Bonjour!
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
PSAUME
(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 8-9, 10-11)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié. (Ps 102, 8a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse ;
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.
Il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint !
ÉVANGILE
« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus, voyant une foule autour de lui,
donna l’ordre de partir vers l’autre rive.
Un scribe s’approcha et lui dit :
« Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
Jésus lui dit :
« Suis-moi,
et laisse les morts enterrer leurs morts. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Les dialogues de Jésus avec les deux personnages, vont nous permettre de mieux comprendre les exigences qui s’impose à tout disciple.
« Je te suivrai partout où tu iras » : cet homme – l’évangéliste nous apprend qu’il s’agit d’un scribe – a perçu ce qui constitue l’essence de l’attitude du disciple : suivre le Maître avec une disponibilité inconditionnelle.
Jésus lui répond que sa route n’est que route, sans maison, sans terrier et sans nid, comme en ont même les renards et les oiseaux du ciel.
Devenir disciple d’un tel Maître mérite réflexion : on ne s’engage pas à la légère à la suite d’un Rabbi qui s’est mis tous les responsables religieux à dos, et « qui n’a pas d’endroit où reposer la tête » – entendons : qui ne dispose à proprement parler d’aucun lieu de refuge, si ce n’est le Cœur du Père qu’il rejoint dans la prière.
Pas plus que son Maître, le disciple n’appartient plus à ce monde (cf. Jn 17, 14), car sa patrie n’est pas sur terre mais au ciel. Aussi demeure-t-il en errance tant qu’il n’a pas rejoint sa demeure d’éternité.
Avons-nous accepté cette pauvreté radicale ? Sommes-nous disposés à adopter ce statut de pèlerin permanent, consentant par avance à tous les risques d’exclusion au nom de l’Évangile que comporte cet état ?
Mais aussi : acceptons-nous d’être des pèlerins de la foi, de nous laisser bousculer par l’Esprit qui nous provoque sans cesse à avancer plus haut, à ne pas nous contenter de notre médiocrité, mais à poursuivre notre route sur le chemin escarpé de la sainteté, c’est-à-dire de l’imitation de Jésus ?
Le second personnage – dont l’évangéliste précise qu’il s’agit d’un disciple – demande un délai pour enterrer son père.
En Israël, l’obligation de rendre les honneurs d’une sépulture à ses parents, prime sur toutes les autres obligations légales ; la requête semble donc tout à fait justifiée. Pourtant, l’appel ne souffre aucun délai : « Laisse les morts enterrer leurs morts ».
Cette expression signifie, non pas qu’il ne faille pas rendre les derniers devoirs aux disparus, mais bien qu’après un deuil ou une épreuve, notre vie ne s’arrête pas, et ne doit pas rester prisonnière du passé.
Au contraire, à la suite de Jésus, notre vie peut à nouveau s’ouvrir, retrouver un sens. Si on entend son appel et qu’on choisit de le suivre, Jésus peut redonner une raison de vivre à tous ceux qui n’en ont plus.
Mais plus radicalement encore : Jésus nous dit que désormais l’humanité va être scindée en deux : d’une part ceux qui vivent à l’ombre de la mort ; de l’autre ceux qui par la foi ont compris que la mort est vaincue et qui ne peuvent pas taire la Bonne Nouvelle qui les libère de l’antique angoisse.
Bientôt en effet, le grain de blé va être jeté en terre pour y mourir ; mais le troisième jour il va lever en une moisson surabondante, aussi nombreuse que l’humanité nouvelle.
La rupture entre le monde ancien où règne la mort, et le Royaume de la vie que Jésus vient inaugurer de la part de Dieu, est totale. Suivre Jésus, c’est laisser derrière nous nos peurs et tout ce qui nous empêche de vivre.
C’est croire que toutes ces puissances de mort qui nous enchainent sont déjà vaincues par le Christ et que nous avons le pouvoir en toutes circonstances de faire triompher la vie. Choisir le Christ, c’est choisir la vie.
Le disciple doit faire un choix radical qui manifeste qu’il est lui-même né à la vie nouvelle.
S’il est vrai que « celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra ; et que tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais » (Jn 11, 26), il est clair que l’unique urgence est « d’annoncer le règne de Dieu » à ceux qui sont prisonniers des filets de la mort spirituelle, c’est-à-dire du péché.
Seigneur, donne-nous le courage d’être des disciples dignes de ce nom. Donne-nous de quitter les basses-eaux de notre médiocrité et de notre respect humain, et de nous mettre résolument en route sur le chemin de la sainteté et du témoignage. Donne-nous aussi de combattre toutes formes de complicité avec l’esprit de mort en nous et autour de nous, au nom de ta victoire de Pâque qui est nôtre dans la force de l’Esprit.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Nos condoléance vont à Brigitte et Patrick
de Bretagne
face au décès du papa de Brigitte.
Nos prières et notre amitié.
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Bonne journée!
Jean-Yves
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