mardi 30 novembre 2021

Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains. / Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui... / Apprenons à marcher ensemble en Église... /(372,612)

Bonjour!

 Mercredi 1er décembre 2021


Photo: Jean-Yves 
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains. (Mt 15, 29-37)

Alléluia, Alléluia. Il viendra, le Seigneur, pour sauver son peuple. Heureux ceux qui sont prêts à partir à sa rencontre ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus arriva près de la mer de Galilée.
Il gravit la montagne et là, il s’assit.
De grandes foules s’approchèrent de lui,
avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets,
et beaucoup d’autres encore ;
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l’admiration
en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis,
des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ;
et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit :
« Je suis saisi de compassion pour cette foule,
car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi,
et n’ont rien à manger.
Je ne veux pas les renvoyer à jeun,
ils pourraient défaillir en chemin. »
Les disciples lui disent :
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain
pour rassasier une telle foule ? »
Jésus leur demanda :
« Combien de pains avez-vous ? »
Ils dirent :
« Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons ;
rendant grâce,
il les rompit,
et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent et furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient :
cela faisait sept corbeilles pleines.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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          Commentaire...        

La liturgie de ce jour est traversée par un grand souffle d’espérance. Dieu vient lui-même au-devant de nous pour nous consoler, pour « essuyer les larmes sur tous les visages » (1ère lect.), pour nous guérir de nos maladies, de nos infirmités, de nos impuissances, et pour nous rassasier de paix, de joie, de bonheur, dans une convivialité paisible sous son regard. Qu’il est doux de laisser ces paroles descendre en nous, nous pénétrer jusqu’au plus intime de nous-même, là où nous gardons comme une blessure la nostalgie d’un monde qui soit beau.

Nous le pressentons bien : il y a infiniment plus dans ces quelques versets que l’expression du désir de l’homme – nous ne l’aurions pas exprimé en ces termes ! C’est Dieu qui prend l’initiative et qui s’engage envers nous ; et à travers ses paroles et son agir en son Verbe incarné, nous pouvons percevoir quelque chose de l’infinie compassion de notre Père pour ses enfants égarés. 

Que le temps a dû paraître long à l’Éternel dans l’attente de l’incarnation. Quelle douloureuse impatience devait étreindre son Cœur en nous voyant, errants comme un troupeau voué à la mort. Que son désir de venir « arracher le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations » (Ibid.) devait le faire souffrir. Mais « lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme pour faire de nous des fils » (Ga 4, 4-5). Le Seigneur exulte : le temps est enfin venu. Tremblant d’émotion il s’approche de nous et avec une infinie délicatesse, il se penche sur chacune de nos blessures. 

Jésus est tellement saisi par le triste état de notre humanité, qu’il en suspend sa prédication : son cœur est bouleversé de compassion pour ces « boiteux, aveugles, estropiés, muets et autres infirmes » qu’on lui présente. Il se baisse, se met à leur hauteur, s’assied pour converser avec eux. Il prend du temps pour chacun : pensez donc, cela faisait si longtemps qu’il attendait ce moment ! Son amour se répand sur eux, les enveloppe, les pénètre jusqu’à la racine de leur être, les recrée, les guérit. Comment ne pas nous écrier, avec l’intuition juste des petits qui n’étant pas rassasiés des biens de la terre, peuvent encore reconnaître le don du ciel : « Voici notre Dieu ; en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » (1ère lect.).

Jésus sait bien cependant que la guérison accordée au corps n’est qu’un sursis : la souffrance reprendra inexorablement ses droits sur cette terre mortellement blessée par le péché. « J’ai pitié de cette foule : je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route ». Notre-Seigneur se fait du souci pour nous : comment ce troupeau de brebis égarées, rassemblé quelques instants autour de son Seigneur, pourrait-il poursuivre sa route en l’absence de son Berger céleste ? Qui le protégerait contre les loups ? Qui le conduirait sur « les prés d’herbe fraîche et vers les eaux tranquilles » (Ps 22) ? Aussi, pour qu’aucun de ceux que le Père lui a confié ne se perde, « Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l’univers » (1ère lect.), « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). « Il prépara lui-même sur sa montagne », le festin des noces qu’il voulait sceller avec « tous les peuples ». « Il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : “ Prenez, mangez : ceci est mon corps ”. Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna en disant : “ Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés ” » (Mt 26, 26-28).

Désormais nous n’avons plus à craindre aucun mal : car dans ce Pain vivant, Jésus est avec nous. Sa Parole est la houlette qui nous guide et nous rassure ; devant nos ennemis il prépare pour nous la table eucharistique et nous rassasie du viatique qui nous permet de traverser la mort ; il répand sur nos têtes le parfum de l’Esprit Saint.

Seigneur au milieu des ténèbres de ce monde, donne-moi de discerner les signes de ta présence. Donne-moi de te reconnaître dans le Pain partagé, qui nous incorpore dès à présent en toi et nous permet de déjà “habiter ta maison pour la durée de nos jours”. Qu’au cœur des détresses de ce temps qui passe je puisse accueillir la grâce et le bonheur qui en toi m’accompagnent tous les jours de ma vie. Et que fort de ta présence, je puisse devenir à mon tour témoin d’espérance au milieu de ce monde de souffrance, afin que les hommes de ce temps connaissent eux aussi la joie de “rendre gloire au Dieu d’Israël”.


Abbé Philippe Link / Mwerci!

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Photo: Jean-Yves
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Notre nature malade avait besoin d’être guérie ; arrachée, d’être rétablie ; morte, d’être ressuscitée. Nous ne possédions plus le bien, il fallait qu’on nous le rende. Enfermés dans les ténèbres, nous avions besoin de recevoir la lumière » (Saint Grégoire de Nysse)

  • « La Miséricorde est le deuxième nom de l’Amour » (François)

  • « La compassion du Christ (…) envers tous ceux - celles - qui souffrent va si loin qu’elle s’identifie avec eux : ‘J’étais malade et tu m’as visité (Mt 25,36)’. Son amour de prédilection pour les infirmes n’a pas cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention très particulière des chrétiens envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Cette attention a été à l’origine d’efforts inlassables pour soulager ceux qui souffrent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)

Toi, Notre Dame de la route 

Si attentive aux pèlerins 

Toi, Notre Dame de l’écoute 

Reste avec nous, sur nos chemins.

(Un chant à la Vierge Marie / ré: Diocèse de St-Hyacinthe)

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Apprenons à marcher ensemble, en Église...

Quant on a fait un pas ensemble dans la même direction,

 notre vue voit le paysage une peu différemment... 

Continuons de marcher ensemble...

Jean-Yves

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Bonne journée!

Jean-Yves 

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » / Pensées pour l'Évangile d'aujourd'hui... / (372,515)

 Bonjour!

TEMPS DE L'AVENT...

Mardi 30 novembre 2021


Sur les bords de la Mer de Galilée.
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)

Alléluia. Alléluia.
Venez à ma suite, dit le Seigneur.
Je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Si l’on en croit l’Evangile de Saint Jean, André – dont nous célébrons la fête aujourd’hui – est le premier de tous les disciples à avoir rencontré le Seigneur ; après la désignation de Jésus, par Jean-Baptiste, comme l’agneau de Dieu qui l’emporte sur le péché du monde (1,29.40).

Si l’on est attentif aux enseignements de l’Evangile de Saint Matthieu – celui que la liturgie nous donne à entendre aujourd’hui -, André est, avec Simon son frère, le premier de ces mêmes disciples à avoir été directement appelé par le Christ en personne au bord de la mer de Galilée (Mt 4,18).

D’un côté, c’est André qui le premier trouve Jésus ; de l’autre, c’est Jésus, le premier, qui appelle André. Cette variante dans les Évangiles n’a rien de troublant ni d’antinomique. – D’une part, André et l’autre disciple (où toute une tradition se plaît à reconnaître Jean) ont pu faire un premier pas à la suite de Jésus sur qui ils avaient, avec le Baptiste, fixé les yeux (Jn 1,35). On reconnaît le Seigneur dans la mesure où on le cherche! – D’autre part, le Christ lui-même a pu faire à son tour, vers Pierre et lui, le premier pas de l’appel explicite au terme de quoi ils ont laissé là leurs filets pour le suivre (Mt 4,20). On ne marche à la suite du Seigneur que dans la mesure où l’on a perçu l’appel qu’il nous adresse.

Ainsi la fête de l’apôtre Saint André nous ramène-t-elle à cette vérité initiale et si essentielle : toute rencontre du Seigneur implique la convergence de deux libertés. On ne reconnaît Dieu que dans la mesure où on le cherche. Et on n’est abordé par lui que dans la mesure où il vient vers nous. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi qui vous ai choisis et institués (Jn 15,15). Il est parfaitement vrai que c’est toujours Dieu, comme il est écrit, qui nous a aimés le premier (1 Jn 4,18). « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé », comme le fait dire à juste titre au Christ Blaise Pascal. Il n’y a pas de vraie marche à sa suite et d’adhésion à sa personne sans le plein assentiment, la prime spontanéité de notre liberté. Il en est ainsi en toute histoire d’amour. Une sorte d’étonnante priorité mutuelle dans la parfaite réciprocité.

Et c’est la rencontre de ces deux libertés qui fait la solidité d’une amitié, d’une vie de foi, d’un engagement chrétien, d’une vie consacrée. Jésus qui vient vers moi et moi qui marche vers Jésus.

Seigneur, tu es là, présent au milieu de nos activités quotidiennes. Tu nous trouves réparant nos filets ou les jetant en mer. Tu es là, au milieu de nos journées de labeur. Donne-nous un cœur qui, malgré ces activités, reste en ta présence. Donne-nous de vivre chaque instant dans la conscience de ton regard plein de miséricorde sur nous.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Le long de la route 132, à La Pocatière.
Photo: Jean-Yves
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Pierre et André n’avaient pas vu que Jésus Christ aurait fait des miracles. Ils n’avaient rien entendu dire du prix éternel et, cependant en écoutant la voix du Sauveur ils ont oublié tout ce qu’ils croyaient avoir » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Que l’apôtre André nous enseigne à suivre Jésus avec promptitude, à parler avec enthousiasme de Lui, et surtout à cultiver avec Lui une relation d’une vraie familiarité, conscients que seulement en Lui nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort » (Benoît XVI)

  • « Le Christ Seigneur (...) ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins : l’Évangile promis par les prophètes, que lui-même a accompli et proclamé de sa propre bouche » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº75)

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Debout! Le Seigneur vient!

Une voix prophétique

A surgi du désert.

Un désir, une attente

Ont mûri nos esprits.

Préparons-nous!

(Hymne - Liturgie des heures - Avent)

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«Suivre le Christ, c'est rencontrer au fond de soi 

une parole à laquelle il est difficile de se dérober.»

(Carnet de l'Avent)

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Le Carnet de l'Avent 2021 de Vie liturgique 

exploite le thème de l'Avent 

de cette année au Canada français qui est:

«Avec lui, espérer encore

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Bonne journée!

Jean-Yves Fortin, diacre

Diocèse de Sainte-Anne

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dimanche 28 novembre 2021

Viens, Seigneur, notre Dieu, délivre-nous. Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. /Prière d'action de grâce pour chasser la peur... / ( 372,386)

 Bonjour!

Lundi 29 novembre 2021

Merci Yvonne Tremblay pour cette photo.

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

 (Mt 8, 5-11)

Alléluia, Alléluia. 

Viens, Seigneur, notre Dieu, délivre-nous. Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. Alléluia. (cf. Ps 79, 4)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus était entré à Capharnaüm,
un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé,
et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit :
« Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité,
j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient,
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare,
chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident
et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob
au festin du royaume des Cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Toute société est régie par des lois. Le centurion, mieux que tout autre peut-être, le sait. Il est là pour faire respecter l’ordre, et il vit dans un corps strictement réglementé. De plus, depuis qu’il est installé en Palestine, il a appris à connaître, et à respecter, les conventions locales. Par exemple, il n’est pas permis à un rabbi de pénétrer sous le toit d’un étranger. Le centurion le sait, et ne prétend pas pousser Jésus à le faire. On peut même imaginer que son respect l’entraîne à s’adresser à Jésus en grec, ou peut-être avec quelques mots d’araméen, plutôt qu’en latin. Cela ne serait pas surprenant d’un tel personnage.

Mais que le centurion reconnaisse ainsi la distance qui le sépare du rabbi de Nazareth nous permet-il de borner sa demande par ces conventions sociales ? L’éloge de Jésus est tel que cela semble peu probable. Il parle en effet de prendre place « avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux » ! Voici une promesse extraordinaire adressée à un incirconcis. Et comme telle, elle nous concerne tous.

« Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». Le centurion demande deux choses dans cette prière. Il ne demande pas seulement la guérison de son serviteur, il demande aussi qu’elle soit opérée par une parole. L’exemple qu’il donne ensuite ne doit pas nous égarer. Quand il dit « ‘Va’, et il va » et « ‘Viens’ et il vient », le centurion n’explique pas que Jésus doit dire une parole et une seule, il ne prétend pas qu’en en disant plus ou en se déplaçant jusqu’à rencontrer le serviteur malade, Jésus en ferait trop. Le centurion en effet ne donne pas des exemples de concision, mais d’efficacité. Quand un ordre est donné par celui qui a autorité, rien ne s’oppose à sa réalisation, elle est immédiate. Autrement dit, le centurion demande plus qu’une guérison et plus qu’un simple ordre qui s’adapte à la situation forcée par les usages religieux : il demande une guérison rattachée à l’ordre de la parole. Si le soldat obéit à son supérieur, c’est parce qu’il est assujetti au pouvoir de sa hiérarchie. La demande du centurion montre que pour lui tout être humain est assujetti à la parole de Jésus.

Voilà une magnifique entrée pour notre pèlerinage de l’Avent. Au-delà des rites, au-delà des conventions et des cadres, nous avons reprendre conscience que nous sommes tous soumis à la parole qui a engendré le monde et toute vie. La foi dont Jésus fait aujourd’hui l’éloge dit cela. Cette foi est une adhésion à l’ordre de la parole de Dieu, ordre qui sera bientôt manifesté concrètement à tous. Car, dans cette parole, la guérison du serviteur a pris forme, le statut filial du centurion a pris effet, et, demain, le Verbe de Dieu va prendre chair.

Seigneur, dis seulement une parole, ta parole qui ordonne le monde ! Seigneur, nous avons conscience de notre indignité, de la distance qui nous sépare, mais dis seulement ta parole de vie et ce que tu dis prendra chair en nous. Nous aurons enfin une place parmi tes fils, « avec Abraham, Isaac et Jacob, au festin du Royaume des Cieux » !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Merci à Mgr Pierre Goudreault pour cette photo.
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Prière d'action de grâce.
(Yvon Poitras)

«Comme il advint jadis aux disciples
sur le lac de Tibériade,
il m'arrive parfois d'être secoué
par des lames d'angoisse
et par des vents d'inquiétude, 
mais alors tu te lèves, toi Jésus sauveur, 
et tu me cries: «Pourquoi as-tu peur?» 

Comme il advint jadis à Pierre, Jacques et Jean
sur la montagne de la Transfiguration,
il m'arrive parfois d'être ébloui jusqu'à la frayeur
par le visage de Dieu,
 mais alors tu t'approches, toi Jésus sauveur,
et tu me souffles au cœur ces mots d'une forte douceur:
«Relève-toi, et n'aie pas peur!»

Comme il advint jadis aux Douze
après le funèbre Vendredi,
il m'arrive parfois de me retirer dans la crainte
et de te voir comme un inconnu terrifiant,
mais alors tu me rassures, toi Jésus sauveur,
en me disant avec une infinie tendresse:
«N'aie pas peur, c'est moi!»

Je te remercie, Jésus sauveur,
de ta présence libératrice de peur
et donneuse de paix.
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«Je n'ai plus peur de rien, 
car l'Amour chasse la peur.»
(Patriarche Athénagoras)
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Bonne journée!

Jean-Yves 


samedi 27 novembre 2021

« Votre rédemption approche » / (372,330)

 Bonjour!

Dimanche 28 novembre 2021


Photo:

Stéphanie Drolet - L'Islet.

Tous nos paysages ressemblent à ceci depuis hier...

 Magnifique!

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Temps de l'Avent.

Le thème de cette année:

«Avec Lui, espérer encore.»

De nouveaux chemins pour vivre notre foi?...

Premier dimanche de l'Avent

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Votre rédemption approche » (Lc 21, 25-28.34-36)

Alléluia. Alléluia.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
    « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.
    Les hommes mourront de peur
dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,
car les puissances des cieux seront ébranlées.
    Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,
avec puissance et grande gloire.
    Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.

    Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
    comme un filet ;
il s’abattra, en effet,
sur tous les habitants de la terre entière.
    Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Restez éveillés et priez en tout temps » (Lc 21,36). Voilà le conseil que nous donne Jésus pour vivre ce temps de l’Avent qui commence. Mais comment parvenir à prier en tout temps et à veiller sans cesse ?

La veille et la prière ne consistent pas seulement en des moments déterminés, recueillis, à genoux devant le Seigneur. Ces temps forts font bien sûr partie de la veille et de l’adoration et ce sanctuaire est un vivant témoin de ce que tout chrétien est appelé à vivre. Mais c’est surtout à un état de grâce intérieur que le Christ nous invite en nous appelant à nous tourner vers Lui.

Cette attraction de l’esprit, cet éveil du cœur, ce sentiment de l’âme font ce qu’on appelle la vigilance. Comme un murmure intérieur, paisible, ferme, qui, peu à peu, imprègne notre être tout entier.

La vigilance appelle tout d’abord à une attention : quelque chose n’est pas là et notre esprit est en attente. Or pour attendre, il faut patienter, c’est-à-dire pâtir, souffrir selon l’étymologie du verbe. La vigilance est donc d’abord consentement à du transitoire qui nous laisse insatisfait, consentement à la dimension temporaire de notre vie. Il en coûte parfois de vivre dans ce monde qui passe et de ne pas goûter encore à celui qui advient. Il en coûte comme de l’attente d’un enfant. Ce temps est pourtant indispensable pour se préparer au face-à-face, à la rencontre.

La vigilance est donc une attitude intérieure de préparation à un avènement. En quoi consiste donc cette préparation ? La règle de saint Benoît nous l’enseigne en nous apprenant que la vigilance est le premier degré de l’humilité. Est vigilant celui qui est humble, c’est-à-dire celui qui pose un juste regard sur soi, sur l’autre et sur Dieu.

La vigilance n’est donc pas un enfermement sur soi. Elle consiste au contraire à tisser des relations d’amour. Celui que j’attends se donne à moi dans une relation et non dans des idées, des savoirs. L’humble vigilant pose donc à chaque instant un choix, celui de l’amour qui donne et non celui de l’amour qui prend. Ce temps de préparation est un temps d’ajustement à celui qui veut se donner à moi.

En ce début du temps de l’Avent, Jésus nous invite à la vigilance à travers son appel à rester éveillés et à prier en tout temps. Mais sommes-nous prêts à nous ouvrir au Christ ? Vers quel avènement sont réellement tournés nos cœurs ? Vers quel désir, vers quel Avent sont orientées nos vies ? Marana tha, viens Seigneur Jésus !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Merci à Stéphanie Drolet pour cette photo.

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

vendredi 26 novembre 2021

« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » / (372,269)

Bonjour!

Samedi 27 novembre 2021 



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)

Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. Évangile (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
    comme un filet ;
il s’abattra, en effet,
sur tous les habitants de la terre entière.
    Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

C’est sur ce vibrant appel à la vigilance, que Jésus termine son discours et que l’Eglise clôture cette Année liturgique.

Pris en dehors de leur contexte apocalyptique, les quelques versets que nous méditons aujourd’hui résonnent comme un vibrant appel à la vigilance. Une vigilance de tout temps et qui ne peut se relâcher sous aucun prétexte, car notre « adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer » (1 P 5, 8). Jaloux de notre liberté filiale, il tente de nous séduire par les fascinations de ce monde, de manière à ce que notre cœur, alourdi par les convoitises, tombe dans la débauche ou dans la préoccupation excessive pour les choses qui passent.

La seule, l’unique manière de ne pas être pris aux filets de l’oiseleur, est de nous « débarrasser de tout ce qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave si bien » (He 12, 1) ; et de ne pas quitter des yeux celui qui est « à l’origine et au terme de notre foi : Jésus Christ. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l’humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui » (He 12, 2).

Si nous voulons « être jugés dignes de paraître debout devant le Fils de l’homme », il nous faut nous conformer autant que nous le pouvons à sa manière d’agir, afin que progressivement, nous puissions dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2, 20).

C’est bien pour nous aider sur ce chemin qui nous rapproche toujours davantage du Christ, que l’Eglise, année après année, nous fait revisiter tous les saints mystères de Notre Sauveur, afin qu’ils nous pénètrent de leur grâce et nous transforment en Celui que nous y contemplons.

Que la conscience des bienfaits dont Dieu nous a comblés tout au long de cette Année liturgique qui s’achève, et la certitude qu’il nous comblera davantage encore au cours de celle qui commence, remplissent nos cœurs d’action de grâce et de louange, afin que l’Eglise constitue au cœur du monde, le « sacerdoce saint présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus » (1 P 2, 5).


Abbé Philippe Link / Merci

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«Comment es-tu foyer de feu

et fraîcheur de la fontaine,

une brûlure, une douceur

qui rend saines nos souillures?


(Hymne - Liturgie de heures - Ce matin.)

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Comment Dieu agit-il dans nos vies?


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L'urgence c'est d'arriver à être ensemble... En Église...

Ça prend un synode pour s'ajuster à marcher ensemble...

Laissons-nous travailler par l'Esprit...


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Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 25 novembre 2021

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » / (372,192)

 Bonjour!

Vendredi 26 novembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)

Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
    Regardez-les :
dès qu’ils bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
sans que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Qui d’entre nous ne s’est pas plaint de la lenteur avec laquelle le Seigneur accomplit sa promesse ? Le doute ne s’est-il jamais insinué dans nos cœurs quant au bien-fondé de notre espérance ?

La réponse de Jésus ne laisse place à aucune hésitation : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». Non la promesse n’est pas vaine, elle concerne notre humanité et s’accomplira en temps voulu pour celui qui sait attendre dans la foi et persévérer dans l’espérance. « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, confirme saint Pierre, mais il fait preuve de patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion » (2 P 3, 9). D’ailleurs, la Parole n’est-elle pas déjà en train de s’accomplir ? Ne sommes-nous pas déjà témoins de l’action libératrice et guérissante de la grâce dans nos vies ?

Puisque « la longue patience du Seigneur est notre salut » (2 P 3, 14), mettons à profit le temps qui nous est donné pour nous convertir, afin que lors du jugement, nos noms soient « inscrits sur le livre de vie » (Ap 20, 15). Oui nous le croyons, un jour nous verrons « un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre auront disparu, et il n’y aura plus de mer. Et nous verrons descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux » (Ap 21, 1-2).

Seigneur au cœur de notre monde qui erre encore dans la nuit, secoué par la violence meurtrière : guerres, attentats, famines, pandémies, apprends-nous à porter à nos frères le flambeau de l’espérance. “Le ciel et la terre passeront, tes paroles ne passeront pas” : en temps voulu, tu réaliseras ta promesse, et tu nous rassembleras tous, de toutes nations, peuples, langues, en une seule famille sous ta houlette de Roi-Pasteur dont “la royauté ne sera pas détruite”.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves