dimanche 31 juillet 2022

Il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction... / Le bonheur (Mère Teresa) (388,858)

 Bonjour!

Lundi 1er août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



 (Mt 14,13-21): Quand Jésus apprit cela, il partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.

Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent: «L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule: qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger!». Mais Jésus leur dit: «Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger». Alors ils lui disent: «Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons». Jésus dit: «Apportez-les moi ici».

Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. 

-----

Commentaire... 

Jésus se retire dans un endroit désert : il cherche la solitude, le silence. Notre-Seigneur est certes le Fils unique de Dieu, mais il est aussi pleinement homme. La mort de son cousin – surtout dans les conditions dramatiques que nous connaissons – l’affecte profondément. Comment ne pas être bouleversé devant le triomphe insolent du mal ?

Les foules ont deviné l’intention du Rabbi ; sans pitié, elles le poursuivent et le précèdent même sur le lieu qu’il a choisi pour s’y retirer « à l’écart ». Jésus ne se détourne pas ; il ne fuit pas : s’oubliant lui-même, il se laisse « saisir de pitié » envers ces hommes et de ces femmes qui affluent de toute part vers lui « comme des brebis sans berger » (Mt 9, 36). Il « guérit les infirmes », et se met probablement à les enseigner longuement (cf. Mc 6, 34).

Comme le jour baisse, les disciples réagissent avec bon sens et exhortent leur Maître à renvoyer la foule. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; croisant tous ces regards posés sur lui, il se souvient du Psaume 144 : « Les yeux sur toi, tous ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit ». Renonçant encore à son désir si légitime de solitude, Jésus, dans un geste anticipant l’institution de l’Eucharistie, offre le pain du ciel à cette foule avide de sa Parole.

Étonnant contraste entre le banquet célébré dans le palais luxueux d’Hérode, qui coûtât la vie au Baptiste, et la simplicité de ce repas pris au désert, un soir de printemps peu avant la Pâque, qui donne la vie à la multitude. La tête de Jean Baptiste fut présentée sur un plat en signe de déréliction : jusque dans cette mise en scène morbide, le Précurseur était encore prophète. Notre-Seigneur ne demeure-t-il pas présent parmi nous sous le signe du pain, offert sur la patène ? Si la tête immolée de Jean ne parle plus, il faut par contre que le Pain du ciel puisse continuer à proclamer à travers nous la Parole de salut. Le ministère prophétique de Jean était pour un temps : sa lampe s’est éteinte avec la venue de celui qu’il avait mission d’annoncer. Le ministère du Christ est éternel : il ne passera pas mais s’épanouira dans la vision lorsque nous serons pleinement incorporés au Pain que nous mangeons.

« Donnez-leur vous-mêmes à manger » : Jésus invite ses disciples à le suivre sur le chemin déconcertant du « davantage » de l’amour. La charité s’oublie ; elle ne se décharge pas sur les autres : elle se met en peine, même lorsque la tâche semble impossible, dans la certitude que Dieu fera sa part.

Le seul pouvoir que Jésus transmet à son Eglise, est celui de se livrer à sa suite pour la vie du monde. « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 12-13).

Nous n’avons rien de plus à proposer que « cinq pains et deux poissons » : le don dérisoire de nos pauvres humanités marquées par le péché ; mais si dans la foi nous les « apportons à Jésus » pour qu’il en dispose selon son bon plaisir, il en fera un pain rompu pour la vie du monde. C’est en suivant notre Maître sur ce chemin du don total de soi, que nous le rejoindrons là où il nous précède : dans le Royaume de Dieu son Père. Mais en passant par le même porche : celui de la Croix ; car l’amour vrai ne se purifie des scories du péché qu’au prix d’un arrachement douloureux à notre égoïsme.

Pourquoi donc venons-nous nous rassasier à la Table du Corps et du Sang de Notre-Seigneur, sinon pour pouvoir vivre à notre tour notre Pâques d’amour au cœur de notre existence quotidienne, et nous donner nous-mêmes à manger à ceux qui ont faim d’espérance.

« Il est temps que tous reconnaissent le christianisme comme la religion de l’amour » : Seigneur, donne-nous de ne pas faire mentir cette parole de Saint Jean-Paul II, qui résonne comme un testament confié en ton Nom à l’Eglise du troisième millénaire. Car « seul l’amour est digne de foi » (Saint Augustin) ; à condition que ce soit un amour vrai, un amour fort, un amour grand, qui se donne sans compter ; un amour qui puise sa générosité dans l’Esprit de charité que tu répands en abondance, Père, sur tous ceux qui invoquent avec foi le Nom de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ notre Seigneur.


Abbé Philippe Link  / MERCI! 
 
-----

«Mon fils, tes péchés sont pardonnés.»
(Mc 2,5)

-----

" Le bonheur, c'est tout petit.
Si petit que, parfois, on ne le voit pas.
Alors on le cherche, on le cherche partout.
Il est là dans l'arbre qui chante dans le vent.
Dans le regard de l'enfant.
Le pain que l'on rompt et que l'on partage.
La main que l'on tend.
Le bonheur, c'est tout petit.
Si petit que, parfois, on le ne voit pas.
Il ne se cache pas, c'est là son secret.
Il est là, tout près de nous, et parfois en nous.
Le bonheur, c'est tout petit.
Petit comme nos yeux pleins de lumière.
Et comme nos cœurs pleins d'amour. "
Mère Teresa

-----




Bonne journée!
Jean-Yves 

Aucun commentaire: