Bonjour!
JOURNÉE MONDIALE DE LA PAUVRETÉ
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Dimanche 14 novembre 2021
Photo: Yvonne Tremblay - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
L’Évangile est d’une honnêteté extraordinaire : oui, la venue du Seigneur en gloire sera précédée par de grandes ténèbres. Le Catéchisme de l’Église catholique affirme ainsi que le Royaume ne s’accomplira pas par un triomphe historique de l’Église, selon un progrès ascendant (CEC n° 677). Mais ce même Catéchisme poursuit : le Royaume s’accomplira par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (id.).
Victoire de Dieu, victoire de la vérité, victoire du Christ qui, comme il le dit lui-même, « rassemblera ses élus des quatre vents » (Mc 13,27). Jésus vient et rassemble. Sa venue rassemble ! Et de ce fait même, sa venue est jugement, puisqu’elle sépare ceux qui se laissent attirer et ceux qui refusent sa « parousie » c’est-à-dire sa présence.
C’est bien cela que confesse le Credo : avec l’Église nous croyons que Jésus reviendra dans la gloire « pour juger les vivants et les morts ».
Voilà un article du Credo que nous n’aimons pas. Et pourtant… quelle espérance extraordinaire dans ces quelques mots. Pourquoi ? Déjà pour une raison : l’avenir n’est pas un chaos où il n’y aurait plus ni mal ni bien. L’avenir est le triomphe de la vérité et de l’amour. Le jugement est en soi une libération de toute emprise du mal.
Mais il y a plus : le jugement est confié au Dieu fait homme, à Celui qui de l’intérieur connaît notre humanité ; à Celui qui nous dira : « C’est moi. N’ayez pas peur » (Jn 6,20). Et plus encore : à Celui qui pour nous a versé son sang pour que l’étau du péché et de la mort se desserrent et qu’advienne notre vraie liberté.
Oui, nous serons jugés. Par un jugement particulier au moment de la mort, puis par le jugement dernier à la fin des temps lorsque sera manifeste la conséquence dans l’histoire de tous nos faits et gestes.
Serons-nous jugés selon la justice de Dieu ou bien selon la miséricorde de Dieu ? Si nous étions jugés sans justice, ce serait un mensonge, une caricature de l’amour. Si nous étions jugés sans miséricorde, que deviendrions-nous ? L’Amour véritable, c’est la surabondance de la justice, surabondance débordant la stricte justice mais sans jamais la détruire, car la justice doit être et demeure la forme fondamentale de l’amour.
Comment la justice pourra être intérieure à la miséricorde et la miséricorde intérieure à la justice ? Cela nous ne le découvrirons que par l’expérience de Dieu, nous ne le découvrirons qu’en nous laissant immerger dans l’Amour de Dieu.
Nous serons jugés. Seront mis en lumière notre conduite et le secret de nos cœurs. Alors, dit le Catéchisme, sera condamnée l’incrédulité coupable qui a tenu pour rien la grâce offerte par Dieu. Et l’attitude par rapport au prochain révélera l’accueil ou le refus de la grâce et de l’amour divin (cf. CEC n° 678).
Mais par grâce, puissions-nous tous entendre le Seigneur nous dire : « Entre dans la joie de ton Seigneur » (Mt 25,21). C’est bien cela qui ressort de l’Écriture et en particulier du livre de Daniel : « Les sages brilleront comme la splendeur du firmament et ceux qui ont rendu la multitude juste resplendiront comme les étoiles à tout jamais » (Dn 12,3). Que le Seigneur nous donne de vivre si pleinement notre responsabilité d’hommes et de femmes, notre responsabilité de chrétiens et de chrétiennes, que nous puissions ainsi resplendir de joie au Ciel.
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