Bonjour!
Vendredi le 31 juillet 2020
HYMNE : PUISQU’IL EST AVEC NOUS
D. Rimaud — CNPL
Puisqu’il est avec nous
Tant que dure cet âge,N’attendons pas la fin des jours
Pour le trouver...
Ouvrons les yeux,
Cherchons sa trace et son visage,
Découvrons-le qui est caché
Au cœur du monde comme un feu !
Puisqu’il est avec nous
Pour ce temps de violence,
Ne rêvons pas qu’il est partout
Sauf où l’on meurt...
Pressons le pas,
Tournons vers lui notre patience,
Allons à l’homme des douleurs
Qui nous fait signe sur la croix !
Puisqu’il est avec nous
Dans nos jours de faiblesse,
N’espérons pas tenir debout
Sans l’appeler...
Tendons la main,
Crions vers lui notre détresse ;
Reconnaissons sur le chemin
Celui qui brûle nos péchés !
Puisqu’il est avec nous
Comme à l’aube de Pâques,
Ne manquons pas le rendez-vous
Du sang versé…
Prenons le pain,
Buvons la coupe du passage :
Accueillons-le qui s’est donné
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (Mt 13, 54-58)
Alléluia. Alléluia.
La parole du Seigneur demeure pour toujours ;
c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.
Alléluia. (cf. 1 P 1, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement
et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
L’interrogation des « gens de son pays », c’est-à-dire des habitants de Nazareth, est tout à fait pertinente : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? » On se souvient que la question avait déjà été posée à propos des œuvres de puissance accomplies par Jésus. Le discernement des pharisiens était plutôt négatif : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons » (9, 34). La nouveauté de l’enseignement de Jésus et les signes qu’il accomplit conduisent inévitablement à la question de leur origine ; or les habitants de Nazareth vont répondre à cette interrogation non pas en approfondissant ce que leurs yeux ont vu et ce que leurs oreilles ont entendu (cf. 13, 26) mais à partir d’un prétendu « savoir » sur les ascendants familiaux du Seigneur. La reprise finale de la question initiale : « Alors, d’où lui vient tout cela ? » résonne comme une suspicion ; ce que confirme le constat de l’évangéliste : « et ils étaient profondément choqués à cause de lui ».
Voilà des scribes qui ne parviennent pas à tirer du neuf de l’ancien : « Il ne peut rien y avoir de plus dans le ruisseau que dans sa source : où donc le fils du charpentier de notre village, qui a reçu toute son éducation parmi nous, puise-t-il cette sagesse et cette puissance pour accomplir des miracles ? »
Pour répondre à cette question, nous connaissons désormais le chemin : c’est celui des paraboles, dans lesquelles Jésus manifeste sa connaissance intime du Père et de l’action mystérieuse par laquelle celui-ci instaure le monde nouveau. Mais « le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux ; aussi ils auront beau écouter, ils ne comprendront pas, ils auront beau regarder, ils ne verront pas » (13, 14-15). Le « savoir ancien » quant à l’enracinement humain du Fils de l’homme, coupe l’accès au « croire » en la divinité de celui en qui se révèle la nouveauté du Royaume. Aveuglés par leur connaissance charnelle, les habitants de Nazareth ne discernent pas l’Esprit de Dieu agissant en Jésus, et eux aussi le soupçonnent implicitement de complicité avec le Prince de ce monde.
Nous découvrons ainsi la réciprocité entre l’accueil des paraboles et la foi en Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. La para-bole a pour but de nous conduire au-delà de la réalité quotidienne qu’elle met en scène, jusqu’au Royaume qui s’y cache et qu’elle dévoile. Mais qui est-il donc ce Jésus pour pouvoir nous initier ainsi au mystère de Dieu et à son dessein de salut ? Comment pourrait-il nous conduire au-delà du voile des apparences, s’il n’était pas lui-même Fils dans l’autre monde ?
La réflexion sur le chemin des paraboles nous ramène au mystère de la Personne de celui qui nous les raconte, et qui est lui-même la para-bole du Père. C’est en contemplant Jésus « le fils du charpentier », que nous sommes insensiblement portés par l’Esprit à discerner au cœur de son humanité, la divinité cachée du Verbe éternel. L’acte de foi consiste dans ce passage où nous osons lâcher prise et ouvrir nos cœurs pour accueillir la « Bonne Nouvelle » de la présence agissante de Dieu au cœur de ce monde ancien. C’est ce passage que les habitants de Nazareth n’ont pas voulu faire, eux qui pourtant croyaient connaître Jésus mieux que personne.
Que le Seigneur nous préserve d’une prétention analogue : que notre « savoir » religieux ne soit pas un obstacle à la rencontre avec Jésus ressuscité. Notre-Seigneur vient certes à nous sur les chemins de l’Évangile interprété en Église ; mais pour nous entraîner au-delà de la « science qui enfle » (1 Co 8, 1), vers une rencontre dans l’Esprit. Seule cette connaissance transformante nous donne accès au Mystère ; seule une foi vivante par l’Esprit de charité peut faire de nos vies une parabole du Royaume.
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Observe bien ce qui se passe en ton existence
et tu constateras qu'il arrive bien souvent
que la bonne personne se présente
ou le bon événement advient
au moment opportun.»
(Jean Proulx)
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«L’amour de Dieu n’a pas de limite,
il veut embrasser tous les hommes
de tous les lieux et de tous les temps.
L’amour de Dieu ne connaît qu’une limite :
notre propre volonté, notre propre liberté.
Le salut nous est donné en Jésus-Christ par pur amour
sans que nous le méritions le moins du monde.»
(Frère Patrick-Dominique Linck, o.p.)
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«L'Église, ce n'est ni le pape ni les prêtres
ni même les simples baptisés.
L'Église c'est Jésus-Christ.
C'est lui qui l'a crée, c'est lui qui la dirige,
c'est lui qui la fait vivre,
c'est lui surtout qui la fait aimer
puisque c'est pour cela
et uniquement pour cela qu'elle existe.
Bien sûr, pour cela, pour répandre l'amour sur cette terre,
Jésus compte sur chacun de nous,
sur chaque baptisé, y compris le pape et les prêtres.»
(Hervé Reynaud)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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