dimanche 31 mai 2020

« Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne » (Mc 12, 1-12) / ( 321,485)

Bonjour!
Lundi 1er juin 2020


Photo: André Lavoie - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne » (Mc 12, 1-12)
Alléluia. Alléluia.

Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.
Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,

    Jésus se mit à parler en paraboles
aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens :
« Un homme planta une vigne,
il l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir
et y bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
        Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons
pour se faire remettre par eux
ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
        Mais les vignerons se saisirent du serviteur,
le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
        De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ;
et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
        Il en envoya encore un autre,
et celui-là, ils le tuèrent ;
puis beaucoup d’autres serviteurs :
ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
        Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé.
Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
        Mais ces vignerons-là se dirent entre eux :
“Voici l’héritier :
allons-y ! tuons-le,
et l’héritage va être à nous !”
         Ils se saisirent de lui, le tuèrent,
et le jetèrent hors de la vigne.
        Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra,
fera périr les vignerons,
et donnera la vigne à d’autres.
        N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ?
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
        c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux ! »
    Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus,
mais ils eurent peur de la foule.
– Ils avaient bien compris en effet
qu’il avait dit la parabole à leur intention.
Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Rappelons le contexte dans lequel Jésus propose la parabole que nous venons d’entendre.
Le voyant enseigner dans le Temple, « les prêtres, les scribes et les anciens » lui demandent : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou bien qui t’a donné autorité pour le faire ? » (11, 28). Dans un premier temps, Jésus élude la question en en posant une autre, qui porte sur l’origine du baptême proposé par Jean – « venait-il du ciel ou des hommes ? » (11, 30). Devant le silence hypocrite de ses interlocuteurs, Notre-Seigneur refuse à son tour de répondre, considérant qu’il n’a pas de compte à rendre à des hommes qui prétendent diriger le peuple alors qu’ils sont incapables de discerner l’origine céleste du ministère du Baptiste. Jésus n’en reste cependant pas à cette fin de non-recevoir. A travers la parabole qu’il leur propose, il va non seulement répondre indirectement à la question qui lui est posée, mais il va également prophétiser le chemin paradoxal par lequel s’accomplira sa mission divine.
Le scénario imaginé par Notre-Seigneur présente une série de contrastes saisissants. Ainsi pour commencer, on s’étonne du soin méticuleux que le propriétaire porte à une vigne, qu’il quitte brutalement après l’avoir « donnée en fermage à des vignerons ». Cette volte-face inattendue semble trahir une étonnante légèreté ; à moins d’interpréter le « voyage » comme un retrait volontaire, visant à laisser toute la place aux vignerons. Auquel cas, le départ inopiné ferait partie des conditions d’une mise à l’épreuve : ces ouvriers sont-ils dignes de la confiance que leur fait le maître en leur laissant disposer de son bien ? La réponse donnée par la parabole est franchement négative : en frappant le premier serviteur et en assommant le second, ils signifient leur mépris pour le propriétaire. Rompant le contrat de fermage, ils affirment leur autonomie et s’érigent en maîtres du domaine, refusant de rendre compte de leur gestion. Entraînés dans la spirale de la violence, ces vignerons ingrats vont même jusqu’au meurtre du serviteur, en oubliant apparemment qu’ils partagent le même statut que lui. Ce refus de leur condition est pleinement confirmé par la suite du récit : en tuant « le fils bien-aimé », c’est la position d’héritier qu’ils tentent d’usurper, comme le confirme leur conciliabule : « Tuons-le et l’héritage va être à nous ! » Étonnant raisonnement : depuis quand les meurtriers bénéficient-ils de la part d’héritage de leur victime ? Seul le fils est héritier ; en tuant celui-ci, c’est le Père qu’ils visent ; c’est de lui qu’ils veulent se débarrasser pour s’approprier son bien.
S’ils ne « respectent » pas le fils, c’est parce qu’ils ignorent le caractère sacré de la relation filiale. Ils refusent de voir le propriétaire comme un père, l’ayant enfermé dans le personnage du rival dont il faut à tout prix se défaire pour jouir de son bien de manière autonome.
Cette fois cependant la mesure est pleine. N’ayant plus personne à envoyer, le maître de la vigne vient lui-même exécuter la juste sentence et « fait périr les vignerons homicides ». Il ne récupère cependant pas son bien, mais « donne la vigne à d’autres ». On peut supposer qu’il la « donne en fermage » comme aux premiers vignerons, mais le récit ne le précise pas. Peut-être faut-il entendre que ces nouveaux vignerons s’étant montrés dignes de confiance, sont passés du statut de serviteurs à la condition filiale, qu’ils partagent désormais avec le fils unique et bien-aimé ? N’est-ce pas ce que suggèrent les versets 22-23 du Psaume 118 cité par Jésus : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs – à savoir le Fils unique du Père – est devenue la pierre angulaire » de la maison de Dieu dont les croyants constituent les « pierres vivantes » (1 P 2, 5), participant dans la foi à la filiation divine du Seigneur Jésus-Christ.
Saint Marc précise que « les chefs des Juifs avaient bien compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole » ; ils se sont donc reconnus dans les personnages des vignerons homicides. Mais ils ne révisent pas pour autant leurs projets meurtriers, sans se rendre compte que par leur endurcissement, ils confirment précisément l’issue du récit.
Seigneur, ouvre nos yeux sur nos complicités avec l’esprit du mal, qui nous pousse à nous défier de toi comme d’un rival jaloux. Au cœur de ce monde qui se vante et se réjouit de t’avoir “ tué”, nous voulons tout au contraire proclamer que tu es le Dieu vivant et le Dieu de la vie ; le Père plein de tendresse et de miséricorde, qui a triomphé de la mort en ressuscitant Jésus, et qui nous offre de participer à sa filiation divine dans l’Esprit. Aussi, nous voulons nous “approcher de toi Seigneur, pierre vivante, rejetée des hommes, choisie par Dieu” pour nous attacher à toi par une foi vivante et une ardente charité.
Abbé Philippe Link Merci!
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Au bord du fleuve, à Kamouraska
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«Ne tuons pas la beauté du monde
Faisons de la terre un grand jardin
Pour ceux qui viendront après nous.»
(Hymne  à la beauté du monde - Isabelle Boulay)
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«Pour moi, le monde reprend son sens 
lorsque le mot quotidien rime avec le mot engagement.»
(Carol Allain)
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Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 30 mai 2020

« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie : recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 19-23)



DIMANCHE DE PENTECOTE 2016 – Jésuites de la Province de l'Afrique ...

Bonjour!
Dimanche 31 mai 2020
La Pentecôte
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Qu'est-ce que la Pentecôte?  - L’événement de la Pentecôte ne peut être compris qu’en lien avec Pâques et l’Ascension. Jésus est mort pour le salut du monde (le Vendredi Saint), ressuscité (le jour de Pâques) et parti rejoindre le Père (à l’Ascension). À la Pentecôte, Dieu le Père envoie aux hommes l’Esprit de son Fils. Cette fête clôt le temps pascal, qui dure sept semaines, et dont elle est le couronnement. / La Pentecôte est considérée comme le moment de la fondation de l'Église. 
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie : recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 19-23)
Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
C’était après la mort de Jésus ;
    le soir venu, en ce premier jour de la semaine,
alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par crainte des Juifs,
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
 « La paix soit avec vous ! »
    Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
    Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
    Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux
et il leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
    À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ;
à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Nous aussi, comme Jésus, nous sommes nés par la puissance de l’Esprit. Non seulement d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. Car avant d’être engendrés par des hommes, nous sommes tous enfants de Dieu (1 Jn 3,1 ; Rm 8,14), dans le sein du Père. Lui qui nous a élus en lui avant la création du monde (Ep 1,3), le Père du ciel qui est notre seul Père (Mt 23,9), Celui de qui toute paternité tire son nom (Ep 3,14-15).
Oui, l’Esprit nous a été donné ! C’est en lui que nous avons été créés à l’image de Dieu et nous le portons en nous comme un souffle. C’est en lui que nous avons été baptisés et nous le portons en nous comme une lumière et une eau pure. C’est en lui que nous avons été confirmés et il marque notre front, il signe notre cœur du chrême du salut. 
Par lui nous ne faisons plus qu’un avec le Christ et il nous établit dans l’harmonie avec nous-mêmes et avec les autres, en faisant de nous de vrais fils et de vrais frères. Qui s’unit au Seigneur, dit merveilleusement saint Paul devient avec lui un seul et même esprit (1 Co 6,17). 
Nous cherchons parfois éperdument, dans la quête des techniques ou la course vers des sciences humaines, ce qui pourrait au mieux nous unifier et nous construire. Pourquoi pas ! Mais n’oublions jamais que le meilleur et le plus sûr artisan de notre propre unité, celui qui est le plus capable de nous établir dans la joie, la paix, la confiance (G 5,22), la vérité, la force et l’intelligence (Is 11,2), c’est l’Esprit Saint ! L’Esprit divin qui guérit, panse, réchauffe, rafraîchit, illumine, comme le chante la séquence de Pentecôte.  
Ah ! si nous avions foi en lui, comme il pourrait, et comme il peut encore à cette heure, en tel ou telle d’entre nous et en chacun de nous, guérir une peine, ôter une peur, soulager une maladie, apaiser une angoisse, nous libérer d’un souci, nous enlever un doute. Et nous conduire ainsi à la vraie foi, à la vraie paix, à la santé de l’âme de l’esprit et du cœur et à l’harmonie avec notre propre corps ! 
Il viendra même un jour où il nous ressuscitera d’entre les morts (Ez 37,9). Car si l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous (Rm 8,11).                 
Voilà la divine merveille ! Au plus intime de moi, « plus intime à moi-même que moi », il y a un Ami. Animant ma propre vie, il y a le souffle de sa Vie ! Chacun de nous est porteur de cette part unique et plénière d’amour qui fait que Dieu lui-même, en son Esprit, nous aime personnellement, et même nous préfère chacun. L’apôtre Jacques a écrit à cet égard une phrase confondante : L’Esprit qui est mis en nous nous aime jusqu’à la jalousie (4,5). 
Qu’attendons-nous donc pour nous laisser aimer ? Et n’attendons pas davantage pour nous aimer entre nous, comme des frères dans la paix, et comme des fils dans l’unité. Conservant l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix (Ep 4,3). 
Oui, puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit aussi nous fasse agir (Ga 5,25). 
Viens Esprit Saint et envoie du ciel un rayon de ta lumière… Fais de nous, comme Marie, des porteurs et des semeurs de Vie ! 
Abbé Philippe Link - Merci!
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Note: Je remercie ceux et celles qui ont suivi la neuvaine préparatoire à la Fête de la Pentecôte. Ensemble, nous avons révisé les dons de l'Esprit et maintenant nous pouvons découvrir les fruits que le Seigneur nous donne... Pour cela nous avons besoin d'être ouverts et attentifs aux interventions du Seigneur dans nos vies. Merci!  
Vous pouvez toujours revenir à cette neuvaine en visitant ce blogue et en demandant une référence au besoin. 
Bon dimanche!
Jean-Yves

Je vous enverrai l'Esprit de vérité ... / Neuvaine préparatoire à la Pentecôte (9e jour) / (321,319)

Bonjour!
Samedi 30 mai 2020



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« C’est ce disciple qui a écrit ces choses ; son témoignage est vrai » (Jn 21, 20-25)
Alléluia. Alléluia.

Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;

il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,

Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. »

S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite,
le disciple que Jésus aimait.
C’est lui qui, pendant le repas,
s’était penché sur la poitrine de Jésus
pour lui dire :
« Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus :
« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ?
Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères
que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas,
mais :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? »

C’est ce disciple qui témoigne de ces choses

et qui les a écrites,

et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ;
et s’il fallait écrire chacune d’elles,
je pense que le monde entier ne suffirait pas
pour contenir les livres que l’on écrirait.

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire:
Abbé Fidel CATALÁN i Catalán (Terrassa, Barcelona, Espagne)

«C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai»


Aujourd'hui, nous lisons la dernière partie de l'Évangile de saint Jean. Il s'agit en effet, de la fin de l'appendice inséré par la communauté de Jean au texte original. En l'occurrence il s'agit d'un texte délibérément significatif. Le Seigneur ressuscité se montre à ses disciples et Il renouvelle leur adhésion, particulièrement celle de Pierre. Et ensuite l'Évangile continue avec le texte de l'Évangile d'aujourd'hui.

L'image du disciple aimé de Jésus est au centre de ce passage et même dans tout l'Évangile de saint Jean. Il peut faire référence à une personne concrète —Jean le disciple— ou bien il se peut qu'elle fasse référence à l'image de tout disciple bien aimé de Jésus. Quelle que soit sa signification le texte aide à donner un semblant de continuité à l'expérience vécue par les apôtres. Le Seigneur ressuscité leur affirme sa présence à coté de ceux qui Le suivent.

«Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne» (Jn 21,22) cela nous donne confirmation de cette continuité bien plus qu'un élément chronologique dans l'espace et dans le temps. Le disciple bien-aimé rend témoignage de cela dans la mesure où il est conscient que le Seigneur est avec lui en toute circonstance. C'est la raison pour laquelle il peut l'écrire et sa parole est véritable, car par sa main il rend témoignage de l'expérience continue de ceux qui vivent leur mission à travers le monde en éprouvant la présence continue du Christ. Chacun d'entre nous peut devenir ce disciple bien-aimé dans la mesure où nous nous laissons guider par l'Esprit Saint car c'est l'Esprit Saint qui nous aide à découvrir à l'intérieur de nous-mêmes cette présence.

Ce texte nous prépare pour la fête solennelle de la Pentecôte, le don de l'Esprit Saint: «Et le Paraclet est descendu du ciel: le gardien et sanctificateur de l'Église, le régisseur des âmes, guide de ceux qui sombrent, phare des vagabonds, arbitre de ceux qui luttent et qui couronne les gagnants» (Saint Cyrille de Jérusalem).

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Neuvaine à l'Esprit-Saint : Conseils pour un meilleur ...
Neuvaine préparatoire la la Pentecôte
Vent de Pentecôte
Envahie-nous
Refais nos forces
Vent de Pentecôte
Souffle divin
Redonne vie
À ton Église
Demandons la venue de l'Esprit Saint, ses dons et ses fruits sur chacun et chacune de nous.
30 mai - Neuvième jour: Demandons au Seigneur que notre vie dans l'Esprit porte des fruits en abondance. Que cette venue de l'Esprit Saint nous rende témoins de l'Évangile au milieu de notre monde. 
Laissons-nous conduire par l'Esprit...
Nous sommes rendus à la fin de cette neuvaine à l'Esprit qui nous mène à la grande Fête de la Pentecôte. Après avoir demandé les dons de l'Esprit, nous demandons tous les fruits que l'Esprit peut porter par ses multiples dons. 
Que l'Esprit, accueilli de façon renouvelée dans nos cœurs et dans toute l'Église réveille notre vie de baptisés, nous fasse sortir de tous nos confinements inutiles - c'est-à-dire l'enfermement dans nos habitudes, nos préjugés, nos cercles habituels, nos préoccupations souvent futiles - et nous mette au grand vent de l'amour de Dieu. Cet amour, qui s'associe à la joie et à la paix, même au milieu des épreuves et des contradictions, ne peut venir que de l'Esprit Saint. 
Nous t'en prions, exauce-nous. Amen.
Notre Père - Je vous salue Marie - Gloire soit au Père... 
(Mot du chant de Robert LeBel...) 
Veni Creator Spiritus
Veni Creator Spiritus
Veni Creator Spiritus
Veni Creator Spiritus

Hôte très doux qui visite notre cœur
Hâvre de paix et repos du travailleur
Vive lumière où nos vies reprennent le feu
Brise légère où se cache notre Dieu

Phare d'espoir, bienveillant consolateur
Douce fraîcheur sur nos fièvres, nos douleurs
Force des forts, espérance des petits
Souffle d'Amour voyageant du Père au Fils

Doigt créateur sur la glaise qui prend chair
Source de vie qui abreuve nos déserts
Vrai conseiller qui conduit nos décisions
Vent généreux qui essaime en nous ses dons

Ô Charité qui rassemble les nations
Seule Amitié où peut naître le pardon
Ô Vérité qui redresse nos travers
Bonne chaleur au milieu de nos hivers

Viens Esprit Saint toi qui planais sur les eaux
Nous recréer et nous faire un cœur nouveau
Signe du cœur où tout homme se comprend
Clef du Bonheur de la porte où Dieu l'attend

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Prière: Ce que tu as promis, Seigneur, notre Dieu, nous te prions de l'accomplir pour nous dans ta bonté: que la venue de l'Esprit Saint nous rende, à la face du monde, témoins de l'Évangile du Christ chaque jour. Amen. 

Merci à chacun et chacune de vous de m'avoir suivi sur le chemin de cette neuvaine.

Vous pouvez terminer par la prière:


“À LA GLOIRE DE NOTRE DIEU”

Nous te louons, Dieu notre Père,
pour la manifestation de ta gloire
dans ta création et dans notre vie.
Nous nous réjouissons, Jésus Christ, Fils du Père,
pour l’œuvre de salut et de guérison
que tu ne cesses d’accomplir en nous à chaque jour.
Nous reconnaissons, Esprit-Saint, ta puissance infinie d’amour et de consolation,
Toi qui agis en nous et nous dynamise.

Puisse notre langage humain te plaire toujours, Dieu trois fois Saint,
autant dans nos moments de recherche et de silence
que dans nos manifestations de grande communion.

Qu’il nous soit donné de te louer et de célébrer ta gloire
chaque jour en étant accueillants et disponibles.
Que l’expression de ton amour infini et déjà partagé
grandisse en nous jusque dans la plénitude éternelle,
là où tout se dépasse et s’accomplit.

Que ce même amour se reflète dans notre vie
avec une intensité qui dérange,
et secoue la foi endormie de ceux et celles qui nous entourent.
Que notre foi s’incarne toujours plus dans notre vie
à travers les événements qui nous arrivent.

Que notre espérance qui nous fait tendre
vers un bonheur infini et indescriptible, se développe.
Que notre amour, qui anticipe la communion parfaite,
éclaire la nuit de ceux et celles qui n’ont plus le goût de vivre.
Et que, par notre témoignage,
d’autres hommes et d’autres femmes se lèvent
pour travailler à la construction de ton Royaume
avec Marie, notre mère et en communion avec l’Église.
Alléluia! Amen.

- Jean-Yves Fortin, diacre - 
- Cette prière a été composée en 1992 alors que je commençais mon cheminement vers le diaconat.-  

Qu'est-ce que l'Esprit Saint ?

Et demain, ce sera le jour attendu de la Pentecôte.

À bientôt!
Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 28 mai 2020

«Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis.» / Neuvaine préparatoire à la Pentecôte (8e jour) / (321,222)

Bonjour!
Vendredi 29 mai 2020

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Basilique de Québec
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ÉVANGILE

« Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)
Alléluia. Alléluia.

L’Esprit Saint vous enseignera tout,

et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus se manifesta encore aux disciples

sur le bord de la mer de Tibériade.

Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
« Moi je suis le Pain de la vie », le pain qui nourrit chacun de nous selon ses besoins personnels et en même temps nous établit dans l’unité d’une même famille : « la famille de Dieu » (Eph 2, 19).
C’est le Père lui-même qui « rompt le Pain », qui nous le livre pour qu’en lui nous ayons la vie en plénitude : celui qui, s’approchant de la table, « vient à Jésus », « n’aura plus jamais faim », car dans la foi, il pourra se rassasier sans cesse de sa présence.
Dans le cas de la nourriture ordinaire, nous assimilons le pain que nous mangeons, nous le transformons en nous : il devient notre propre substance.
Dans le cas du Pain de vie, s’ajoute un élément nouveau : l’assimilation est réciproque.
Ce n’est pas seulement nous qui incorporons le Pain, mais le Seigneur nous transforme également en lui. L’Evangile précise en effet : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi » : le Père ne se contente pas de nourrir ses enfants, mais il les confie également à celui qui se désigne comme « le Pain de vie ».
Ce Pain peu ordinaire n’est donc pas un simple objet de transaction ; le Père le donne, mais il accueille également ceux que le Père lui confie et qui viennent à lui : « celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors ».
S’il ne les jette pas dehors, c’est donc qu’il incorpore en lui ceux qui se nourrissent du Pain de vie, c’est-à-dire ceux qui s’unissent à lui dans la foi.
Les versets suivants développent cette mystérieuse « complicité » du Père et du Fils dans l’œuvre de notre salut.
Le Père a l’initiative du don, car comme ce don consiste dans le partage de la vie divine, il ne peut procéder que de sa Source.
Le Fils possède cette vie en plénitude ; c’est pourquoi c’est lui qui est envoyé : il est le don du Père dont il vient librement accomplir la volonté en livrant sa vie à ceux que le Père lui donne, afin de n’en perdre aucun.
Car la volonté de son Père c’est que tout homme qui « voit » en Jésus « le Fils» et s’unit à lui dans la foi, obtienne la vie éternelle.
La survie au-delà du voile de la mort, n’est donc pas le fruit d’une puissance naturelle que l’âme posséderait en elle-même, mais résulte exclusivement de la participation à la résurrection de celui qui s’est uni à notre chair mortelle pour nous donner part à sa vie immortelle.
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi » (Jn 7, 37-38), et « il n’aura plus jamais soif ».
L’évangéliste ajoute : « Il parlait de l’Esprit Saint que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7, 39).
La très sainte humanité de Jésus est l’amphore sacrée dans laquelle le Père nous offre sa propre vie, c’est-à-dire l’Eau vive de l’Esprit. « Celui qui a soif, qu’il approche.
Celui qui le désire, qu’il boive l’eau de la vie, gratuitement » (Ap 22, 17).

Abbé Philippe Link - Merci!

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Neuvaine préparatoire à la Pentecôte

Vent de Pentecôte
Envahie-nous
Refais nos forces
Vente de Pentecôte
Souffle divin
Redonne vie
À ton Église.

Demandons la venue de l'Esprit Saint, ses dons et ses fruits 
sur chacun et chacune de nous.  


29 mai - Huitième jour: Demandons au Seigneur le don d'adoration, de crainte de Dieu, qui nous fait sentir la sainteté de Dieu. Qu'il purifie les pensées de nos cœurs pour que notre louange soit digne de toi.

La crainte de Dieu n'est pas la peur, mais l'infini respect de l'homme devant Dieu, une reconnaissance de distance infinie qui nous sépare, comme créatures et pécheurs...  
Et si «la crainte de Dieu» est aussi l'adoration, c'est parce que le don d'adoration est rempli de ce sentiment, être aimé sans mérite par le Dieu infiniment grand et infiniment saint. En Jésus Christ devenu homme, le Très-Haut se fait le Très-Bas et le Tout-Proche.
L'abolition de cette distance entre Lui et nous nous amène à l'adoration et à la louange sans mesure, à un cœur à cœur avec ce qu'il est: Dieu-Amour. 

Notre Père ... Je vous salue Marie... Gloire au Père... 

Prière: Que ton peuple exulte en tout temps, Seigneur, d'avoir retrouvé, grâce à ton Esprit, la jeunesse de son âme; puisqu'il se réjouit aujourd'hui d'être rendu à la gloire de tes fils adoptifs, qu'il attende le jour de la résurrection dans l'espérance du bonheur promis. 

Et vous pouvez terminer par la prière: «À la gloire de notre Dieu.»
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«Comme saint Pierre, il nous faut accepter notre fragilité comme le moyen que Dieu utilise pour faire de nous des saints. En assumant nos fragilités, nous pouvons les offrir à Dieu comme les seules choses qui nous appartiennent vraiment. Nous pouvons les offrir à Dieu pour recevoir sa miséricorde.»
(André Daigneault)
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À demain
Bonne journée!
Jean-Yves