samedi 16 janvier 2021

« Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » / «Rentrer chez Dieu...» / + Commentaire de l'abbé Christian Bourgault, curé de l'Unité Centre... / (343,003)

Bonjour!

Dimanche le 17 janvier 2021




Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 

ÉVANGILE

« Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1, 35-42)

Alléluia. Alléluia. En Jésus Christ, nous avons reconnu le Messie :
par lui sont venues la grâce et la vérité. Alléluia. (cf. Jn 1, 41.17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).

André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus se retourne encore aujourd’hui, nous regarde et nous demande avec une grande douceur : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1,38). Aujourd’hui nous pouvons simplement dire oui à cette relation, à ce dialogue ; alors notre vie sera ponctuée, sera portée par un dialogue ininterrompu avec Jésus. Un dialogue souvent au-delà des mots. Un dialogue en profondeur, qui nous conduira, comme André et son compagnon, à « demeurer avec Jésus » (Jn 1, 39), à demeurer dans son amour (Jn 15, 9), à demeurer en Lui et Lui en nous (Jn 15, 4 ).

C’est une étape fondamentale de notre vie quand nous entrons dans une relation personnelle avec Jésus. On peut être très religieux, très pieux, et ne pas avoir encore rencontré Jésus. On peut être très érudit en théologie, et ne pas avoir encore rencontré Jésus.

Le jour de la première rencontre est inoubliable, comme pour André et son compagnon qui se souvinrent parfaitement que cette rencontre eut lieu à quatre heures de l’après-midi ! Comme pour Augustin qui se rappelait du jardin de Milan, ou Paul Claudel qui se souvenait près de quel pilier de la Cathédrale Notre Dame il se laissa rencontrer par le Seigneur le soir du 25 décembre 1886 !

Car cette rencontre est une rencontre qui nous transforme. Nous restons nous-mêmes, mais nous sommes transformés. Simon aujourd’hui reste Simon, mais il devient Pierre, Simon-Pierre (Jn 1,42). Simon c’est celui qui a seulement entendu parler de Jésus. Pierre c’est Simon quand il se laisse rencontrer par Jésus, qu’il vit de lui, qu’il croit en lui, et reçoit de lui une vocation qui transfigure son existence.

Ce passage, cette transformation, cette entrée en relation tient à la parole de Jésus, mais aussi à son regard : notez que l’Évangile de ce jour commence avec Jean-Baptiste qui regarde Jésus, et se termine avec Jésus qui regarde Pierre. Comme nous, au temps de Noël, nous avons regardé Jésus, et aujourd’hui, c’est lui qui nous regarde, qui pose sur nous son regard.

C’est quelque chose que d’être regardé avec amitié, avec affection ! C’est quelque chose d’inouï d’être regardé d’un regard limpide, chaste et aimant, qui veut nous donner la vie, qui veut nous donner la joie ! Demandez à Pierre de vous parler du regard de Jésus : il vous parlera de ce premier regard d’aujourd’hui, il vous parlera du regard de Jésus dans la cour du grand prêtre (Lc 22, 60), et de son regard au bord du lac … (Jn 21, 15 ). Pierre a puisé la vie si souvent dans le regard de Jésus.

Ce peut être bon pour nous de fermer les yeux de notre corps et d’ouvrir les yeux de notre cœur pour goûter silencieusement le regard de Jésus qui se pose sur nous. Oui, en ce moment, Jésus pose son regard sur toi ! Nous pouvons même nous reposer dans son regard parce que là nous n’avons rien à cacher, rien à simuler … C’est un regard d’amour et de paix…

C’est cela l’Évangile : Jésus qui pose sur nous son regard, et nous dit : « venez et voyez » (Jn 1, 39). Jésus qui vient demeurer en nous, qui vient s’unir à nous, et c’est ainsi que naît en nous « l’homme nouveau », la femme nouvelle, appelés à participer à la vie de Dieu ; c’est ainsi que nous sommes créés à nouveau en Jésus, et élevés à la plénitude de la grâce et de la vérité.


Abbé Philippe Link - Merci!

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«Rentrer chez Dieu 
comme on rentre chez soi...» 

(R. Lebel)


«Rentrer chez Dieu 

c'est entrer dans l'intimité de notre cœur

(Josée Desmeules)

(Dans Prions en Église)

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La foi chrétienne n’est pas une idéologie,
c’est l’expérience de la rencontre du Christ.
Qui est-il pour moi ?
"

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J'ajoute le commentaire 

de l'abbé Christian Bourgault, curé de l'Unité Centre 

du Diocèse de Sainte-Anne. (Facebook / Merci Christian!)

Écouter la source en soi.
Nous sommes des êtres de recherche. Recherche de ce qu’il nous faut pour assurer notre subsistance : de la nourriture, un abri à la chaleur ou au frais, la sécurité pour nous et nos descendants, nos bien-aimés. Et, quand tous les besoins de base sont assurés, du divertissement. Tout cela demande une certaine planification. La plupart d’entre nous subviennent assez bien à ces besoins dans notre société. Il y a des endroits où c’est vraiment plus difficile, pour certaines personnes aussi…
Mais ne ressentons-nous pas aussi en nous un autre besoin, plus profond, plus discret peut-être, mais qui est toujours là et qui nous fait signe, de temps en temps, sinon souvent ? Comme un ruisseau souterrain qui sourd dans notre vie, mais dont on ne voit pas encore la source, et que nous voudrions bien trouver ? Quel est le sens de ce qui arrive ? Pourquoi ces « hasards » qui se produisent dans nos vies ? Pourquoi est-ce que je suis et que c’est ici et maintenant que je vis ? Et combien d’autres questions qui nous habitent et nous donnent à réfléchir ! Oui, chaque être humain porte un besoin de sens.
Dans l’évangile d’aujourd’hui (Jean 1, 35 – 42), deux disciples viennent vers Jésus et se mettent à le suivre. Le Maître se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondent : « Où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez ! » Ils y allèrent, ils virent et restèrent avec lui après ce jour-là.

Il y a bien des maîtres à penser aujourd’hui, comme de tous les temps. C’est à leurs fruits qu’on reconnaît s’ils sont authentiques ou non. Le Christ, il y a deux mille ans, a laissé une marque profonde. Et encore aujourd’hui, il accompagne celles et ceux qui cherchent du sens à leur vie. Non pas pour donner toutes les réponses, mais simplement pour qu’avec lui nous avancions dans la confiance. Parce que la vie a un sens, et au bout de notre chemin, nous le découvrirons.
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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