Bonjour!
Jeudi 14 septembre 2023
Voici la parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Il faut que le Fils de l’homme soit élevé » (Jn 3, 13-17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
L’épisode du « serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert », fait allusion à une pratique un peu ambiguë, vestige d’un vieux rite magique, dont nous avons entendu le récit en première lecture. Le désert est un espace inhospitalier où rôde la mort. Or c’est à ce lieu qu’est rattachée pour « tout homme qui croit » une possibilité de vivre, et même d’« obtenir la vie éternelle ». Le paradoxe est encore accru par le fait que les hommes obtiennent le salut par la médiation d’un serpent, qui est normalement l’agent mortifère par excellence : voilà que cet animal qui porte la mort dans sa gueule, devient vecteur de vie par son élévation. Moïse en effet n’a pas exterminé les serpents, ni empêché qu’ils mordent les israélites ; mais à ceux qui étaient mordus, il propose d’échapper à la conséquence mortelle de la morsure, en les invitant à lever les yeux vers le serpent élevé sur le mât. Par cette position insolite, ce serpent – animal terrestre par excellence – est arraché à sa signification habituelle, et se trouve investi d’un sens nouveau, qu’il tire de l’élément auquel il est associé par son élévation, à savoir le ciel.
Jésus s’appuie sur cet épisode de la marche au désert, pour signifier ce qu’il en sera de sa mort : le lieu propre des cadavres est sous terre, là où la vie ne pénètre pas ; élevé sur la Croix, le corps du Christ va tout au contraire recevoir d’en-haut une vie radicalement nouvelle et éternelle. Jésus crucifié surélève la mort et lui donne un sens nouveau : de défaite de la vie conduisant à la descente au Shéol, elle devient signe d’élévation, de montée vers les hauteurs, vers le « ciel », c’est-à-dire vers la demeure de Dieu, où règne la Vie en plénitude : « La mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien est disparu (Ap 21, 4) ».
La mort n’est pas éliminée en tant que telle : elle est dépassée, au sens où elle n’a plus le dernier mot : elle devient passage vers la vie, offerte à travers elle. Le grand mystère est précisément que la vie éternelle nous soit donnée à travers son contraire, la mort : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? (1 Co 15, 54-55) » La Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ est l’échelle de Jacob par laquelle nous est offerte la possibilité de « monter » de la terre au ciel, de la mort à la Vie, en participant à l’exaltation du Fils de l’Homme à la droite de Dieu son Père. Telle est l’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu est les hommes : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ; ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle ».
A l’initiative déconcertante de Dieu, nous ne pouvons répondre que par l’humble accueil, dans la foi, du salut qu’il nous offre en son Fils. Tendons la main, non plus vers le fruit mortifère de l’Arbre de la connaissance, mais vers le fruit vivifiant qui s’offre à nous sur l’Arbre de la Croix : l’Eucharistie de Notre Seigneur, qui nous donne part dès à présent à sa vie filiale.
Abbé Philippe Linkl / Merci!
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Partout où un chrétien passe honnêtement sa vie, il doit placer avec son amour la croix du Christ, qui attire toutes choses à Lui » (Saint Josemaria)
« Il n’existe pas de christianisme sans la Croix et il n’existe pas de Croix sans Jésus-Christ. Pour cette raison, un chrétien qui ne sait pas se glorifier dans le Christ crucifié n’a pas compris ce que signifie être chrétien » (François)
« La prière de l’Eglise vénère et honore le Cœur de Jésus, comme elle évoque son Très saint Nom. Elle adore le Verbe incarné et son Cœur qui, par amour des hommes, s’est laissé transpercer par nos péchés. La prière chrétienne aime suivre le Chemin de la croix à la suite du Sauveur. Les stations du Prétoire au Golgotha et au Tombeau scandent la marche de Jésus qui a racheté le monde par sa sainte Croix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.669)
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Bonne Journée!
Jean-Yves
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