Bonjour!
Mardi 25 février 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
PSAUME
(Ps 54 (55), 7-8, 9-10ab, 10cd-11ab, 23)
R/ Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi. (Ps 54, 23ab)
J’ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ?
Je volerais en lieu sûr ;
loin, très loin, je m’enfuirais
pour chercher asile au désert. »
J’ai hâte d’avoir un abri
contre ce grand vent de tempête !
Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !
Car je vois dans la ville
discorde et violence :
de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.
Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
Jamais il ne permettra
que le juste s’écroule.
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ÉVANGILE
« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)
Alléluia. Alléluia.
Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !
Par elle, le monde est crucifié pour moi,
et moi pour le monde.
Alléluia. (Ga 6, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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COMMENTAIRE...
Après la manifestation de l’autorité de Jésus sur les esprits mauvais – c’était l’évangile d’hier – l’évangile de ce jour s’ouvre sur une nouvelle annonce de la Passion. Elle n’apporte pas réellement d’information nouvelle, mais elle existe, elle apparaît comme un refrain qui scande la montée de Jésus vers Jérusalem.
Elle existe et elle dérange un peu notre retour dans le temps ordinaire qui se vit dans la joie de l’Esprit de Pentecôte. Mais l’Esprit Saint ne nous est pas donné pour notre seule édification personnelle ou pour notre seule paix intérieure.
Il est notre force pour rester fidèles à l’évangile, il est celui qui nous enseigne les voies du Seigneur dans la joie comme dans l’épreuve. C’est donc avec lui que nous devons accueillir cette annonce de la Passion, cette confirmation du fait que le Seigneur et ses disciples rencontreront toujours l’hostilité du monde.
Voilà pour nous. Pour les disciples, dans la cadre du récit que mène saint Marc, l’insistance de Jésus n’est pas superflue : nous nous souvenons de la résistance de Pierre. Cette fois, l’annonce de la Passion par Jésus n’est contredite par aucun disciple, mais elle tombe dans le silence de la peur des apôtres.
Aucun ne comprend, même ceux qui ont eu le privilège de monter sur le Thabor avec Jésus, et tous ont peur d’interroger Jésus, lui donnant ainsi l’occasion de préciser ce qu’ils ne veulent pas entendre. Ils ne sont pas prêts à passer par le chemin que Jésus veut leur enseigner. D’ailleurs les préoccupations qu’ils expriment en chemin confirme combien ils sont loin de la perspective ouverte par le Seigneur.
Une fois arrivés à la maison, Jésus les interroge en effet : « De quoi discutiez-vous en chemin ? ». Cette question est pour le lecteur d’un grand intérêt. Jésus veut savoir ce qui faisait l’objet des conversations pendant la route et il n’est pas le seul.
Il a fait l’annonce de sa Passion, elle n’a été suivie d’aucune réaction directe, aussi nous sommes bien curieux de savoir ce que les disciples ont pu en penser, ce qu’ils en ont dit entre eux. Mais, à nouveau, les apôtres se taisent.
Marc est obligé de lever l’ambigüité : cette fois, il s’agit d’un silence gêné, parce que leurs conversations se sont réduites à se disputer le titre de plus grand des apôtres. Voilà qui nous renvoie au constat douloureux que nous nous laisser trop souvent absorber par de fausses questions, laissant le Seigneur seul.
Alors Jésus, qui n’ignore rien de leurs préoccupations, les rassemble solennellement autour de lui. La précision peut sembler superflue puisqu’ils sont déjà dans la maison d’André et de Pierre, ils sont déjà rassemblés. Mais cette convocation est symbolique : elle veut dire que le maître s’apprête à donner un enseignement.
« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Jésus illustre ensuite ce précepte par une sorte de parabole en acte en plaçant au milieu d’eux un enfant, c’est-à-dire quelqu’un qui ne compte pas – les enfants en effet n’avaient pas d’existence sociale formelle. Ainsi, quand il demande à ses disciples de se faire les serviteurs de tous, Jésus veut dire même des plus humbles, même des comptés pour rien.
En somme, Jésus prend les disciples où ils en sont. Ils ne sont pas encore capables d’entendre l’annonce de la Passion. La première étape pour les y conduire est de leur indiquer le chemin de l’humilité. Elle s’acquiert dans le service des plus pauvres.
Seigneur Jésus, donne-nous d’accueillir chaque jour que tu nous donnes comme un don de ton amour, une occasion de nous rapprocher de toi dans la force de ton Esprit. Rends-nous attentifs aux petits et aux pauvres, que nous élargissions notre cœur aux dimensions de ton amour pour chacun de nous.
As-tu un endroit de silence pour réfléchir?
Le Carême catholique commence demain...
Un temps de méditation chaque jour
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G r a n d i r
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Bonne journée!
Jean-Yves
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