mardi 7 juillet 2020

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » / (325,784)

Bonjour!
Mercredi 8 juillet 2020



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 10, 1-7)
Alléluia. Alléluia.

Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

    Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
    Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, nommé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée,
et Jean son frère ;
    Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
    Simon le Zélote
et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
    Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
    Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
    Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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          Commentaire...         

Imaginez que vous arriviez à un carrefour, où vous attendent une multitude de panneaux indicateurs : « richesse », « gloire », « honneur », « pouvoir », etc.
Puis vous découvrez un tout petit panneau indiquant la direction du « bonheur ». Lequel suivez-vous ?
Je suis sûr que sans l’ombre d’une hésitation nous choisissons tous ce dernier, car à travers toutes les autres propositions, c’est bien le bonheur que nous cherchons.
Nous voilà donc partis sur la route du bonheur ; comme nous pressentons que le chemin sera long, nous avons pris un sac à dos et deux valises bien remplies.
Seulement comme la montée est raide, nous nous voyons bientôt obligés de sacrifier une partie de notre bagage, puis une autre : nos richesses, notre soif de jouissance, notre volonté de puissance, notre vaine gloire, nos jalousies, nos rancœurs, … Arrivés à ce point, nous hésitons : ne nous sommes-nous pas trompés de route ?
Où donc ce dépouillement va-t-il nous conduire ? Et d’abord : qui donc a établi cet itinéraire ? Il est signé « Jésus de Nazareth » : est-il digne de confiance ? Qui d’entre nous ne s’est pas posé ces questions devant les exigences de l’Evangile et en particulier du Sermon sur la montagne ?
Jésus ne nous en fera pas le reproche lui qui nous invite à nous assoir pour évaluer si nous sommes capables d’aller jusqu’au bout du voyage (Lc 14, 28-32).
Le seul motif qui nous encourage à persévérer, est que Notre-Seigneur est passé par ce chemin avant nous : il a ouvert la voie, et au matin de Pâques il a atteint ce pays du bonheur auquel nous aspirons.
Si nous croyons vraiment en lui, nous devons logiquement faire confiance à sa Parole et prendre avec courage la route sur laquelle il nous précède.
Il n’est pas indifférent que la première parole du premier Psaume, comme la parole qui revient neuf fois dans le Sermon sur la montagne, soit « Heureux ».
Lorsque Dieu s’adresse à nous, c’est pour nous inviter au bonheur. Mais depuis que nous avons fait notre propre malheur en écoutant la voix du Serpent, le bonheur n’est plus accessible qu’au terme d’un parcours paradoxal qui passe par le dépouillement des fausses richesses et des plaisirs aliénants.
Cet itinéraire est à ce point contraire à nos aspirations « naturelles », que nous ne pourrons le parcourir qu’en gardant les yeux fixés sur le terme : Jésus ressuscité qui nous attend sur l’autre rivage. Il faut en effet ajouter – comme si cela ne suffisait pas ! – qu’au bout de cette traversée du désert, nous aurons encore, comme ultime épreuve, à franchir la mer, c’est-à-dire à accepter de mourir à nous-mêmes, pour pouvoir vivre de la vie de l’Esprit.
C’est de cet ultime passage que nous parle la dernière béatitude, qui vu son importance, est répétée avec une insistance particulière, pour nous rappeler que nous avons bien besoin des mille petites persécutions quotidiennes que nous réserve notre entourage, pour nous aider à mourir à nous-mêmes et à accéder à l’autre rivage, celui de la vraie vie.
Seigneur je suis vraiment trop faible et trop attaché à ce monde pour prétendre m’engager sur un tel chemin !
Je ne peux que « lever les yeux vers les montagnes et attendre de toi le secours : tiens-toi près de moi comme mon ombrage ; empêche mon pied de glisser, garde moi de tout mal » (cf. Ps 120), et conduis-moi sur ton chemin d’éternité
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Aimer ne dépend que de nous. Si nous voulons être heureux ne comptons que sur notre amour.  
Le seul pouvoir que nous avons sur les  autres, c'est de les aimer ou de ne pas les aimer. Tout autre mouvement est une pure perte de temps et d'énergie. Nous pouvons mériter l'amour d'un autre, mais n'attendons pas d'être aimés en retour.» 
(Léon Robichaud)
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«Tel un brouillard qui se déchire
Et laisse émerger une cime,
Ce jour nous découvre, indicible,
Un autre jour que l'on devine.»
(Hymne - ce matin)
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«Mon âme attend le Seigneur.
Je suis sûr de sa parole.»
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«La vocation de l'être humain ne consiste pas 
à se détacher de la création, 
mais à faire d'elle la transparence de Dieu.»
(Ramon Martinez de Pison)
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Bonne journée!
Jean-Yves

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