samedi 29 février 2020

La rupture avec la tentation ne pourra se faire qu'avec l'acceptation du réel./ À propos de la famille...(311,865)

Bonjour!
Dimanche 1er mars 2020
Premier dimanche du Carême



ÉVANGILE

Jésus jeûne quarante jours, puis est tenté (Mt 4, 1-11)
Ta Parole, Seigneur, est vérité,

et ta loi, délivrance.

L’homme ne vit pas seulement de pain,

mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
    En ce temps-là,

    Jésus fut conduit au désert par l’Esprit

pour être tenté par le diable.

        Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits,

il eut faim.
    Le tentateur s’approcha et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
    Mais Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

    Alors le diable l’emmène à la Ville sainte,

le place au sommet du Temple

    et lui dit :

« Si tu es Fils de Dieu,

jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi des ordres à ses anges,
et :    Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
    Jésus lui déclara :
« Il est encore écrit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

    Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne

et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.

    Il lui dit :

« Tout cela, je te le donnerai,

si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. »
    Alors, Jésus lui dit :
« Arrière, Satan !
car il est écrit :
C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras,
à lui seul tu rendras un culte. »

    Alors le diable le quitte.

Et voici que des anges s’approchèrent,

et ils le servaient.

    – Acclamons la Parole de Dieu. 
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Commentaire...

Par deux fois, le Tentateur va dire à Jésus :« Si tu es le Fils de Dieu … » (Mt 4,3.6).
Il vient semer le trouble en Jésus sur son identité de Fils. Il vient éprouver Jésus dans sa relation qui l’unit au Père.
Il sous-entend :« Peut-on être Fils de Dieu et être esclave de la faim ? Peut-on prétendre être Fils du Père et être soumis aux hommes ?
 Si tu es Fils de Dieu, tu dois manifester par des prodiges ta filiation divine. Changer des pierres en pains ou te jeter du sommet du Temple sera un gage de ta divinité… »
Toutes ces suggestions du Diable se résument en une seule tentation. Jésus est tenté dans sa manière de s’approprier son être filial, de vivre en vrai Fils du Père, tout en assumant notre condition humaine.

Devenir comme des dieux (Gn 3,5) et décider de tout souverainement, voilà la tentation fondamentale, celle des origines relatée par le livre de la Genèse. Cette tentation, elle rôde en chacun de nous. Elle insinue que notre condition humaine, finie, limitée est une entrave à notre accomplissement.
Elle nous fait douter de la paternité de Dieu et de son amour pour nous. Le Tentateur propose alors de falsifier la réalité et c’est la porte ouverte au virtuel, à l’imaginaire. On devient comme des dieux et finalement des esclaves.
La rupture avec la tentation ne pourra se faire que par l’acceptation du réel. Ce réel qui peut me décevoir, m’attrister, me blesser, ne pourra changer que si je commence d’abord par y consentir. Jésus sait qu’en étant pleinement homme, il ne fait pas obstacle à la grâce de Dieu.
De même, en étant en vérité avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu, nous révélons notre véritable identité, celle de fils et filles bien-aimés du Père. Aimons ce que nous sommes, soyons heureux d’être qui nous sommes et toute tentation sera vite dépassée. C’est dans notre chair que la croix est bien souvent plantée, mais de la croix a jailli la vie. Voilà notre espérance !
Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Autre réflexion d'un diacre de France...

LE JEÛNE ET LA TENTATION DE JÉSUS (Mt 4,1-11)  – 1er Dimanche de Carême

Ô Dieu des pauvres, Tu entoures de ta tendresse tout ce qui existe

Laudato si’, Prière pour notre terre
Tout a commencé au moment du baptême, avec cette parole qui va bouleverser sa vie :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »
La tendresse infinie de Dieu est entrée en lui, totalement,
lui Jésus de Nazareth, homme parmi les hommes !
Comment le vivre et l’annoncer ?
Les gens lui diront :
« Si tu es Dieu, donne à manger à ceux qui ont faim ! Guéris les malades et arrête les guerres ! »
La tentation est grande d’agir comme agirait un « dieu », ce menteur qui les empêche d’être humains.
Les hommes ont-ils besoin de magiciens pour les empêcher d’avoir faim ? Ou seulement de la présence à leur côté d’hommes et de femmes qui avec eux ont faim et soif de la justice ?
Ont-ils besoin de tribuns pour les empêcher de penser et d’idoles pour les empêcher de prier ? Ou seulement de la présence à leur côté de ces personnes lumineuses, pauvres de cœur et artisans de paix ?
Ils n’ont besoin que de la tendresse.
Puisque Dieu s’est fait homme, il agira comme agit un homme. Quand il donnera à manger, quand il guérira les malades et redonnera la vie, il le fera comme un homme peut le faire quand il est habité par la tendresse.
Pas n’importe quelle tendresse mais celle qui vient de son Père : son Père et lui ne font qu’un car sans cesse il est à l’écoute de sa Parole.
Une tendresse qui peut transformer des pierres et en faire des cœurs de chair.
Une tendresse qui le poussera à monter à Jérusalem, tout en haut d’une croix.
Une tendresse pour embrasser toute l’humanité : « Allez dans le monde entier. »
Alors, voici 40 jours de désert, pour, à notre tour, découvrir notre façon de révéler à tous cette tendresse infinie de Dieu pour tout ce qui existe !
Jacques Béchet, diacre

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"L'homme contemporain qui éprouve l'angoisse de la solitude 
veut une Église amicale et simple, 
avec des relations vraies, des échanges authentiques.

Plus encore, il veut une Église qui le  nourrisse de la Parole, 
une Église qui chemine avec lui. 
Une Église qui a le visage de celle de Luc, de Marc et de Jean. 
Une Église qui a la saveur des origines."

(Carlo Carretto)
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Thème du Carême 2020:
"Grandir dans la Foi"
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Les diacres sont au cœur du monde
pour donner la main
pour guider
pour aider à grandir dans la foi.
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À propos de la famille...

Dieu a béni la famille; Jésus, son Fils, s'est incarné dans une famille.
Il a souhaité faire de la famille le lieu premier de l'amour, 
de l'éducation, de la transmission de la vie et de la Foi. 

La famille restera toujours la cellule fondamentale de la société.

C'est dans la famille que se construit la personne humaine...

La famille est un lieu de reconnaissance...
Dans la famille, chaque personne est accueillie et aimée.

La famille est un lieu qui relie et attache...
Dans la famille, les liens du sang sont forts...
 La fraternité, la paternité, la maternité, la filiation sont nos racines de vie...

- La famille est un lieu d'épanouissement et de résilience... 
Dans le cadre familial l'enfant vit, grandit, se transforme, s'adapte.

- La famille est un lieu de réalisme...
Dans la famille les relations sont directes, physiques, les contacts sont vrais.
C'est une école de proximité, de compréhension et d’empathie.

La famille est un lieu de responsabilité...
La famille est le premier lieu où se façonne les responsabilités et la pratique du respect.

Pour que notre famille soit une réussite:
- il est important de se convertir et d'ajuster nos idées parfois...
- il est important de s'accueillir, d'ouvrir notre esprit et notre cœur...
- il est important de cheminer avec, de faire des petits pas ensemble et de se réjouir...
    - il est important d'accompagner, de partager nos idées, nos réflexions...
    Au besoin il est nécessaire d'aider ou de demander de l'aide...
    Car demander de l'aide n'est pas être faible : ça prend de la force et du courage...

Aussi, entraidons nos familles le mieux possible:
Entourons ceux et celles qui peinent...
il y aura moins de conflits et on pourra probablement mieux éviter des malheurs...

Et notre Dieu continue de bénir nos familles : demandons-lui!

Jean-Yves, diacre
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 « Plus nous nous éloignons de Dieu, 
plus nous nous sentons sans défense et désarmés 
face aux grands problèmes de l’existence. »

(François, pape)
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Bonne journée!
Jean-Yves  

vendredi 28 février 2020

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent » (Lc 5, 27-32) / ( 311,794)

Bonjour!
Samedi 
29 février 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent » (Lc 5, 27-32)
Tes paroles, Seigneur, sont esprit

et elles sont vie.
Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant,      
dit le Seigneur.
Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive !
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Ez 33, 11)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,

Jésus sortit et remarqua un publicain
(c’est-à-dire un collecteur d’impôts)
du nom de Lévi
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
Abandonnant tout,
l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ;
il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens
attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient
en disant à ses disciples :
« Pourquoi mangez-vous et buvez-vous
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes
mais des pécheurs,
pour qu’ils se convertissent. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Lévi est « assis à son bureau du publicain ». Bien campé derrière sa table, il jouit de la stabilité qu’il s’est enfin acquis. Certes ce fut à force d’intrigues, de pots-de-vin et autres concessions, mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Il faut avoir la politique de ses ambitions. Cela n’a pas arrangé ses relations avec ses coreligionnaires, qui le considèrent comme un « collabo » ; mais lui au moins ne craint pas l’avenir : son compte en banque lui permettra de faire face à d’éventuels revers de fortune, voire de changements politiques.
La position relative des acteurs de la scène en dit long : notre collecteur est assis ; il n’a pas besoin de se fatiguer en allant vers les autres : ce sont eux qui viennent à lui ; ils font même la queue pour poser leur argent sur la table derrière laquelle il préside.
Il est craint de tous, car l’occupant romain laisse aux préleveurs des taxes la liberté de majorer les redevances et de s’approprier au passage les excédents, pourvu que le montant prévu tombe dans les caisses de l’empire. Lévi ne se prive pas de cette « tolérance », ce qui lui permet de mener un train de vie de grand Seigneur. Bref : tout va bien pour lui.
Mais alors, quelle mouche l’a piqué pour qu’il réponde tout de go à l’appel de ce Rabbi venu de Nazareth ? Il a suffit qu’il lui dise « suis-moi », pour qu’il « abandonne tout » ce qui lui avait coûté tant de patience, d’efforts et d’humiliations.
Lui qui avait enfin acquis la sécurité dont il rêvait, le voilà qui « se lève et se met à suivre Jésus », ce Rabbi itinérant ! On ne sait d’ailleurs pas d’où il vient ce Jésus, lorsqu’il surgit sur l’avant-scène de la vie de Lévi, et notre collecteur sait encore moins où il va, et pour cause : « le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit » (Jn 3, 8).
Que s’est-il donc passé dans cet instant où les regards de ces deux hommes se sont croisés ? Nul ne le sait sinon Jésus et Lévi : le secret de cette rencontre fondatrice demeure scellé dans leur cœur à tous deux, tout comme le secret de la rencontre, de l’échange de regard, de l’appel qui a mis chacun de nous en route à la suite du Seigneur.
Si le temps de carême nous est donné en vue d’un nouveau départ à la suite de Jésus, alors il est important de faire mémoire de ces moments fondateurs dans lesquels nous avons rencontré le Seigneur, où il a posé sur nous son regard, où nous avons compris qu’il nous aimait, où il nous a appelés, et où enfin nous lui avons répondu, nous mettant à sa suite.
Le parcours n’est bien sûr pas balisé : il est personnel pour chacun et nous ne sommes pas forcément passés par chacune de ces étapes de manière précise. La plupart d’entre nous ont reçu la foi dans le contexte familial ; mais nous avons tous vécu des moments d’appropriation personnelle de ce qui nous avait été transmis.
C’est de cela qu’il est bon de se remémorer, afin de pouvoir refaire, plus consciemment et plus pleinement, le choix de devenir disciple de Jésus.
Il est de bon ton aujourd’hui d’avoir son « gourou », son « Maître spirituel » ; chrétien souviens-toi que tu n’es pas en manque ! Ton Maître c’est le Christ, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le Fils de Dieu venu dans la chair pour nous entraîner à sa suite jusqu’en la maison du Père !
Lorsque nous aurons ainsi ravivé la flamme de notre désir, que nous nous serons nous aussi arrachés à nos fausses sécurités pour nous mettre en route avec un élan renouvelé sur le chemin de la vie, il sera bon d’ « offrir un grand festin dans notre maison » intérieure en prenant encore et toujours modèle sur Lévi.
Il savait bien que ce n’était pas du « beau monde » qu’il avait invité, mais si le Maître ne l’avait pas repoussé, lui – bien plus : s’il était venu le chercher pour l’appeler à sa suite – il n’y avait aucune raison qu’il agisse autrement envers ses amis. Ce n’est pas une humanité idéale, mais notre humanité bien concrète que Jésus est venu réconcilier avec lui.
Sachons donc l’accueillir dans tout ce que nous sommes : y a-t-il quelque chose en nous qui ne soit souillé par le péché ? Mais y a-t-il quelque chose en nous qui ne soit assumé dans l’humanité très sainte de notre Sauveur ? Lavé par son précieux Sang ? Sanctifié par son Esprit ?
Oui : osons l’accueillir et lui faire la fête avec tout notre être, y compris ce qui en nous, nous fait honte : « Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent ».
Loué sois-tu, Seigneur Jésus, d’être venu marcher sur mes routes d’égarement et d’avoir croisé mon regard. Béni sois-tu pour ton appel qui se renouvelle chaque jour, alors même que je cherche obstinément à « faire mon trou » sur cette terre, au prix de compromissions inavouables.
Viens encore me surprendre comme au premier jour de notre rencontre, prends autorité sur toutes mes résistances, et donne-moi la force dans l’Esprit de “tout abandonner, de me lever et de me mettre à ta suite”.
Je pourrai alors te rendre grâce de tout mon cœur et m’offrir à toi dans la joie et la fraîcheur d’un nouveau départ pour la grande aventure de la vraie vie. 

Abbé Philippe Link - Merci!

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Photo:
Souvenirs de Bretagne...
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Le hasard n'existe pas!
(De Carlo Carretto)

"Seule existe la volonté de Dieu qui emplit l'univers,
guide les étoiles, détermine les saisons,
 appelle chaque chose par son nom, donne la vie et la mort, 
subvient aux créatures, les habille de beauté et d'harmonie. 
Cette volonté, victorieuse du mal, salut de tous, 
construit le Royaume de justice et de paix, 
de vérité et d'amour, de résurrection et de vie."

"Sur le long chemin que nous parcourons tous, 
le mal, les ténèbres, la souffrance, la mort physique 
ne sont que des étapes nécessaires 
pour rendre la victoire de Dieu plus vraie, 
plus lumineuse, plus compréhensible, plus évidente."

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"Dieu pose des pierres, des signes sur notre route, 
mais encore faut-il pouvoir les reconnaître." 

(Olivier Catel - Couvent de Jérusalem)
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Bonne fête à tous ceux et toutes celles qui sont nés un 29 février!
Vieillissent-ils moins vite que les autres?...
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Bonne journée!
Jean-Yves

jeudi 27 février 2020

« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront » (Mt 9, 14-15) / ( /311,728)

Bonjour!


La campagne de Développement et Paix
débute avec le carême
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Vendredi 28 février 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉvaNGILE

« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront » (Mt 9, 14-15)
Gloire au Christ,

Sagesse éternelle du Dieu vivant.

     Gloire à toi, Seigneur.

Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre.    
Ainsi le Seigneur sera avec vous.
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
     Gloire à toi, Seigneur. (cf. Am 5, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus

en disant :

« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
La question du jeûne pour un juif pieux est de la première importance. La liturgie juive connaissait du temps de Jésus un « grand jeûne » au jour de l’Expiation et sa pratique était une condition d’appartenance au peuple de Dieu : « Quiconque ne jeûnera pas ce jour-là, nous dit le Lévitique, sera retranché des siens » (Lv 23, 29).
Mais, il était aussi courant que les juifs pieux, tels les disciples de Jean-Baptiste ou les Pharisiens, jeûnent par dévotion personnelle. C’était là une manière de manifester une attitude de confiance dans la Providence divine et d’abandon total entre les mains de Dieu.
On peut comprendre que les Pharisiens interrogent Jésus sur la non pratique du jeûne de la part de ses disciples. En fait, derrière leur question, il y a surtout celle de savoir, non pas la raison de l’absence de jeûne de ses disciples mais plutôt pourquoi, lui, ne leur prescrit pas de jeûner.
Autrement dit, c’est Jésus que les Pharisiens veulent remettre en question. Jésus l’a d’ailleurs bien perçu et c’est pourquoi il base sa réponse sur son identité d’Epoux : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. »
En effet, comment l’épouse pourrait-elle jeûner lorsque l’Epoux est là près d’elle, elle qu’il est venu sauver et sanctifier malgré son infidélité.
En ce qui nous concerne, celui qui est venu épouser notre humanité pour nous sauver nous a été enlevé après son ascension. Et, pourtant, il nous a promis d’être avec nous pour toujours jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28, 20). Notre condition est celle de la tension entre le déjà là du Royaume et le pas encore de sa pleine manifestation.
Dès lors, jeûner signifie pour nous entrer dans l’attitude de celui qui veille avec le désir ardent de la venue glorieuse du Seigneur qu’il sera capable de reconnaître dans la mesure de la grandeur de son désir.

Abbé Philippe Link - Merci!


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«Nous ne marchons pas à la suite du Christ grâce à la culture,
 mais grâce à la foi.»

(Carlo Carretto)
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Thème du Carême 2020:

GRANDIR DANS LA FOI
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La famille

On en parlera en fin de semaine...
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Bonne journée!
Jean-Yves 

mercredi 26 février 2020

"Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche".( / 311,670)

Bonjour!
Jeudi 27 février 2020



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 22-25)
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
Convertissez-vous, dit le Seigneur,     
car le royaume des Cieux est tout proche.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (Mt 4, 17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

– Acclamons la Parole de Dieu
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Commentaire...

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous rappelle le terme de notre marche de Carême : ressusciter en lui. Tout mouvement reçoit son dynamisme de la finalité vers laquelle il tend.
Le Carême est un temps de conversion qui nous prépare à vivre la joie de Pâques en nous tournant vers Celui qui nous a promis de ressusciter avec lui au dernier jour.
Cette Promesse est une promesse de vie et choisir de s’orienter vers elle, c’est choisir la vie : « Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c’est là que se trouve la vie. » (Dt 30, 19-20)
Nous rappeler cela est primordial en ce début de Carême, peut-être pour nous éviter de faire des moyens de conversion que le Seigneur nous propose des fins en soi. Je veux parler de l’aumône, du jeûne et de la prière. Aimer le Seigneur notre Dieu, écouter sa voix, nous attacher à lui…
N’avons-nous pas ici un beau résumé du sens à donner à notre Carême ? Nous rapprocher toujours plus de Dieu pour recevoir, au cœur d’une communion d’amour toujours plus étroite avec lui, la vie éternelle et le salut.
L’évangile nous rappelle qu’au fond, c’est bien là l’enjeu du Carême – comme de toute démarche de conversion : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. » (Lc 9, 24)
Le chemin ouvert devant nous est donc bien tracé. Il s’agit de reconnaître que l’on ne peut se donner le salut et que l’on a besoin du Tout Autre pour être sauvé. Voilà peut-être ce que signifie renoncer à soi-même : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même… » et Jésus ajoute : « qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive » (Lc 9, 23)
Renoncer à soi-même et accepter de recevoir de Dieu est crucifiant car précisément cela crucifie en nous le péché qui nous renferme sur nous-mêmes en nous détournant de Dieu. Ce péché, Jésus l’a porté pour nous dans sa Passion et il nous en a délivré lorsqu’il accepta librement de remettre sa vie entre les mains de son Père pour la recevoir à nouveau de Lui au matin de Pâques.
La perspective de cette mort à nous-mêmes, telle qu’elle nous est présentée par Jésus, ne doit donc pas nous décourager. Jésus a vaincu définitivement la mort. En ressuscitant, il lui a donné un sens nouveau. Désormais, il existe une nouvelle manière de mourir qui est participation au mystère pascal du Christ et qui conduit à la vie.
C’est ainsi que chacune de nos morts à nous-mêmes, vécue dans un abandon libre et aimant entre les mains de notre Père du ciel, nous ouvrira à la vie.
Seigneur, en ce début de Carême, viens fortifier notre liberté pour que nous puissions nous engager délibérément à ta suite sur ce chemin qui passe par la mort à tous nos repliements sur nous-mêmes pour nous conduire à la vie éternelle

Abbé Philippe Link - Merci!

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Hum! ça sent la tempête encore...
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Bonne journée!
Jean-Yves