais pour nous emporter dans son Royaume, comme un fruit mûr. Jésus nous dit aujourd’hui :
 Il n’y a rien de plus urgent que d’aimer.
Que la prière des saints Apôtres Pierre et Paul vienne à notre aide, Seigneur : c’est par eux que ton Église a reçu les premiers bienfaits de ta grâce; qu’ils nous obtiennent maintenant les secours nécessaires à notre salut.

Abbé Philippe Link-  Merci!

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«Prier pour respirer un instant l'air de l'éternité.»
(Olivier Clément)
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«C'est la parole, adressée et reçue 
qui nous crée dans notre chemin d'incarnation.»
(Jean-Pierre Brice Olivier)
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Bon dimanche!
Jean-Yves 



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