samedi 30 septembre 2023

« S’étant repenti, il y alla » / Fête de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, patronne des missions... (441,462)

 Bonjour!

Dimanche 1er octobre 2023

Voici la parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« S’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 28-32)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
    « Quel est votre avis ?
Un homme avait deux fils.
Il vint trouver le premier et lui dit :
‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’
    Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’
Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
    Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière.
Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’
et il n’y alla pas.
    Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent :
« Le premier. »

Jésus leur dit :
« Amen, je vous le déclare :
les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume de Dieu.
    Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice,
et vous n’avez pas cru à sa parole ;
mais les publicains et les prostituées y ont cru.
Tandis que vous, après avoir vu cela,
vous ne vous êtes même pas repentis plus tard
pour croire à sa parole. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Pour comprendre toute la force de cette parabole, il ne faut pas mettre en doute la sincérité des réponses des deux enfants. Oui, ces réponses sont sincères : Quand le premier enfant dit à son père : « Non, je ne veux pas aller à la vigne », il dit vraiment non. Il ne se doute pas, que finalement, il ira travailler à la vigne quand l’appel de son père aura travaillé son cœur. Quand le deuxième enfant dit oui, il dit vraiment oui, il ne se doute pas que finalement, peut-être presque sans y penser, il va oublier l’appel de son père et qu’il ne travaillera pas à la vigne. Autrement dit, le problème que touche Jésus ici est beaucoup plus qu’un problème moral, (je dis oui en face, mais par derrière je pense non, ce n’est pas cela exactement). Parce que les Pharisiens, sauf sûrement quelques-uns, mais globalement les Pharisiens du temps de Jésus étaient sincères dans leur démarche. Ils croyaient vraiment dire « oui » à Dieu par toutes leurs pratiques, toute leur obéissance minutieuse des règles, toutes leurs dévotions, etc.

Ce que Jésus appelle leur hypocrisie, ce n’est pas d’abord une hypocrisie morale, ce n’est pas d’abord un simple manque de sincérité par rapport à leur propre démarche, c’est beaucoup plus profond. C’est ce problème, ce drame que soulève partout l’Évangile : comment se fait-il que des hommes qui croient sincèrement choisir Dieu, le refusent en fait, de fait, peut-être même sans s’en rendre compte, parce qu’ils refusent de lui donner leur cœur ? Alors que des hommes et des femmes qui pensent sincèrement avoir oublié Dieu, ces hommes et ces femmes d’hier ces hommes et ces femmes d’aujourd’hui, qui pensent sincèrement avoir oublié Dieu sont tout proches, et souvent sans s’en rendre compte, de lui livrer leur cœur.

La parole de Jésus donne évidemment la clé de ce paradoxe, qui tient dans ce mot central qui revient plusieurs fois, le cœur de cette parabole, le repentir. « Vous ne vous êtes pas repentis, pour croire » dit Jésus aux Pharisiens. Se repentir pour croire… Entendons bien ces trois mots : se repentir pour entrer dans la foi. Pour entrer dans le Royaume de la foi au Christ. Pour entrer dans cette adhésion vivante (il s’agit bien plus que d’une adhésion intellectuelle), cette adhésion de tout l’être : la foi. Entrer dans cette adhésion à la personne de Jésus. Se repentir pour croire et finalement pour livrer enfin mon cœur à Dieu. Autrement dit, donner son cœur à Dieu, ce que fait le publicain finalement, ce que fait la prostituée, ce que ne parvient pas à faire le Pharisien, donner son cœur : c’est un fruit du repentir.

Il y a une certaine générosité qui ne peut naître que dans les larmes du repentir. Une générosité qui ne peut naître que de l’expérience de la miséricorde infinie, incompréhensible de Dieu pour nous tous ensemble, pour chacun et chacune de nous. C’est la générosité nouvelle du pécheur, qui n’a rien à donner, qui a compris qu’il n’a rien à donner, rien sinon son cœur malade. Mais alors il donne ce que Dieu voulait.

Il y a aussi la générosité qui n’est pas passée par le repentir. Générosité sincère, encore une fois, mais où le cœur finalement évite de se donner, parce que les mains, les mains de cette générosité, sont déjà si pleines de soi, si pleines de cadeaux, seraient-ce des cadeaux à faire à Dieu, qu’il n’y a plus de place pour se donner soi-même, pour donner son cœur blessé.

Le Pharisien, c’est celui qui dit : « Seigneur, j’ai fait cela pour toi ! – Mon enfant, pourrais-lui répondre le Seigneur, tu as fait cela pour moi, mais tu l’as fait sans moi ! Donne-moi plutôt ton cœur, accueille-moi en toi, pour qu’avec toi ton cœur puisse être livré. Sois généreux avec moi, par moi, sois généreux mais pas comme un riche comme un pauvre, sinon tu risques de ne jamais te donner toi-même, de ne jamais donner ton cœur malade. Laisse-moi être généreux moi-même en toi, à travers ta misère. Et si tu as cette conscience profonde de ta misère, sache aussi que moi je pourrai toujours y déposer ma générosité divine ».

La générosité du pharisien, c’est celle qui pense : « Finalement, Dieu doit bien me remercier ». La générosité de celui qui est passé par le repentir, c’est celle qui pense : « Mais mon Dieu, si je peux encore te donner quelque chose, c’est grâce à toi ». Celui qui a connu la miséricorde pense ceci : « Merci mon Dieu pour le bien, pour la charité que tu me donnes de vivre, d’accomplir. C’est ton œuvre en moi, c’est ta grâce qui agit en moi, qui passe en moi. C’est toi qui me donnes de dire oui, alors que moi, j’étais si proche de dire non. C’est toi qui me donnes de dire oui, par moi seul, j’aurais dit non, alors que je voulais communier à toi ». « Mon fils, donne-moi ton cœur, je connais tes refus, et cela pourtant ne me fait pas peur », nous dit le Christ, lui qui a porté nos refus sur sa croix. « Ton péché ne me fait pas peur, parce que je sais que si tu t’exposes à ma miséricorde, une autre générosité jaillira de ton cœur blessé et fermé, ma générosité, notre générosité ensemble, notre fécondité, ma fécondité en toi, à travers toi, fécondité divine ».

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Philippe Link, ptre. / merci!

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Citation de sainte Thérèse de l'Enfant jésus
(Photo de André Delporte, Bretagne - France. Merci!)
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Aimer c'est tout donner (bis)
Aimer c'est tout donner, 
et se donner soi-même...

(Magnifique chant...)
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Sa fête au calendrier liturgique...

"Ma vocation, c'est l'amour", 
affirmait l'humble carmélite de Lisieux qui, 
depuis sa mort, connaît un rayonnement extraordinaire, 
Docteure de l'Église depuis 1997. 
Sainte Thérèse, priez pour nous.
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Bon dimanche!

Jean-Yves 

jeudi 28 septembre 2023

« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme »( / 441,350)

 Bonjour!

Vendredi 29 septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)

Alléluia. Alléluia.
Tous les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :
à lui, haute gloire, louange éternelle !
Alléluia. (Dn 3, 58)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui,
il déclara à son sujet :
« Voici vraiment un Israélite :
il n’y a pas de ruse en lui. »
    Nathanaël lui demande :
« D’où me connais-tu ? »
Jésus lui répond :
« Avant que Philippe t’appelle,
quand tu étais sous le figuier,
je t’ai vu. »
    Nathanaël lui dit :
« Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !
C’est toi le roi d’Israël ! »
    Jésus reprend :
« Je te dis que je t’ai vu sous le figuier,
et c’est pour cela que tu crois !
Tu verras des choses plus grandes encore. »
    Et il ajoute :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous verrez le ciel ouvert,
et les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’homme. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’Homme » (Cf. Évangile). La nouveauté de l’Incarnation rédemptrice réside en ceci que les cieux se sont ouverts, que le Verbe de Dieu qui demeure dans le sein du Père s’est fait chair, qu’il a planté sa tente parmi nous (cf. Jn 1, 14). Ce sont les anges qui ont été les premiers à passer à travers cette frontière qui avant Jésus était infranchissable pour l’homme se révélant ainsi messagers de notre salut accompli dans le Verbe de Dieu fait chair. Nous rencontrons les anges à l’Annonciation, à la Nativité. Nous les retrouvons à la Résurrection et ce seront encore eux qui nous annonceront le retour glorieux de notre Seigneur lorsqu’il « viendra dans sa gloire, et tous les Anges avec lui, pour siéger sur son trône de gloire » (Mt 25, 31).

Dans ce service de la réalisation du dessein divin de notre salut, saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël, que nous fêtons aujourd’hui, tiennent une place toute particulière. Chaque fois qu’il est besoin d’un déploiement de force, c’est Michel qui est envoyé à notre secours. Gabriel, quant à lui, nous aide à ne pas oublier Celui qui est venu comme le Dieu des armées, le vaillant des combats, pour nous arracher aux ténèbres de la mort et du péché. Et si par malheur l’Ennemi venait à nous blesser, Raphaël vient nous soigner et nous guérir, comme il le fit pour les yeux de Tobie.

L’admiration, que la fidélité des anges nous inspire, rejaillit jusqu’à Toi Seigneur. La splendeur de ces créatures spirituelles nous laisse entrevoir comme Tu es grand et combien Tu surpasses tous les êtres.

Philippe Link, ptre.  // Merci!

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Méditation

Frère Franck Dubois

Frère Franck Dubois

Couvent Saint Pierre martyr à Strasbourg

L'ange bibliste


L’ange veillant sur Nathanaël prenait l’ombre avec lui sous le figuier. Chaque jour il lisait, derrière son épaule, la Torah que son hôte aimait passionnément. L’ange bibliste s’instruisait sur les Cieux, admirant la patience de son sage compagnon.

Un jour, Philippe dérangea leur lecture. Il avait rencontré il y a peu le Messie, et tout bouleversé répandait la nouvelle. Absorbé par son livre, Nathanaël rouspéta. Mais l’autre insistait tant, qu’il finit par le suivre. L’ange, intrigué, se tenait à distance. Voyant soudain Jésus, de ses ailes déployées il se voila la face. Il tremblait à l’idée que son administré ne reconnaisse pas celui dont parlait l’Ecriture. « Ce serait trop bête », se dit-il. Prenant courage, l’ange se redressa et vola vers Jésus, lui glissant à l’oreille ce qu’il savait déjà, mais qu’il importait sans doute de redire maintenant : « Celui dont j’ai la garde est un Juif des plus pieux. Il scrute sous le figuier sans relâche la Loi. »

Alors que le Messie disait à haute voix ce que l’ange en secret lui rappelait à l’oreille, ce dernier s’adressa en silence à Nathanaël : « La Torah que tu aimes se tient là, devant toi. La Parole vivante n’est plus livre, mais chair ! De l’ombre du figuier, passe à la lumière ! » Et touché certainement par la prière fervente résonnant en silence dans le fond de son cœur, reconnaissant du Livre la parole incarnée, le savant s’écria à l’adresse du Christ : « Tu es le fils de Dieu ! »

L’ange, dessus Jésus, bondissait d’allégresse.

Extrait de Signes dans la Bible (2014)

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Lorsque l’homme devient vraiment spirituel et transformé par l’amour divin qui le purifie, il reçoit l’union et l’illumination amoureuse de Dieu avec une douceur semblable à celle des anges » (Saint Jean de la Croix)

  • « Le combat est une réalité quotidienne dans la vie chrétienne : dans nos cœurs, dans nos vies, dans notre famille, dans nos églises… Si nous ne combattons pas, nous serons vaincus ! Heureusement, le Seigneur a confié cette tâche principalement aux anges : combattre et vaincre » (François)

  • « Ils sont là dès la création, où les anges sont appelés "fils de Dieu" et tout au long de l’histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation : […] ils conduisent le Peuple de Dieu, ils annoncent naissances et vocations, ils assistent les prophètes […]. Enfin c’est l’ange Gabriel qui annonce la naissance de Précurseur et celle de Jésus lui-même (cf Lc 1,11.26) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 332)

Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 27 septembre 2023

« Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » / (440,628)

    Bonjour!   

   Jeudi 28 septembre 2023   

   Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait
et il ne savait que penser.
En effet, certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d’entre les morts.
    D’autres disaient :
« C’est le prophète Élie qui est apparu. »
D’autres encore :
« C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
    Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
Et il cherchait à le voir.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le Roi Hérode, se situe culturellement parmi les « hellénistes éclairés » de l’époque : son appartenance à la communauté juive est pur opportunisme. Pour maintenir sa position au sein de l’empire romain, il a tout intérêt à ce qu’il n’y ait pas trop de vagues dans la région de Galilée qu’il est supposé gouverner. Or ce Jésus qui fait courir les foules pourrait bien attirer l’attention de l’occupant et lui causer des ennuis. Aussi envoie-il les gens de sa cour aux informations. Le résultat de l’enquête ne fait qu’augmenter la perplexité du Tétrarque, car le bruit court qu’il pourrait bien s’agir du prophète des derniers temps, sur qui repose l’Esprit d’Elie et du Baptiste.

Ce ne sont pas cette interprétation qui trouble Hérode : trop influencé par la philosophie grecque pour croire en la résurrection, il a tôt fait d’éliminer les explications qu’on lui rapporte : « Jean, je l’ai fait décapiter » ; Elie est mort depuis longtemps, et pas de danger que les anciens prophètes surgissent de leur tombe. « Mais alors, qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? »

Cette question tracasse à ce point notre Roitelet, qu’il « cherche à voir » lui-même ce Jésus, afin de se faire une opinion sur son identité. Il veut découvrir « ce qu’est » ce Jésus dont tout le monde parle ; mais il ne cherche pas à découvrir « qui » il est, quel est le mystère de sa Personne. Car pour cela il lui faudrait entrer en relation personnelle avec lui, courir le risque de croiser son regard, de le laisser entrer dans son intimité. Or Hérode a peur de s’exposer à une telle rencontre, dont il pressent qu’elle viendrait bouleverser sa vie.

Et moi ? Est-ce que j’ose me tenir dans le rayonnement du regard et de la parole de Jésus ? Est-ce que je désire une rencontre personnelle avec lui ? Est-ce que j’ose lui parler, ou bien est-ce que je me contente de parler de lui ?

Philippe Link, ptre. // Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Le Dieu que nous cherchons n’est pas un Dieu éloigné de nous. Nous l’avons entre nous. Il habite en nous comme l’âme dans le corps si nous sommes pour Lui, au moins, des membres sains que le péché n’a pas tué » (Saint Colomban, abbé)

  • « Hérode n’a pas pu surmonter les couches qui bloquaient son cœur. L’ambition du pouvoir, l’égoïsme et les faibles convictions étouffaient cette possibilité de découvrir un Jésus qui a souffert pour le sauver » (François)

  • « Toute société réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée. Hors des lumières de l’Evangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés deviennent aisément totalitaires » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.257)

Méditation

Frère Yves Habert

Frère Yves Habert

Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon

Regarder pour aimer


À plusieurs reprises dans l’Évangile, des personnes cherchent à voir Jésus, par exemple des malades, des aveugles ou Zachée. Ils cherchent à le voir parce qu’ils sentent bien qu’émane de cet homme quelque chose qui va transformer leur vie. Il y a donc une quête sincère qui habite le cœur de l’homme. Au contraire, le roi Hérode cherche à le voir par simple curiosité. Hérode et son entourage ne sont pas seuls à connaître ce défaut. C’est bien une sorte de maladie actuelle. Ne vivons-nous pas dans une société qui est dévorée de superficialité ?

Nous participons tous de cette manière tellement superficielle d’être atteints par les événements, par les êtres et ce qui nous entoure en effleurant le réel. Nous cherchons la satisfaction d’un instant pour passer le temps, s’occuper et ne pas céder à l’ennui du quotidien. La méditation de la Parole de Dieu est sûrement moins divertissante que de surfer sur Internet, mais elle nous offre quelque chose d’irremplaçable : saisir la profondeur des événements et y discerner la présence agissante du Christ.

Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 26 septembre 2023

« Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » // Saint Vincent de Paul... / (440,087)

 Bonjour!

Mercredi 27 septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


« Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1-6)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus rassembla les Douze ;
il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons,
et de même pour faire des guérisons ;
    il les envoya proclamer le règne de Dieu
et guérir les malades.
    Il leur dit :
« Ne prenez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
    Quand vous serez reçus dans une maison,
restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
    Et si les gens ne vous accueillent pas,
sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera un témoignage contre eux. »
    Ils partirent
et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’influence de l’esprit du monde oriente notre lecture de l’évangile et le fait souvent percevoir comme une liste d’interdictions pesantes et dépassées. Le passage de ce jour est propre à nous faire changer d’avis. Il contient en effet une longue liste d’interdits : « ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange ». En résumé : « n’emportez rien ». Pourtant, il s’agit du récit d’un don de Dieu, un don extraordinaire que fait le Seigneur Jésus : il « convoqua », il « donna », il « les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons ».

 Aussi la liste qui a d’abord retenu notre attention n’est-elle pas une succession d’interdits, mais une série de recommandations pour que les apôtres restent dans un état de pauvreté et de dépendance qui les garde disponibles pour leur mission. Ce sont les conditions du bonheur en quelque sorte ; les rives du fleuve.

En outre, gardons l’importance donnée par le Seigneur à l’hospitalité. Chaque famille ne peut l’exercer de la même manière, il convient à chacun de déterminer justement les temps et les modes de l’accueil ; mais le cœur de chaque famille doit rester grand ouvert. Cet évangile nous montre comment l’hospitalité est une expérience pleinement spirituelle, humaine et culturelle, contribuant grandement à l’avènement du Royaume. Elle est un des aspects fondamentaux de la charité fraternelle.

Seigneur, donne-nous d’être attentifs à honorer les hôtes que tu places sur notre chemin : ceux à qui offrir un moment de convivialité, l’échange de quelques mots, un repas partagé. Donne-nous d’accueillir humblement et sincèrement ces frères, sans nous interroger indûment sur l’avenir, sans nous protéger abusivement dans nos rapports fraternels. Qu’en toute chose nous restions sûrs de ta présence à nos côtés, disponibles à te servir et à annoncer par notre vie la Bonne Nouvelle que tu portes aux hommes.

Philippe Link, ptre - Merci! 

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Je ne pourrai pas me reposer jusqu’à la fin du monde, tant qu’il y aura des âmes à sauver » (Sainte Thérèse de Lisieux)

  • « Celui qui a véritablement trouvé le Christ ne peut pas l’avoir pour lui seul, il doit l’annoncer » (Saint Jean-Paul II)

  • « Parce que, comme tous les fidèles, ils sont chargés par Dieu de l’apostolat en vertu du baptême et de la confirmation, les laïcs sont tenus par l’obligation et jouissent du droit, individuellement ou groupés en associations, de travailler à ce que le message divin du salut soit connu et reçu par tous les hommes et par toute la terre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 900)


Bonne journée!

Jean-Yves 

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Fête de Saint Vincent de Paul


Merci à tous les membres des Conférences Saint Vincent de Paul pour le travail que vous faites souvent dans l'ombre en faveur des plus pauvres. 


lundi 25 septembre 2023

Fête des saints martyrs canadiens... / (439,914)

 Bonjour!

Mardi 26 septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Jean 12:24-26


La Parole de Dieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
    Qui aime sa vie
la perd ;
qui s’en détache en ce monde
la gardera pour la vie éternelle.
    Si quelqu’un veut me servir,
qu’il me suive ;
et là où moi je suis,
là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert,
mon Père l’honorera. »


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Ici il n'y aura pas de commentaire de l'évangile de ce jour mais une présentation de nos martyrs canadiens...

Qui sont les martyrs canadiens? 

(De la Chapelle des Jésusites au Canada)

Jean de Brébeuf (1593-1649)

Jean de Brébeuf a été ordonné prêtre à 33 ans. Il fut le premier missionnaire jésuite en Huronie (1626) et un maître de la langue autochtone.

Il a travaillé dans toute la région, fondé les avant-postes de la mission, converti des milliers de Wendats (Hurons) à la foi. Il a inspiré de nombreux jésuites à se proposer pour les missions de la Nouvelle-France.

Robuste et de stature massive, et cependant doux de caractère, ses visions de la croix et de son futur martyre furent accomplies lors de sa capture le 16 mars 1649. Il fut torturé pendant des heures et martyrisé à Saint-Ignace, à 10 km de Sainte-Marie, à l’âge de 56 ans.

On dit de Brébeuf qu’il avait le cœur d’un géant. Il était connu comme l’apôtre des Hurons, qui l’appelaient Echon.

Gabriel Lalemant (1610-1649)

Gabriel Lalemant entra au noviciat jésuite à dix-neuf ans et fut ordonné prêtre à vingt-sept ans. Érudit, professeur et administrateur de collège, de santé délicate, il avait un fort désir de la Mission en Huronie.

Après deux ans au Canada, il partit pour la Huronie. Après sept mois en Huronie, il était capable de parler la langue amérindienne. Pendant un mois, il fut l’assistant de Brébeuf, puis son compagnon dans le martyre pendant dix-sept longues heures. Il est mort le 17 mars 1649 à Saint-Ignace, à 38 ans.

Il a exprimé sa propre force : « Ma force est la force de Dieu. En Lui, je peux tout faire. »

Antoine Daniel (1601-1648)

Antoine Daniel fut ordonné prêtre à vingt-neuf ans. Il fut missionnaire près du Lac Bras-d’Or (1632), fonda le premier collège de garçons en Amérique du Nord (Québec 1635) et travailla en Huronie pendant douze ans.

En 1648, il fit sa retraite annuelle à Sainte-Marie et retourna à sa mission, distante de 19 km. Le 4 juillet, il avait juste achevé de dire la messe, lorsque la mission fut attaquée. Il fit face à l’ennemi en vêtements liturgiques, encourageant les chrétiens convertis à vivre leur foi et donnant ainsi le temps à certains de s’échapper.

Son corps martyrisé fut jeté dans les flammes de l’église en feu. C’était au Mont Saint-Louis. Il avait 48 ans. 

Charles Garnier (1606-1649)

Charles Garnier fut missionnaire jésuite en Huronie à l’âge de 31 ans. Pendant treize ans, il fut pasteur et missionnaire auprès des Hurons et des Pétuns.

Doux, innocent, sans crainte, homme de foi, il attirait les convertis à la foi. Lorsque la mission de Etharita fut attaquée et lui-même blessé, il continua cependant de baptiser les néophytes et d’aider un Huron blessé. Il mourut dans cette action à l’âge de 44 ans, à environ 48 km de Sainte-Marie. 

Noël Chabanel (1613-1649)

Noël Chabanel, prêtre jésuite à l’âge de vingt-huit ans, professeur et humaniste couronné de succès en France, il avait un grand désir de prendre part aux Missions du Canada. Sur place, il fut incapable d’apprendre la langue autochtone et se sentit inutile dans le ministère.

Il fit le vœu de demeurer dans les missions, sur la croix de l’échec apparent, toujours dans l’ombre du martyre. Son martyre lui-même vint secrètement des mains d’un apostat le 8 décembre 1649, sur les rives de la rivière Nottawasaga, à 40 km de Sainte-Marie.

Isaac Jogues (1607-1646)

Isaac Jogues arriva en Huronie en 1636. Il servit aux avant-postes de la mission pendant trois ans. Il aida à construire Sainte-Marie (1639) et explora l’ouest du pays jusqu’à Sault-Sainte-Marie.

Capturé par les Iroquois alors qu’il retournait à Sainte-Marie depuis Québec (1642), il fut torturé, perdit ses doigts, et fut fait esclave. Il s’échappa vers la France, mais il revint la même année pour être à nouveau un émissaire et missionnaire chez les Iroquois.

Il fut martyrisé à Auriesville, NY, à l’âge de 39 ans. 

René Goupil (1608-1642)

René Goupil dut quitter le noviciat des Jésuites à cause de sa mauvaise santé. Il étudia la médecine et offrit ses services à la mission jésuite du Canada. Sur le chemin de Sainte-Marie, en compagnie d’Isaac Jogues, il fut capturé et torturé (1642).

Un mois plus tard, René Goupil fut martyrisé alors qu’il faisait le signe de la croix sur un enfant. Isaac Jogues reçut ses vœux dans la Compagnie de Jésus juste avant sa mort. Cela eu lieu à Auriesville, NY. Il avait 35 ans.

Il fut le premier des huit martyrs à recevoir la palme du martyre.

Jean de Lalande (d. 1646)

Jean de Lalande, offrit à dix-neuf ans ses services comme laïc aux jésuites de Nouvelle-France. Il accompagna Isaac Jogues vers la Mission Mohawk (1646). Il fut capturé avec lui et torturé. Il assista au martyre de Jogues. Le lendemain (19 octobre 1646), il fut lui-même martyrisé, à Auriesville, NY.

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Bonne journée!

Jean-Yves