mardi 20 août 2019

Tous le même salaire... Mais quel salaire! / (297,890)

Bonjour!
Mercredi 21 août 2019



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 20 (21), 2-3, 4-5, 6-7)
R/ Seigneur, le roi se réjouit de ta force. (Ps 20, 2a)
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;

quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.

Tu lui destines bénédictions et bienfaits,

tu mets sur sa tête une couronne d’or.
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.

Par ta victoire, grandit son éclat :

tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l’emplit de joie !
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ÉVANGILE

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)
Alléluia. Alléluia. 

Elle est vivante, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4,12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?” 
     Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”
    Le soir venu,

le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
   Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
     Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
     C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »
            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire:
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers»


Aujourd'hui, la Parole de Dieu nous invite à comprendre que la “logique” divine va très largement au-delà de la simple logique humaine. Alors que nous, les hommes, nous calculons («ils pensaient recevoir davantage»: Mt 20,10), Dieu —qui est le Père soucieux—, tout simplement nous aime («Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon?»: Mt 20,15). Et la mesure de l'Amour c'est d'aimer sans mesure: «J'aime, parce que j'aime, j'aime pour aimer» (Saint Bernard).

Mais cela ne veut pas dire que la justice est inutile: «je vous donnerai ce qui est juste» (Mt 20,4). Dieu n’est pas arbitraire et il veut nous traiter comme des fils intelligents: il est donc logique qu'il «négocie» avec nous. En fait, à d'autres moments, les enseignements de Jésus laissent clairement entendre qu'à celui qui a le plus reçu sera le plus grand compte demandé (rappelons-nous de la parabole des talents). Enfin, Dieu est juste, mais la charité n'ignore pas la justice; elle la supère plutôt (cf. 1Co 13,5).

Une maxime populaire affirme que «la justice par la justice est la pire des injustices». Heureusement pour nous, la justice de Dieu —répétons-le, débordée par son Amour— supère nos schémas. S'il s'eut agit de simple et stricte justice, nous attendrions toujours notre rédemption. Encore pire, nous n'aurions plus aucune espoir de rédemption. 

En stricte justice nous ne méritions aucune rédemption: nous serions, tout simplement, dépossédés de tout ce dont Dieu nous en a fait cadeau le moment de la création et que nous avons refusé lors du péché original. Regardons, donc, comment se porte notre capacité de jugement, comparaison et calcul lorsque nous traitons avec autrui.

En outre, s'il s'agit de parler de sainteté, nous devons partir de la base que tout est dû à la grâce. L'évidence la plus claire c'est le cas Dimas, le bon larron. Même la possibilité d'être valable auprès de Dieu est aussi une grâce (quelque chose qu'on nous donne gratuitement). Dieu est le maître, notre «propriétaire qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne» (Mt 20,1). La vigne (c'est-à-dire, la vie, le ciel…) est à Lui; quant à nous, nous sommes des invités, et pas de n'importe quelle façon: c'est un honneur pour nous de pouvoir travailler là et de pouvoir, ainsi, “gagner” le ciel.
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Y a-t-il de l’amour dans notre Église?

Oui nous, disciples de Jésus, quel amour offrons-nous aux autres?  Nous savons bien que c’est la seule chose qui compte.  Saint Augustin l’exprime dans cette formule : Notre vie vaut son poids d’amour.  Et saint Jean de la Croix l’exprime en disant : Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. 
(L'abbé Yvan Morin dans Unité missionnaire de l'Est)
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«Le temps présent a une valeur hautement positive 
et c'est là que Dieu nous fait signe.»
(Michel Wakenheim)
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«Dans la Bible, la foi est liée à la confiance et à la fidélité.»
(Paul-André Durocher)
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Bonne journée!
Jean-Yves






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