samedi 31 août 2019

Temps de la Création: du 1er septembre au 4 octobre / Au repas de Jésus, nous serons tous et toutes à la meilleure place... / (298,631)

Bonjour!
Dimanche 1er septembre 2019


Dieu
 Créateur du ciel et de la terre

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Quiconque s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14, 1.7-14)
Alléluia. Alléluia. 

Prenez sur vous mon joug, dit le Seigneur ;

devenez mes disciples,

car je suis doux et humble de cœur.

Alléluia. (cf. Mt 11, 29ab)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour de sabbat,

Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens

pour y prendre son repas,

et ces derniers l’observaient.

    Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
    « Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
    Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire : ‘Cède-lui ta place’ ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
    Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
‘Mon ami, avance plus haut’,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
    En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

    Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité :

« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,

n’invite pas tes amis, ni tes frères,

ni tes parents, ni de riches voisins ;

sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
    Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
    heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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COMMENTAIRE de l'ÉVANGILE...

Le regard plein de compassion que Jésus jette sur ces convives si soucieux d’eux-mêmes est déjà tourné vers son ultime repas où c’est lui qui se donnera comme pain de vie.
Comprendront-ils ce qu’il fera ?
A cette dernière Cène, Jésus sera à la fois celui qui invite et celui qui se fait nourriture. Inutile de chercher à être au plus près de Lui puisque c’est lui qui se donne à chacun.
L’eucharistie est le repas par excellence. C’est ce que nous célébrons chaque dimanche, chaque jour autour de l’autel.
Que nous soyons cadres ou ouvriers, chômeurs ou salariés, riches ou pauvres, nous sommes tous à la meilleure place.
Il n’y a pas de première ou dernière place autour de la table eucharistique. Chacun a sa place, celle de fils ou fille bien-aimé du Père.
Jésus veut nous rejoindre chacun personnellement. Il se donne à chacun totalement. « Ceci est mon corps livré pour toi ». « Ceci est mon sang versé pour toi ».
C’est le même pain que nous mangeons, c’est à la même coupe que nous buvons.
Jésus nous relie les uns aux autres. Par le repas eucharistique, Jésus forme le peuple de Dieu et plus encore construit la fraternité.
Nous pouvons nous tourner vers celui ou celle qui est à côté de nous et lui dire : « Tu es mon frère, tu es ma sœur ».
Ce repas est inégalable car lui seul nous change. Oui, nous devenons ce que nous mangeons. Par l’eucharistie, c’est Jésus qui vient prendre toute la place en nous.
Notre cœur se dilate, nos mains s’ouvrent, nos paroles bénissent. Le « monte plus haut » eucharistique peut se traduire : « Sois saint comme je suis Saint, sois ce que tu es en moi depuis toute éternité : un être de grâce ».
Mais il nous faut encore faire un pas de plus. Car le repas eucharistique préfigure le festin des noces éternelles. C’est de noces dont parle Jésus dans sa parabole. Il nous place d’emblée au terme de notre route.
Lui, l’Epoux, nous a préparé une place dans son Royaume pour sceller l’alliance à jamais. Il est venu nous chercher, nous, son Epouse, l’Eglise rachetée par son abaissement, afin de nous élever dans sa gloire.
Le repas de noces est prêt. Il est pour tous : pauvres, estropiés, boiteux, aveugles, tous sont invités.
Il est épiphanie de la bonté gratuite de Dieu. Car qui pourrait se vanter de ses mérites ou de son rang pour exiger une place aux noces éternelles ? Dieu nous donne l’éternité.
Qui peut rendre un tel don en retour ? Personne.
Voilà qui doit nous libérer de bien des inquiétudes sur nous-mêmes, sur le regard des autres sur nous. Seul l’amour de Dieu nous sauve. Seule sa bonté nous rend dignes de participer aux noces de l’Agneau.
Jésus remarquait comment les invités choisissaient les premières places. Laissons ce regard plein de tendresse et d’exigence croiser notre regard. Ce regard apaise, simplifie, libère.
Ce regard est un appel : « Viens, suis-moi ». 
Seigneur notre Dieu, toi qui élèves les humbles et repousses les orgueilleux, garde-nous de briguer les honneurs. Fais-nous rechercher la dernière place à l’imitation de celui qui s’est abaissé jusqu’à mourir sur la croix, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Abbé Philippe Link - Merci!

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«Trouve la paix intérieure et une multitude sera sauvée à tes côtés.»
(Jean-Yves Leloup)
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Dans la série sur les psaumes, j'en suis rendu au

PSAUME 17

02 Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse,
03 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
04 Louange à Dieu ! + Quand je fais appel au Seigneur, je suis sauvé de tous mes ennemis.
05 Les liens de la mort m'entouraient, le torrent fatal m'épouvantait ;
06 des liens infernaux m'étreignaient : j'étais pris aux pièges de la mort.
07 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je lançai un cri ; de son temple il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles.
08 La terre titube et tremble, + les assises des montagnes frémissent, secouées par l'explosion de sa colère.
09 Une fumée sort de ses narines, + de sa bouche, un feu qui dévore, une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend, une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture, il vole sur les ailes du vent.
12 Il se cache au sein des ténèbres + et dans leurs replis se dérobe : nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.
13 Une lueur le précède, + ses nuages déferlent : grêle et gerbes de feu.
14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, * le Très-Haut fait entendre sa voix : grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches, il décoche des éclairs, il répand la terreur.
16 Alors le fond des mers se découvrit, les assises du monde apparurent, sous ta voix menaçante, Seigneur, au souffle qu'exhalait ta colère.
17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir, il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi, d'adversaires plus forts que moi.
19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient, mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large, il m'a libéré, car il m'aime.
21 Le Seigneur me traite selon ma justice, il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur, jamais je n'ai trahi mon Dieu.
23 Ses ordres sont tous devant moi, jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui, je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice, selon la pureté des mains que je lui tends.
26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle, sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal, tu ruses avec le pervers.
28 Tu sauves le peuple des humbles ; les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe, Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.
31 Ce Dieu a des chemins sans reproche, + la parole du Seigneur est sans alliage, il est un bouclier pour qui s'abrite en lui.
32 Qui est Dieu, hormis le Seigneur ? le Rocher, sinon notre Dieu ?
33 C'est le Dieu qui m'emplit de vaillance et m'indique un chemin sans reproche.
34 Il me donne l'agilité du chamois, il me tient debout sur les hauteurs,
35 il exerce mes mains à combattre et mon bras, à tendre l'arc.
36 Par ton bouclier tu m'assures la victoire, ta droite me soutient, ta patience m'élève.
37 C'est toi qui allonges ma foulée sans que faiblissent mes chevilles.
38 Je poursuis mes ennemis, je les rejoins, je ne reviens qu'après leur défaite ;
39 je les abats : ils ne pourront se relever ; ils tombent : les voilà sous mes pieds.
40 Pour le combat tu m'emplis de vaillance ; devant moi tu fais plier mes agresseurs.
41 Tu me livres des ennemis en déroute ; j'anéantis mes adversaires.
42 Ils appellent ? pas de sauveur ! le Seigneur ? pas de réponse !
43 J'en fais de la poussière pour le vent, de la boue qu'on enlève des rues.
44 Tu me libères des querelles du peuple, tu me places à la tête des nations. Un peuple d'inconnus m'est asservi :
45 au premier mot, ils m'obéissent. Ces fils d'étrangers se soumettent ; +
46 ces fils d'étrangers capitulent : en tremblant ils quittent leurs bastions.
47 Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher ! Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire,
48 ce Dieu qui m'accorde la revanche, qui soumet à mon pouvoir les nations !
49 Tu me délivres de tous mes ennemis, + tu me fais triompher de l'agresseur, tu m'arraches à la violence de l'homme.
50 Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur, je fêterai ton nom.

51 Il donne à son roi de grandes victoires, * il se montre fidèle à son messie, à David et sa descendance, pour toujours.
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Bon dimanche!
Jean-Yves

vendredi 30 août 2019

Le Maître confie ses talents à ses serviteurs... Qu'en font-ils? /Mais quel est ce Maître?... Et cet héritage... quel est-il? / (298,576)

Bonjour!
Samedi 31 août 2019


Photo:
Ces deux vitraux  (celui d'hier et celui-ci) 
ont été photographiés en France,
 mais je ne sais plus dans quelle chapelle...
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 97 (98), 1, 7-8, 9)
R/ Il vient, le Seigneur,

gouverner les peuples avec droiture. (cf. Ps 97, 9)

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.

Acclamez le Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !

ÉVANGILE

« Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton Seigneur »
 (Mt 25, 14-30)
Alléluia. Alléluia. 
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »

Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Un homme qui partait en voyage
appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.

Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents
s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”

    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
    Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    Car à celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
La clé des rapports contrastés et même paradoxaux entre les divers personnages – et par le fait même la clé de la parabole – se trouve dans l’interprétation du statut de cet homme, désigné comme un « Maître », mais qui se comporte en réalité comme un Père.
Le premier fruit de l’obéissance des bons serviteurs, est la découverte de leur statut de fils : ils peuvent garder le bien confié puisqu’ils sont les héritiers et que « tout ce qui est au Père est à eux » (cf. Lc 15, 31 ; Jn 17, 10).
Aussi « celui qui a accueilli le don de la filiation, recevra encore », car la joie du Père est de combler sans mesure ses enfants de sa propre vie. Comment pourrions-nous restituer un tel don ?
A nous de choisir notre attitude : garder vivante la mémoire du Seigneur et travailler généreusement à la venue de son Royaume, en y engageant tous les talents que Dieu nous a confiés ; ou bien enfouir ses dons « en terre », ne les utilisant que pour des choses de ce monde, dans l’oubli de notre statut filial.
Que cette parabole réveille en nous la mémoire de notre élection : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15).
Et puissions-nous mettre tous nos talents et chaque instant de notre vie à profit pour servir le Seigneur en accomplissant généreusement notre devoir d’état.
Nous connaîtrons alors la joie de nous entendre dire, au retour de l’Epoux qui vient : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ».
Seigneur tu ne nous demandes pas l’impossible : seulement de « vivre calmement, de faire chacun ce que nous avons à faire, de nous encourager à progresser », et surtout : « de nous aimer les uns les autres » (1ère lect.), nous souvenant qu’en toi nous sommes tous frères. Alors de nos cœurs pourra s’élever le chant nouveau des rachetés, qui attendent le retour de leur Maître ; « car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice, et les peuples avec droiture » (Ps 97).

Abbé Philippe Link - Merci!

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«Tel un arbre solide,
 planez vos racines le plus profondément possible; 
vous résisterez aux ouragans et aux grands vents de la vie.»
(Daniel Desbiens)
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   Pensée du jour...

Dans "Le Journal de Québec" j'ai découvert cette pensée...
Et comme ancien enseignant et directeur d'école 
 je ne peux m'empêcher de vous la partager... Voici:

«Lorsque tu choisis un objectif, 
assure-toi qu'il soit spécifique (formulé clairement), 
atteignable (réalisable) souhaitable (pour toi et tes proches), 
mesurable et inscrit dans le temps (avec une échéance).

(Anonyme / Journal de Québec 30/08/2019)
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De ce temps-ci, même en pastorale, on se fixe des objectifs...
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«Sur les routes de la vie, Jésus nous accompagne toujours!»
(Paul-André Durocher)

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Merci!
Aux responsables de l'Unité missionnaire de l'Est 
de publier régulièrement la page de mon blogue 
sur le site de votre Unité pastorale:

Unité pastorale de l'Est

Il m'arrive des bons commentaires de cette publication
 venant de votre Unité pastorale.
Merci à l'équipe pastorale.
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Temps pour rappeler l'oeuvre 
de la CRÉATION
du 1er septembre au 4 octobre...


Voit texte sur Facebook...
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Bonne journée!
Jean-Yves

Le royaume des Cieux est comparable à dix jeunes filles invitées à des noces... » «Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » / (298,518)

Bonjour!
Vendredi 30 août 2019

Le Parvis - Basilique du Cap de la Madeleine
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 96 (97), 1-2, 5-6, 11-12)
R/ Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96, 12a)
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.

Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.

Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

ÉVANGILE

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)
Alléluia. Alléluia. 
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.

Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
    Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
    les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
    tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
    Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
    Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
    Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
    Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
    Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
    Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
    Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 
     Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”

    Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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   Commentaire...


Au départ : dix vierges, qui constituent un groupe soudé ; toutes sont invitées par l’Epoux et font donc partie du cercle de ses amis, de ses intimes.
Elles prennent l’initiative de sortir à la rencontre de l’Epoux, mais celui-ci « tarde » sans que nous connaissions le motif de son retard. Toutes s’endorment pareillement : les prévoyantes aussi bien que les insensées.
La nuit et le groupe sont divisés en deux parties par le cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. »
C’est à cette étape du récit que s’opère la séparation irréversible entre les vierges sages et folles, alors que jusque là leur cohabitation ne posait aucun problème.
L’Epoux ne reproche rien aux vierges étourdies ; il constate simplement qu’elles ne sont pas à l’intérieur, et qu’il ne les connaît pas.
Pour aller plus loin dans l’interprétation, il faut se risquer à décrypter le langage symbolique de l’huile. Nous constatons d’abord qu’il y a deux sortes d’huiles ; il y a l’huile d’origine, et celle qui est acquise en cours de route, pour suppléer au manque.
Seule la possession de l’huile originelle en quantité suffisante donne accès à la salle des noces ; elle conditionne même la reconnaissance par l’Epoux.
Selon Saint Grégoire le Grand, l’huile représente le « langage de l’âme », c’est-à-dire le désir, qui entretient la flamme de l’amour. L’huile originelle représente le désir éveillé par le Christ lui-même au jour de notre première rencontre avec lui et ranimé à chaque moment de conversion intense.
Ce désir « d’en haut » manifeste la présence de l’Esprit en nos cœurs, et fait de nous des amis de l’Epoux, invités aux noces.
Les vierges qui se sont munies au départ d’une réserve d’huile, sont celles qui sont demeurées fidèles à la grâce des origines, qui ont gardé le souvenir de la rencontre et ont entretenu le désir du retour de l’Epoux.
Son retard ne les distraie pas du souvenir de sa présence, et l’assoupissement durant l’attente n’éteint pas la flamme, toujours prête à ressurgir et à brûler avec une nouvelle vigueur.
Toute autre est la situation des vierges folles : sollicitées par d’autres désirs, elles ont oublié le temps de la rencontre, et se sont dispersées dans les multiples convoitises.
Le renvoi vers les marchands symbolise cette perversion du désir qui se recourbe vers la terre et devient concupiscence du monde.
Ce qui différencie les deux groupes, c’est finalement la qualité de leur désir ; c’est à cela que l’Epoux les reconnaît : « J’ai contre toi que tu as perdu ton amour d’antan (Ap 2, 4)».
On n’entre pas dans la salle de noce avec un cœur saturé de désirs terrestres.
Prise sous cet angle, cette parabole concerne probablement plus d’un parmi nous : ne faisons-nous pas quotidiennement l’expérience de la duplicité de notre cœur, qui tend certes vers Dieu, mais est aussi séduit par les sollicitations du monde ?
Demandons au Seigneur d’unifier notre cœur ; de nous arracher à la dispersion dans les convoitises décevantes, et de faire converger en lui tous nos désirs légitimes, afin que nos vies soient intégrées dans la sienne.
Le détachement évangélique n’est pas indifférence aux choses de la vie ; il est concentration de l’attention sur la présence de Celui qui donne à chaque événement son poids d’éternité.

Abbé Philippe Link  -  Merci! 

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Dans notre série sur les psaumes...

Psaume 16


01 Seigneur, écoute la justice ! + Entends ma plainte, accueille ma prière : mes lèvres ne mentent pas.
02 De ta face, me viendra la sentence : tes yeux verront où est le droit.
03 Tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit, + tu m'éprouves, sans rien trouver ; mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.
04 Pour me conduire selon ta parole, j'ai gardé le chemin prescrit ;
05 j'ai tenu mes pas sur tes traces : jamais mon pied n'a trébuché.
06 Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond : écoute-moi, entends ce que je dis.
07 Montre les merveilles de ta grâce, * toi qui libères de l'agresseur ceux qui se réfugient sous ta droite.
08 Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ; à l'ombre de tes ailes, cache-moi,
09 loin des méchants qui m'ont ruiné, des ennemis mortels qui m'entourent.
10 Ils s'enferment dans leur suffisance ; l'arrogance à la bouche, ils parlent.
11 Ils sont sur mes pas : maintenant ils me cernent, l'oeil sur moi, pour me jeter à terre,
12 comme des lions prêts au carnage, de jeunes fauves tapis en embuscade.
13 Lève-toi, Seigneur, affronte-les, renverse-les ; par ton épée, libère-moi des méchants.
14 Que ta main, Seigneur, les exclue d'entre les hommes, * hors de l'humanité, hors de ce monde : tel soit le sort de leur vie ! Réserve-leur de quoi les rassasier : + que leurs fils en soient saturés, qu'il en reste encore pour leurs enfants !
15 Et moi, par ta justice, je verrai ta face : au réveil, je me rassasierai de ton visage.
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«Ce que depuis toujours nous recherchons dehors 
veut naître en nous.»
(Christiane Singer)
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Bonne journée!
Jean-Yves 


«Accueillir Dieu 
qui nous rejoint sur le chemin de nos vies... »
(Pierre Goudreault)
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