dimanche 31 décembre 2023

« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » / (432,280)

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Je vous souhaite ne Bonne, Heureuse et Sainte Année!

Lundi, 1er janvier 2024


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)

Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.

Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


En plaçant la fête de Marie, Mère de Dieu le 1er janvier, c’est toute l’année qui commence que l’Église entend mettre sous la protection de celle qu’elle reconnaît aussi pour sa Mère. Il convient en effet que celle qui fut mère de la Tête, le soit aussi de son Corps tout entier. Marie est bien réellement notre mère dans l’ordre de la grâce : elle donne en effet sa chair au Fils de Dieu pour permettre à celui-ci de nous enfanter à la vie divine. « Dieu a envoyé son Fils, confirme saint Paul ; il est né d’une femme pour faire de nous des fils » (2ème lect.). Dans l’humanité qu’il recevait de la Vierge, le Verbe assumait notre humanité à tous, afin le Père reconnaisse son Fils en chacun de nous et nous donne part à sa vie. 

Marie fut et demeure le « lieu » de ce mystérieux échange : en notre nom elle permet au Verbe de devenir participant de notre humanité ; et au nom de son Fils, elle nous donne part à sa vie divine. Qui douterait en effet que la surabondance de l’Esprit dont cette Mère très sainte fut comblée dès sa conception, ne se répande « tout naturellement » sur chacun de ses enfants ? « La preuve que nous sommes des fils, c’est que l’Esprit du Fils de Dieu et du Fils de Marie est dans nos cœurs, criant vers le Père en l’appelant “Abba” »(Ibid.).

Bien sûr la Vierge Immaculée n’est pas la Source de la grâce : elle-même en fut comblée par le Père et le Fils ; mais elle est pour l’Église et donc pour chacun de nous, le canal par lequel la grâce de la Croix descend jusqu’à nous. Elle est « l’aqueduc de Dieu » (S. Bernard), ou encore : « le cou par lequel les grâces de la Tête se répandent dans le Corps tout entier » (Ibid.). Dans une famille humaine, il revient à la mère de conduire l’enfant à son père pour qu’il le reconnaisse ; ainsi dans la famille de Dieu, c’est par Marie que l’Esprit nous conduit à Jésus, en qui nous découvrons le vrai visage du Père. De l’étable de Bethléem au pied de la croix, Marie ne s’est jamais éloignée de son Fils. C’est elle qui dans l’Esprit nous le présente, nous le fait connaître et aimer à chaque étape de sa vie et de la nôtre, afin qu’en lui nous ayons accès au Père. C’est à son école que nous aussi nous apprenons à « retenir tous les événements qui le concernent et nous concernent, et à les méditer dans notre cœur ».

Ce ministère maternel de la Vierge Marie n’est pas une invention de la piété populaire : il s’enracine dans la Parole du Christ et donc dans la volonté de Dieu. Souvenons-nous comment du haut de la croix, avant de remettre son esprit entre les mains du Père, Jésus confie tous ses disciples à sa mère en tant que fils, et invite les disciples à prendre Marie chez eux, comme leur mère. Puis, baissant la tête, Jésus expira, c’est-à-dire souffla son Esprit de vie sur Marie, pour qu’elle le transmette à tous ceux qui croiraient en lui, afin qu’ils puissent « renaître d’eau et d’Esprit ». C’est ainsi que celle qui fut mère de l’humanité du Fils de Dieu – et donc mère de Dieu puisque l’humanité et la divinité sont indissociablement unies dans la Personne du Christ – devint mère de la divine grâce, mère de l’humanité nouvelle, recréée par la Parole de miséricorde que le Père prononce sur nous dans le Souffle vivifiant de son Esprit.

« Le Seigneur nous a bénis » : en son Fils « il a fait briller sur nous son visage et s’est penché sur nous ; il a prononcé son Nom sur nous, et nous a bénis, il nous a donné la paix » (1ère lect.) de son Esprit. Et comme si cela ne suffisait pas, il nous a confiés à Marie pour qu’elle nous garde et nous conduise à la suite de son Fils, sur le chemin de la vie.

Sois loué éternellement, Dieu de tendresse et de miséricorde, toi qui es le plus maternel des pères, pour tant de sollicitude et de délicatesse prévenante. Donne-nous de ne pas mépriser tes dons, mais de les recevoir avec humilité et gratitude, dans un cœur filial et débordant de reconnaissance. Nous voulons recevoir de toi Jésus, comme ton héritage suprême, ta propre mère, et la choisir comme notre mère, nous soumettant par avance à ses instructions, car nous croyons que par elle, c’est toi qui dans l’Esprit continue à guider ton Eglise jusqu’en la demeure de ton Père et notre Père.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 30 décembre 2023

« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse » / Prière: À la gloire de notre Dieu... / (453,243)

   Bonjour!

Dimanche 31 décembre 2023



   Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse » (Lc 2, 22.39-40)

Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur.

Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

C’est tout ce mystère de notre rédemption que Jésus va amener avec Marie et Joseph à Nazareth : « Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, nous dit l’évangile, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. »

L’accomplissement de la Loi à Jérusalem est donc suivi du retour des parents dans « leur ville ». Ce n’est plus Bethléem, mais Nazareth. Ce n’est plus la « ville de David », mais une bourgade méprisée. Dans la même dynamique, comme à Noël, on passe de la Gloire à la mangeoire. Ce mouvement est celui-là même de la rédemption : Dieu est descendu au plus profond de notre humanité, acceptant de se dessaisir de ses prérogatives divines, pour nous rendre participants de sa divinité.

De la grotte de Bethléem, dans laquelle le Sauveur est né au cours de la Nuit Sainte, à l’humble maison de Nazareth vers laquelle nos regards se tournent aujourd’hui pour contempler la sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, dont nous célébrons la fête, nous ne quittons pas le Rédempteur.

Le Rédempteur du monde a voulu choisir la famille comme lieu de sa naissance et de sa croissance. « L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. », nous dit l’évangile. Certes, la période passée à Nazareth, la plus longue de son existence, reste entourée d’une grande discrétion. Cependant, si nous désirons comprendre plus profondément sa vie et sa mission, nous devons nous approcher du mystère de la sainte Famille de Nazareth pour observer et écouter. La liturgie d’aujourd’hui nous en offre l’occasion.

A Nazareth, dans une humble famille, nous contemplons déjà le mystère de notre rédemption qui s’accomplira pleinement dans la mort et la résurrection de Jésus. C’est donc à travers la famille que l’humanité s’est vue ouvrir un avenir. Dieu a voulu faire d’elle une communauté de vie et d’amour et appelle chaque famille à être une petite « église domestique » resplendissant des vertus évangéliques et de la bonne nouvelle du salut offert en Jésus à tous les hommes.

A notre époque, plus que tout autre institution, la famille a été marquée par les transformations rapides et profondes de la culture et de la société. Voilà pourquoi, nous dit Saint Jean-Paul II, l’Église s’efforce de faire entendre « sa voix et d’offrir son aide à ceux qui, connaissant déjà la valeur du mariage et de la famille, cherchent à la vivre fidèlement, à ceux qui, plongés dans l’incertitude et l’anxiété, sont à la recherche de la vérité, et à ceux qui sont injustement empêchés de vivre librement leur projet familial » (Familiaris consortio, n°1).

Les familles chrétiennes ont ici un rôle de premier plan à jouer dans le témoignage qu’elles donnent. Face aux dangers et aux difficultés que traverse l’institution familiale, dans une audace spirituelle et apostolique renouvelée, elles peuvent être un signe d’unité pour le monde, témoins « du Royaume et de la paix du Christ, vers lesquels le monde entier est en marche » (Familiaris consortio, n°48).

Qu’en ce jour, Jésus, Marie et Joseph bénissent et protègent toutes les familles du monde. Qu’en leur sein règnent la sérénité et la joie, la justice et la paix que le Christ, par sa naissance, a apportées comme don à l’humanité.

Abbé Philippe Link - Merci!

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En cette fin d'année, 

je vous propose une prière personnelle...


 “À LA GLOIRE DE NOTRE DIEU”


Nous te louons, Dieu notre Père,

pour la manifestation de ta gloire

dans ta création et dans notre vie.

Nous nous réjouissons, Jésus Christ, Fils du Père,

pour l’œuvre de salut et de guérison

que tu ne cesses d’accomplir en nous à chaque jour.

Nous reconnaissons, Esprit-Saint, ta puissance infinie d’amour et de consolation,

Toi qui agis en nous et nous dynamise.


Puisse notre langage humain te plaire toujours, Dieu trois fois Saint,

autant dans nos moments de recherche et de silence

que dans nos manifestations de grande communion.


Qu’il nous soit donné de te louer et de célébrer ta gloire

chaque jour en étant accueillants et disponibles.

Que l’expression de ton amour infini et déjà partagé

grandisse en nous jusque dans la plénitude éternelle,

là où tout se dépasse et s’accomplit.


Que ce même amour se reflète dans notre vie

avec une intensité qui dérange,

et secoue la foi endormie de ceux et celles qui nous entourent.

Que notre foi s’incarne toujours plus dans notre vie

à travers les événements qui nous arrivent.


Que notre espérance qui nous fait tendre

vers un bonheur infini et indescriptible, se développe.

Que notre amour, qui anticipe la communion parfaite,

éclaire la nuit de ceux et celles qui n’ont plus le goût de vivre.

Et que, par notre témoignage,

d’autres hommes et d’autres femmes se lèvent

pour travailler à la construction de ton Royaume

avec Marie, notre Mère et en communion avec l’Église.

Alléluia! Amen.

(J'ai composé cette prière en 1997, l'année où j'ai été ordonné diacre.)


Bonne journée!

Jean-Yves 


vendredi 29 décembre 2023

« Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » / Quelques pensées... / (453,201)

 Bonjour!

Samedi 30 décembre 2023


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 36-40)

Alléluia, Alléluia.
Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre.
Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu.
Venez tous adorer le Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple,
il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de 84 ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu’ils eurent achevé
tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Anne – « Dieu est miséricorde » – fille de Phanuel – « Dieu est lumière » – de la tribu d’Aser – « bonheur » – prophétise rien que par son nom ! C’est sous les voûtes obscures du Temple, dans le jeûne et la prière, qu’elle attendait que le Dieu de lumière fasse resplendir sa miséricorde pour le bonheur de son peuple. Convoquée par l’Esprit tout comme le vieillard Siméon, elle s’approche de Marie et de Joseph qui lui présentent l’Enfant de vie divine en qui cette femme désormais âgée, reconnaît l’accomplissement de la promesse et de sa longue attente.

Par le ministère prophétique de ces deux vieillards, Siméon et Anne, dont les yeux déjà s’éteignent, Jésus est annoncé comme la « lumière » – ce qui implique que nous sommes dans les ténèbres – comme « miséricorde » – dénonçant ainsi notre péché – et comme promesse de « bonheur » – soulignant l’absurde d’une vie sans Dieu. Telle est en trois mots, la Bonne Nouvelle que nous apporte cet Enfant de la part de Dieu son Père et notre Père. Par toute sa vie, sa mort et sa résurrection, Notre-Seigneur explicitera le sens de ces paroles.

Siméon nous avait avertis : cet Enfant « sera un signe de division » ; il nous oblige à prendre position entre le monde, dominé par la triple concupiscence – « les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse » – et les réalités d’en haut, c’est-à-dire la volonté du Père que nous a fait connaître Jésus. Ce combat nous traverse et nous divise intérieurement ; il « dévoile les pensées secrètes » de nos cœurs pervertis ; mais nous savons que nous pouvons trouver dans « la Parole de Dieu qui demeure en nous », la force pour vaincre le Mauvais.

Encourageons-nous les uns les autres sur ce chemin étroit et escarpé et réveillons notre courage, car « le monde avec ses désirs est en train de disparaître ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.

Abbé Philippe Link - Merci!

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HYMNE : EN NOTRE CŒUR S’ÉTAIT PERDU

CFC — CNPL

En notre cœur s’était perdu
Le souvenir de ton visage.
Sur nos faces ne brillait plus
Ton image.
Isolés, sans nul appui
Pour trouver la ressemblance,
Nous errions dans la nuit.

Tu envoyas, dans ta pitié,
Pour éclairer notre détresse,
Tes prophètes qui ont livré
La promesse.
Leur parole, telle un feu
Sur la route d’espérance,
Nous guida vers ton Lieu.

Voici, la Vierge a enfanté
Et les oracles s’accomplissent.
Ton amour et ta vérité
Resplendissent.
Sous le voile de la chair,
Ta lumière inaccessible
Envahit notre hiver.

Tous n’ont pas vu ! Nous qui croyons,
Illuminés par ton mystère,
En ton Verbe, nous te nommons
Notre Père.
Aujourd’hui, finis les pleurs !
Ta semence incorruptible
A germé dans nos cœurs.
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«La délicatesse, c'est l'Amour qui se manifeste dans les petites choses."

"Savez-vous ce que signifie "Être noble?" Cela signifie agir dignement. Voilà le mystère de l'Amour.»

(De Paulo Coelho dans Le Don suprême.)
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"Que personne ne vienne à vous sans repartir meilleur et plus joyeux.»

(Mère Teresa)
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Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 28 décembre 2023

« Lumière qui se révèle aux nations » / Quelques pensées... et belles photos... / (453,082)

Bonjour!

Vendredi 29 décembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2, 22-35)

Alléluia, Alléluia.
Lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël.
Alléluia. (Lc 2, 32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées
les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Après la présentation du Sauveur en avant-première aux humbles et aux petits – les bergers et autres curieux de Bethléem – voici maintenant la présentation « officielle » de Jésus au peuple à qui furent confiés la Loi, le Temple et les Prophéties.

La présentation de l’Enfant au Temple préfigure l’offrande que Jésus fera de lui-même à l’Heure de sa Passion. En se soumettant au rite de la circoncision, Jésus manifeste qu’il appartient vraiment au peuple de l’Alliance ; il est donc légitimé pour s’engager devant Dieu au nom des hommes. 

Mais en tant que Fils de Dieu, c’est aussi Dieu lui-même qui s’engage en l’homme Jésus. Siméon a pressenti le mystère : mystère de grâce et de lumière, mais qui ne pourra s’affirmer qu’au prix d’un affrontement dramatique avec le mal et les ténèbres. Son regard déjà voilé par la proximité de la mort ne s’y trompe cependant pas : la vie triomphera. Bien plus : la mort est déjà définitivement vaincue par la seule présence de cet Enfant, car la gloire de l’Éternel repose sur lui. Aussi le vieillard peut-il « s’en aller dans la paix » : il n’a plus rien à craindre de la mort : ses yeux ont vu le salut que le Seigneur son Dieu « a préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ».

La venue de cet Enfant déclenche le grand combat de la fin des temps. « Il sera un signe de division » entre les fils de la lumière qui choisissent le monde nouveau et acceptent les exigences de la charité conduisant à la vie, et les fils de l’ombre, qui préfèrent demeurer dans les ténèbres de la haine débouchant sur la mort. 

Nous sommes tous impliqués dans ce combat, mais n’ayons pas peur : « les ténèbres sont en train de disparaître ; déjà brille la vraie lumière » (1ère lect.). Comportons-nous donc comme on le fait en plein jour et redoublons d’efforts de charité, puisque « celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a pour lui aucune occasion de chute » (Ibid).

Philippe Link, prêtre / Merci!

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«Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut»

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu serais mort à jamais si Lui n’était pas venu dans le temps. Célébrons dans la joie l’avènement de notre salut et de notre rédemption » (Saint Augustin)

  • « Simon reconnaît le sauveur dans cet Enfant, mais il pressent – grâce à l’Esprit – que le destin de l’humanité tournera autour de Lui. Après avoir “touché” le salut, l’enthousiasme de Simon est si grand, que pour lui vivre et mourir sont la même chose » (Benoît XVI)

  • « La présentation de Jésus au temple le montre comme le Premier-né appartenant au Seigneur. Avec Simon et Anne, c’est toute l’attente d’Israël qui vient à la rencontre de son Sauveur, ‘lumière des nations’ et ‘gloire d’Israël’, mais aussi ‘signe de contradiction’. Le glaive de douleur prédit à Marie annonce cette autre oblation, parfaite et unique, celle de la Croix qui donnera le salut que Dieu a préparé ‘à la face de tous les peuples’ » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 529)

«Dieu nous invite à nous regarder les uns les autres comme il nous regarde, avec miséricorde, espérance et amour.»

(Christian Flèche)

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«Là  où Dieu habite en moi, aucune blessure ne peut m'atteindre.»

(Anselm Grün)

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«Sois le gardien de la porte de ton cœur

(Auteur inconnu de moi)

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«J'aime Marie, d'abord et avant tout parce qu'elle incarne, sans son discret éclat, la pureté du cœur

(Jonathan Guilbault)

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«Si Dieu est amour, son amour ne peut être qu'éternel. Dieu ne peut aimer à terme.»

(Michel Wakenheim)

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Bonne journée!

Jean-Yves 





Merci à Louise Cardin / Merci!

 pour cette magnifique photo du Rocher Percé .

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Lumière qui éclaire les nations....



Photo: Urbanité / Merci!

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mercredi 27 décembre 2023

« Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » / (452,147)

 Bonjour!

Jeudi 28 décembre 2023

Fête de Saints Innocents



Voici la parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)

Alléluia, Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi, le Seigneur, nous t’acclamons
toi, dont témoignent les martyrs.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Après le départ des mages,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse,
car Hérode va rechercher l’enfant
pour le faire périr. »
    Joseph se leva ;
dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère,
et se retira en Égypte,
    où il resta jusqu’à la mort d’Hérode,
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
D’Égypte, j’ai appelé mon fils.

    Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui,
entra dans une violente fureur.
Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans
à Bethléem et dans toute la région,
d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages.
    Alors fut accomplie la parole prononcée
par le prophète Jérémie :
    Un cri s’élève dans Rama,
pleurs et longue plainte :
c’est Rachel qui pleure ses enfants
et ne veut pas être consolée,
car ils ne sont plus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Avouons-le : nous n’aimons pas cet épisode des Saints Innocents. Il nous choque, mais nous n’osons pas l’avouer parce que c’est une page d’Évangile. Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? Pourquoi laisse-t-il assassiner ces enfants ? Même si pour les historiens leur nombre n’aurait pas dépassé une dizaine, c’est encore dix de trop ! La mort d’un seul enfant innocent est un scandale insoutenable dont nous avons du mal à ne pas rendre Dieu (au moins indirectement) responsable du fait qu’il ne l’a pas empêché. D’autant plus qu’il a envoyé un Messager céleste pour informer Joseph : il a su préserver son Fils mais ne semble guère se soucier des autres. N’aurait-il pas pu envoyer quelques légions d’Anges pour avertir ces dizaines de milliers de victimes du raz-de-marée qui les menaçait ?

Je ne me ferai pas l’avocat du Bon Dieu : il n’a guère besoin de défenseur ! Mais tout bon procès commence par essayer de reconstituer aussi objectivement que possible les événements. Certes l’intervention de l’Ange va sauver Jésus… cette fois-ci ! Mais c’est pour qu’il puisse atteindre l’Heure où il se livrera en pleine conscience et dans un plein consentement à ses bourreaux ; car telle est la condition du sacrifice d’amour.

Cela ne signifie pas pour autant que la mort des enfants victimes de la haine d’Hérode soit stérile, comme le serait la souffrance injustifiable de tant de millions d’enfants tout au long de l’histoire, qui n’étaient pas en état de faire de leur calvaire un acte de liberté. Pour pressentir quelque peu le retournement de situation que l’incarnation rédemptrice introduit dans le mystère du mal, il nous faut impérativement lire les événements à partir du point où ils trouvent un sens radicalement nouveau, c’est-à-dire à la lumière de la Pâque de Notre-Seigneur.

 Lorsque du haut de la croix Jésus fait de sa mort un sacrifice d’amour qui ouvre le ciel à tous les brigands repentant de notre humanité ; lorsqu’il intercède pour tous les bourreaux de l’histoire, ce n’est pas seulement sa vie livrée qui prend sens, mais celle de tous ceux qu’il récapitule en lui, c’est-à-dire toutes les victimes innocentes dont le sang rejaillit sur notre pauvre humanité marquée par le péché. C’est en leur nom que Jésus intercède auprès du Père pour leurs bourreaux : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » ; avant d’ajouter : « En tes mains je remets mon esprit ».

Dès lors, si l’Église « canonise » ces enfants qu’elle célèbre sous le nom des « Saints Innocents », c’est pour signifier qu’ils ont été, dans leur vie comme dans leur mort, étroitement unis à celui qui est notre « défenseur devant le Père : Jésus-Christ le Juste. Il est la victime offerte » qui fait de toutes les morts innocentes des sacrifices parfaits de charité, consumés dans le Feu de son Amour divin.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi? (…). Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur» (Saint Quodvultdeus)

  • « Le Fils de Dieu lui-même - la Parole éternelle - s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable. Ainsi, Dieu nous enseigne à aimer les petits. Il nous enseigne de même à aimer les faibles. De cette manière, Il nous enseigne le respect face aux enfants » (Benoît XVI)

  • « La fuite en Égypte et le massacre des innocents manifestent l’opposition des ténèbres à la lumière : ‘Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu’ (Jn 1, 11). Toute la vie du Christ sera sous le signe de la persécution » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, Nº 530)

«Merci, Seigneur, de m'avoir donné un corps; 
c'est parfois le seul qui est resté fidèle à la prière.»

(Mgr Yvon Joseph Moreau)
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Bonne journée!

Jean-Yves