vendredi 30 juillet 2021

« Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus » / (362,672)

Bonjour!

Samedi 31 juillet 2021


Près du fleuve à Saint-Jean-Port-Joli

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 

ÉVANGILE

« Hérode envoya décapiter Jean dans la prison. Les disciples de Jean allèrent l’annoncer à Jésus » (Mt 14, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
apprit la renommée de Jésus
    et dit à ses serviteurs :
« Celui-là, c’est Jean le Baptiste,
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
    Car Hérode avait fait arrêter Jean,
l’avait fait enchaîner et mettre en prison.
C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
    En effet, Jean lui avait dit :
« Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
    Hérode cherchait à le faire mourir,
mais il eut peur de la foule
qui le tenait pour un prophète.

    Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode,
la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives,
et elle plut à Hérode.
    Alors il s’engagea par serment
à lui donner ce qu’elle demanderait.
    Poussée par sa mère, elle dit :
« Donne-moi ici, sur un plat,
la tête de Jean le Baptiste. »
    Le roi fut contrarié ;
mais à cause de son serment et des convives,
il commanda de la lui donner.
    Il envoya décapiter Jean dans la prison.
    La tête de celui-ci fut apportée sur un plat
et donnée à la jeune fille,
qui l’apporta à sa mère.
    Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps,
qu’ils ensevelirent ;
puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jean Baptiste avait précédé Jésus pour préparer ses chemins. Ici encore, il le devance. De même que Jean devait d’abord se présenter pour que Jésus puisse le faire à son tour et être baptisé par lui, de même Jean va mourir avant que Jésus s’avance délibérément sur le chemin qui le conduira à Jérusalem pour y être crucifié.

C’est comme si Jean, par ses souffrances et par sa mort, annonçait la passion du Seigneur. Les parallèles entre les deux événements sont saisissants. Celui qui suit nous semble très signifiant. Matthieu nous précise qu’Hérode « avait voulu tuer Jean, mais avait craint la foule parce qu’on le tenait pour un prophète » (Mt 14, 5). Un peu plus loin, Matthieu reprendra cette même expression au sujet de Jésus que les grands prêtres et les pharisiens auront peur d’arrêter à cause des foules qui le tiennent pour un prophète : « Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète. » (Mt 21,46)

De cet événement de l’exécution de Jean Baptiste, il ressort que Jésus, tout comme Jean, est bien un prophète. La foule a donc raison au sujet de Jésus et sa patrie se trompe. Juste avant l’évangile de ce jour, Jésus déclarait lui-même : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et sa maison » (Mt 13, 57).

La mort de Jésus, annoncée par celle de Jean Baptiste, sera d’ailleurs la preuve la plus éclatante que Jésus est bien un prophète. Comme le Baptiste, il connaîtra la mort des prophètes. Face aux scribes et aux pharisiens, il s’exprimera ainsi : « C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez, vous en mettrez en croix… » (Mt 23, 34).

Jusque dans sa mort, Jean Baptiste sera resté fidèle à sa mission de précurseur. Toute sa vie n’aura été qu’une annonce de Celui qui viendra accomplir le témoignage prophétique par excellence, lequel peut se résumer en ces mots de l’Apôtre saint Jean : « Dieu est amour. En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4, 8-9 ).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Sur la route verte, près du fleuve, à La Pocatière.

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Bonne journée!

Jean-Yves 


jeudi 29 juillet 2021

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » / (362,613)

 Bonjour!

Vendredi 30 juillet 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (Mt 13, 54-58)

Alléluia. Alléluia.
La parole du Seigneur demeure pour toujours ;
c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.
Alléluia. (1 P 1, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement
et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
    N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
    Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
    Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
    Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.

            – Acclamons la Parole de Dieu

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Commentaire...

L’interrogation des « gens de son pays », c’est-à-dire des habitants de Nazareth, est tout à fait pertinente : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? » On se souvient que la question avait déjà été posée à propos des œuvres de puissance accomplies par Jésus. Le discernement des pharisiens était plutôt négatif : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons » (9, 34). La nouveauté de l’enseignement de Jésus et les signes qu’il accomplit conduisent inévitablement à la question de leur origine ; or les habitants de Nazareth vont répondre à cette interrogation non pas en approfondissant ce que leurs yeux ont vu et ce que leurs oreilles ont entendu (cf. 13, 26) mais à partir d’un prétendu « savoir » sur les ascendants familiaux du Seigneur. La reprise finale de la question initiale : « Alors, d’où lui vient tout cela ? » résonne comme une suspicion ; ce que confirme le constat de l’évangéliste : « et ils étaient profondément choqués à cause de lui ».

Voilà des scribes qui ne parviennent pas à tirer du neuf de l’ancien : « Il ne peut rien y avoir de plus dans le ruisseau que dans sa source : où donc le fils du charpentier de notre village, qui a reçu toute son éducation parmi nous, puise-t-il cette sagesse et cette puissance pour accomplir des miracles ? »

Pour répondre à cette question, nous connaissons désormais le chemin : c’est celui des paraboles, dans lesquelles Jésus manifeste sa connaissance intime du Père et de l’action mystérieuse par laquelle celui-ci instaure le monde nouveau. Mais « le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux ; aussi ils auront beau écouter, ils ne comprendront pas, ils auront beau regarder, ils ne verront pas » (13, 14-15). Le « savoir ancien » quant à l’enracinement humain du Fils de l’homme, coupe l’accès au « croire » en la divinité de celui en qui se révèle la nouveauté du Royaume. Aveuglés par leur connaissance charnelle, les habitants de Nazareth ne discernent pas l’Esprit de Dieu agissant en Jésus, et eux aussi le soupçonnent implicitement de complicité avec le Prince de ce monde.

Nous découvrons ainsi la réciprocité entre l’accueil des paraboles et la foi en Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. La para-bole a pour but de nous conduire au-delà de la réalité quotidienne qu’elle met en scène, jusqu’au Royaume qui s’y cache et qu’elle dévoile. Mais qui est-il donc ce Jésus pour pouvoir nous initier ainsi au mystère de Dieu et à son dessein de salut ? Comment pourrait-il nous conduire au-delà du voile des apparences, s’il n’était pas lui-même Fils dans l’autre monde ?

La réflexion sur le chemin des paraboles nous ramène au mystère de la Personne de celui qui nous les raconte, et qui est lui-même la para-bole du Père. C’est en contemplant Jésus « le fils du charpentier », que nous sommes insensiblement portés par l’Esprit à discerner au cœur de son humanité, la divinité cachée du Verbe éternel. L’acte de foi consiste dans ce passage où nous osons lâcher prise et ouvrir nos cœurs pour accueillir la « Bonne Nouvelle » de la présence agissante de Dieu au cœur de ce monde ancien. C’est ce passage que les habitants de Nazareth n’ont pas voulu faire, eux qui pourtant croyaient connaître Jésus mieux que personne.

Que le Seigneur nous préserve d’une prétention analogue : que notre « savoir » religieux ne soit pas un obstacle à la rencontre avec Jésus ressuscité. Notre-Seigneur vient certes à nous sur les chemins de l’Évangile interprété en Église ; mais pour nous entraîner au-delà de la « science qui enfle » (1 Co 8, 1), vers une rencontre dans l’Esprit. Seule cette connaissance transformante nous donne accès au Mystère ; seule une foi vivante par l’Esprit de charité peut faire de nos vies une parabole du Royaume.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves

mercredi 28 juillet 2021

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » / (362,567)

 Bonjour!

Jeudi 29 juillet 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » (Lc 10, 38-42)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (cf. Jn 8,12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
  Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
  Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
  Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
  Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
  Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Seigneur, cela ne te fait rien ? » Bien que ce soit l’amour qui motive les actions de Marthe, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer que sa sœur, Marie, est assise aux pieds de Jésus, à ne rien faire. « Pourquoi est-ce qu’elle ne m’aide pas ? » Est-ce que Marthe est jalouse ? Non, car Marthe pourrait tout aussi bien interrompre ses activités et s’asseoir auprès de Jésus ; elle sait qu’elle serait bien accueillie. Mais elle s’indigne de travailler alors que Marie ne fait rien.

Cette scène symbolise notre propre expérience : regarder les autres et leurs situations de vie au lieu de se concentrer sur notre relation avec le Seigneur. Si le Seigneur veut que je serve à table, ou que je reste assise à ses pieds, peu importe ! L’important n’est pas l’action en elle-même mais plutôt de faire ce que Jésus me demande.
Est-ce que je veux obtenir la paix et la tranquillité d’âme propre aux disciples du Christ ? Alors, il faut renoncer à faire des comparaisons, et faire ce que le Seigneur me demande. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de savoir si les autres ont reçu « une meilleure part ».

« Une seule chose est nécessaire ». Gardons-nous de mal interpréter cette parole de Jésus. Il ne propose pas un choix entre l’activité de Marthe et la contemplation de Marie. En fait, « une seule chose est nécessaire » signifie précisément que toutes nos actions au service de Dieu et des autres doivent être enracinées dans la prière. Nous devons toujours être « connectés », Lui offrant continuellement notre cœur et notre intelligence, pour que tous nos efforts soient des vrais efforts d’amour.

Seigneur, souvent je suis débordé par mon travail et par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour Toi seul. Ne me laisse pas tomber dans l’envie ou le ressentiment. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.


Abbé Philippe Link / Merci

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«La communion des saints: 
tous ceux et celles qui vivent dans l'amour de Dieu.»
(Simon Lessard)
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«Il n'y a que des pécheurs dans l'Église 
et dans le monde. Ne pas se reconnaître pécheur,
c'est s'aveugler soi-même.
 Celui qui pardonne, c'est Papa (Dieu le Père); il est la source 
de tout pardon.»
(Roger Poudrier)
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Cloches de la cathédrale de Sainte-Anne
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Bonne journée!
Jean-Yves 

mardi 27 juillet 2021

« Il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ » / (362,533)

 Bonjour!

Mercredi 28 juillet 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ » (Mt 13, 44-46)

Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j'ai entendu de mon Père, 
je vous l'ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède,
et il achète ce champ.

Ou encore :
Le royaume des Cieux est comparable
 à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu'il possède,
et il achète la perle. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A nouveau cette parabole met en œuvre des réalités quotidiennes, au cœur desquelles surgit un événement inattendu, qui nous invite à porter un autre regard sur nos activités les plus routinières. Les paraboles nous révèlent un autre monde, secrètement présent au sein même de celui que nous croyons connaître. Nous ne pouvons cependant entrer dans cette autre réalité qu’en renonçant à nos repères, car le Royaume caché possède sa logique propre à laquelle il nous faut accepter de nous soumettre. Concrètement, nous n’avons pas d’autre ressource que de prendre pour guide celui qui, en racontant la parabole, témoigne qu’il connaît la réalité dont il parle et le chemin qui y conduit.

Or les paraboles que Jésus vient de proposer nous appellent à un choix radical, puisqu’il s’agit de « vendre tout ce que nous possédons » pour acquérir ce mystérieux champ contenant un trésor. C’est sur sa parole que nous sommes invités à tout risquer, dans un acte d’obéissance qui ne se fonde que sur la foi en sa Personne. On peut se demander si le trésor caché dans le champ de nos vies, ne serait pas précisément cet attachement inconditionnel à Jésus dans un abandon confiant de tout notre être ? Rien ne se voit à l’extérieur de cette appartenance, mais intérieurement, elle fait de nous des enfants de Dieu par la foi, et « puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ » (Rm 8, 17). Le don de Dieu vient combler une attente, un désir qui s’est préalablement creusé tout au long d’une recherche patiente et persévérante.

Le négociant qui a acheté la perle rare ne l’a pas acquise pour la revendre ; pas plus que l’agriculteur n’a monnayé ce champ pour dilapider son trésor. Nos deux personnages ont tout vendu pour acquérir un objet dont ils ne tireront aucun bénéfice matériel. Les voilà radicalement pauvres aux yeux du monde – de notre monde – mais étonnamment riches dans l’autre monde – celui auquel la parabole nous donne accès. Leur « valeur boursière » s’est effondrée, mais leur vie a pris un « poids » d’éternité, que nul, pas même la mort, ne pourra leur ravir.

« Seigneur, puissions-nous nous laisser toucher et séduire par tes paraboles ; et que la découverte émerveillée du don de Dieu nous donne le courage de vendre joyeusement tout ce que nous possédons pour acquérir « la meilleure part » : celle qui « ne nous sera pas enlevée » (Lc 10, 42).


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Ô Fils unique, Jésus Christ,

Nous contemplons en ton visage

La gloire dont tu resplendis

Auprès de Dieu avant les siècles.»

(Hymne / Liturgie des heures / Ce matin)

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«Je sais, tu es là,

Toujours près de moi.»

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«Les paraboles du Royaume mettent en oeuvre

 la miséricorde de Dieu.»

(Roger Poudrier)

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«Rien n'est jamais trop grave 

pour s'approcher de Dieu.»

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«Le Père n'abandonne jamais un de ses enfants

à son triste sort.»

(Roger Poudrier)

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«Toute vie est un"histoire de salut"

 qui aboutira au Paradis.»

(Roger Poudier)

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Bonne journée!

Jean-Yves

lundi 26 juillet 2021

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » / (362,467)

 Bonjour!

Mardi 27 juillet 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » (Mt 13, 36-43)

Alléluia. Alléluia.
La semence est la parole de Dieu,
le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours.
Alléluia. (cf. Mt 13, 4.23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.

Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Ex-pliquer » signifie « faire sortir du pli », amener au grand jour les articulations du récit ; ce n’est pas résoudre une énigme. D’ailleurs l’interprétation de la parabole reste ouverte même après l’explication. Notre-Seigneur confirme l’intuition selon laquelle le champ représente l’humanité, créée par Dieu dans un état de bonté originelle, mais divisée par une action subséquente du démon qui y introduit l’ivraie du péché.

Jésus ne revient pas sur l’avertissement formulé par le Maître à l’adresse des serviteurs, auxquels il interdit d’arracher l’ivraie avant le temps de la moisson. L’accent de l’explication fournie par Notre-Seigneur se porte plutôt vers la finale, c’est-à-dire le point d’aboutissement de l’attente et la séparation du bon grain et de l’ivraie.

Remarquons que contrairement à la parabole du Semeur, où le grain représentait la Parole de Dieu, ici Jésus identifie le bon grain aux « fils du Royaume » et l’ivraie aux « fils du Mauvais ». On est cependant en droit de penser que le bon grain lève dans le cœur des hommes qui ont accueilli la Parole, tandis que l’ivraie résulte de l’attention portée aux suggestions du Menteur. Notre-Seigneur ne dit-il pas aux juifs qui prétendaient avoir Abraham pour père : « Vous venez du démon, qui est votre père, et vous cherchez à réaliser les désirs de votre père. Celui-ci, dès le commencement, a voulu la mort de l’homme. Il n’a jamais été dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa nature propre, parce qu’il est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44).

La séparation du grain et de l’ivraie « à la fin du monde » est-elle une présentation symbolique du jugement dernier ? Il ne faut sans doute pas exclure cette interprétation, mais il ne faudrait pas non plus présenter cette lecture comme la seule possible. Ce serait trahir le genre littéraire de la parabole qui jette sa lumière sur un large éventail de situations. Ce que le Seigneur annonce, c’est la victoire finale du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres, de la vérité sur le mensonge. Cette victoire sera obtenue par un acte de séparation, qui mettra fin à la confusion engendrée par le Mauvais lorsqu’il mélangea l’ivraie au bon grain. Chacun retournera à son « lieu propre », ou plutôt les fils rejoindront chacun la maison de leur « père » respectif : « les justes, resplendiront comme le soleil dans le Royaume de Dieu », tandis que « les fils du Mauvais, tous ceux qui font tomber les autres et commettent le mal » seront jetés « dans la fournaise », c’est-à-dire dans le lieu réservé au Démon.

Le jugement consiste donc en une mise en lumière de la réalité cachée, l’aboutissement du mouvement auquel nous consentons dès à présent. Chacun cueillera le fruit de ses propres choix, de l’orientation qu’il aura librement donnée à sa vie. Le verset final : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » résonne comme un avertissement et un appel. C’est à chaque instant que nous sommes nous-mêmes les acteurs de notre propre jugement selon que nous prêtons l’oreille au Menteur ou au Fils de l’homme. Nous nous attachons par un lien de filiation à celui à qui nous accordons notre foi ; au Christ pour le salut de nos âmes, au Démon pour notre perdition. Tel est le « poids » de notre responsabilité ; mais nous sommes et demeurerons toujours libres de nous convertir, de revenir au Seigneur, de choisir la vérité et de reprendre le chemin de la vie filiale à la suite du Christ.

Seigneur, n’attends pas « la fin du monde » pour envoyer tes Anges ; qu’ils ouvrent dès à présent nos yeux sur nos complicités avec le mal, afin que nous puissions nous convertir et être comptés parmi les « justes qui resplendissent comme le soleil dans le Royaume de leur Père ».


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Un chant rassemble dans la nuit

Les voix dispersées;

L'Église a devancé l'aurore

Et fait monter vers le Seigneur

l'espoir du monde.»

(Hymne / liturgie des heures / ce matin)

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«Rien n'est jamais trop grave
 pour s'approcher de Dieu.»

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Il y a une invitation à annoncer la Parole de Dieu:
le monde en a besoin.
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Diacre
au cœur de notre monde d'aujourd'hui.
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   Prions...

- Pour les malades qui se recommandent à nos prières...
- Pour le pape...
- Pour les pécheurs endurcis...
- Pour ceux et celles qui proposent le mal...
- Pour l'Église et nos pasteurs...
- Pour la paix dans le monde...
- Pour les vocations...
- Pour les jeunes qui seront baptisés cet été 
et leurs parents...
- pour les fidèles défunts...

Notre Père...
Je vous salue Marie...
Gloire au Père...

Notre Dame, Mère de l'Église, Prie pour nous.

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«La Paix soit avec vous!»
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«Aimer c'est vouloir du bien à quelqu'un.»
(Saint Thomas d'Aquin)

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Merci aux responsables de l'Unité missionnaire de l'Est
 de publier tous les jours les textes de mon blogue 
sur leur site pastoral.
Jean-Yves

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Bonne journée!

Jean-Yves

« La graine de moutarde devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches » / Statue de sainte Anne-de-La-Pocatière et prière... / (362,412)

 Bonjour!

Lundi 26 juillet 2021

Fête de sainte Anne


Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré

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Évangile de ce jour...

ÉVANGILE

« La graine de moutarde devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches » (Mt 13, 31-35)

Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
    C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé,
elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre,
si bien que les oiseaux du ciel viennent
et font leurs nids dans ses branches. »
    Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

    Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole,
    accomplissant ainsi la parole du prophète :
J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,
je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Statue de sainte Anne-de-Beaupré



Commentaire...

Jésus est maître dans l’art d’utiliser les scènes ou les images de la vie courante pour exprimer les mystères du Royaume. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus en utilise deux pour nous révéler l’essence du règne de Dieu.

La comparaison qu’il fait de ce dernier à une graine de moutarde exprime tout à la fois l’enfouissement, la mort mais aussi la force de vie dont les effets sont sans commune mesure par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre. Qui pourrait imaginer, en effet, qu’une petite semence d’à peine un millimètre puisse s’épanouir en un arbuste de presque trois mètres de haut !

Dans le même sens, l’image du levain est aussi très suggestive. Une petite poignée, mélangée le soir à trois mesures de farine (environ 36 litres), donnera au matin le pain pour toute une famille. Sans que personne n’y fasse attention, la pâte aura levé toute la nuit sous l’effet de cette infime quantité de levain.

A travers ces deux paraboles, c’est toute la vie du Christ que nous retrouvons. Car le règne de Dieu c’est d’abord le Christ. Jésus, en se désignant lui-même, ne dit-il pas à ses apôtres : « le règne de Dieu est au milieu de vous » ? Règne de Dieu aux commencements modestes, parole de vie semée dans les cœurs d’un petit groupe d’apôtres, illustres inconnus aux yeux des grands du monde de cette époque. Parole appelée à mourir durant l’épreuve de la passion. Parole enfouie trois jours dans le tombeau, mais qui dans la nuit de cet enfouissement va peu à peu lever pour laisser éclater au grand jour sa force de vie. Résurrection appelée à déployer sa puissance dans le cœur de tous ceux qui se laisseront irriguer par la rosée de l’Esprit de Pentecôte.

C’est ainsi qu’a germé l’arbre de l’Église, corps du Christ, qui unit le ciel et la terre et qui permet à tout homme de découvrir que sa véritable demeure se trouve dans le cœur du Père. L’arbre du règne de Dieu a déployé ses branches jusqu’aux extrémités de la terre offrant à tout homme de pouvoir trouver refuge à l’ombre de la miséricorde divine.

Cet arbre de l’Église devra toujours se rappeler ses débuts insignifiants pour ne pas s’enorgueillir et croire qu’il s’est construit lui-même. Ses ramures qui s’étendent pour rejoindre tout homme sur cette terre ne devront jamais lui faire perdre de vue qu’un tel déploiement ne résulte que de ce que ses racines sont plongées au cœur même de la Trinité. Cet acte de mémoire le rendra alors fort contre les vents de tempête qui, s’ils ne manqueront pas de le faire vaciller, ne pourront jamais le faire tomber.

Ce qui est vrai de l’Église, l’est aussi de tout chrétien. Que la lecture priante de cet évangile nous permette de nous enraciner toujours plus profondément en Dieu. Nous serons alors sûr que nous porterons un fruit de vie éternelle.


Abbé Philippe Link

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Statue de sainte Anne-de-La-Pocatière



    Un jour une dame avait écrit à Mgr Clément Fecteau qui était évêque à ce moment-là pour lui demander: "Est-ce qu'il y a une statue de sainte Anne de la Pocatière, comme il y a une statue de Sainte-Anne d'Auray, en Bretagne en France, ou encore à Sainte-Anne-de-Beaupré ou à Sainte-Anne de Pointe-au-Père... Et Mgr Fecteau lui avait répondu: " Bien sûr"; et lui avait fait parvenir un signet de cette statue sculptée qui fait partie de l'ornementation statutaire de la Cathédrale à La Pocatière. Voilà, c'est maintenant la statue de Sainte Anne-de-La Pocatière.
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Prière à sainte Anne

Bonne sainte Anne, je te salue aujourd’hui avec amour et avec confiance. Je te salue comme on salue une grand-maman. Quand Jésus nous a donné Marie pour mère, tu es devenue la grand-mère de toutes celles et de tous ceux qui se rattachent à lui.

Je te prie de lui présenter mes demandes. Qu’il m’accorde la santé du corps et la santé de l’âme. Qu’il m’aide à l’aimer chaque jour davantage. Qu’il m’envoie son Esprit de sagesse et de force pour que je témoigne de lui et que je puisse aider toutes les personnes que je rencontre à le connaître et à l’aimer.

Je te prie spécialement pour les malades et les personnes âgées dont tu es la protectrice reconnue.

Je te prie enfin pour l’Église de Jésus qui est à La Pocatière. Tu en es la patronne. Protège-la et aide-la à grandir dans la foi, la confiance et la charité. Amen.

† Mgr Clément Fecteau (évêque émérite maintenant décédé.) -----

Bonne journée!

Jean-Yves