dimanche 31 janvier 2021

« Esprit impur, sors de cet homme ! » / (344,284)

 Bonjour!

Lundi 1er février 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)

Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


En ce temps-là,
Jésus et ses disciples
    arrivèrent sur l’autre rive,
de l’autre côté de la mer de Galilée,
dans le pays des Géraséniens.
    Comme Jésus sortait de la barque,
aussitôt un homme possédé d’un esprit impur
s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
    il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l’attacher,
même avec une chaîne ;
    en effet on l’avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
    Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
    Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
            et cria d’une voix forte :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ?
Je t’adjure par Dieu,
ne me tourmente pas ! »
    Jésus lui disait en effet :
« Esprit impur, sors de cet homme ! »
    Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L’homme lui dit :
« Mon nom est Légion,
car nous sommes beaucoup. »
    Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
    Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
    Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
    Il le leur permit.
Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils se noyaient dans la mer.
    Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.
    Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et revenu à la raison,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
    Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé
et ce qui était arrivé aux porcs.
    Alors ils se mirent à supplier Jésus
de quitter leur territoire.
    Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
    Il n’y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre à la maison, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
    Alors l’homme s’en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l’admiration.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus passe en Décapole, région essentiellement païenne, où les juifs sont en minorité. Rien n’est dit sur le motif du voyage de Jésus ; mais la suite du récit semble indiquer qu’il vient dans cet endroit uniquement pour y rencontrer le malheureux tombé sous l’emprise des démons.

La description impressionnante suggère qu’il s’agit d’un cas de possession particulièrement grave : on ne parvient plus à le maîtriser ; les forces du mal se déchaînent et obligent le malheureux à s’auto-détruire. Traditionnellement le cimetière est le lieu des démons impurs, ce que confirme leur demande d’être envoyés dans les porcs : les esprits impurs cherchent les animaux impurs ; ils passent du cimetière à la mer, deux lieux symbolisant la mort.

La possession est décrite comme une dissociation interne : l’homme est écartelé entre deux motions contradictoires qui s’affrontent et le déchirent : « Voyant Jésus de loin », il accourt vers lui. La promptitude de sa réaction laisse supposer qu’il l’attendait ; son attitude en dit long : il se prosterne devant le Seigneur dans un geste d’adoration, d’abandon, de supplication. Mais lorsqu’il ouvre la bouche, c’est un autre qui parle en lui et qui tente de maîtriser le Seigneur par une adjuration.

Le parallèle avec l’analyse de Saint Paul au chapitre 7 de la lettre aux Romains, nous laisse entrevoir que ce genre d’aliénation ne nous est peut-être pas étrangère ; qu’elle pourrait même représenter le triste sort de notre humanité gisant sous le joug du péché : « Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui accomplis l’action, mais le péché qui habite en moi. Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? (Rm 7, 15-24) »

L’épisode du démoniaque Gérasénien nous concerne donc tous. Même si nous ne sommes pas « possédés » au sens fort du terme, ne sommes-nous pas dans l’incapacité d’accomplir le bien auquel nous aspirons ? Or c’est précisément au creux de cette prise de conscience que la Bonne Nouvelle apparaît dans toute sa puissance libératrice : Jésus délivre ce malheureux par la seule autorité de sa Parole souveraine ; l’homme retrouve instantanément ses esprits et adopte un comportement normal, unifié dans la recherche du Bien qu’il reconnaît en Jésus. Quant aux démons – aux nombreux démons puisqu’ils sont légion ! – ils sont définitivement rayés de la carte. Le message est clair : lorsqu’au matin de Pâques, Notre-Seigneur surgit vainqueur des grandes eaux de la mort, il brise définitivement le joug qui pesait sur nos épaules ; le Verbe de Dieu est descendu dans notre mort pour nous donner part à sa vie, et renvoyer dans l’abîme celui qui nous avait asservi à la mort.

Averti de la libération du possédé et de l’aventure des porcs précipités dans la mer, l’entourage s’inquiète : en séparant aussi radicalement le pur de l’impur, Jésus met fin au compromis entre le bien et le mal auquel l’humanité avait consenti depuis le péché des origines. Mais l’exigence de cet ordre nouveau que le Seigneur vient instaurer, effraye les concitoyens de l’ex-possédé, comme chacun de nous. La suite du récit va nous démontrer que ces appréhensions ne sont pas fondées, mais constituent une ultime tentative de l’Ennemi cherchant à nous détourner du Sauveur. En effet, lorsque l’homme guéri exprime le désir de rester avec celui qui l’a délivré, Jésus ne le lui permet pas : « Rentre chez toi, auprès des tiens » ; le Seigneur n’est pas venu pour s’approprier ceux qu’il délivre d’un plus fort ; il restaure l’homme dans sa liberté, lui donne à nouveau accès à son intériorité profonde ; le rétablit sur sa terre d’humanité, le rend à la vie familiale et sociale.

« Annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde » : sauvés de nos compromissions aliénantes avec le mal, réconciliés avec notre intériorité profonde, nous n’avons pas besoin d’être physiquement avec le Seigneur pour être son apôtre. Si nous faisons silence dans la prière, nous découvrirons sa présence au fond de nos cœurs à nouveau illuminés par la grâce, et nous pourrons nous aussi témoigner devant les hommes de « tout ce qu’il a fait pour nous dans sa miséricorde ».

Comment se fait-il Seigneur que tu nous aies libérés et que pourtant nous ployons encore sous le joug de l’ennemi ? Serait-ce donc que nous t’empêchons de déployer ta victoire dans nos vies ? Comme le malheureux de l'évangile, nous courrons au-devant de toi pour recevoir la délivrance, et en même temps, nous craignons que ton intervention nous fasse souffrir davantage. Guéris nous Seigneur de ce manque de confiance en toi et donne-nous de croire qu’il te suffit de dire une seule parole pour que nous soyons sauvés. Nous pourrons alors assurer ce témoignage de proximité que tu nous confies, et annoncer à nos proches tout ce que tu as fait pour nous dans ta miséricorde.


Abbé Philippe Link - Merci!

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«La beauté transformera le monde 

car la beauté transforme le cœur humain.»

(Anthony J. Ciorra)

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La vie nous apprend tous les jours à grandir.

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Diacre

au cœur du monde

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 30 janvier 2021

« Il enseignait en homme qui a autorité » / La vie nous apprend... / (344,200)

 Bonjour!

Dimanche 31 janvier 2021


Dans l'église sacré-Cœur, dans Charlevoix

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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)

Alléluia. Alléluia.
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
Alléluia. (Mt 4, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.

Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »

Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »

Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent ». Non seulement Jésus est la Parole de Dieu qui nous offre la possibilité d’entrer à nouveau en dialogue avec le Père, mais par sa simple présence, il dévoile le Menteur et lui impose le silence.

Aujourd’hui comme hier, l’ennemi est toujours à l’œuvre ; il a en effet acquis des droits sur nous en raison de nos complicités avec le péché, et il ne se reconnaît pas vaincu sans opposer auparavant une résistance farouche. Il était hors de question d’admettre un démoniaque dans une synagogue ; il est clair que cet homme ignorait le triste état de son âme, et l’esprit malin ne s’est trahi que parce que Jésus l’y a contraint par sa présence. La contestation rencontrée par Jésus de son temps, perdurera de générations en générations ; car si par sa Passion victorieuse Notre-Seigneur a effectivement déjà triomphé du Mauvais et nous a rendu participants de sa victoire, il n’a pas pour autant interdit au Satan de nous tenter. 

Notre participation à la rédemption consiste précisément à « choisir la vie » (Dt 30, 19) en adhérant à la Parole de Dieu et en repoussant le discours du Diable, dont nous pouvons reconnaître les sophismes et les mensonges à la lumière de l’Esprit. Car de même que nous avons librement failli, c’est par un nouvel acte de liberté, soutenu par la grâce divine, que nous sommes appelés à exprimer notre adhésion au Christ Sauveur. Plus précisément : c’est en obéissant à sa Parole de vérité que nous avons à nouveau accès à la vie, cette vie divine que nous avions perdue par notre adhésion au discours de celui qui est « homicide dès les origines » (Jn 8, 44).

Qui d’entre nous n’a pas éprouvé de résistance devant les exigences de l’Evangile ? Ce ne sont pas que les possédés qui réagissent violemment en présence de Jésus : lorsque paraît le Verbe-lumière, nous sommes tous débusqués dans nos complicités secrètes avec les ténèbres. C’est même alors qu’elles révèlent précisément leur visage hideux et que nous découvrons – souvent à notre plus grande confusion – nos oppositions parfois acharnées à la seigneurie du Christ dans nos vies. 

Le mal hérité du péché originel est en effet très profondément enfoncé et diffusé en nous, et ne s’éveille qu’au moment où nous nous engageons sur le chemin de la conversion : « Aussi longtemps qu’un homme est retenu dans les choses visibles de ce monde, explique Saint Macaire, il ne sait même pas qu’il y a un autre combat, une autre lutte, une autre guerre au-dedans de lui-même. C’est en effet quand un homme se lève pour combattre et se libérer des liens visibles de ce monde, et qu’il commence à se tenir avec persévérance devant le Seigneur, qu’il fait l’expérience du combat intérieur contre les passions et contre les pensées mauvaises. 

Aussi longtemps que quelqu’un ne renonce pas au monde, ne se détache pas de tout son cœur des convoitises terrestres, ne veut pas s’unir entièrement et sans réserve au Seigneur, il ne connaît ni les ruses secrètes des esprits de malice, ni les passions mauvaises cachées en lui. Mais il est étranger à lui-même, ne sachant pas qu’il porte en lui les plaies des passions secrètes ».

Que cela ne nous trouble pas, mais nous incite tout au contraire à nous exposer avec plus d’ardeur encore à la Parole qui nous délivre et nous sauve : « Aujourd’hui si nous entendons sa voix, ne fermons pas notre cœur » (Ps 94), mais accueillons la Parole du Seigneur. C’est elle qui tout à la fois nous restaure dans notre orientation originelle vers le Père, qui nous délivre des tromperies de l’Ennemi, et nous donne de pouvoir lui répondre dans la liberté filiale retrouvée. 

Sauve-nous, Seigneur notre Dieu ; par ta Parole toute-puissante, rassemble tes enfants dispersés ; qu’elle nous libère de nos compromissions avec le mal, nous fasse découvrir ton visage, et nous révèle notre identité profonde. Nous pourrons alors t’adorer sans partage, et avoir pour tout homme une vraie charité.


Abbé Philippe Link - Merci!

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«L'Évangile de la miséricorde demeure un livre ouvert, 

où l'on continue à écrire les signes des disciples du Christ, 

les gestes concrets d'amour, 

qui sont le meilleur témoignage de la miséricorde.»

(Pape François)

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«À mon avis, il ne faut pas avoir peur de la vie.»

(Sœur Emmanuelle)

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«Ces grands espaces de silence qui traversent la vie, 

je leur dois ce que je puis avoir de bon en moi.»

(Ernest Psichari)

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«Si vous êtes capable d''être heureux 

quand vous êtes seul, 

vous avez appris le secret du bonheur!»

(Osho - Réjean Lévesque, sur Facebook, ce matin)

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«Dieu met des personnes sur notre chemin 

quand ça va pas bien pour nous; 

quand ça va mal, il est là: ouvrons les yeux,»

(Teddy-Patrice Charles - La Victoire de l'Amour - ce matin)

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«Sommes-nous amoureux de Dieu?»

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La vie nous apprend tous les jours à grandir.

Ouvrons notre cœur.

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Le baptistère d'une église de l'Isle-aux-Coudes

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Bon dimanche!

Jean-Yves


vendredi 29 janvier 2021

« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » / Quelques réflexions... / (344,122)

 Bonjour!

Samedi 30 janvier 2021



Voici la Parole de dieu de ce jour...

ÉVANGILE

«Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent?  (Mc 4, 35-41)

Alléluia. Alléluia. Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle. Alléluia. (Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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 Commentaire...

« Passons sur l’autre rive » : cette invitation, apparemment motivée pour permettre au Seigneur d’échapper quelques instants à la foule, résume en fait toute la mission de Jésus. Elle dévoile le sens profond des « paraboles » que Jésus avait partagées tout au long de la journée avec ceux qui étaient venus l’entendre. Notre-Seigneur est venu se mêler à notre humanité marquée par le péché, et que menacent sans cesse la dégradation et la mort, pour nous conduire « sur l’autre rive », celle de la vie en plénitude. Là « il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien aura disparu, et la mort ne sera plus » (Ap 21, 4). Telle est la joyeuse espérance qui devrait nous faire affronter sereinement les épreuves, les tempêtes, les souffrances de notre vie. 

Certes, nous aurons encore à affronter la mort : la Pâque de Jésus ne l’a pas supprimée ; elle l’a seulement traversée. Mais désormais nous ne sommes plus seuls pour ce grand passage vers l’autre rive, et même si « les vagues se jettent sur notre barque, au point qu’elle se remplisse d’eau », nous croyons que Jésus nous a déjà sauvé.

Tout cela est sans doute relativement facile à confesser lorsque la mer est calme ; et certes c’est en ces moments-là qu’il nous faut fortifier notre foi et nourrir notre espérance, afin de « tenir » dans les bourrasques. Ceci dit, celles-ci nous surprendront toujours, car elles sont par définition inattendues et importunes. N’est-ce pas lorsque le Seigneur « dort sur le coussin, à l’arrière de notre barque », c’est-à-dire dans ces moments où il nous semble être seuls, abandonnés, que l’Ennemi déchaîne la tempête, dans l’espoir de nous faire chavirer ?

 C’est déjà un miracle si dans notre désarroi nous avons le réflexe des apôtres, qui réveillent leur Maître par leurs cris, au lieu de chercher à nous en sortir par nous-mêmes. Certes « l’amour parfait bannit la crainte », mais en attendant, il vaut mieux subir le doux reproche de Jésus devant le manque de vigueur de notre foi, que de couler à pic !

On peut d’ailleurs s’étonner que le Seigneur demande aux disciples : « Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Leur appel de détresse n’était-il pas tout au contraire une manifestation de confiance ? S’ils n’avaient pas cru en sa puissance sur les éléments déchaînés, à quoi bon le réveiller ?

Il faut nous rendre à l’évidence que le Seigneur attendait autre chose de ses disciples, à savoir qu’ils aient non seulement foi en leur Maître, mais qu’ils aient aussi la certitude que leur communion d’amour avec lui leur donnait part à sa puissance sur l’Ennemi. Car c’est bien de ce dernier qu’il s’agit : pour désigner l’action de Jésus sur le vent – « il l’interpella avec vivacité » – saint Marc utilise en effet le même verbe que celui par lequel il décrivait la prise de pouvoir de Notre-Seigneur sur les démons.

Puisse notre foi être de plus en plus vivifiée par une vraie charité, afin qu’étroitement unis à notre Maître par une communion d’amour de chaque instant, nous puissions participer à son autorité souveraine et demeurer en toutes circonstances dans la paix de l’Esprit.


Abbé Philippe Link - Merci!




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«Comment la nuit vient-elle au jour?

Peux-tu vaincre les ténèbres,

porter ta flamme jusqu'au cœur

et changer le fond de l'être?»

(Hymne - Liturgie des heures - ce matin)

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«La sainteté n'est pas dans telle ou telle pratique, 

elle consiste en une disposition du cœur 

qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, 

mais conscients de notre faiblesse et confiants

jusque à l'audace en sa bonté de Père.»

(Thérèse de Lisieux)

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«Chaque instant est à savourer pour lui-même 

car il est toujours unique et inédit; 

en lui il y a toute l'éternité.

 

Le temps qui passe n'est pas une surface plane et vide

 sur laquelle on ne peut qu'errer et seulement tenir, 

mais un parcours lumineux 

fait d'instants à découvrir et sur lequel se laisser conduire.»

(Jean-claude Lavigne)

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La vie nous apprend tous le jours à grandir.

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Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 28 janvier 2021

« L’homme qui jette en terre la semence, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment » / (344,028)

 Bonjour!

Vendredi  29 janvier 2021


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« L’homme qui jette en terre la semence, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment » (Mc 4, 26-34)

Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia.  (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Il en est du règne de Dieu
comme d’un homme qui jette en terre la semence :
nuit et jour,
qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe,
puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
Et dès que le blé est mûr,
il y met la faucille,
puisque le temps de la moisson est arrivé. »

Il disait encore :
« À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ?
Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde :
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences.
Mais quand on l’a semée,
elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;
et elle étend de longues branches,
si bien que les oiseaux du ciel
peuvent faire leur nid à son ombre. »

Par de nombreuses paraboles semblables,
Jésus leur annonçait la Parole,
dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
Il ne leur disait rien sans parabole,
mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.
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Commentaire...

Jésus continue à enseigner la foule par deux nouvelles paraboles. Mais ici le sujet change : il s’agit de faire comprendre ce qu’il en est du règne de Dieu.

Dans un premier temps, Jésus compare le règne de Dieu à un grain de blé jeté en terre qui va se développer jusqu’au jour où, étant arrivé à la maturité d’un bel épis, il sera moissonné par celui qui l’a semé.

Ce qui est frappant ici, c’est l’enchaînement paisible des différentes étapes du développement de cette semence : la graine puis l’herbe, l’épi et enfin le blé plein l’épi. On a l’impression d’une croissance inexorable dans le temps, que rien ne semble pouvoir arrêter ni maîtriser. « Nuit et jour », nous dit Jésus, que le semeur « dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit » et, rajoute-t-il, « il ne sait comment ». Le règne de Dieu commence donc par la rencontre d’une semence avec la terre ; rencontre du germe divin avec la terre de notre humanité.

Parfois, peut-être, trouvons-nous que le temps se fait long avant d’observer dans notre existence des fruits de conversion. Quelques-fois, peut-être, avons-nous l’impression que rien ne s’opère ; comme si Dieu s’était retiré, tel cet homme après avoir jeté son grain de blé.

Tout cela n’est qu’apparence. Sans faire de bruit, patiemment mais de façon déterminée et continue, la graine de vie divine semée en nous croît au rythme des nuits et des jours de notre histoire pour porter un fruit de vie.

La grâce de Dieu ne violente pas notre nature. Elle ne se surajoute pas à elle. Mais de l’intérieur, elle vient la féconder. Elle inscrit son déploiement au cœur même de nos existences pour les conduire à la plénitude du don, à produire de nombreux épis qui à leur tour donneront beaucoup de grains de blé.

A nous de nous ouvrir à la semence de vie divine de la Parole du Fils de Dieu venue à la rencontre de la terre de notre cœur. A nous de croire à sa puissance transformante pour ne pas faire obstacle à son dynamisme de fécondité. Alors, le jour où le semeur – entendons Dieu – reviendra et manifestera explicitement son action, il trouvera sans aucun doute dans notre champ quelque chose à moissonner.

Et comme pour stimuler notre foi en cette force de croissance qui dépasse notre entendement, Jésus nous livre une deuxième parabole : celle de la graine de moutarde qui devient la plus grande de toutes les plantes potagères.

Quel contraste entre l’état initial et l’état final ! Ne nous décourageons donc pas devant la fragilité des apparences. Dieu se plaît à déployer sa puissance à partir de ce qui est petit et insignifiant.

Mais attention, ce qu’il opère est toujours orienté vers le don et n’est pas que démonstration de sa toute-puissance. Si la graine de moutarde devient la plus grande des plantes du jardin c’est pour permettre aux oiseaux du ciel de venir faire leur nid à son ombre. La grâce de Dieu fait donc de chacun de nous une source de bénédiction pour ses frères. C’est ainsi que peu à peu advient le salut universellement promis et que se construit irrésistiblement le Royaume de Dieu au milieu de nous.


Abbé Philippe Link - Merci!




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«Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.»

(Henri Matisse)

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Bonne journée!

Jean-Yves

mercredi 27 janvier 2021

« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » / (343,926)

Bonjour!

Jeudi 28 janvier 2021

Photo:

André Lavoie - Saint-Pacôme - Merci!

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » (Mc 4, 21-25)

Alléluia. Alléluia. Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. Alléluia. (Ps 118, 105)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
« Est-ce que la lampe est apportée
pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ?
N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n’est caché,
sinon pour être manifesté ;
rien n’a été gardé secret,
sinon pour venir à la clarté.
Si quelqu’un a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »
Il leur disait encore :
« Faites attention à ce que vous entendez !
La mesure que vous utilisez
sera utilisée aussi pour vous,
et il vous sera donné encore plus.
Car celui qui a,
on lui donnera ;
celui qui n’a pas,
on lui enlèvera même ce qu’il a. »

— Acclamons la Parole de Dieu. 

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Commentaire...

Nous méditions hier la parabole du semeur jetant la semence dans diverses terres (4, 1-9), parabole que Notre-Seigneur va lui-même interpréter pour ses disciples (4, 13-20). Suit alors la péricope de la liturgie de ce jour intitulée dans nos Bibles « la lampe et la mesure ». La double exhortation à l’attention – « Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » et « Faites attention à ce que vous entendez ! » – suggère que cette péricope est au cœur de l’enseignement de Jésus – ce que confirme l’analyse de la structure générale de cette section, dont elle occupe le centre.

La parabole du grain jeté en terre vient d’attirer notre attention sur la richesse insoupçonnée de nos vies et l’urgence de prendre conscience de son véritable enjeu. La graine est semée afin de porter du fruit au centuple dans la « bonne terre » (4, 8). De même la finalité de la lampe est d’éclairer toute la demeure : quel dommage – bien plus : quelle absurdité – de la mettre « sous le boisseau ou sous le lit » !

La suite de l’interpellation, qui se rattache à ce qui précède par un « car », ne découle pas vraiment de ce que Jésus vient de dire. La place d’une lampe n’est à aucun moment et en aucun cas sous un lit ; alors que ce qui est « caché », l’est légitimement, à condition de le manifester au moment opportun. Il fut un temps où il était légitime de garder des choses « secrètes », mais il s’agit de discerner le moment où il faut les proclamer « au grand jour ». C’est précisément en nous rendant attentifs au mystère caché au cœur de nos vies, que les paraboles nous avertissent que ce « kairos » (temps opportun) est advenu. 

Le semeur est parmi nous : il jette la semence, la moisson va bientôt lever, si du moins nous accueillons la graine de la Parole. Le Verbe lumière a fait irruption dans nos ténèbres ; en lui les promesses de Dieu trouvent enfin leur sens et leur accomplissement ; ce qui en elles demeurait encore caché est maintenant clairement manifesté ; ce qui paraissait secret, est dévoilé et mis en lumière pour être partagé entre tous.

Ce premier volet de l’intervention de Jésus souligne l’initiative divine qui met fin au temps d’attente et invite à prendre conscience de l’irruption du Royaume, fût-il encore en germe. La seconde partie insiste sur notre responsabilité personnelle dans l’accueil et la croissance de cette réalité nouvelle. Dieu donne gratuitement et en surabondance la semence et la lumière, symboles de la vie nouvelle qu’il nous offre en son Fils. Mais de même que l’accueil de la graine se manifeste dans la moisson, que le dévoilement de la lumière se constate à l’illumination qu’elle provoque, ainsi l’ouverture à la grâce divine doit se percevoir au rayonnement d’une vie transformée. 

Dans les deux exemples retenus par Jésus, le fruit de l’accueil de l’initiative divine est le partage de la fécondité nouvelle : le grain de la moisson est destiné à devenir pain partagé, la lumière qui éclaire se donne sans compter. C’est à « la mesure dont nous nous servons » pour partager ce que nous avons nous-mêmes reçu, que sera évaluée notre participation au Royaume. Ou pour le dire autrement : celui qui est devenu citoyen du Royaume de l’amour, se reconnaît à la logique du don qui oriente ses discernements et ses actions.

Seigneur, que ta Parole nous réveille de nos somnolences ; qu’elle nous arrache à nos tiédeurs. Ne permets pas que nous laissions mourir la flamme de notre baptême, alors que notre monde a un besoin urgent de lumière, de vérité et de vie. 

Nous avançons vers toi Seigneur avec un cœur sincère, purifié par ta miséricorde de ce qui souille notre conscience, et dans la certitude que donne la foi : remplis-nous d’assurance, afin que nous témoignions au grand jour, par le rayonnement d’une charité inventive, de la force transformante de ta Parole et de ton Esprit. Alors que les médias annoncent, triomphants, la fin du christianisme, accorde-nous la force de continuer sans fléchir d’affirmer notre espérance ; donne-nous d’être attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à aimer et à bien agir. Dès à présent nous te rendons grâce de nous avoir exaucés, car tu es fidèle, et accomplis toujours ce que tu as promis.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«La grande vocation de l'homme 

est de servir plutôt que de dominer.»

(Albert Einstein)

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«Ne cherchez pas à faire des choses spectaculaires. 

Ce qui et important, c'est l'intensité d'amour 

que vous mettez dans le plus petit geste.»

(Sainte Mère Teresa)

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«Ce qui est important, c'est l'instant présent. 

C'est une grande grâce de pouvoir l'accepter.»

(Anselm Grün)

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À la chute de Rivière-du-Loup.
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Bonne journée!

Jean-Yves 



mardi 26 janvier 2021

« Voici que le semeur sortit pour semer » / Prions... / (343,848)

 Bonjour!

Mercredi 27 janvier 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Voici que le semeur sortit pour semer » (Mc 4, 1-20)

Alléluia. Alléluia. La semence est la parole de Dieu ; le semeur est le Christ, celui qui le trouve demeure pour toujours. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée.
Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui,
si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit.
Il était sur la mer,
et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles,
et dans son enseignement il leur disait :
« Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
du grain est tombé au bord du chemin ;
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux,
où il n’avait pas beaucoup de terre ;
il a levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé
et, faute de racines, il a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces,
les ronces ont poussé, l’ont étouffé,
et il n’a pas donné de fruit.
Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ;
ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant,
et ils ont produit
trente, soixante, cent, pour un. »
Et Jésus disait :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »

Quand il resta seul,
ceux qui étaient autour de lui avec les Douze
l’interrogeaient sur les paraboles.
Il leur disait :
« C’est à vous qu’est donné
le mystère du royaume de Dieu ;
mais à ceux qui sont dehors,
tout se présente sous forme de paraboles.
Et ainsi, comme dit le prophète :
Ils auront beau regarder de tous leurs yeux,
ils ne verront pas ;
ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles,
ils ne comprendront pas ;
sinon ils se convertiraient
et recevraient le pardon. »
Il leur dit encore :
« Vous ne saisissez pas cette parabole ?
Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Il y a ceux qui sont au bord du chemin
où la Parole est semée :
quand ils l’entendent,
Satan vient aussitôt
et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence
dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole,
ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
mais ils n’ont pas en eux de racine,
ce sont les gens d’un moment ;
que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
ils trébuchent aussitôt.
Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces :
ceux-ci entendent la Parole,
mais les soucis du monde, la séduction de la richesse
et toutes les autres convoitises
les envahissent et étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre :
ceux- là entendent la Parole, ils l’accueillent,
et ils portent du fruit :
trente, soixante, cent, pour un. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


Il n’y a qu’un seul semeur. Le semeur, c’est le Christ. Nous, l’Église, nous ne sommes que des auxiliaires du semeur. Ce n’est pas notre propre grain que nous semons ; c’est la Parole de Dieu. Ce n’est pas nous qui sommes sortis pour semer ; c’est le Fils du Père qui est sorti d’auprès de Dieu pour venir parmi les hommes répandre la Parole de Dieu. Tous nos actes missionnaires sont une petite participation à l’action du semeur. Le semeur continue de semer, aujourd’hui. Par son Église, il répand la Parole à travers les cinq continents du monde.

Le semeur, le Christ, dans l’Évangile, ne choisit pas son public. Il ne dit pas d’avance : « Celui-ci va m’entendre, celui ne va pas m’entendre ; celui-là va comprendre ; celui-là ne va pas comprendre ; celui-là a envie de me suivre, celui-là n’a pas envie de me suivre ». Comme si d’avance nous savions qui va ouvrir ses oreilles pour entendre ! Le Christ ne dit pas d’avance : « Les pécheurs ne peuvent pas me suivre ; les publicains ne peuvent pas me suivre ; les païens ne peuvent pas me suivre ». Il répand sa parole sur toute chair, sur toute vie, sur toute humanité, et c’est la liberté de l’homme qui définit ceux qui entendent et ceux qui comprennent. Et nous, pas davantage que Jésus, nous ne pouvons définir qui va nous entendre ni choisir à qui nous voulons parler. Comme Jésus, habités par son Esprit, envoyés pour sa mission, nous semons sans compter et sans mettre d’avance des filtres pour empêcher la semence de se répandre.

Aujourd’hui, l’Esprit Saint nous envoie, comme « une lettre du Christ », pour proclamer dans chacun de nos lieux de vie les œuvres de Dieu et pour être des témoins ardents de l’Évangile du Christ parmi les hommes de bonne volonté, jusqu’aux limites de la terre. L’Esprit de Dieu nous envoie, pour que nous devenions les bâtisseurs d’une civilisation réconciliée, fondée sur l’amour fraternel. Soyons attentifs à la voix et aux signes de la présence et de l’action de l’Esprit Saint dans l’Église et dans le monde. Soyons les véritables disciples du Christ, lui qui fonde l’espérance source de vie. Accueillons le feu de l’Esprit du Seigneur pour devenir une terre fertile qui reçoit l’Evangile, et d’ardents hérauts de cette Bonne Nouvelle !

Esprit de Dieu, rends-nous docile à ton action, fais grandir en nous la foi en la Parole qui sauve. Sois la source vive de l’espérance qui germe en nos vies. Sois en nous le souffle d’amour qui nous transforme et le feu de charité qui nous pousse à nous donner nous-mêmes à travers le service de nos frères. Toi que le Père nous a envoyé, enseigne-nous toute chose et fais-nous saisir la richesse de la parole du Christ. Affermis en nous l’homme intérieur, fais-nous passer de la crainte à la confiance, afin que jaillisse en nous la louange de ta gloire.


Abbé Philippe Link - Merci!

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Prions le Seigneur...
 + Pour le jeune Jacob Beaulieu (13 ans), décédé accidentellement à Dégelis le 24 janvier dans un accident de VTT. Il était le petit-fils de Nicole (et Chenel) la sœur de Louise, mon épouse.

 + Pour Pierrette Samson, l'épouse de feu Maurice Saint-Pierre, qui était diacre de notre diocèse. Pierrette avait 90 ans.  
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La vie nous apprend tous les jours à grandir.
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«La vie est un pont. Traverse-le, mais n'y fais pas ta demeure.»
(Saint Catherine de Sienne)
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Bonne journée!

Jean-Yves