vendredi 30 septembre 2022

« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » / Fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. / Au-delà de la pensée positive... / (391,056)

 Bonjour!

Samedi 1er octobre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (Lc 10, 17-24)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    les 72 disciples que Jésus avait envoyés
revinrent tout joyeux, en disant :
« Seigneur, même les démons
nous sont soumis en ton nom. »
    Jésus leur dit :
« Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.
    Voici que je vous ai donné le pouvoir
d’écraser serpents et scorpions,
et sur toute la puissance de l’Ennemi :
absolument rien ne pourra vous nuire.
    Toutefois, ne vous réjouissez pas
parce que les esprits vous sont soumis ;
mais réjouissez-vous
parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »

    À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint,
et il dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
    Tout m’a été remis par mon Père.
Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ;
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils
et celui à qui le Fils veut le révéler. »

    Puis il se tourna vers ses disciples
et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
    Car, je vous le déclare :
beaucoup de prophètes et de rois
ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’évangile d’aujourd’hui est placé sous le signe de la joie. D’un côté, Jésus oriente le regard de ses disciples vers ce qui doit être la véritable raison de leur joie ; d’un autre, nous le voyons lui-même tressaillir de joie sous l’action de l’Esprit Saint.

En demandant à ses disciples de se réjouir non pas de ce que les esprits leur sont soumis mais de ce que leurs noms sont écrits dans les cieux, Jésus les invite à entrer dans une joie encore plus grande parce que plus vraie. En effet, peut-on réellement parler de joie pour qualifier les sentiments éprouvés devant les œuvres de puissances réalisées au nom de Jésus ? Cette joie ne risque-t-elle pas de prendre les couleurs d’un enthousiasme qui se révèlera très vite fragile et éphémère à la première tribulation survenue ? Jésus redonne à ses disciples la véritable motivation de leur joie : « vos noms sont gravés dans les cieux ». Comment ne pas se rappeler alors le « livre de vie » qui dans l’Apocalypse contient le nom des sauvés (Ap 20, 12ss) ! Jésus invite donc ses disciples à se réjouir du salut qu’il est venu apporter en sa personne. Ils ont la promesse d’hériter de la vie éternelle. Voilà la source de la joie véritable !

Mais, pour accueillir le salut et goûter la joie d’être sauvé, il faut être un « tout-petit ». Dieu veut bien nous sauver ; encore faut-il que nous en ressentions le besoin. Ce qui dans l’Esprit est révélé aux petits et qu’eux seuls peuvent accueillir dans ce même Esprit c’est l’amour du Père et du Fils pour eux.

Cet amour fou nous le contemplons dans le Fils, lui le frère aîné, qui donne sa vie pour ramener au Père ses enfants dispersés. Nous le découvrons aussi dans le Père qui ressuscite le Fils le troisième jour. L’amour du Père nous renvoie donc à celui du Fils et celui du Fils à celui du Père : « nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler ».

En proclamant tout cela, Jésus « exulte de joie sous l’action de l’Esprit-Saint ». La vraie joie est bien fruit de l’Esprit et elle témoigne de la circulation de la vie trinitaire en nous. La vraie joie est expérience de la présence agissante de la Trinité en nous : l’Esprit donné nous fait communier avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. La vraie joie témoigne donc de l’action salvifique de Dieu en nous.

 C’est précisément cela qu’expérimentent les disciples de Jésus. Voir le mal reculer et Satan s’effondrer, voir les exclus réconciliés, entendre la Bonne Nouvelle adressée aux pauvres c’est faire l’expérience de la venue salvifique de Dieu lui-même. Le salut n’est plus à entendre pour la fin des temps. Il est là au milieu de nous.

Ces paroles n’appartiennent pas au seul passé. Elles demeurent dans l’éternel présent de Dieu et nous concernent aujourd’hui. Accueillons donc, dans la joie de l’Esprit, le salut qui nous est offert. Cette joie se révèlera peut-être aussi un moyen pour guider nos frères vers le Christ-Sauveur.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Premier octobre

Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Elle a été déclarée docteure de l'Église 

par  le pape Jean-Paul II le 19 octobre 1997.


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Notre-Dame-du-Cap
Elle et gravée sur la façade de la Basilique
Note-Dame-du-Cap
Octobre est le mois du Rosaire.
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AU-DELÀ DE LA PENSÉE POSITIVE

 

 

Devant une page blanche,  j’ai longuement réfléchi.  Sur quel sujet porter ma réflexion en ce vent d’élections, de guerres,  d’ouragans et de menaces  de catastrophe mondiale ?

 

Comment peut-on et doit-on  vivre en ces moments  difficiles ?  Comment retrouver ou conserver  l’espérance qui nous accompagnera  vers une haute qualité de vie ?  Il serait si facile de se réfugier dans la pensée positive : APRÈS  TOUT’ TOUT IRA TRÈS BIEN.  Je ne peux m’empêcher de me tourner vers la Bible où cette phrase et cette posture annoncent toujours un désastre.  Alors,  comment faire face au désastre ou, tout simplement,  aux difficultés ci-haut  citées ?

 

Je crois qu’en premier lieu nous avons à reconnaître les souffrances qui nous tombent dessus, les erreurs qu’on a pu faire.  Tout simplement RECONNAÎTRE.    Ne pas désespérer,  mais nous rappeler notre vocation première  pour l'amour et,  une fois de plus,  nous engager résolument sur le chemin du  BIEN.

 

Il peut nous arriver de nous sentir abandonnés.  Admettons alors que Dieu entend notre cri  « Mon Dieu, mon Dieu,  pourquoi m’as-tu abandonné ? ».  Ce cri ne doit pas être le dernier cri de notre âme.  Même sur La Croix, ces mots  ne  furent pas les derniers de Jésus.  Nous sommes appelés à faire face au mal  afin de permettre au  Bien  de grandir la Miséricorde et l’Amour.  Le courage et la compassion nous sont indispensables pour défendre le  Bien en évitant  la  rancune et la haine.

 

Évitons l’immobilisme, sous le prétexte  d’ignorer ce qu’on doit faire.  Restons unis les uns aux autres.  Dans  La divine Comédie  de Dante,  on y affirme  que la réaction la plus néfaste est de NE RIEN FAIRE.  Plaçons-nous sur la route du discernement personnel et communautaire  et demeurons des artisans  de paix et d’amour.

 

En nous souhaitant mutuellement une bonne semaine, à  chacun et à chacune,  je nous invite  à raffermir  notre espérance et notre engagement en tout ce  qui nous  amène à devenir plus fraternels et aimants.

 

Bonne semaine à toutes et à tous!   

 

Édouard Shatov 



Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 29 septembre 2022

« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » / (391,004)

 Bonjour!

Vendredi le 30 septembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
    « Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
    D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
    Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !

    Celui qui vous écoute
m’écoute ;
celui qui vous rejette
me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm : trois villes de la terre de Jésus, trois villes qui ne se sont pas converties. Trois villes qui ont reçu la visite du Sauveur et ont ignoré sa parole. Jésus ne les condamne pas, mais il pleure sur elles. Il pleure sur leur aveuglement. Jadis, même les villes les plus pécheresses ont su voir dans les miracles un appel de Dieu à changer de vie. Comment Capharnaüm, le premier lieu où Jésus a prêché et fait des miracles, comment la ville où il a habité a-t-elle pu l’ignorer ?

L’erreur de ses villes n’est pas d’avoir refusé d’écouter Jésus mais de ne pas l’avoir accueilli pour ce qu’il est : l’envoyé de Dieu, Dieu lui-même.

Cette rencontre n’a pas eu lieu par manque d’ouverture. Pas par manque d’amitié ou d’amour pour Jésus. L’égarement ne vient pas d’un manque d’intérêt mais d’une relation mal située. Capharnaüm a donné un toit au Messie mais ne s’est pas située en créature face au Créateur, en pécheur face au Sauveur, en disciple face au Maître.

Ce mystère d’aveuglement est le mystère de notre propre relation à Dieu. La ville, nous le savons, est la personnification du peuple qui l’habite. Elle représente l’âme sous un mode d’intimité et de profondeur. Les villes sur qui Jésus pleure ce sont donc ses amis, ses familiers, nous. Tous ceux qui l’aiment mais qui ne lui donnent pas la possibilité de leur apprendre à l’aimer vraiment. Tous ceux qui le connaissent mais ne le laissent pas assez se révéler lui-même. Tous ceux-là sont ces villes qui rompent peu à peu leur relation à Jésus, sans violence, par la rondeur et la tiédeur d’un quotidien fait d’habitudes et de certitudes. Peu à peu, ils n’ont plus besoin de l’entendre, et finalement ils ne l’acceptent que dans la mesure où il peut être maîtrisé ou compris. Or Dieu est l’Au-delà de tout. Et, par l’intimité de leur communion, rejeter l’Envoyé est rejeter celui qui l’envoie.

Seigneur, fais-nous, en ce jour, la grâce de la prière. C’est elle qui nous permet de nous situer en vérité face à toi. Elle permet à la parole de tes envoyés, les apôtres, leurs successeurs et tous les témoins de l’évangile, de prendre forme en nous. La forme de ton visage. Elle fait de nous des chrétiens et nous donne envie de le devenir.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Photo: "Anguilles Lizotte" 

Sa pêche à anguilles de Rivière-Ouelle

Merci Pierre!

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Original... 

Photo subtilisée à partir d'un site 

d'un diocèse français...

(Église catholique en Haute-Garonne - Merci!)


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Bonne journée!

Jean-Yves

mercredi 28 septembre 2022

« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » / Fête des saints archanges... / (390,962)

 Bonjour!

Jeudi 29 septembre 2022

Aujourd'hui c'est la fête de Saint Michel, Gabriel et Raphaël, archanges.


C'est le véritable saint Michel du Mont Saint-Michel

(Photo: Jean-Yves)

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L'Église célèbre les trois principaux messagers de Dieu qui ont porté son salut à l'humanité aux grands tournants de l'Histoire sainte. Raphaël a guidé le jeune Tobie, Gabriel annonça la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus, Michel combat sans cesse les forces du mal sur la terre. 

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)

Alléluia. Alléluia.
Tous les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :
à lui, haute gloire, louange éternelle !
Alléluia. (Dn 3, 58)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui,
il déclara à son sujet :
« Voici vraiment un Israélite :
il n’y a pas de ruse en lui. »
    Nathanaël lui demande :
« D’où me connais-tu ? »
Jésus lui répond :
« Avant que Philippe t’appelle,
quand tu étais sous le figuier,
je t’ai vu. »
    Nathanaël lui dit :
« Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !
C’est toi le roi d’Israël ! »
    Jésus reprend :
« Je te dis que je t’ai vu sous le figuier,
et c’est pour cela que tu crois !
Tu verras des choses plus grandes encore. »
    Et il ajoute :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous verrez le ciel ouvert,
et les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’homme. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

 + Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au –dessus du Fils de l’Homme » (Cf. Evangile). La nouveauté de l’Incarnation rédemptrice réside en ceci que les cieux se sont ouverts, que le Verbe de Dieu qui demeure dans le sein du Père s’est fait chair, qu’il a planté sa tente parmi nous (cf. Jn 1, 14). Ce sont les anges qui ont été les premiers à passer à travers cette frontière qui avant Jésus était infranchissable pour l’homme se révélant ainsi messagers de notre salut accompli dans le Verbe de Dieu fait chair. Nous rencontrons les anges à l’Annonciation, à la Nativité. Nous les retrouvons à la Résurrection et ce seront encore eux qui nous annonceront le retour glorieux de notre Seigneur lorsqu’il « viendra dans sa gloire, et tous les Anges avec lui, pour siéger sur son trône de gloire » (Mt 25, 31).

Dans ce service de la réalisation du dessein divin de notre salut, saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël, que nous fêtons aujourd’hui, tiennent une place toute particulière. Chaque fois qu’il est besoin d’un déploiement de force, c’est Michel qui est envoyé à notre secours. Gabriel, quant à lui, nous aide à ne pas oublier Celui qui est venu comme le Dieu des armées, le vaillant des combats, pour nous arracher aux ténèbres de la mort et du péché. Et si par malheur l’Ennemi venait à nous blesser, Raphaël vient nous soigner et nous guérir, comme il le fit pour les yeux de Tobie.

L’admiration, que la fidélité des anges nous inspire, rejaillit jusqu’à Toi Seigneur. La splendeur de ces créatures spirituelles nous laisse entrevoir comme Tu es grand et combien Tu surpasses tous les êtres.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Photo: Pierre Sasseville - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 27 septembre 2022

« Je te suivrai partout où tu iras » / (390,930)

 Bonjour!

Mercredi 28 septembre 2022


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 57-62)

Alléluia. Alléluia.
J’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures,
afin de gagner un seul avantage, le Christ
et, en lui, d’être reconnu juste.
Alléluia. (Ph 3, 8-9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    en cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
    L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Je te suivrai où que tu ailles (Lc 9, 57), dit un homme à Jésus qui est en train de marcher avec détermination vers Jérusalem. Jésus, je te suivrai où que tu ailles disons-nous à notre tour et le Seigneur nous répond : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; le Fils de l’Homme, Lui, n’a pas où reposer la tête » (Lc 9, 58). Jésus met ainsi à la lumière la recherche de tanière ou de nid qui nous habite.

N’est-il pas vrai que notre insécurité native et le désordre du monde qui nous entoure nous poussent à chercher des tanières ou des nids affectifs, intellectuels, spirituels ?

Jésus, Lui, n’a pas où reposer la tête. Il n’a pas de repos définitif sur cette terre : son unique repos est le Cœur du Père.

Nous aussi, avec Jésus, nous voici appelés à n’avoir nulle autre sécurité, nul autre roc, nul autre nid, nulle autre demeure définitive que le Cœur du Père.

Notre vie chrétienne n’est pas un nid qui nous protège, mais une route, un envoi …

C’est ce que Jésus fait découvrir également au deuxième disciple de l’Évangile : « Pour toi, va annoncer le Royaume de Dieu » (Lc 9, 60b).

Qu’ils seront beaux nos pieds, frères et sœurs, s’ils sont les pieds du porteur de Bonne Nouvelle (Is 52, 7). Voilà notre mission : chanter, proclamer, annoncer à notre ville le Royaume de Dieu !

Ce n’est pas le hasard qui règne, ni la nécessité. Ce n’est pas le mal qui règne, ni le malheur. Ce n’est pas l’astrologie, ni la fatalité : seul Dieu règne sur l’histoire ! Si nous savons l’annoncer, les « ruines de Jérusalem pousseront des cris de joie » (cf. Is 24, 14) comme le prophétisait Isaïe.

Oui, nous sommes tous des envoyés – envoyés pour annoncer les merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à une admirable Lumière !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le consentement à la grâce dépend beaucoup plus de la grâce que de notre seule volonté ; mais la résistance à la grâce ne dépend que de notre seule volonté. La main de Dieu est aussi aimante que ça » (Saint François de Sales)

  • « Dieu pour nous donner le mouvement de sa puissance sans entraver celui de notre volonté, ajuste sa puissance à sa douceur et à la liberté de notre volonté » (Benoît XVI)

  • « […] La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.820)




Bonne journée!

Jean-Yves 




lundi 26 septembre 2022

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » / (390,,899)

Bonjour!

Mardi 27 septembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » (Lc 9, 51-56)

Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé,
prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Rejeté par les samaritains, Jésus devra l’être également par ses coreligionnaires pour entrer dans sa gloire. Il faut qu’il soit d’abord « élevé de terre » (Jn 12, 32) et rassemble autour de l’étendard de la Croix « les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52), avant de pouvoir faire descendre sur ses disciples « une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur eux. Alors ils seront ses témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

C’est donc pour féconder la future mission de ses Apôtres que Notre-Seigneur va affronter sa Passion. L’entourage du Seigneur est loin de communier à ses dispositions intérieures. Enfermés dans leur conception humaine d’un Messie glorieux à qui rien ne résiste, et se souvenant qu’Elie avait fait tomber le feu du ciel sur les soldats envoyés par le roi Akhazias (2 R 1, 10-14), les disciples envisagent de venger l’affront fait à leur Maître. Sûrs d’être investis de sa puissance, ils lui proposent de détruire le village samaritain qui a refusé l’hospitalité au Messie de Dieu. Une fois de plus, leur réaction manifeste combien il leur était difficile – comme pour nous d’ailleurs – d’accueillir la Parole de Jésus dans une « bonne terre » (Lc 8, 8), c’est-à-dire dans un cœur désencombré de ses a priori et disposé à se laisser instruire.

Pourtant, tout au long de ses enseignements, Notre-Seigneur n’a cessé d’insister sur le caractère bienveillant de sa mission. Depuis son discours-programme à Nazareth où il se présente comme « envoyé [de la part de Dieu] pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4, 8), jusque sur la croix où il intercède pour ses bourreaux – « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 3-4) – Jésus nous révèle la tendresse miséricordieuse du Père : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 10). Mais il faudra que les disciples soient confrontés au drame de la Croix pour que « les écailles tombent de leurs yeux » (cf. Ac 9, 18) ; puis qu’ils soient bouleversés par la Résurrection pour se convertir à l’inouï de Dieu dans la lumière de l’Esprit : « “Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ?” Et, en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 25-27).

Seigneur, dans ce monde qui te rejette, qu’il est difficile de garder cette attitude de compassion et de bienveillance que tu as toujours manifestée à l’égard de tes détracteurs. Ne permets pas que nous en rajoutions à ta souffrance en étant cause de conflits, de divisions, voire de violence. “Reprends-nous vivement” lorsque nous prétendons défendre le Royaume de l’amour au moyen des armes de ce monde, et apprends-nous à invoquer sur ceux qui refusent de t’accueillir, le seul Feu que tu consens à répandre sur terre : celui de ton Esprit de charité et de paix.


Abbé Philippe Link / Merci!

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(Photo: Anguilles Lizotte - Rivière-Ouelle - Merci!)


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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 25 septembre 2022

«Celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand» / 11e Journée provinciale du Diaconat permanent au Québec... / (390,862)

 Bonjour!

Lundi 26 septembre 2022


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 9,46-50): Une discussion s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit: «Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand».

Jean, l'un des Douze, dit à Jésus: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre». Jésus lui répondit: «Ne l'empêchez pas: celui qui n'est pas contre vous est pour vous».

Commentaire: Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie)

«Celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand»

Aujourd'hui, sur la route de Jérusalem pour aller vers sa passion une discussion «s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux» (Lc 9,46). Tous les jours, les médias ainsi que nos conversations sont remplis de commentaires sur l'importance des personnes: des autres et de nous-mêmes également. Cette logique humaine provoque un désir de réussite, d'être reconnu, apprécié, remercié, et un manque de paix quand tout cela n'arrive pas.

La réponse de Jésus aux réflexions —et peut-être aussi aux commentaires— des disciples nous rappelle la façon d'agir des anciens prophètes. D'abord les gestes ensuite viennent les paroles. Jésus «prit un enfant, le plaça à côté de lui» (Lc 9,47). Ensuite vient l'enseignement «Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand» (Lc 9,48). —Jésus pourquoi est-ce que nous avons tant de mal à accepter que ceci n'est pas une Utopie pour ceux qui ne sont pas impliqués dans le trafic d'une tâche intense, où les coups des uns contre les autres ne manquent pas et qu'avec ta grâce nous pouvons tous vivre cela? Si nous le faisions nous aurions plus de paix intérieure et nous travaillerions avec plus de calme et de joie.

Cette attitude est aussi une source de joie, cela nous permet de constater que d'autres travaillent bien pour Dieu, avec un style différent du nôtre, mais toujours au nom de Jésus. Les disciples voulaient empêcher cela. En revanche, Jésus défend les autres. À nouveau, le fait de nous sentir fils de Dieu, petit fils de Dieu, nous permet d'ouvrir notre cœur vers les autres et de grandir dans la paix, la joie et la reconnaissance. 

Ces enseignements ont valu à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus le titre de Docteur de l'Église: dans son livre Histoire d'une âme, elle admire le beau jardin qu'est l'Église, et elle se contente d'être une petite fleur. A coté des grands saints –des roses et des lys– il y a les petites fleurs –les marguerites et les violettes— qui sont destinées à faire plaisir aux yeux de Dieu quand il tourne son regard vers la Terre.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Il vaut mieux être chrétien sans le dire, que le dire sans l’être. C’est une très bonne chose que d’enseigner, mais à condition de pratiquer ce que l’on enseigne » (Saint Ignace d’Antioche)

  • « Nous nous conduisons souvent comme des contrôleurs de la grâce et non pas comme des facilitateurs. Mais l’Eglise n’est pas une douane » (François)

  • « Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 799)

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          11e Journée provinciale du diaconat permanent...       

(première partie...)

À la demande des diacres, les évêques du Québec ont décrété en 2011, que le premier mercredi d'octobre de chaque année serait désigné « Journée provinciale du diaconat permanent». Cette journée se veut l’occasion de faire ressortir et mettre en lumière le service et l'apport des diacres permanents dans notre Église et dans notre société.

Cette «Journée provinciale du diaconat permanent» permet de faire un appel et une promotion de ce Ministère du diaconat auprès d'éventuels candidats. Cette « Journée spéciale » est aussi une belle occasion d'être en communion avec le pape François qui nous invite à «prier pour que les diacres, fidèles à leurs charismes au service de la Parole et des pauvres, soient un signe stimulant pour toute l'Église».

On dit que le diaconat est un ministère « aux portes de l'Église »... En effet, ce ministère se situe souvent auprès des personnes qui se sont éloignées de l'Église et qui ont besoin d'entendre une parole d'espérance et d'Évangile. Aux péripéties, oui, ils se situent auprès des malades qui souffrent dans leur corps, dans leur cœur et qui ont besoin d'écoute et de compassion... Ils veulent être présents aussi auprès des familles et des jeunes couples qui portent le désir d'être accueillis comme ils sont... La Mission du Seigneur est grande : les diacres peuvent être là pour répondre aux appels entendus... Prions pour eux. (À suivre la semaine prochaine).

Jean Yves Fortin, diacre et responsable diocésain.

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Bonne journée!



samedi 24 septembre 2022

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » / (390,839)

 Bonjour!

Dimanche 25 septembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » (Lc 16, 19-31)

Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.
Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
    « Il y avait un homme riche,
vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
    Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères.
    Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
    Or le pauvre mourut,
et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi,
et on l’enterra.
    Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
levant les yeux, il vit Abraham de loin
et Lazare tout près de lui.
    Alors il cria :
‘Père Abraham, prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise.
    – Mon enfant, répondit Abraham,
rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation,
et toi, la souffrance.
    Et en plus de tout cela, un grand abîme
a été établi entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient passer vers vous
ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’
    Le riche répliqua :
‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
    En effet, j’ai cinq frères :
qu’il leur porte son témoignage,
de peur qu’eux aussi ne viennent
dans ce lieu de torture !’
    Abraham lui dit :
‘Ils ont Moïse et les Prophètes :
qu’ils les écoutent !
    – Non, père Abraham, dit-il,
mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.’
    Abraham répondit :
‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le parcours de la parabole fait ressortir un triple aveuglement : sur soi-même, sur l’autre, sur le sort final de l’un et de l’autre. Une triple confrontation à plusieurs niveaux, et, en conséquence une triple exigence.

Un aveuglement sur soi-même, d’abord. La bonne chère du bon vivant, qui pourrait dégénérer en avidité insatiable, dont l’Apôtre dit qu’elle est un culte rendu aux idoles, dénote un manque, une insatisfaction fondamentale. Le ventre plein non seulement ne rencontre pas Dieu, mais révèle une anorexie spirituelle, un manque d’appétit pour la vie de l’esprit. La confrontation est vive : la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair. Il y a entre eux antagonisme… (Ga 5, 17). Le remède ? Maîtrise de soi, des pulsions de la chair et des passions, jeûne, pour alimenter une autre faim, ouvrir les yeux sur l’autre. N’aurait-il droit qu’aux miettes de la table ?

Le deuxième aveuglement porte sur le proche : Lazare est mon voisin, le proche, le pauvre, couché à ma porte, couvert de plaies, celles surtout de l’indifférence, de la méconnaissance, pire que le mépris. Il pourrait être rongé par des ulcères comme l’envie, la convoitise, la violence…On comprend. C’est intolérable.

Dans la parabole de Jésus, il souffre en silence, il apparaît presque résigné. La compassion vient du chien – animal impur – qui vient lécher ses plaies. Ici, la confrontation est avec le Christ lui-même, Lazare, souffrant en patience, mais son silence, dans la Passion, n’est pas résignation. Il est offrande, supplication.

Seigneur, ouvre mes yeux, ouvre nos yeux. « Tu t’imagines : me voilà riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien ; mais tu ne le vois donc pas : c’est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! Aussi, suis donc mon conseil : achète chez moi de l’or purifié au feu pour t ‘enrichir ; des habits blancs pour t’en revêtir et cacher la honte de ta nudité ; un collyre enfin pour t’en oindre les yeux et recouvrer la vue » (Ap 3, 17-18). Demain, il sera trop tard !

Le troisième aveuglement concerne précisément le lendemain et affecte le regard sur le monde : ce monde-ci et l’autre monde… un abîme, le grand abîme ; il s’est creusé d’abord dans le cœur de l’homme, et devient infranchissable, quand les jeux sont faits. L’illusion est grande. Un monde de nantis redoute une revanche qui pourrait être redoutable, vu l’élargissement de la fracture entre riches et pauvres, entre nations sur-développées et démographies galopantes de peuples au seuil de pauvreté absolue, une subversion générale pourrait s’ensuivre. Spectre-épouvantail d’une confrontation qui pourrait une déflagration. Vous préférez ne pas voir, mettez des œillères, ou jetez un cache-misère ! Des théoriciens élaborent des « futuribles ». Mais qui pense à l’autre monde, le monde qui demeure éternellement, alors que celui-ci est fugitif. Mais tout y est joué. On ne reviendra pas en arrière. Justice sera faite : « Un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous ».

Quel remède ? La Parole de Dieu. Abraham, Moïse, les Prophètes, et surtout Jésus, notre grand Dieu et Sauveur, qui est allé jusqu’au séjour des morts, est ressuscité, Vivant. Écoutons-le, suivons-le. Qu’il nous ouvre les yeux à la fois, sur nous-mêmes, le pauvre, le monde, en sa profondeur de champ : le plan rapproché, l’arrière plan, le grand horizon : le monde qui ne passera pas. Il est Celui qui est, qui était et qui vient.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bon dimanche!

Jean-Yves