jeudi 2 juillet 2020

« Mon fils tes péchés sont pardonnés». / (324,970)

Bonjour!
Jeudi 2 juillet 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 9,1-8): Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voilà qu'on lui apportait un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés». 
Or, quelques scribes se disaient: «Cet homme blasphème». Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit: «Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises? Qu'est-ce qui est le plus facile de dire: ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire: ‘Lève-toi et marche’? Eh bien! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés...», alors, il dit au paralysé: «Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi». 
L'homme se leva et rentra chez lui. En voyant cela, la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
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Commentaire...

Cet épisode du paralytique que Jésus guérit après lui avoir pardonné ses péchés est riche d’enseignement. De la foi à la guérison, en passant par le pardon des péchés, c’est toute une dynamique spirituelle qui nous est révélée dans les quelques lignes de ce récit.
Chez Matthieu, contrairement à ce que l’on trouve chez Marc ou Luc, il n’est pas mentionné que l’on ouvre le toit d’une maison pour faire descendre le paralytique auprès de Jésus. Matthieu va de suite à l’essentiel en nous rapportant le constat posé par le Seigneur au sujet de ce paralytique et des hommes qui l’ont amené auprès de lui : « Voyant leur foi ». La foi, celle de ce paralysé, sans laquelle il n’aurait sans doute pas consenti à être ainsi manipulé. Mais aussi celle de ses compagnons qui étaient sûrs de pouvoir trouver auprès de Jésus ce que les techniques humaines avaient été jusque là impuissantes à donner. On ne peut ici que s’émerveiller de ce que la foi de plusieurs peut soutenir celle d’un autre et d’une certaine manière, par son insistance, être toute puissante sur le cœur de Dieu !
Remarquons que le paralysé n’est pas tout de suite guéri. Jésus commence par lui dire : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Par une telle déclaration, Jésus révèle sa divinité car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. Et appeler cet homme « mon fils » ne fait que le manifester encore davantage. En faisant miséricorde à son enfant paralysé par les liens du péché, Jésus montre qu’il agit en parfaite communion avec son Père dont il révèle la paternité miséricordieuse à cet homme.
D’ailleurs les scribes ne s’y trompent pas : « Cet homme blasphème », sous-entendu, « car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. » C’est la première opposition des scribes à l’encontre de Jésus chez saint Matthieu, secrète car devant la foule qui le suit, ils n’osent pas encore la manifester ouvertement.
Mais Jésus qui lit dans les cœurs l’a entendue : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? » La foi n’a pas affiné le regard intérieur de ces scribes pour découvrir en Jésus la présence miséricordieuse et agissante de Dieu.
Du coup, en guérissant le paralytique, Jésus leur révèle que ses paroles, qu’ils ont interprétées comme blasphématoires et impuissantes à réaliser ce qu’elles annonçaient, se sont montrées au contraire bien efficaces : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ».
C’est seulement ici qu’intervient la guérison du paralytique, comme la manifestation d’une guérison intérieure plus vitale que le Fils de Dieu est venue apporter aux hommes : le pardon des péchés. Le paralytique est maintenant pleinement guéri parce que pardonné. Le pardon lui a permis de réintégrer la vérité de son humanité comme un retour à la maison, un retour chez soi, à soi : « Rentre chez toi ».
En ce jour, renouvelle en nous, Seigneur, le don de la foi pour que nous puissions reconnaître en toi notre Sauveur et avoir nous aussi la joie d’entendre de toi cette parole de guérison et de Salut : « Mon fils tes péchés sont pardonnés».
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Les autres sont notre miroir,
 ils nous renvoient ce que nous leur offrons.
(Léon Robichaud)
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Inspiration

On prête à Confucius l’histoire suivante.

Un voyageur cheminait depuis l’aube. À l’entrée d’un village, il aperçut un vieux sage assis à l’ombre d’un arbre.
«Le soir tombe. Je voudrais me restaurer et me reposer. Dis-moi si je puis m’arrêter dans ton village.»
Le vieillard lui répondit par une question :
«D’où viens-tu?
- D’un pays lointain.
- Comment étaient les gens avec toi?- Hospitaliers et généreux.
Le sage sourit et dit :
- Tu peux aller dans mon village, il est bon.»
Des jours plus tard, un autre voyageur s’arrêta auprès du vieux sage et lui dit :
«Je suis fatigué et affamé. Je voudrais m’arrêter dans ton village.»
Le vieillard lui demanda :
«Là d’où tu viens, comment les gens t’ont-ils accueilli?
- Les femmes et les enfants m’ont lancé des pierres et les hommes ont lâché les chiens.»
Le sage soupira et dit :
«Continue dans la nuit. Évite mon village et les suivants. Tu n’y trouveras rien de bon.»
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Cette histoire est citée dans le livre de Ludovic Hubler : Le monde en stop – Cinq années à l’école de la vie. (P. 501)

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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