jeudi 29 septembre 2022

« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » / (391,004)

 Bonjour!

Vendredi le 30 septembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
    « Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
    D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
    Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !

    Celui qui vous écoute
m’écoute ;
celui qui vous rejette
me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm : trois villes de la terre de Jésus, trois villes qui ne se sont pas converties. Trois villes qui ont reçu la visite du Sauveur et ont ignoré sa parole. Jésus ne les condamne pas, mais il pleure sur elles. Il pleure sur leur aveuglement. Jadis, même les villes les plus pécheresses ont su voir dans les miracles un appel de Dieu à changer de vie. Comment Capharnaüm, le premier lieu où Jésus a prêché et fait des miracles, comment la ville où il a habité a-t-elle pu l’ignorer ?

L’erreur de ses villes n’est pas d’avoir refusé d’écouter Jésus mais de ne pas l’avoir accueilli pour ce qu’il est : l’envoyé de Dieu, Dieu lui-même.

Cette rencontre n’a pas eu lieu par manque d’ouverture. Pas par manque d’amitié ou d’amour pour Jésus. L’égarement ne vient pas d’un manque d’intérêt mais d’une relation mal située. Capharnaüm a donné un toit au Messie mais ne s’est pas située en créature face au Créateur, en pécheur face au Sauveur, en disciple face au Maître.

Ce mystère d’aveuglement est le mystère de notre propre relation à Dieu. La ville, nous le savons, est la personnification du peuple qui l’habite. Elle représente l’âme sous un mode d’intimité et de profondeur. Les villes sur qui Jésus pleure ce sont donc ses amis, ses familiers, nous. Tous ceux qui l’aiment mais qui ne lui donnent pas la possibilité de leur apprendre à l’aimer vraiment. Tous ceux qui le connaissent mais ne le laissent pas assez se révéler lui-même. Tous ceux-là sont ces villes qui rompent peu à peu leur relation à Jésus, sans violence, par la rondeur et la tiédeur d’un quotidien fait d’habitudes et de certitudes. Peu à peu, ils n’ont plus besoin de l’entendre, et finalement ils ne l’acceptent que dans la mesure où il peut être maîtrisé ou compris. Or Dieu est l’Au-delà de tout. Et, par l’intimité de leur communion, rejeter l’Envoyé est rejeter celui qui l’envoie.

Seigneur, fais-nous, en ce jour, la grâce de la prière. C’est elle qui nous permet de nous situer en vérité face à toi. Elle permet à la parole de tes envoyés, les apôtres, leurs successeurs et tous les témoins de l’évangile, de prendre forme en nous. La forme de ton visage. Elle fait de nous des chrétiens et nous donne envie de le devenir.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Photo: "Anguilles Lizotte" 

Sa pêche à anguilles de Rivière-Ouelle

Merci Pierre!

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Original... 

Photo subtilisée à partir d'un site 

d'un diocèse français...

(Église catholique en Haute-Garonne - Merci!)


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Bonne journée!

Jean-Yves

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