vendredi 10 juillet 2020

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » / (325,925)

Bonjour!
Vendredi 10 juillet 2020

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 16-23)
Alléluia. Alléluia.

Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,

il vous conduira dans la vérité tout entière

et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (Jn 16, 13a ; 14, 26d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

Jésus disait à ses Apôtres :

    « Voici que moi, je vous envoie

comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents,
et candides comme les colombes.
    Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
    Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
    Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas de savoir
ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
    Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
    Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
    Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé.
    Quand on vous persécutera dans une ville,
fuyez dans une autre.
Amen, je vous le dis :
vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël
quand le Fils de l’homme viendra. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Rendre témoignage à Jésus, nous y sommes tous prêts. Même au seuil de l’été. Par reconnaissance d’abord : comment lui rendre tout le bien qu’il nous a fait ? Par conviction, sans aucun doute : quand on a découvert le bonheur, le vrai, le seul qui peut combler, comment ne pas le dire, comment ne pas inciter nos frères à y accéder eux aussi ?
Cette motivation positive et altruiste semble devoir être souvent contrariée par l’incompréhension et par le décalage culturel. De nos jours, témoigner du Christ est être exposé, pour le moins, à la moquerie.
Cette expérience immédiate, nous le savons, n’est pas celle qui dit la profondeur de la réalité vécue. Quand Jésus nous envoie en témoins de son amour, il prévoit les persécutions comme contexte de ce témoignage. Elles ne sont pas un accident. Il n’existe pas de témoignage en dehors de cette adversité, quelle que soit sa forme. La raison élémentaire en est que le vieil homme ne veut pas mourir et est prêt à tout, même à détruire l’homme nouveau, pour tenter de survivre. Le témoignage de l’évangile éveillant l’homme nouveau en nous, il suscite toujours l’adversité de l’homme ancien, à quelque degré que ce soit.
Ce contexte peut même aller jusqu’à l’expression de la cruauté. Mais puisque le Christ envoie, son soutien ne fait jamais défaut. Cette certitude est un don et une force pour ses disciples, mais également une ascèse et une responsabilité. Jésus leur recommande de s’armer de l’adresse des serpents et de la candeur des colombes, c’est-à-dire qu’il leur faut se garder de toute confiance irréfléchie dans l’appui du Seigneur et qu’il leur faut se garder de toute compromission avec l’esprit du monde.
Là est la difficulté, l’équilibre délicat et vrai à trouver et à sauvegarder. Tous les risques peuvent être pris, puisque le Seigneur est fidèle. Mais il convient de ne pas être téméraire et de ne pas s’engager inutilement. En effet, s’il n’y a aucun souci à se faire dans les réponses à donner aux tribunaux, ni dans la forme ni dans le fond, c’est parce que l’Esprit vient à notre aide. Le tout est de se laisser guider par lui et de ne pas reprendre les rênes.
L’Esprit est en effet le principal acteur du témoignage. Il ne faut donc pas s’engager sur des chemins où il n’est pas. Il faut garder son âme et son cœur dans un état de pureté et de réception constante de son action. Là est la véritable force du témoin. Car le témoignage de l’apôtre n’a rien à voir avec la transmission d’une information : il s’agit d’une transformation de la création tout entière, à commencer par le cœur des hommes.
Cette profonde mutation liée à la réconciliation avec le Père céleste remodèle tout, y compris les liens familiaux qui sont fortement mis à l’épreuve et peuvent également devenir le lieu de l’adversité faite aux témoins de l’évangile. L’Esprit en effet fait de nous des fils. Devenus fils de Dieu, cette filiation érige et maintient l’homme nouveau.
C’est en cela que nous n’avons aucun souci à nous faire : « le Seigneur aime le bon droit, il n’abandonne pas ses amis » disait le psaume. Nous sommes dans la main de Dieu. On peut tout nous enlever, on ne nous enlève rien car cela seul nous suffit.
Abbé Philippe Link - Merci!
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«La sainteté de Dieu n'est que miséricorde..
Quand nous l'adorons, nous adorons celui 
qui a porté sur lui tout le péché du monde
et si nous l'adorons ainsi, cela veut dire 
que nous reconnaissons qu'il peut 
nous sortir de notre propre péché.»
 (Marie-Joseph Le Guillou dans 
Aimer c'est apprendre recevoir la miséricorde de Dieu)
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Il n'y a pas d'autre source d'espérance pour l'homme 
que la miséricorde de Dieu.»
(Saint an-Paul II)
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«Aimer c'est apprendre à recevoir la miséricorde de Dieu.»
(Marie-Joseph Le Guillou - Phrase de de conclusion de son livre.)
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Rendons grâce!


Bonne journée!
Jean-Yves 


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