mercredi 30 juin 2021

« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » / (360,654)

Bonjour!

Jeudi 1er juillet 2021


Le drapeau du Canada est en berne...

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ,
Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Cet épisode du paralytique que Jésus guérit après lui avoir pardonné ses péchés est riche d’enseignement. De la foi à la guérison, en passant par le pardon des péchés, c’est toute une dynamique spirituelle qui nous est révélée dans les quelques lignes de ce récit.

Chez Matthieu, contrairement à ce que l’on trouve chez Marc ou Luc, il n’est pas mentionné que l’on ouvre le toit d’une maison pour faire descendre le paralytique auprès de Jésus. Matthieu va de suite à l’essentiel en nous rapportant le constat posé par le Seigneur au sujet de ce paralytique et des hommes qui l’ont amené auprès de lui : « Voyant leur foi ».

 La foi, celle de ce paralysé, sans laquelle il n’aurait sans doute pas consenti à être ainsi manipulé. Mais aussi celle de ses compagnons qui étaient sûrs de pouvoir trouver auprès de Jésus ce que les techniques humaines avaient été jusque là impuissantes à donner. On ne peut ici que s’émerveiller de ce que la foi de plusieurs peut soutenir celle d’un autre et d’une certaine manière, par son insistance, être toute puissante sur le cœur de Dieu !

Remarquons que le paralysé n’est pas tout de suite guéri. Jésus commence par lui dire : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Par une telle déclaration, Jésus révèle sa divinité car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. Et appeler cet homme « mon fils » ne fait que le manifester encore davantage. En faisant miséricorde à son enfant paralysé par les liens du péché, Jésus montre qu’il agit en parfaite communion avec son Père dont il révèle la paternité miséricordieuse à cet homme.

D’ailleurs les scribes ne s’y trompent pas : « Cet homme blasphème », sous-entendu, « car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. » C’est la première opposition des scribes à l’encontre de Jésus chez saint Matthieu, secrète car devant la foule qui le suit, ils n’osent pas encore la manifester ouvertement.

Mais Jésus qui lit dans les cœurs l’a entendue : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? » La foi n’a pas affiné le regard intérieur de ces scribes pour découvrir en Jésus la présence miséricordieuse et agissante de Dieu.

Du coup, en guérissant le paralytique, Jésus leur révèle que ses paroles, qu’ils ont interprétées comme blasphématoires et impuissantes à réaliser ce qu’elles annonçaient, se sont montrées au contraire bien efficaces : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ».

C’est seulement ici qu’intervient la guérison du paralytique, comme la manifestation d’une guérison intérieure plus vitale que le Fils de Dieu est venue apporter aux hommes : le pardon des péchés. Le paralytique est maintenant pleinement guéri parce que pardonné. Le pardon lui a permis de réintégrer la vérité de son humanité comme un retour à la maison, un retour chez soi, à soi : « Rentre chez toi ».

En ce jour, renouvelle en nous, Seigneur, le don de la foi pour que nous puissions reconnaître en toi notre Sauveur et avoir nous aussi la joie d’entendre de toi cette parole de guérison et de Salut : « Mon fils tes péchés sont pardonnés.


Abbé Philippe Link / Merci!

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      Le Canada porte cette histoire douloureuse.      
Ces découvertes de tombes non-identifiées
 près des anciens pensionnats indiens 

nous attristent et nous blessent tous...

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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"J'aimerai la terre,

J'aimerai mes frères,

J'aimerai la vie

Et j'dirai merci!»

(Jean-Guy Gaulin)

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mardi 29 juin 2021

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » / (360,575)

 Bonjour!

Mercredi 30 juin 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » (Mt 8, 28-34)

Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer,
par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus arrivait sur l’autre rive,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ;
ils étaient si agressifs
que personne ne pouvait passer par ce chemin.
Et voilà qu’ils se mirent à crier :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?
Es- tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus :
« Si tu nous expulses,
envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit :
« Allez. »
Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,
et les porcs moururent dans les flots.
Les gardiens prirent la fuite
et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela,
et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;
et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent
de partir de leur territoire.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Les possédés parlent ensemble, d’une seule voix, parce qu’ils ont perdu leur identité propre. Ils sont seulement capables de répéter des discours qui ne viennent pas d’eux-mêmes. Ces deux misérables représentent ainsi l’humanité qui a péché ; elle est vivante, mais plus vraiment puisqu’elle vit parmi les morts et qu’elle n’a plus accès à son cœur profond pour parler d’elle-même à son Seigneur. Au lieu de cela, elle l’accueille avec agressivité, comme un perturbateur de la tranquillité du Royaume des morts.

Selon sa stratégie ordinaire, le Malin prend la parole en premier. « Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? ». Évidemment, il est faux de prétendre que le Christ soit venu pour faire souffrir l’humanité. Jésus est le Chemin vers le Père. Certes, ce chemin est un chemin de Croix. Mais la souffrance n’est pas le but, elle est la conséquence de l’arrachement nécessaire à notre condition de pécheur. Jusqu’au bout, l’Ennemi tente de tromper l’homme, et tant qu’il reste sous cette séduction, l’homme continue de souffrir.

« Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs ». Les voici qui font semblant de négocier. Ils font mine de consentir à l’expulsion à condition qu’on les reloge. Mais ils disent eux-mêmes qu’ils ont complètement perdu la partie. Non seulement ils vont être expulsés, mais il n’est pas envisageable d’assujettir à nouveau des hommes. Leur ambition se limite désormais à infester des porcs, des animaux impurs comme eux. Cet habitat va d’ailleurs faire long feu puisque aussitôt le troupeau se précipite dans leur lieu propre qui est la mort, dont la mer est le symbole biblique.

Demandons au Seigneur de nous ouvrir à sa présence dans nos vies. Qu’il nous apprenne à le reconnaître ; qu’il se révèle à nous comme le Dieu proche, le compagnon de nos routes, l’ami prévenant qui nous invite à sa table. Et surtout, que lui, le Fils Unique, nous révèle le visage du Père, car c’est en lui que nous trouvons notre identité profonde et notre raison d’être.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Dieu intervient dans notre vie 

au moment opportun.»

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«La prière, c'est la clé du matin 

et le verrou du soir.»

(Frère Roger de Taizé)

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Un saint est une personne

 qui eu les mêmes grâces que moi 

mais qui a su en profiter.»

(J. Baeteman)

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Madame Germaine Raymond,

 décédée dernièrement, 

je crois que c'est une sainte... 

Je crois qu'on peut

 demander des faveurs au Seigneur 

par son intercession...

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Cette maison... 

C'est encore un beau souvenir de la Bretagne...

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Bonne journée!

Jean-Yves 


« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » / Une prière à saint Joseph... / (360,484)

 Bonjour!

Mardi 29 juin 2021


Saint Pierre ayant les clés du Royaume en mains...

Cette statue de saint Pierre 

est dans la basilique de Sainte-Anne d'Auray 

en Bretagne.

Merci à nos amis Patrick et Brigitte de nous y avoir amenés.

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)

Alléluia. Alléluia.
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Alléluia. (Mt 16, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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C o m m e n t a i r e ... 

Rien « dans la vie », comme on dit, ne prédisposait ces deux hommes que la liturgie rapproche aujourd’hui dans une même fête, à se rencontrer et moins encore à œuvrer ensemble. Un point commun cependant, au départ : tous deux sont de race juive. Un grand point commun à l’arrivée : tous deux meurent en apôtres de Jésus Christ.

Le premier s’appelle Simon du nom du second fils de l’ancêtre Jacob. Le second porte le nom de Saül comme le premier roi concédé par Dieu au peuple d’Israël.

Simon est un pêcheur de Bethsaïde et passe le plus clair de son temps sur les eaux du lac de Tibériade. C’est un Galiléen, plongé au cœur de cette terre, carrefour des nations païennes. Viens à ma suite, je ferai de toi un pêcheur d’hommes. Laissant là l’épervier, il part aussitôt à la suite de Jésus. Il devient son disciple. Quelques temps après, au terme de toute une nuit en prière, sur les flancs de la montagne, Jésus l’appelle à nouveau et le place en tête des Douze, et il reçoit alors comme eux le nom d’apôtre.

De même que celui qui vous a appelés est saint, écrira-t-il un jour dans sa première lettre aux étrangers de la diaspora, devenez saints vous aussi dans toute votre conduite (1,17). Prêchant le premier d’exemple, en bon pasteur et modèle du troupeau de Dieu (3,2), le disciple Simon, l’apôtre Pierre deviendra, tout simplement : saint Pierre.

Quel itinéraire : la Galilée, la Samarie, Jérusalem, avec cette nuit mémorable et terrible, celle de l’agonie de son Seigneur, où, voulant marcher, lui aussi, à sa suite, sur les eaux de la mort, il prend peur tout à coup, car le vent avait tourné, une fois encore, et était devenu contraire (Mt 14,24.30). Et puis le matin radieux du saint Jour de Pâques. Le vent fou d’amour, redevenu favorable cette fois, au plein feu du Jour de Pentecôte (Ac 2,2.47).

Jérusalem encore, Joppé, Césarée Maritime, Antioche et Rome enfin. Il sera donc : saint Pierre de Rome. À l’endroit même de son martyre, on bâtira une église sous le vocable et à la mémoire de son nom. Vous donc, comme des pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel (1 P 2,5).

« Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ? Qui donc es-tu, Seigneur ? Je suis Jésus que tu persécutes » (Ac 9,4-5). Alors, ce circoncis du huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreu, quant à la Loi un Pharisien, quant au zèle un persécuteur de l’Église, quant à la justice que peut donner la Loi, un homme irréprochable, se relève (Ph 3,5-6). Aveuglé de lumière, terrassé en sa chair, ébranlé en ses certitudes, et se reconnaissant enfin le premier des pécheurs (1 Tm 1,15) ! Deux ans au désert, Jérusalem, Antioche, Chypre… La Cilicie, la Galatie, la Lydie, la Mysie, la Macédoine…. Éphèse, Philippes, Thessalonique, Athènes, Corinthe… Tout le nord du Bassin méditerranéen parcouru en de multiples voyages missionnaires et, pour finir, pour lui aussi, la ville de Rome. Il y mourra également martyr du Christ.

Près de la colline vaticane, à l’emplacement du cirque de Néron, l’apôtre Pierre est crucifié. Sur la route d’Ostie, hors des remparts, l’apôtre Paul est décapité.

Nous fêtons, aujourd’hui, ces deux colonnes de l’Église. Louons Pierre et Paul pour l’exemple inoubliable de leurs vies. Nous aussi, malgré tant de diversités, d’itinéraires multiples, nous voici profondément unis par la même foi en Jésus Christ, le Sauveur de tous les hommes, et l’appartenance à son Église universelle par laquelle il a plu à Dieu de faire passer le salut.

Quelle grâce d’appartenir à cette Jérusalem nouvelle où tout ensemble fait corps ! Le salut vient des Juifs, avait dit Jésus à une femme païenne de Samarie. À présent, avec Pierre et Paul, nous pouvons le redire : Nous sommes tous fils de Dieu par la foi au Christ Jésus. Vous tous en effet, baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ.

Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ (Ga 3,27-28). Mais si vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. Vraiment les dons et les appels de Dieu sont sans repentance et ses promesses de toujours à toujours !

Comme le dit l’oraison de la messe de cette fête, nous pouvons refaire cette prière : Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ; accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu’elle reçut par eux la première annonce de la foi. Saint Pierre et saint Paul de Rome, priez avec nous ! priez pour nous ! 


Abbé Philippe Link / Merci!

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De l'Année consacrée à saint Joseph




Une prière à saint Joseph 

dans le cadre de la neuvaine actuelle...



 Pour les travailleuses et les travailleurs,

 en particulier ceux et celles qui sont en première ligne, 

et pour les personnes sans emploi.

 

Saint Joseph, père travailleur,

 nous te prions d’intercéder auprès de ton Fils,

 le Sauveur du monde, 

pour que nous puissions réaliser

 le travail porteur de vie que nous a confié Dieu,

 Créateur de toutes choses,

 et mériter ainsi la récompense promise.


 V. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur 

notre Dieu! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains;


 R. Oui, consolide l’ouvrage de nos mains. (Ps 89, 17)


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«Le premier livre de prières 

qui nous permet de prier notre vie, 

c'est notre vie elle-même.»

(Madeleine Deibrël)

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«Être libre,

ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes;

c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce 

la liberté des autres.»

(Nelson Mandela)

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«La vulnérabilité va de pair 

avec la richesse intérieure.»

(Blaise Pascal)

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«Être chrétien, 

c'est une relation vitale avec la personne de Jésus, 

c'est se revêtir de lui, 

c'est s'assimiler à lui.»

(Pape François)

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(Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.)

!!!+!!!

Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 27 juin 2021

« Suis-moi » / (360,404)

 Bonjour!

Lundi 28 juin 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus, voyant une foule autour de lui,
donna l’ordre de partir vers l’autre rive.
    Un scribe s’approcha et lui dit :
« Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
    Mais Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
    Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Jésus lui dit :
« Suis-moi,
et laisse les morts enterrer leurs morts. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus s’apprête à partir ; on largue déjà les amarres lorsque surgit un homme qui veut se joindre au groupe des disciples : « Maître, je te suivrai partout où tu iras ». Le Seigneur ne repousse pas la demande implicite, mais il veut tempérer l’enthousiasme de son interlocuteur et le ramener à un « sain réalisme », en explicitant les conditions du compagnonnage : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids, le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête ». Jésus est passé du « Maître », qui siège et enseigne comme un Rabbi entouré de respect et d’honneurs, au « Fils de l’homme », évoquant le sort du Serviteur souffrant dont le prophète Isaïe avait entrevu la destinée dramatique : « Quand j’aurai été élevé entre ciel et terre, j’attirerai tout à moi ». Le Fils de l’homme demeure distendu entre terre et ciel et telle est la part qui revient également au disciple digne de ce nom. En tant que Fils de l’homme, Jésus appartient à cette terre, mais il refuse de s’y enfouir comme le renard. En tant que Fils de Dieu, il appartient au ciel, mais il refuse de s’y réfugier, comme les oiseaux faisant leur nid sur les cimes inaccessibles des arbres. C’est en vivant jusqu’au bout cette double solidarité, ô combien inconfortable, que Notre-Seigneur accomplit sa mission et unit ciel et terre pour une nouvelle Alliance.

Il faut bien reconnaître que cette Parole dérange : nous sommes appelés à suivre un Maître se présentant comme un éternel pèlerin, qui jamais ne s’arrête, jamais ne se pose, et encore moins s’installe. Certes, nous ne pouvons pas tous devenir des missionnaires itinérants, mais cet Evangile nous oblige à un examen de conscience en vue de débusquer nos sédentarisations spirituelles. Un chrétien qui s’installe dans ses certitudes trahit son Maître. Ce qui ne veut pas dire que nous préconisons une attitude contestataire, mettant sans cesse en doute l’enseignement de l’Eglise ; mais nous ne pouvons jamais interrompre notre effort d’appropriation et d’approfondissement de notre foi, c’est-à-dire du mystérieux dessein d’amour du Père que Jésus nous révèle dans l’Esprit. Saint Bernard nous avertit : dans la vie spirituelle il est impossible de s’arrêter, car celui qui n’avance plus, fusse pour prendre un instant de repos, recule déjà, entraîné par l’inertie du vieil homme, qui immédiatement reprend ses droits et menace le progrès acquis.

Nous ne savons pas quelle fut la réaction du scribe, qui se voit invité par Jésus à lâcher ses tablettes et le rivage sécurisant de son savoir pour avancer au large dans la foi, mais sommes-nous prêts pour suivre Jésus, à quitter les « terriers » que nous nous sommes creusés dans cette terre, ou les « nids » que nous nous sommes construits loin des autres, dans nos refuges illusoires ?

Mais voilà qu’un disciple prend à son tour la parole. Curieusement, son mouvement est inverse : sa requête ne vise pas à se rapprocher de Jésus, mais plutôt à s’en éloigner temporairement pour accomplir un devoir filial. « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père ». Apparemment la remarque que Jésus vient de faire au scribe ne l’effraie pas : il est résolu de partager les conditions de vie du Fils de l’homme. Le « d’abord » indique que le choix de monter avec Jésus dans la barque est seulement différé. Or c’est bien là le paradoxe : Jésus l’invite à « partir avec lui vers l’autre rive », c’est-à-dire à passer de la mort à la vie, et son objection consiste à vouloir prendre du temps pour enterrer un défunt ! C’est pourquoi Jésus l’invite à un choix radical : choisis donc la vie et « suis-moi ». Notre Seigneur ajoute de manière énigmatique : « Laisse les morts enterrer leurs morts ». La seule façon de sortir de l’étreinte inflexible de la mort, c’est d’accueillir une autre vie que la mort ne puisse plus atteindre. Nous n’aurons jamais fini de faire le deuil de ce que nous devons quitter pour suivre le Christ. Aussi dans le passage parallèle de l’Evangile de Saint Luc, Jésus ajoute-t-il une troisième exigence : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Lc 9, 62).

Fixons donc nos regards sur le Christ, et choisissons la Vie en nous ouvrant à la paternité divine qu’il nous offre dans la nouveauté de l’Esprit.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 26 juin 2021

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » / (360,238)

 Bonjour!

Dimanche 27 juin 2021



Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus regagna en barque l’autre rive,
et une grande foule s’assembla autour de lui.
Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre.
Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment :
« Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité.
Viens lui imposer les mains
pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Jésus partit avec lui,
et la foule qui le suivait
était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…
– elle avait beaucoup souffert
du traitement de nombreux médecins,
et elle avait dépensé tous ses biens
sans avoir la moindre amélioration ;
au contraire, son état avait plutôt empiré –
… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus,
vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet :
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta,
et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui.
Il se retourna dans la foule, et il demandait :
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent :
« Tu vois bien la foule qui t’écrase,
et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour
pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée.
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre,
le chef de synagogue, pour dire à celui-ci :
« Ta fille vient de mourir.
À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots,
dit au chef de synagogue :
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner,
sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
Jésus voit l’agitation,
et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit :
« Pourquoi cette agitation et ces pleurs ?
L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Alors il met tout le monde dehors,
prend avec lui le père et la mère de l’enfant,
et ceux qui étaient avec lui ;
puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit :
« Talitha koum »,
ce qui signifie :
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher
– elle avait en effet douze ans.
Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement
de ne le faire savoir à personne ;
puis il leur dit de la faire manger.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Dans l’évangile de ce jour, deux récits de miracle sont imbriqués l’un dans l’autre.
A priori sans lien apparent.
Mais tous deux nous révèlent la puissance de vie qui émane de Jésus.
Tous deux nous montrent aussi un cheminement de foi des protagonistes qui conduit à un dénouement heureux.

De ces deux récits si parlants, nous pouvons retenir que notre foi est toujours en chemin.
Elle a constamment besoin d’être purifiée, nourrie et fortifiée.
Mais Jésus marche toujours avec nous où que nous en soyons sur notre chemin de foi.
À chaque fois que nous lui disons toute la vérité, en particulier dans le sacrement de la réconciliation, nous vivons une conversion qui libère en nous le salut.

Peut-être cependant, restons-nous déçus car nous ne connaissons ni guérison physique d’un mal qui nous ronge, ni retour à la vie d’un être cher qui nous a quittés.
Comprenons bien alors le message de ce jour : la vraie guérison se trouve dans la conversion et l’abandon à la force du Christ qui peut tout dans notre faiblesse.

C’est de la peur que Jésus veut d’abord nous libérer.
Des libérations parfois momentanées peuvent nous rendre un peu de courage dans le combat quotidien.
Mais Jésus ne gomme pas notre faiblesse. Il nous faut consentir à nos fragilités et faire confiance en l’aide ponctuelle de la grâce pour rester fidèle à notre vocation.

Accomplir fidèlement notre devoir d’état, voilà ce qui manifeste davantage une guérison que la disparition d’un mal ou l’impression d’être libéré des lourdeurs de sa nature. C’est la conversion de notre cœur que nous avons à chercher en tout premier lieu.
Le reste nous sera donné par surcroît.

Vois, Seigneur, tout ce qui nous attriste, nous inquiète, nous paralyse.
Viens donner la paix.
Vois, Seigneur, notre cœur si lent à croire que tout est possible à celui qui croit.
Viens donner la foi.
Vois, Seigneur, notre désir d’être tout à toi.
Viens nous donner la vie.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Nous n'avons rien à prouver à Dieu;

 nous avons tout à recevoir de Dieu.»

(Père Edouard Chatov)

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«Si tu vas au bout du monde,

 tu trouveras la place de Dieu; 

si tu vas au fond de toi-même, 

tu trouveras Dieu lui-même.»

(Madeleine Delbrël)

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«Ce n'est pas ce qu'on possède 

qui fait le bonheur,

mais ce qu'on apprécie.»

(C. Spurgeon)

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Prions les un(e)s pour les autres...


- Notre Père...

              - Je vous salue Marie...

      - Gloire au Père...



Statue de saint Pierre

dans la basilique

de Sainte-Anne d'Auray - Bretagne

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Bon dimanche!

Jean-Yves