samedi 23 janvier 2021

« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » / (343,636)

 Bonjour!

“Puisque la foi provient de l’écoute et que l’écoute est centrée sur la parole du Christ, l’invitation qui en découle est l’urgence et l’importance que les croyants doivent réserver à l’écoute de la Parole du Seigneur, tant dans l’action liturgique que dans la prière et la réflexion personnelle.”                                                        Pape François 
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Dimanche 24 janvier 2021

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Après l’arrestation de Jean le Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Passant le long de la mer de Galilée,
Jésus vit Simon et André, le frère de Simon,
en train de jeter les filets dans la mer,
car c’étaient des pêcheurs.
Il leur dit :
« Venez à ma suite.
Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets,
ils le suivirent.

Jésus avança un peu
et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela.
Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers,
ils partirent à sa suite.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


Commentaire...

Nous voici grandement étonnés !
Tout homme en effet choisit normalement et librement son maître, son conseiller, son modèle, son enseignant…
Voici qu’avec Jésus, cependant, tout change de perspective.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisi et vous ai institués,
pour que vous alliez et portiez du fruit
et un fruit qui demeure (Jn 15,16).

Certes, nous adhérons sans contrainte à son appel,
et nous pouvons, à notre tour, choisir d’être choisis, en toute liberté.
Le Christ n’a rien d’un dictateur ni d’un séducteur. Il n’enrôle personne de force, ni ne le maintient contre son gré.
C’est pour que nous soyons libres
que le Christ nous a libérés (Ga 5,1).

Mais c’est lui qui appelle. Et il le fait sans détours.
C’est lui qui institue. Et il le fait sans partage.
C’est lui qui enseigne : Je suis la Vérité (Jn 14,6).
C’est lui qui éclaire : Je suis la lumière du monde (8,12).
C’est lui qui conduit : Je suis la route.
C’est lui qui construit : Je bâtirai mon Église
et les puissances du mal
ne pourront rien contre elle (Mt 16,18). Venez à ma suite
et je ferai de vous des pécheurs d’hommes (4,18).

Ne nous offusquons pas cependant car, avec l’appel,
le Seigneur nous donne toujours la grâce d’y répondre ;
jusqu’au désir vraiment ressenti de l’aimer,
de le suivre et de tout perdre pour lui.
Vingt siècles de christianisme sont là pour le démontrer :
on n’est jamais abandonné, jamais déçu, jamais esseulé,
quand on engage sa vie à la suite du Christ, en réponse à son divin appel !

Si telle est l’attitude de Dieu, en face de l’homme,
que dire dès lors de l’attitude de l’homme vis-à-vis de Dieu,
telle que nous pouvons la percevoir
à la lumière de l’Évangile de ce jour ?

Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle,
nous lance d’emblée le Christ Jésus (Mc 1,15),
qui ajoute aussitôt :
car le Royaume des cieux est tout proche (Mt 4,17).
Voilà le préalable ! Pour se tourner du coté du salut, de la lumière et de la vie,
il faut d’abord se détourner de leurs contraires.
Mais quelle grâce, en retour, si cela permet
d’accueillir en nous la Bonne Nouvelle du salut et de la paix,
et d’approcher par là même du Royaume des cieux !
En nous parlant de la sorte, Jésus ne nous appelle pas
à un triste renoncement mais à une plénitude d’amour.
Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous
et que votre joie soit parfaite (Jn 15,13).

On comprend, à partir delà,
que Pierre et André, Jacques et Jean,
laissant là leurs filets et quittant leur père et leur barque,
l’aient suivi aussitôt (Mc 1, 20). La grandeur de notre condition humaine se situe finalement
dans cette possibilité que nous avons tous
de pouvoir dire à Dieu, en toute liberté, un oui sans partage.
Un oui non pas renvoyé sans cesse à demain,
mais vécu dès cet aujourd’hui.
Là, aussitôt, en cette heure qui devient dès lors
celle d’une mise en route,
sans regard en arrière (Lc 9,62 ; Ph 3,1).
Pour ne plus faire qu’un avec le Christ
et tout vivre par lui et en lui.

Comment pourrait-on regretter de s’être donné
à un Dieu qui nous comble
du centuple en cette vie déjà (Mc 10, 30)
en grâces de paix, de lumière, d’amour et de joie,
en nous faisant cohéritiers avec le Christ
d’un Royaume de gloire (Rm 8,17 ; Jn 17,25) ?

Dieu éternel et tout-puissant, dirige notre vie selon ton amour, afin qu’au nom de ton Fils bien-aimé, nous portions des fruits en abondance. Seigneur notre Dieu, tu as voulu que ton Fils prenne notre chair pour répandre ta lumière parmi ceux qui habitaient dans les ténèbres. Accorde-nous la grâce d’une conversion plus totale, et nous refléterons auprès de nos frères la clarté de ton Royaume.


Abbé Philippe Link - Merci!




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Bonne semaine!

                Jean-Yves                 

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