mardi 31 juillet 2018

«Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ» / (274,153)

Bonjour!
Mardi 31 juillet 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mt 13,36-43): Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent: «Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ». Il leur répondit: «Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les fils du Royaume; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise: là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende!».
Commentaire:
Abbé Iñaki BALLBÉ i Turu (Terrassa, Barcelona, Espagne)
«Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ»
Aujourd'hui, à travers la parabole de l'ivraie et du bon grain, l'Église nous invite à méditer sur le bien et le mal. Le bien et le mal qui existe dans notre cœur; le bien et le mal que nous voyons dans les autres, et celui que nous voyons dans le monde.

«Explique-nous clairement la parabole» (Mt 13,36), demandent-ils à Jésus ses disciples. Et nous, aujourd'hui, nous pouvons prendre la résolution de prendre soin de notre prière personnelle, de notre relation quotidienne avec Dieu. —Seigneur, pouvons-nous lui dire, explique-moi pourquoi je n'avance pas suffisamment dans ma vie intérieure. Explique-moi comment je peux t'être plus fidèle, comment je peux te trouver dans mon travail, ou à travers de cette circonstance que je ne comprends pas, ou que je ne veux pas comprendre. Comment puis-je devenir un apôtre qualifié. La prière consiste à demander «des explications» à Dieu. Comment est ma prière? Est-elle sincère? Est-elle constante? Est-elle pleine de confiance?

Jésus-Christ nous invite à fixer le regard vers le Ciel, notre maison pour l'éternité. Souvent, nous vivons envahis par la presse, et presque jamais prenons le temps de penser qu'un jour —loin ou pas, nous ne le savons pas— nous devrons rendre compte à Dieu de notre vie, de comment nous avons fait fructifier les qualités qu'il nous a données. Et le Seigneur nous dit qu'à la fin du monde, il y a aura un triage. Nous devons gagner le Ciel sur la terre, dans le quotidien, sans attendre des situations qui n'arriveront peut-être jamais. Nous devons vivre l'ordinaire et ce qui ne semble avoir aucune transcendance de façon héroïque.


Nous récolterons ce que nous avons semé. Il faut lutter pour donner aujourd'hui 100%. Et que lorsque Dieu nous appelle en sa présence nous puissions lui présenter les mains pleines: d'actes de foi, d'espérance, d'amour. Qui se concrètent dans de petites choses, dans de petites batailles qui, vécues dans le quotidien, nous font plus chrétiens, plus saints, plus humains.
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«Plus on prend de la hauteur,
plus on voit loin.»
(Proverbe chinois)
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«Le sourire
est la langue universelle de la bonté.»
(William Arthur Ward)
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Bonne journée!
Jean-Yves

lundi 30 juillet 2018

«Il ne leur disait rien sans employer de paraboles» / (274,088)

Bonjour!
Lundi 30 juillet 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
      (Mt 13,31-35): Il leur proposa une autre parabole: «Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches».

Il leur dit une autre parabole: «Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé». Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète: «C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines».
Commentaire:
Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca (Valldoreix, Barcelona, Espagne)
«Il ne leur disait rien sans employer de paraboles»
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente Jésus prêchant à ses disciples. Et il le fait de sa façon habituelle, à travers les paraboles, c'est-à-dire en employant des images simples et courantes pour expliquer les grands mystères cachés du Reine. De cette façon, tout le monde pouvait comprendre, depuis les gens avec un haut niveau d'éducation, jusqu'à ceux pour qui ce n'était pas le cas.

«Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde…» (Mt 13,31). Les graines de moutarde ne sont presque pas visibles. Elles sont très petites, mais si on les soigne bien et on les arrose… elles finissent par se transformer en un arbre immense. «Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine...» (Mt 13,33). La levure ne se voit pas, mais si elle n'y était pas, la pâte ne lèverait pas. La vie chrétienne, la vie de la grâce est similaire: elle ne se voit pas depuis l'extérieur, elle ne fait pas de bruit, mais… si on la laisse s'introduire dans notre cœur, la grâce divine fait fructifier la semence et convertit les personnes de pécheresses à saintes.

Cette grâce divine nous est donnée par la foi, à travers la prière, les sacrements et la charité. Mais cette vie de la grâce est tout d'abord un don qu'il faut attendre et souhaiter avec humilité. Un don que les sages et les connaisseurs de ce monde ne savent pas juger à sa juste valeur, mais que Dieu Notre Seigneur veut faire arriver aux humbles et aux plus simples.

Espérons que lorsque Dieu nous cherche, il puisse nous trouver, non pas dans le groupe des orgueilleux, mais bien des humbles, qui se reconnaissent faibles et pécheurs, mais reconnaissants et confiants en la bonté du Seigneur. De cette façon, la graine de moutarde se transformera en un arbre immense; de cette façon, la levure de la Parole de Dieu travaillera en nous les fruits de la vie éternelle. Car «plus le coeur s'abaisse par humilité, plus il s'élève vers la perfection» (Saint Augustin).

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«Aujourd'hui le ministère du diacre
ne peut être considéré comme un appendice facultatif
 de la mission de l'Église
mais comme une partie intégrante et nécessaire
de la proclamation totale de l'évangile.»
(William J. Ruhl) 
 
«Dieu aime tellement les oiseaux, que pour eux il inventa les arbres.»
(Jacques Deval)
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«Le ciel est le pain quotidien des yeux.»
(Émerson)
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«Le sens de la vie se trouve dans l'amour.»
(Jean-Paul II)
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Photo:
Façade, édifice le Ville la Pocatière
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Le marchand de bonheur...

«C'était l'histoire d'un homme qui était fatigué de pleurer. Il regarda autour de lui, et voyant que le bonheur était là, il étendit la main pour le prendre. C'était une fleur: il la cueillit, mais à peine dans sa main, elle s'effeuilla. C'était un rayon de soleil: il leva les yeux pour en être éclairé, et la lumière derrière un nuage s'éteignit. C'était une guitare: il la caressa des doigts. Elle grinça. Ce soir-là, en rentrant, cet homme pleurait encore.
 
Le lendemain il recommença.
Sur le chemin, un petit enfant gémissait. Il voulut le consoler, prit une fleur et la lui donna. Et le parfum de cette fleur l'embauma lui aussi. Une pauvre femme grelottait sous ses haillons. Il la conduisit au soleil, et lui aussi s'y réchauffa. Un groupe de jeunes chantait. De sa guitare, il les soutint, et lui-même fut bercé par la mélodie. ce soir-là, en rentrant, cet homme souriait.» (J. de Vietinghoff)
Au cœur de l'été et des vacances, l'histoire de cet homme peut me faire penser à partager ce que je possède et me rappeler qu'il y a toujours plus de joie à donner qu'à recevoir.
 
       Jean-Yves
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«Nous avons part à la résurrection du Christ-Jésus par notre baptême.»
(Jérôme Beau, Év. aux. Paris)
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«Jésus vient nous dire quelque chose de son identité
 par chacun de ses miracles: l'amour de Dieu vient à notre rencontre.»
(Jérôme Beau, Év. aux. Paris)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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dimanche 29 juillet 2018

«Une grande foule le suivait» / Il faut donner à manger... / (274,036)

Bonjour!
Dimanche 29 juillet 2018
 
 
«Une grande foule le suivait»

 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
  (Jn 6,1-15): Après cela, Jésus passa de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe: «Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger?». Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit: «Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain». Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit: «Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde!».

Jésus dit: «Faites-les asseoir». Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples: « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu». Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.

A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient: «C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde». Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.
Commentaire:
Abbé Pere CALMELL i Turet (Barcelona, Espagne)
«Une grande foule le suivait»
Aujourd'hui, nous pouvons contempler comment se forge en notre intérieur tant l'amour humain que l'amour surnaturel, maintenant que nous avons un même cœur pour aimer Dieu et les autres.

Généralement, l'amour s'ouvre dans le cœur humain au fur et à mesure quand on découvre l'attrait de l'autre, sa sympathie, sa bonté. C'est le cas de «l'homme qui a cinq pains d'orge et deux poissons» (Jn 6,9). Il donne à Jésus tout ce qu'il possède, les pains et les poissons, car il s'est laissé conquérir par l'attrait de Jésus. —Ai-je découvert l'attrait du Seigneur?

Ensuite, le fruit de se sentir aimer est celui de tomber amoureux. L'Evangile dit que «une grande foule le suivait parce qu'elle avait vu les signes qu'Il accomplissait en guérissant les malades» (Jn 6,2). Jésus les écoutait, leur prêtait attention, car Il connaissait leur besoins.

Jésus Christ a un grand attrait pour moi et Il veut ma réalisation humaine et surnaturelle. Il m’aime comme je suis, avec mes misères, car je demande son pardon et, avec son aide, je continue à faire de mon mieux.

«Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi, alors de nouveau il se retira, tout seul dans la montagne» (Jn 6,15). Le lendemain Il leur dira: «Amen, amen je vous le dit vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasié» (Jn 6,26). Saint Augustin écrivait: «Combien y en a-t-il qui cherchent Jésus, guidé simplement par intérêts temporels! (…) A peine cherche-t-on Jésus pour Jésus».

La plénitude de l'amour est l'amour de se donner, quand on recherche le bien de son aimé, sans rien espérer en retour, même si c'est au prix d'un sacrifice personnel.

Aujourd'hui je peux Lui dire: «Seigneur, Toi qui nous fait participer au miracle de l'Eucharistie: nous te demandons de ne pas te cacher, de vivre avec nous, que nous puissions te voir, te toucher, te sentir, que nous ayons toujours envie d'être à tes côtés, que tu sois le Roi de nos vies et de notre travail» (Saint Josemaría).
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«Nous sommes engagés avec Dieu dans la création du monde.»
(R. M. de Pison)
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«Ce Dieu qui nous unit dans la présence,
qui est de toutes nos tendresses,
 est le Dieu que l'Église a mission d'annoncer..»
(R. M. de Pison)
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Grandes orgues à Notre-Dame-du-Cap.
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Diacre
au cœur de notre monde
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Bon dimanche!
Jean-Yves

samedi 28 juillet 2018

Homélie de Mgr Pierre Goudreault à l'occasion de la Fête de sainte Anne



Homélie de Mgr Pierre Goudreault
Évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
 
 
à l'occasion de la fête de sainte Anne,
patronne du diocèse

Cathédrale Sainte-Anne,

La Pocatière, 26 juillet 2018

Aujourd’hui, un peu partout dans le monde, des croyants et des croyantes célèbrent sainte Anne, la grand-maman de Jésus. Nous sommes en communion de prière avec plusieurs pèlerins qui sont rassemblés au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, à Sainte-Anne-de-Roquemaure en Abitibi ou plus près de chez nous au sanctuaire Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père près de Rimouski ou à la chapelle Sainte-Anne-des-ondes à Rivière-du-Loup. Ces lieux spirituels nous témoignent jusqu’à quel point la dévotion à sainte Anne s’est propagée dans les coeurs de nos ancêtres dans la foi. Il faut remonter à Mgr François de Laval, premier évêque de Québec, qui a apporté avec lui cette dévotion prise à la basilique Sainte-Anne d’Aurey, en Bretagne, en France. En 1951, un détachement du diocèse de Québec est devenu le territoire d’un nouveau diocèse, le nôtre, qui sera dédié à Sainte-Anne. Voilà pourquoi, nous célébrons aujourd’hui la fête patronale de notre diocèse.
 
Avec la première lecture, Ben Sira le Sage nous éveille à l’importance de faire l’éloge de ces femmes et de ces hommes glorieux qui sont nos ancêtres dans la foi. Sainte Anne s’inscrit bien parmi ces ancêtres. Certes la Bible est très discrète sur les parents de la Vierge Marie. Mais la dévotion à sainte Anne a commencé dès le 2e siècle pour se développer de manière plus significative à partir du 6e siècle à Constantinople. On reconnaît en sainte Anne l’épouse de saint Joachim, celle qui fut choisie entre toutes les femmes et la grand-maman de Jésus fidèle à la foi d’Abraham. Le prénom « Anne » d’origine hébraïque signifie « être miséricordieux », « faire grâce ». À la suite de sainte

Anne, nous sommes appelés à devenir des hommes et des femmes capables de miséricorde envers les autres.

Dans l’évangile proclamé en ce jour de fête, Jésus fait appel à certains sens des disciples : la vue et l’ouïe. Jésus veut ainsi les éveiller à la présence de Dieu qui fait route avec eux. Jésus disait à ses disciples : « Heureux vos yeux puisqu’ils voient… »

Nous pouvons nous demander : « qu’est-ce que sainte Anne a pu voir ? » Elle a vu Marie, sa fille, grandir en sagesse. Elle a possiblement eu le bonheur de la voir épouser Joseph selon les coutumes juives. Et elle a probablement eu la grande joie de voir Jésus, son petit-fils, qui a fait ses premiers pas, a travaillé le bois comme son père, a parlé aux gens dans le temple. Elle a probablement vu que Jésus, son petit-fils, était revêtu d’une mission importante et que l’Esprit de Dieu reposait sur lui.

Et nous, qu’est-ce que nos yeux arrivent à voir ? Est-ce que nous nous arrêtons aux premières apparences chez les autres ou si nous sommes capables de voir avec les yeux du coeur. Lorsque nous voyons avec les yeux du coeur, nous pouvons contempler ce qu’il y a de beau et de grand chez l’autre. En ces moments de la vie de notre Église diocésaine où nous vivons une conversion missionnaire, arrivons-nous à voir l’espérance qui est plus forte que tout ? Arrivons-nous à entrevoir des pousses nouvelles d’une Église en train de naître ? « Heureux vos yeux puisqu’ils voient… »

Jésus poursuit sa réflexion avec ses disciples en leur disant : « Heureux vos oreilles puisqu’elles entendent ! »

Nous pouvons nous demander : « qu’est-ce que sainte Anne a pu entendre ? » Elle a sûrement entendu la prière de louange du Sabbat juif. Elle a entendu Jésus, son petit-fils vouloir s’occuper des affaires de son Père du Ciel. Elle a tout probablement écouté les paroles de sagesse prononcées par Jésus. Des paroles à saveur d’amour et de paix qui appelaient ce qu’il y avait de meilleur en elle.

Et nous, qu’est-ce que nos oreilles entendent ? Est-ce que nos oreilles sont sélectives au point d’entendre ce qu’elles veulent bien entendre : médisances, préjugés, calomnies ? Ou est-ce que nos oreilles s’efforcent d’entendre les propos de bien sur l’autre et d’écouter la parole de Dieu ? Est-ce que nos oreilles entendent l’appel de Jésus à devenir disciples missionnaires aujourd’hui ? Est-ce que nos oreilles entendent la joie, la peine des autres afin de nous rendre plus solidaires d’eux ?

Que l’eucharistie que nous célébrons, nous permette de confier au Seigneur par l’intercession de sainte Anne nos familles, nos jeunes, nos efforts missionnaires et les défis que nous vivons dans notre diocèse. À la suite de sainte Anne, que nos yeux et nos oreilles s’ouvrent à la présence du Christ vivant dans nos vies.

Amen.
 
+ Pierre Goudreault, évêque
 

(Grand merci Mgr Pierre.)

«Laissez-les pousser ensemble» / (274,010)

Bonjour!
Samedi 28 juillet 2918
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mt 13,24-30): Il leur proposa une autre parabole: «Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire: "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?’. Il leur dit: ‘C'est un ennemi qui a fait cela’. Les serviteurs lui disent:‘Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?’. Il répond: ‘Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier’».
Commentaire:
Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne)
«Laissez-les pousser ensemble»
Aujourd'hui, nous considérons une parabole qui nous propose l'opportunité de nous référer à la vie en communauté, où, le bien et le mal, l'Évangile et le péché, s'y mélangent toujours. L'attitude logique serait celle d'en finir avec cette situation, comme les serviteurs prétendent: «Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?» (Mt 13,28). Mais la patience de Dieu est infinie, et il attend jusqu'au dernier moment —comme un bon père— la possibilité d'un changement: «Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson» (Mt 13,30).

Une réalité ambiguë et médiocre, mais c'est où le Royaume se trouve. Il s'agit de nous sentir convoqués à découvrir les signaux du Royaume de Dieu pour pouvoir le renforcer. Et, d'une autre côté, ne pas favoriser rien qui puisse nous contenter de la médiocrité. Cependant, le fait de vivre dans une mélange du bien et du mal ne doit pas nous empêcher d'avancer dans notre vie spirituelle; le contraire ce serait de convertir notre blé dans de l'ivraie. «Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?» (Mt 13,27).

Il est impossible de pouvoir grandir d'une autre façon, ni pouvons-nous quérir le Royaume autre part que dans la société où nous demeurons. Notre besogne sera de faire que le Royaume de Dieu puisse y naître.

L'Évangile nous incite à ne pas donner du crédit aux “purs” et à surmonter les aspects de puritanisme et d'intolérance qui puissent exister dans la communauté chrétienne. Il est facile de trouver ce genre d'attitudes dans toutes les collectivités, même si elles sont très adroites.

Face à un idéal, nous avons tous la tentation de croire que nous l'avons déjà atteint, alors que les autres sont encore loin d'y réussir. Mais Jésus constate qu'absolument tous, nous sommes tout simplement acheminés.

Veillons à ne pas laisser le démon se faufiler dans nos vies, ce qui arrive quand nous nous accommodons au monde. Sainte Angela de la Croix disait que «il faut boucher nos oreilles aux voix du monde qui nous distrait; quant à nous autres, le train-train quotidien, sans inventer des variations et respectant la façon de faire les choses qui sont un trésor caché; ce sont celles qui nous ouvriront les portes du ciel». Que la Très Sainte Vierge Marie nous accorde de nous accommoder seulement à l'amour.
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«Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures?»
(Hymne - bréviaire)
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«Les sages nous apprennent à bien vivre,
à bien vieillir, et à bien mourir.»
(Ramon Sanchez de Pison)
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«Nous sommes responsables du futur de la création».
«L'être humain a une responsabilité envers l'univers,
son corps élargi.»
(Ramon Sanchez de Pison)
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L'été se poursuit en chaleur et en soleil...
Les agriculteurs ont besoin de pluie...
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Bonne journée!
Jean-Yves
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vendredi 27 juillet 2018

«Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur» / (273,983)

Bonjour!
Vendredi 27 juillet 2018
 
 
Photo:
Statue de Sainte Anne
Dana la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
  (Mt 13,18-23): «Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son coeur: cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment: quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un».
Commentaire:
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)
«Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur»
Aujourd'hui, nous contemplons Dieu comme le cultivateur altruiste et magnanime qui est en train d'ensemencer à pleines mains. Il ne fût point avaricieux dans la rédemption de l'homme, car Il a tout dépensé dans son propre Fils Jésus-Christ, qui à l'image de la semence enterrée (mort et sépulture) est devenu vie et résurrection grâce à sa sainte Résurrection.

Dieu est un cultivateur patient. Le temps appartient au Père car Lui seulement connaît le jour et l'heure (cf. Mc 13,32) de la moisson et du battage. Dieu attend. Et nous aussi nous devons attendre en synchronisant l'horloge de notre espérance avec le dessein salvifique de Dieu. Saint Jacques nous dit: «Voyez le cultivateur: il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récoltes» (Jas 5,7).

Dieu attend la moisson et la fait pousser avec sa Grâce. Et nous ne pouvons nous permettre de dormir non plus, car nous devons collaborer avec la grâce de Dieu en assurant notre coopération, sans placer des obstacles à cette action transformatrice de Dieu.

La culture de Dieu qui naît et pousse ici sur la terre est un fait bien visible par ses effets; nous pouvons le voir dans les miracles authentiques et dans les perçants exemples de sainteté de vie. Beaucoup sont ceux qui, après avoir entendu tout les mots et les bruits de ce monde, ont faim et soif d'entendre la Parole de Dieu, authentique, là où elle se trouve, vive et incarnée. Il y a des milliers de personnes qui vivent leur appartenance à Jésus-Christ et à l'Église avec le même enthousiasme qu'au commencement de l'Évangile, car la parole de Dieu «a trouvé une terre où elle peut germer et porter du fruit» (Saint Augustin); nous devons, donc, remonter notre morale et faire face au futur avec un regard de foi.

Le succès de notre moisson ne réside donc pas dans des stratégies humaines ni dans le marketing, mais dans l'initiative salvatrice de Dieu “riche en miséricorde” et dans l'efficacité du Saint-Esprit, qui peut transformer nos vies pour nous permettre de porter des fruits savoureux de charité et de joie contagieuse.
 

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«Notre propre cheminement humain
est le lieu par excellence de la rencontre de Dieu.»
(Ramon Marinez de Pison)
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«Si nous ne faisons pas l'expérience de Dieu comme libérateur,
 il nous sera très difficile de croire en lui comme créateur.»
(Ramon Martinez de Pison)
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 26 juillet 2018

Fête de sainte Anne /Prière à sainte Anne / (273,944)

Bonjour!
Jeudi 26 juillet 2018
Fête de Sainte Anne
 
 
La statue officielle de sainte Anne de La Pocatière
Cette statue est dans la cathédrale de sainte-Anne
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Prière à sainte Anne

Bonne sainte Anne,
je te salue aujourd’hui avec amour et avec confiance.
Je te salue comme on salue une grand-maman.
Quand Jésus nous a donné Marie pour mère,
tu es devenue la grand-mère
de toutes celles et de tous ceux qui se rattachent à lui.

Je te prie de lui présenter mes demandes.
Qu’il m’accorde la santé du corps et la santé de l’âme.
Qu’il m’aide à l’aimer chaque jour davantage.
Qu’il m’envoie son Esprit de sagesse et de force
pour que je témoigne de lui
et que je puisse aider toutes les personnes
que je rencontre à le connaître et à l’aimer.

Je te prie spécialement pour les malades et les personnes âgées
dont tu es la protectrice reconnue.
Je te prie enfin pour l’Église de Jésus
(qui est à La Pocatière. Tu en es la patronne.)
Protège-la et aide-la à grandir dans la foi, la confiance et la charité.
Amen.
†Clément Fecteau
Évêque émérite de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière,
 
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Bonne sainte Anne, prie pour nous.
Bonne sainte Anne, protège-nous.
Bonne sainte Anne, veille sur nous.
 
 

mardi 24 juillet 2018

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?» / (273,877)

Bonjour!
Mercredi 25 juillet 2018
 
 
 Saint Jacques (le majeur), Apôtre
  
      (Mt 20,20-28): Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit: «Que veux-tu?». Elle répondit: «Voilà mes deux fils: ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume». Jésus répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire?». Ils lui dirent: «Nous le pouvons». Il leur dit: «Ma coupe, vous y boirez; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père».

Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit: «Vous le savez: les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi: celui qui veut devenir grand sera votre serviteur; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude».
Commentaire:
Mgr. Octavio RUIZ Arenas Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation (Città del Vaticano, Saint-Sige)
«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?»
Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Evangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : "ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume". (Mt 20,21)

De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Eglise. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect: pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même "coupe" (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François souligné que pour suivre le chemin de Jésus il faut porter sa croix, car " Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur."

Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.
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«Dieu agit à travers les personnes
et les événements de la vie.»
(Ramon Martinez de Pison)
 
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«Frappe à ma porte,
Toi qui viens me déranger,
Frappe à ma porte,
Tu viens me ressusciter.»
(Hymne - bréviaire)
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
 

lundi 23 juillet 2018

«Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi» / (273,549)

Bonjour!
Lundi 23 juillet 2018
 
 
Porte d'entrée du Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap.
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mt 12,38-42): Quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole: «Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi». Il leur répondit: «Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon».
Commentaire:
Abbé Joel PIRES Teixeira (Faro, Portugal)
«Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi»
Aujourd'hui, Jésus est mis en épreuve par « certains » scribes et pharisiens » (Mt 12,38 ; Mc 10,12), qui se sentent menacés par la personne de Jésus, non pas pour des raisons de foi, mais de pouvoir. Avec la peur de perdre leur pouvoir, ils tentent de discréditer Jésus, en le narguant. Ces « certains » souvent se sont nous-mêmes quand nous sommes emportés par notre égoïsme et nos intérêts individuels. Aussi, quand on regarde l'Eglise comme une réalité purement humaine et non comme un projet d'amour de Dieu pour chacun de nous.

La réponse de Jésus est claire : « Aucun signe leur sera donné » (cf. Mt 12,39) non par peur, mais bien pour souligner et rappeler que les « signes » sont la relation de communication et d'amour entre Dieu et l’humanité ; Ce n'est pas une relation d'intérêts et de pouvoirs individuels. Jésus rappelle qu'il y a beaucoup de signes donnés par Dieu ; et nous n’arriverons pas à Lui en le provocant ou en utilisant le chantage.

Jésus est le plus grand signe. Ce jour-ci la Parole est une invitation pour chacun de nous à comprendre, avec humilité, que seul un cœur converti, tourné vers Dieu, peut recevoir, interpréter et voir ce signe qui est Jésus. L'humilité est la réalité qui nous amène non seulement à Dieu, mais aussi à l'humanité. Par l’humilité, nous reconnaissons nos limites et nos vertus, mais surtout, nous voyons les autres comme frères et Dieu comme Père.

Le Pape François nous fait remémorer, « Le Seigneur est vraiment patient avec nous ! Il ne se lasse jamais de recommencer depuis le début à chaque fois que nous tombons ". Ainsi, malgré nos fautes et provocations, le Seigneur a les bras ouverts pour accueillir et recommencer. Tâchons que notre vie, et aujourd'hui en particulier, ce mot se soit réellement fait en nous. La joie du chrétien est d'être reconnu par l'amour qui est dans votre vie, l'amour qui jaillit de Jésus.
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«Dieu crée par la puissance de sa parole,
une parole qui appelle à l'existence qui n'était pas.
La création n'est pas quelque chose qui  émane de la divinité
mais la conséquence d'une décision libre de Dieu. »
(Normand  Martinez de Pison)
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«On ne peut pas entrer en communication
avec l'écho de sa propre voix.»
(Idem)
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«Nul ne peut atteindre l'aube
sans passer par le chemin de la nuit.»
(Khalil Gibran)
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«Le temps est l'image mobile de l'éternité immobile.«
(Platon)
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 «Si vous voulez que la vie vous sourie,
apportez-lui d'abord votre bonne humeur.»
(Baruch Spinoza)

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Bonne journée!
Jean-Yves