samedi 29 juin 2019

«Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime...» /


Bonjour!

Samedi 29 juin 22019



Voici la Parole de Dieu de e jour...

PSAUME

(Ps 18A (19), 2-3, 4-5ab)
R/ Par toute la terre s’en va leur message. (Ps 18, 5)
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s’entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
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ÉVANGILE

« Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis »
 (Jn 21, 15-19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus se manifesta à ses disciples au bord du lac.
Après le repas, il dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire... 

C’est une des plus belles grâces du christianisme que de pouvoir s’appuyer sur des pierres de fondation qui y sont solidement posées depuis plus de vingt siècles. Ainsi en est-il de ces deux colonnes que sont les apôtres Pierre et Paul que la liturgie nous invite à fêter ensemble aujourd’hui.

Il y aurait tant à dire pour resituer la personnalité, le parcours, la pensée, la sainteté de ces deux apôtres du Christ à qui, dans l’Église, nous devons tant !
Mais puisque l’essentiel du christianisme se résume dans la seule loi d’amour, laissons-nous éclairer et édifier par les exemples et les enseignements que Pierre et Paul, chacun à leur manière, nous donnent en ce sens-là.
L’amour de Paul d’abord. Jamais quelqu’un d’aussi actif n’a été autant contemplatif au point de clamer partout la certitude que si, sans la charité, tout le reste n’est rien, rien qu’airain qui sonne, l’amour, lui, est tout. Et que rien ni personne, ni la mort, ni la vie, ni le présent, ni l’avenir ne pourra le séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Le feu de cet amour de Dieu, Paul n’aura de cesse de le répandre partout où il ira, partout où il brûle d’aller, partout où l’Esprit le pousse à aller ; disant, ici, aux Romains, que la charité est la Loi en sa plénitude (Rm 13,10) ; là, aux Corinthiens, que l’amour ne passera jamais ; ailleurs, aux Éphésiens, aux Galates, aux Philippiens, aux Colossiens, combien il importe d’avoir une seule âme dans un seul esprit (Ph 2,2), de suivre la voie de l’amour à l’exemple du Christ (Ep 5,2), en se supportant mutuellement et en se pardonnant les uns les autres (Col 3,13) ; car, en finale, seule compte la foi opérant par la charité (Ga 5,6).
Quand on parcourt la vie de l’apôtre, telle qu’on la connaît, et les écrits de Paul, tels qu’ils nous sont transmis, en regardant comment il a vécu d’amour pour Dieu, comment il a exhorté les hommes à vivre dans l’exigence de la vraie charité, on est émerveillé. Dans ce cœur d’évangélisateur, quels trésors de tendresse et quel poids d’affection ! En vérité, si on juge Paul au critère de la charité, on comprend pourquoi l’Église le regarde comme un de ses plus grands saints ! Le parfait disciple du Christ dont la vie ne fut qu’une passion d’amour.
La même lumière nous apparaît si l’on contemple la personne et la vie de Simon Pierre. Dès le premier regard de Jésus sur lui, le lien est établi. Dès la première rencontre, il se lève pour marcher à sa suite. Dès le départ, il a tout quitté pour le suivre, comme seuls savent le faire ceux qui sont mus par l’élan de l’amour. À qui d’autre irait-il, quand Jésus, le Christ, le Fils du Dieu vivant a les paroles de la vie éternelle (Jn 6,68 ; Mt 16,16) ?
Pierre en qui la tradition se plaît à reconnaître — tout cela est démontré dans l’Évangile — celui qui a le plus aimé le Christ, ne pourra plus s’arrêter de parler de Celui qui est le Prince de la vie. Nous ne pouvons pas ne pas parler, sera-t-il le premier à proclamer. Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié (Ac 2,36). Et il y a une telle flamme d’amour dans ces paroles que d’entendre cela, nous dit le Livre des Actes, tous ont alors le cœur transpercé et disent à Pierre : Que nous faut-il faire ? (2,37). Quand l’amour pour Dieu est vrai, il est toujours contagieux !
Et Pierre, inlassablement, tout au long de sa vie, qu’il passe à aimer ses frères de race d’abord, puis jusqu’aux étrangers, jusqu’aux païens, jusqu’aux Romains, redit alors à tous l’exigence qu’il y a à aimer encore et toujours : En obéissant à la vérité, vous avez sanctifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères (1 P 1,22). Comme Paul, comme Jacques, comme Jean, il répète incessamment ce qui lui apparaît de plus en plus comme la première, la seule, la plus belle des vérités : Soyez sages et sobres en vue de la prière ; mais avant tout, conservez entre vous une grande charité, car la charité couvre une multitude de péchés (1 P 4,8). Ainsi, dit-il, devient-on participant de la Divinité (2 P 1,4).
Et il termine sa dernière lettre en mentionnant celui que nous fêtons aujourd’hui avec lui, dans un grand élan de simplicité et d’amitié : Tenez l’amour patient de notre Seigneur pour salutaire comme notre cher frère Paul nous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. Il le fait d’ailleurs dans toutes ses lettres où il parle de ces mêmes questions (2 P 3,15-16). Pierre et Paul savent bien, en effet, que là est la grande question. Et que dans nos vies aussi, il faut aimer. Et même qu’il suffirait d’aimer !
Que la prière des saints Apôtres Pierre et Paul vienne à notre aide, Seigneur : c’est par eux que ton Église a reçu les premiers bienfaits de ta grâce; qu’ils nous obtiennent maintenant les secours nécessaires à notre salut.

Abbé Philippe Link Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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