dimanche 18 septembre 2022

« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » / (390,640)

 Bonjour!

Lundi 19 septembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16-18)

Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la couvre d’un vase
ou ne la met sous le lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
    Car rien n’est caché
qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n’est secret
qui ne doive être connu
et venir au grand jour.

    Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a,
on donnera ;
et à celui qui n’a pas,
même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La parole de ce jour fait suite à la parabole du Semeur, et plus particulièrement à l’explication que le Seigneur en a donnée. Cette interprétation est une lumière capable d’illuminer l’auditeur attentif, et de lui faire prendre conscience de sa responsabilité face à la Parole. La fécondité de nos vies dépend en effet de la qualité de l’accueil que nous réservons à l’Evangile : voilà un avertissement qui mérite bien qu’on le diffuse, qu’on le crie sur les toits comme le firent les prophètes. 

Une telle « lumière » ne saurait restée cachée : elle est tout au contraire destinée à être placée « sur le lampadaire pour que ceux qui entrent – entendons : ceux qui cherchent à se rapprocher de Dieu, qui désirent entrer en relation avec lui – voient la lumière », c’est-à-dire qu’ils discernent la place essentielle de la Parole dans leur vie et l’urgence de son accueil, qu’en le comprenant ils se convertissent, et qu’en se convertissant ils aient la vie.

« Rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. » Cette affirmation de Jésus devrait conclure définitivement le débat sur le caractère secret des enseignements qu’il aurait prodigués à ses proches. Les paroles du Seigneur ne demeurent cachées ou obscures que pour ceux qui refusent de les écouter – ou de les entendre au niveau où Jésus les prononce. Mais la Bonne Nouvelle frappe à la porte de tous les cœurs disponibles afin d’y révéler le vrai visage de Dieu. Notre Seigneur ne donne pas un enseignement énigmatique qui ne serait accessible qu’à un petit nombre d’initiés. 

Certes il parle en paraboles, mais c’est afin que chacun puisse comprendre au niveau d’intelligence spirituelle auquel il est parvenu, et continuer à s’en nourrir en approfondissant toujours davantage son interprétation. Jésus n’impose pas une idéologie ; il ne se substitue pas à la liberté de ses interlocuteurs : il les met en route, il propose un chemin de conversion concret, à mettre en œuvre, « à force de persévérance », au jour le jour. Celui qui s’y engage, découvre qu’il ne marche pas seul, mais que Notre-Seigneur l’accompagne et pourvoit au nécessaire à chaque étape ; car « les hommes droits sont ses intimes » (Proverbes 3, 32).

C’est ainsi que celui qui accueille la Parole telle qu’elle se donne « dans un cœur bon et loyal », « recevra encore » ; alors que « celui qui n’a rien » – précisément parce qu’il n’écoute pas avec bienveillance – « se fera enlever même ce qu’il paraît avoir », puisque ce qu’il a entendu ne lui sert à rien.

De tout cela, les disciples ont à être les témoins : pas question de demeurer dans un cercle restreint de « gnostiques », possédant un « savoir » salvifique. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). Le salut nous est offert dans une relation personnelle d’amitié avec Jésus. Une telle connaissance est en soi incommunicable ; mais le chemin d’accès à cette rencontre salvifique doit être rendu accessible au plus grand nombre grâce au labeur apostolique.

« Entre le secret et la (dé)monstration, se tient la révélation » (Paul Ricœur) : la Parole est invitation à un dialogue qui respecte les interlocuteurs. Le Seigneur s’y donne tout en demeurant voilé dans son Mystère. Car le fruit de la rencontre n’est pas que nous comprenions qui est Dieu, mais que nous soyons transformés en lui, afin de le connaître comme il nous connaît.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«L'inattendu peut être une réponse de Dieu...»


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   À Dieu Élisabeth II... 


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Bonne journée!

Jean-Yves


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