Bonjour!
Jeudi 29 août 2019
Martyre de saint Jean-Baptise
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
PSAUME
(Ps 89 (90), 3-4, 12-13, 14.17abc)
R/ Rassasie-nous de ton amour, Seigneur :
nous serons dans la joie. (cf. Ps 89, 14)
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.
ÉVANGILE
« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » (Mc 6, 17, 29)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Le prophète Jean ne limitait pas ses valeurs aux visées nationalistes des zélotes. Il proposait une conversion radicale de toute la vie: idéal de justice, de partage, de rectitude morale en tout domaine. Il paya de sa vie ses vigoureuses remontrances au monde des puissants.
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Commentaire...
Ce récit a vraiment de quoi surprendre. Il s’agit du seul passage dont Jésus est absent – disons : dans lequel Jésus n’est pas explicitement nommé.
Mais le récit du martyre de Jean le Baptiste ne lui est pas étranger, dans la mesure où le destin de Jean préfigure le sien.
Comme le Baptiste, Jésus sera arrêté (Mc 14,44.46.49) et lié (Mc 15,1). Si on l’a écouté avec plaisir (Mc 12,37), on veut cependant le mettre à mort (Mc 14,1) mais on le craint (Mc 11,18).
Et on déposera le cadavre de Jésus comme celui de Jean dans un tombeau (Mc 15,45-46) : le sort des deux martyrs est décrit par l’évangéliste de manière à ce que la similitude saute aux yeux.
Jean est le précurseur, non seulement par son ministère public, lorsqu’il prépare les voies du Seigneur, qu’il annonce la venue d’un plus fort que lui (Mc 1,7) ; mais aussi par sa fin tragique, qui anticipe celle de Jésus.
Le banquet offert par Hérode, que le meurtre sordide de Jean va agrémenter, annonce le repas au cours duquel Jésus révèlera qu’il sera livré (Mc 14,17-21).
Aussi la place importante que Saint Marc attribue aux circonstances du martyr de Jean, pourrait bien se justifier par cette opposition : le festin d’Hérode n’est-il pas l’antitype du repas chrétien ?
Le fait que le (premier) récit de la multiplication des pains suit immédiatement notre péricope, confirme cette interprétation.
L’endroit où Jésus nourrit les foules est « à l’écart », loin du palais luxueux du Tétrarque à la solde des Romains qui se prend pour le roi de Perse (Es 7, 2). Les convives au repas d’Hérode ont été triés sur le volet et ont dû montrer patte blanche ; ceux qui vont bénéficier de la multiplication des pains n’ont guère été invités et ne seront pas contrôlés à l’entrée : voyant Jésus et ses disciples s’éloigner en barque, « les gens coururent à pied, de toutes les villes » (Mc 6, 33) vers le lieu où ils prévoyaient que le Maître allait débarquer.
Hérode méprise les flatteurs qui l’entourent, mais il a besoin d’eux pour consolider son pouvoir éphémère. Jésus « fut saisi de pitié en voyant la foule, car ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 34).
Il renonce au repos qu’il désirait prendre avec ses disciples, pour « se mettre à les instruire longuement ».
Le rapport entre Hérode et son entourage est ici inversé : Jésus se fait le serviteur de ceux qui le cherchent, alors qu’Hérode se fait servir par un entourage à sa solde. Tout est faux dans le repas d’anniversaire d’Hérode. Jésus lui agit au grand jour.
« Lève-toi, tu prononceras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer » (Jr 1, 17.19). Jean-Baptiste n’a pas eu peur de parler en ton Nom, Seigneur, et pourtant la haine d’Hérodiade a eu raison de lui ! Hérode pourrait fort bien ironiser : “Où est-il donc ton Dieu pour délivrer Jean de ma main ? Nous répondons cependant dans la foi : « la vie du juste est dans la main de Dieu » (Sg 3, 1) ; la protection dont tu nous couvres ne nous soustrait pas à la mort, mais nous en fait triompher dans la résurrection de ton Fils Jésus-Christ – à qui soit la gloire pour l’éternité !
Abbé Philippe Link
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Dans notre séries sur es psaumes...
PSAUME 15
01 Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
02 J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »
03 Toutes les idoles du pays, ces dieux que j'aimais, + ne cessent d'étendre leurs ravages, * et l'on se rue à leur suite.
04 Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ; * leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !
05 Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
06 La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage !
07 Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m'avertit.
08 Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable.
09 Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance :
10 tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
11 Tu m'apprends le chemin de la vie : + devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !
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«Dire toujours des choses avec vérité.
Et, avec amour, recevoir les gens
avec le peu qu'ils peuvent donner,
le premier pas. Dieu fera l'autre.»
(Pape François)
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INFORMATION
Pour tous les paroissiens de l'Unité Est
(Secteur de Rivière-du-Loup / Pohénégamook)...
Voici:
Bonne journée!
Jean-Yves
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