Bonjour!
Samedi 22 février 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)
Alléluia. Alléluia.
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Alléluia. (Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi !) (Mt 16, 18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
1.
Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Chaire de saint Pierre. Cette
Chaire (du latin cathedra, qui signifie « siège »), symbole de
l’autorité de l’évêque de Rome, est conservée dans le splendide
reliquaire conçu par Le Bernin dans l’abside de la basilique du Vatican.
Mais l’origine de cette fête vient d’une coutume funéraire qui date de
l’empire romain. Une fois par an, en février, les Romains vénéraient la
mémoire des morts et mangeaient près de leurs tombes. Chaque tombeau
devenait ainsi le siège, la « chaire » du défunt. Les chrétiens des
premiers siècles allaient, eux aussi, au cimetière de la colline du
Vatican pour se recueillir sur la « Chaire » de saint Pierre. Cette
tombe, ensevelie sous les fondations de la basilique édifiée par
Constantin, a été redécouverte lors des fouilles menées par Pie XII il y
a une soixantaine d’années. Et l’on peut voir, encore aujourd’hui, les
os de ce pécheur du lac de Tibériade qui, il y a deux mille ans, a été
le premier à proclamer : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
2. La fête d’aujourd’hui me donne l’occasion de prier pour le pape François, 266e
successeur de saint Pierre, et de renouveler ma ferveur à suivre ses
enseignements. Mais cela ne me dispense pas de contempler l’exemple de
l’apôtre Pierre. Il n’y a pas que les papes qui doivent proclamer « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Je ne peux pas être disciple du Christ si je ne proclame pas, moi
aussi, ma foi en ce Dieu devenu homme pour me sauver. Le Seigneur a
attendu que son apôtre lui face cette déclaration personnelle pour lui
confier trois dons : d’abord un nouveau nom, le nom de Pierre ; ensuite,
une promesse, la promesse de bâtir son Église sur cette pierre ; et
enfin, un pouvoir, le pouvoir des clés du Royaume des cieux.
À
moi aussi, le Seigneur veut me confier des dons pour le bien de son
Église. Mais sans une conviction personnelle de ma part, sans un cri
jailli du cœur, il ne pourra pas disposer du terrain sur lequel il
voudrait construire sa demeure. Saint Augustin ne dit pas autre chose
lorsqu’il affirme : « Celui qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi. »
(Saint Augustin, Sermon 169, 11, 13) Le Seigneur ne veut pas forcer ma
liberté, il a besoin de mon oui pour me sauver. En suis-je conscient ?
Est-ce que je veux remplir ma part du contrat ?
3.
Comment saint Pierre en est-il arrivé à cette profession de foi ? D’une
part, c’est le Christ lui-même qui a su créer les circonstances
favorables et poser les questions qu’il fallait pour faire jaillir cette
réponse de la bouche de ses apôtres. D’autre part, saint Pierre exprime
une conviction qui a longtemps mûri dans son cœur. Ce n’est pas du jour
au lendemain qu’il a reconnu que Jésus était le Messie tant attendu, le
Fils de Dieu lui-même. Il lui a fallu beaucoup d’enseignements, de
nombreux miracles et de longues heures d’intimité avec le Christ. Sa
conviction personnelle est le fruit de son expérience et de sa liberté.
Cependant, la foi de Pierre a beau être une conviction personnelle, elle
n’en est pas moins un don de Dieu. « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux . »
Suis-je
conscient que ma foi en Jésus-Christ est une décision personnelle qui
engage toute ma vie ? Et que c’est un don gratuit de Dieu que je dois
demander avec insistance ?
Frère Benoît Terrenoir, LC
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