dimanche 31 juillet 2022

Il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction... / Le bonheur (Mère Teresa) (388,858)

 Bonjour!

Lundi 1er août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



 (Mt 14,13-21): Quand Jésus apprit cela, il partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.

Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent: «L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule: qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger!». Mais Jésus leur dit: «Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger». Alors ils lui disent: «Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons». Jésus dit: «Apportez-les moi ici».

Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. 

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Commentaire... 

Jésus se retire dans un endroit désert : il cherche la solitude, le silence. Notre-Seigneur est certes le Fils unique de Dieu, mais il est aussi pleinement homme. La mort de son cousin – surtout dans les conditions dramatiques que nous connaissons – l’affecte profondément. Comment ne pas être bouleversé devant le triomphe insolent du mal ?

Les foules ont deviné l’intention du Rabbi ; sans pitié, elles le poursuivent et le précèdent même sur le lieu qu’il a choisi pour s’y retirer « à l’écart ». Jésus ne se détourne pas ; il ne fuit pas : s’oubliant lui-même, il se laisse « saisir de pitié » envers ces hommes et de ces femmes qui affluent de toute part vers lui « comme des brebis sans berger » (Mt 9, 36). Il « guérit les infirmes », et se met probablement à les enseigner longuement (cf. Mc 6, 34).

Comme le jour baisse, les disciples réagissent avec bon sens et exhortent leur Maître à renvoyer la foule. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; croisant tous ces regards posés sur lui, il se souvient du Psaume 144 : « Les yeux sur toi, tous ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit ». Renonçant encore à son désir si légitime de solitude, Jésus, dans un geste anticipant l’institution de l’Eucharistie, offre le pain du ciel à cette foule avide de sa Parole.

Étonnant contraste entre le banquet célébré dans le palais luxueux d’Hérode, qui coûtât la vie au Baptiste, et la simplicité de ce repas pris au désert, un soir de printemps peu avant la Pâque, qui donne la vie à la multitude. La tête de Jean Baptiste fut présentée sur un plat en signe de déréliction : jusque dans cette mise en scène morbide, le Précurseur était encore prophète. Notre-Seigneur ne demeure-t-il pas présent parmi nous sous le signe du pain, offert sur la patène ? Si la tête immolée de Jean ne parle plus, il faut par contre que le Pain du ciel puisse continuer à proclamer à travers nous la Parole de salut. Le ministère prophétique de Jean était pour un temps : sa lampe s’est éteinte avec la venue de celui qu’il avait mission d’annoncer. Le ministère du Christ est éternel : il ne passera pas mais s’épanouira dans la vision lorsque nous serons pleinement incorporés au Pain que nous mangeons.

« Donnez-leur vous-mêmes à manger » : Jésus invite ses disciples à le suivre sur le chemin déconcertant du « davantage » de l’amour. La charité s’oublie ; elle ne se décharge pas sur les autres : elle se met en peine, même lorsque la tâche semble impossible, dans la certitude que Dieu fera sa part.

Le seul pouvoir que Jésus transmet à son Eglise, est celui de se livrer à sa suite pour la vie du monde. « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 12-13).

Nous n’avons rien de plus à proposer que « cinq pains et deux poissons » : le don dérisoire de nos pauvres humanités marquées par le péché ; mais si dans la foi nous les « apportons à Jésus » pour qu’il en dispose selon son bon plaisir, il en fera un pain rompu pour la vie du monde. C’est en suivant notre Maître sur ce chemin du don total de soi, que nous le rejoindrons là où il nous précède : dans le Royaume de Dieu son Père. Mais en passant par le même porche : celui de la Croix ; car l’amour vrai ne se purifie des scories du péché qu’au prix d’un arrachement douloureux à notre égoïsme.

Pourquoi donc venons-nous nous rassasier à la Table du Corps et du Sang de Notre-Seigneur, sinon pour pouvoir vivre à notre tour notre Pâques d’amour au cœur de notre existence quotidienne, et nous donner nous-mêmes à manger à ceux qui ont faim d’espérance.

« Il est temps que tous reconnaissent le christianisme comme la religion de l’amour » : Seigneur, donne-nous de ne pas faire mentir cette parole de Saint Jean-Paul II, qui résonne comme un testament confié en ton Nom à l’Eglise du troisième millénaire. Car « seul l’amour est digne de foi » (Saint Augustin) ; à condition que ce soit un amour vrai, un amour fort, un amour grand, qui se donne sans compter ; un amour qui puise sa générosité dans l’Esprit de charité que tu répands en abondance, Père, sur tous ceux qui invoquent avec foi le Nom de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ notre Seigneur.


Abbé Philippe Link  / MERCI! 
 
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«Mon fils, tes péchés sont pardonnés.»
(Mc 2,5)

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" Le bonheur, c'est tout petit.
Si petit que, parfois, on ne le voit pas.
Alors on le cherche, on le cherche partout.
Il est là dans l'arbre qui chante dans le vent.
Dans le regard de l'enfant.
Le pain que l'on rompt et que l'on partage.
La main que l'on tend.
Le bonheur, c'est tout petit.
Si petit que, parfois, on le ne voit pas.
Il ne se cache pas, c'est là son secret.
Il est là, tout près de nous, et parfois en nous.
Le bonheur, c'est tout petit.
Petit comme nos yeux pleins de lumière.
Et comme nos cœurs pleins d'amour. "
Mère Teresa

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Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 30 juillet 2022

« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » / (388,837)

 Bonjour!

Dimanche 31 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...



ÉVANGILE

« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
    Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
    Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
    Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
    Il se demandait :
‘Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’
    Puis il se dit :
‘Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
    Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’
    Mais Dieu lui dit :
‘Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?’
    Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A quoi notre cœur s’attache-t-il ? Vers quoi tendons-nous ? Quel sens donnons-nous à notre vie à travers nos choix quotidiens ?

Le problème de l’homme riche que Jésus met en scène n’est pas d’avoir amassé des richesses, mais de s’être coupé du réel. Il s’est en effet construit un monde imaginaire où il se trouve seul avec lui-même, dans un illusoire dialogue sans interlocuteur, puisque c’est à son « âme » qu’il s’adresse. Or que nous le voulions ou non, nous nous inscrivons dans une réalité organique qui englobe toute l’humanité, appelée à devenir le Corps du Christ, la Famille de Dieu. Cet homme désire « se reposer », sans autre souci que de « jouir de l’existence » dans une vie centrée sur le « boire » et le « manger », c’est-à-dire la satisfaction égoïste de ses besoins. Hélas, le réveil de ce songe sera douloureux : « cette nuit même on te redemande ta vie ! » Au lieu de « s’enrichir aux yeux de Dieu » en partageant ici-bas ses biens avec ceux qui en ont besoin, il va se trouver pauvre et nu dans l’au-delà, tandis que d’autres jouiront de ce qu’il aura amassé dans ses greniers.

En ne vivant que pour lui-même, sans souci ni de Dieu ni des autres, ce pauvre homme est devenu « fou », c’est-à-dire insensé, n’ayant pas su interpréter le sens des richesses que Dieu lui confiait.

Cet insensé, c’est nous, chaque fois que, perdant de vue notre destinée de gloire, nous vivons ici-bas en n’ayant d’autre horizon que la satisfaction de nos désirs et de nos envies.

L’Église nous invite à mettre à profit ce temps estival pour vérifier notre degré de liberté face aux sollicitations de ce monde. Parvenons-nous à conduire nos activités dans l’Esprit de l’Évangile, ou sommes-nous aliénés par les pseudo-besoins créés par une économie de marché qui envahit tous les domaines de notre vie quotidienne ?

Seigneur : « apprends-nous la vraie mesure de nos jours », afin que faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions dès à présent et pour toujours, nous attacher aux biens qui ne passeront pas.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

vendredi 29 juillet 2022

« Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus » // (388,815)

 Bonjour!

Samedi 30 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus » (Mt 14, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
apprit la renommée de Jésus
    et dit à ses serviteurs :
« Celui-là, c’est Jean le Baptiste,
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
    Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l’avait fait enchaîner et mettre en prison.
C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
    En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
    Hérode cherchait à le faire mourir,
mais il eut peur de la foule
qui le tenait pour un prophète.

    Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode,
la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives,
et elle plut à Hérode.
    Alors il s’engagea par serment
à lui donner ce qu’elle demanderait.
    Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat,
la tête de Jean le Baptiste. »
    Le roi fut contrarié ;
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
    Il envoya décapiter Jean dans la prison.
    La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille,
qui l’apporta à sa mère.
    Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jean Baptiste avait précédé Jésus pour préparer ses chemins. Ici encore, il le devance. De même que Jean devait d’abord se présenter pour que Jésus puisse le faire à son tour et être baptisé par lui, de même Jean va mourir avant que Jésus s’avance délibérément sur le chemin qui le conduira à Jérusalem pour y être crucifié.

C’est comme si Jean, par ses souffrances et par sa mort, annonçait la passion du Seigneur. Les parallèles entre les deux événements sont saisissants. Celui qui suit nous semble très signifiant. Matthieu nous précise qu’Hérode « avait voulu tuer Jean, mais avait craint la foule parce qu’on le tenait pour un prophète » (Mt 14, 5). Un peu plus loin, Matthieu reprendra cette même expression au sujet de Jésus que les grands prêtres et les pharisiens auront peur d’arrêter à cause des foules qui le tiennent pour un prophète : « Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète. » (Mt 21,46)

De cet événement de l’exécution de Jean Baptiste, il ressort que Jésus, tout comme Jean, est bien un prophète. La foule a donc raison au sujet de Jésus et sa patrie se trompe. Juste avant l’évangile de ce jour, Jésus déclarait lui-même : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et sa maison » (Mt 13, 57).

La mort de Jésus, annoncée par celle de Jean Baptiste, sera d’ailleurs la preuve la plus éclatante que Jésus est bien un prophète. Comme le Baptiste, il connaîtra la mort des prophètes. Face aux scribes et aux pharisiens, il s’exprimera ainsi : « C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez, vous en mettrez en croix… » (Mt 23, 34).

Jusque dans sa mort, Jean Baptiste sera resté fidèle à sa mission de précurseur. Toute sa vie n’aura été qu’une annonce de Celui qui viendra accomplir le témoignage prophétique par excellence, lequel peut se résumer en ces mots de l’Apôtre saint Jean : « Dieu est amour. En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4, 8-9).

Merci à l'abbé Philippe Link.

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Salutation spéciale 

aux gens de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de l'Isle-Verte. 

Leur patron c'est Jean-Baptiste (décapité). 



L'église de la décollation 

de saint Jean-Baptiste de l'Isle-Verte

(J'ai appris ça de mon ami Gilles Lemieux.)

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Bonne journée!

Jean-Yves 


jeudi 28 juillet 2022

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » // (388,782)

 Bonjour!

Vendredi 29 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » (Lc 10, 38-42)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (cf. Jn 8,12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
  Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
  Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
  Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
  Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
  Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Seigneur, cela ne te fait rien ? » Bien que ce soit l’amour qui motive les actions de Marthe, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer que sa sœur, Marie, est assise aux pieds de Jésus, à ne rien faire. « Pourquoi est-ce qu’elle ne m’aide pas ? » Est-ce que Marthe est jalouse ? Non, car Marthe pourrait tout aussi bien interrompre ses activités et s’asseoir auprès de Jésus ; elle sait qu’elle serait bien accueillie. Mais elle s’indigne de travailler alors que Marie ne fait rien.

Cette scène symbolise notre propre expérience : regarder les autres et leurs situations de vie au lieu de se concentrer sur notre relation avec le Seigneur. Si le Seigneur veut que je serve à table, ou que je reste assise à ses pieds, peu importe ! L’important n’est pas l’action en elle-même mais plutôt de faire ce que Jésus me demande.
Est-ce que je veux obtenir la paix et la tranquillité d’âme propre aux disciples du Christ ? Alors, il faut renoncer à faire des comparaisons, et faire ce que le Seigneur me demande. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de savoir si les autres ont reçu « une meilleure part ».

« Une seule chose est nécessaire ». Gardons-nous de mal interpréter cette parole de Jésus. Il ne propose pas un choix entre l’activité de Marthe et la contemplation de Marie. En fait, « une seule chose est nécessaire » signifie précisément que toutes nos actions au service de Dieu et des autres doivent être enracinées dans la prière. Nous devons toujours être « connectés », Lui offrant continuellement notre cœur et notre intelligence, pour que tous nos efforts soient des vrais efforts d’amour.

Seigneur, souvent je suis débordé par mon travail et par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour Toi seul. Ne me laisse pas tomber dans l’envie ou le ressentiment. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Jésus passe-t-il des bons moments avec moi?

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 27 juillet 2022

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » / (388,754)

 B O N J O U R ! 

Jeudi 28 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-53)

Alléluia. Alléluia.
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils.
Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

    « Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

    Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,
il s’éloigna de là.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’évangile de ce jour vient clôturer les paraboles de Jésus sur le Royaume chez saint Matthieu.  » Le Royaume des cieux est encore semblable à un filet…  » Jésus porte une fois encore notre attention sur l’eschatologie, sur le jugement dernier, lorsqu’il séparera les bons des méchants.

Comme dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous notons que le tri ne s’effectue pas durant ce séjour terrestre mais bien lors du retour glorieux du Seigneur. Jusque là, poissons comestibles et non comestibles non seulement vivent ensemble mais se retrouvent dans le même filet.

L’image du filet, renvoyant bien évidemment à la pêche, n’est pas sans résonance évangélique. Jésus avait appelé ses premiers apôtres, des pêcheurs de profession, pour en faire des pêcheurs d’hommes (Cf. Mt 4). Ces mêmes apôtres, et particulièrement saint Pierre, il en avait fait les fondements de son Église. Il les avait envoyés pour repêcher les enfants du Père des flots de ce monde à l’aide du filet de l’Église « confectionné, selon la belle image de Jean Chrysostome, à l’aide de l’Ancien et du Nouveau Testament et entrelacé des vérités évangéliques » (Cf. Homélie 48).

Le filet de l’Église, jeté dans la mer de notre monde par les Apôtres, leurs successeurs et les prédicateurs de l’évangile, arrache donc chacun d’entre nous à la mer de la mort éternelle pour l’amener jusqu’à reposer sur le rivage du Royaume des cieux. Et ce filet, comme nous l’avons observé recueille des poissons de toute espèce, car l’Église appelle à tout homme à la rémission des péchés qu’il soit sage ou ignorant, libre ou esclave, riche ou pauvre, fort ou faible.

Dieu veut que tout homme soit sauvé et c’est pour cette raison que le filet de la foi recueille toute variété de poisson. Mais si Dieu veut sauver tous les hommes, la parabole attire cependant notre attention sur notre responsabilité dans l’accueil du salut. Il ne suffit pas d’être pris dans les filets de la foi de l’Église pour être sauvé, encore faut-il que chacune de nos actions soit conforme à l’enseignement évangélique de la Charité de notre Seigneur.

En effet, le tri sur le rivage s’effectue bien selon un critère éthique. En grec, nous lisons : « Ils ramassèrent les beaux dans des paniers mais les pourris ils les jetèrent dehors » et dans l’antiquité, nous savons bien que la Beauté rejoignait la Bonté.

Au soir de notre vie, c’est sur la Charité que nous serons jugés et même une ultime fois le Seigneur se présentera à nous pour nous inviter à demeurer en lui dans une communion d’amour. Seuls ceux qui le reconnaîtront alors comme leur Sauveur, et choisiront de vivre en communion avec lui, entreront dans le bonheur que le Père leur réservait depuis toute éternité.

Cette parabole a de quoi impressionner. Mais il est peut-être bon qu’il en soit ainsi. Ne sommes-nous pas trop souvent portés à considérer notre salut comme acquis par notre appartenance à l’Église, notre pratique religieuse ?

Jésus est venu nous enseigner la Loi nouvelle de la Charité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Dans notre vie, celle-ci doit constituer la finalité de toute pensée, de toute action. Cette Loi de vie, l’Esprit Saint est venu la graver dans nos cœurs en lettres de feu le jour de notre baptême et il n’a pas d’autre désir qu’elle puisse déployer en nous tout son dynamisme. Consentir dès à présent à ce travail de l’Esprit Saint qui nous invite à un décentrement radical, en vue du don de nous-mêmes au Christ et aux autres dans l’amour est sans aucun doute le seul moyen de nous préparer à cette ultime et décisive rencontre avec le Seigneur.

Seigneur, un jour, nous serons nous aussi tirés dans les filets du Royaume sur le rivage, et nous serons mis en ta présence, toi le Ressuscité qui nous aura arraché aux abîmes de la mort. Donne-nous dès à présent de vivre de ton Esprit de Charité pour que ce jour-là nous puissions te reconnaître. Par ton Esprit, libère-nous de tous nos égoïsmes et de tous nos recentrements sur nous-mêmes pour que ce même-jour nous choisissions définitivement de ne vivre que par toi, avec toi, en toi et pour toi.

Philippe Link / Merci!

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«Notre vie est un temple.
Dieu habite notre vie.»
(D'après saint Paul)
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Bonne journée!

Jean-Yves 


mardi 26 juillet 2022

« Il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ » / (388,716)

 Bonjour!

Mercredi 27 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ » (Mt 13, 44-46)

Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète ce champ.

    Ou encore :
Le royaume des Cieux est comparable
à un négociant qui recherche des perles fines.
    Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète la perle. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Les paraboles que Jésus vient de proposer nous appellent à un choix radical, puisqu’il s’agit de « vendre tout ce que nous possédons » pour acquérir ce mystérieux champ contenant un trésor. C’est sur sa parole que nous sommes invités à tout risquer, dans un acte d’obéissance qui ne se fonde que sur la foi en sa Personne. On peut se demander si le trésor caché dans le champ de nos vies, ne serait pas précisément cet attachement inconditionnel à Jésus dans un abandon confiant de tout notre être ? Rien ne se voit à l’extérieur de cette appartenance, mais intérieurement, elle fait de nous des enfants de Dieu par la foi, et « puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ » (Rm 8, 17). Le don de Dieu vient combler une attente, un désir qui s’est préalablement creusé tout au long d’une recherche patiente et persévérante.

Le négociant qui a acheté la perle rare ne l’a pas acquise pour la revendre ; pas plus que l’agriculteur n’a monnayé ce champ pour dilapider son trésor. Nos deux personnages ont tout vendu pour acquérir un objet dont ils ne tireront aucun bénéfice matériel. Les voilà radicalement pauvres aux yeux du monde – de notre monde – mais étonnamment riches dans l’autre monde – celui auquel la parabole nous donne accès. Leur « valeur boursière » s’est effondrée, mais leur vie a pris un « poids » d’éternité, que nul, pas même la mort, ne pourra leur ravir.

 Seigneur, puissions-nous nous laisser toucher et séduire par tes paraboles ; et que la découverte émerveillée du don de Dieu nous donne le courage de vendre joyeusement tout ce que nous possédons pour acquérir « la meilleure part » : celle qui « ne nous sera pas enlevée (Lc 10, 42).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


lundi 25 juillet 2022

Prière à sainte Anne (Dorylas Moreau) / (388,639)

 Bonjour!

Mardi 26 juillet 2022

Fête de Sainte Anne

Prière à sainte Anne


(Mgr Dorylas Moreau)


Cette prière à sainte Anne a été composée en 2003 dans le cadre de la neuvaine à Sainte-Anne de Beaupré qu'il prêchait cette année-là. Elle est toujours vraie et traduit bien nos inspirations, nos sentiments et nos aspirations...


J'introduis cette prière en inscrivant les mots qu'il avait choisis pour le faire :

«Mes ami(e)s, vénérer la « Bonne Sainte Anne » comme on aime l'appeler, c'est accepter de mieux percevoir qui nous sommes vraiment, au fond de nous-mêmes : des êtres marqués de traces de sainteté, mais encore en pèlerinage parce qu'il y a des zones de misère et de péché qui perdurent en nous.»


Voici la prière à Sainte Anne qu'il avait composée :


Sainte Anne,

c'est pour venir te rencontrer et nous laisser inspirer

que nous nous sommes mis en marche.

Avec ce que nous sommes,

au milieu de nos fatigues et de nos peines,

épris de rêves et d'attentes,

nous voulons reprendre souffle.

Inspire-nous, Sainte Anne,

la recherche de la volonté de Dieu,

la joie de vivre et d'espérer

et par-dessus tout,

conduis-nous à Jésus, par Marie, ta fille et notre mère.

Tiens-nous la main dans les passages difficiles de la vie.

Et murmure à notre cœur l'assurance paisible

du Seigneur Dieu, éternellement présent à nos vies.

Amen.

    + Dorylas Moreau

    (Il était alors évêque de Rouyn-Noranda.)

    Bonne sainte Anne

    Priez pour nous.


    Cette statue est celle de la Cathédrale de Sainte-Annne

    à La Pocatière.

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    Jean-Yves Fortin, diacre

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dimanche 24 juillet 2022

« Ma coupe, vous la boirez » / (388,596)

 

Bonjour!

Lundi 25 juillet 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Ma coupe, vous la boirez » (Mt 20, 20-28)

Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée,
s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean,
et elle se prosterna pour lui faire une demande.
    Jésus lui dit :
« Que veux-tu ? »
Elle répondit :
« Ordonne que mes deux fils que voici
siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ton Royaume. »
    Jésus répondit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? »
Ils lui disent :
« Nous le pouvons. »
    Il leur dit :
« Ma coupe, vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
    Les dix autres, qui avaient entendu,
s’indignèrent contre les deux frères.
    Jésus les appela et dit :
« Vous le savez :
les chefs des nations les commandent en maîtres,
et les grands font sentir leur pouvoir.
    Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi :
celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur ;
    et celui qui veut être parmi vous le premier
sera votre esclave.
    Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus ne semble pas choqué par la demande de la mère des fils de Zébédée. Il connaît le cœur de l’homme et combien celui-ci ignore son vrai désir, qui ne lui apparaît que sous le travestissement de ses convoitises : « Vous ne savez pas ce que vous demandez ».

Aussi, selon son habitude, le Seigneur va-t-il tenter d’éclairer la demande qui lui est faite afin de conduire son interlocuteur à corriger sa requête : la pédagogie du Maître consiste à distinguer la fin désirée – siéger à sa droite et à sa gauche dans le Royaume – du moyen qui y conduit : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Allusion à la Passion, à laquelle les deux frères s’estiment capables de participer. Jésus confirme leur compétence, même s’ils ne sont pas conscients pour le moment de ce que cela implique. Mais il dissocie cette participation indispensable à ses souffrances, de la réalisation de la demande.

En clair : nul n’a accès au Royaume sans passer par la Croix, mais la répartition des places est le privilège du Père et de lui seul. Autrement dit, le désir de la mère des fils de Zébédée doit se soumettre au désir du Père du Fils unique. Plus largement : nos aspirations même les plus nobles, voire religieuses, ont à passer par l’épreuve de la purification au creuset de la soumission à la volonté d’un Autre, qui en corrigeant notre désir, nous invite à sortir de notre narcissisme pour entrer dans la joyeuse dépendance de l’amour.

Père Saint, nous le croyons : de la même manière que tu as ressuscité Jésus d’entre les morts, “tu nous ressusciteras nous aussi avec lui et tu nous placeras près de lui” dans ton Royaume. Mais la logique ne change pas en passant du Maître au disciple ; pour que “la vie de Jésus soit manifestée dans notre existence mortelle”, nous devons accepter d’être “continuellement livrés à la mort à cause de Jésus” (1ère lect.). Donne-nous le courage de nous engager résolument à sa suite sur le chemin paradoxal de l’amour de charité, qui consiste à “tout donner et à se livrer soi-même” (Sainte Thérèse de Lisieux) au service de nos frères.


Abbé Philippe Link / Merci!

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La croix des Irlandais de la Grosse-Isle

(Photo: Jean-Yves)

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Bonne journée!

Jean-Yves