Bonjour!
Samedi 25 juillet 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
PSAUME
(Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)
R/ Ceux qui sèment dans les larmes
moissonnent en chantant. (Cf. Ps 125, 5)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie :
il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
ÉVANGILE
« Ma coupe, vous la boirez » (Mt 20, 20-28)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée,
s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean,
et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit :
« Que veux-tu ? »
Elle répondit :
« Ordonne que mes deux fils que voici
siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ton Royaume. »
Jésus répondit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? »
Ils lui disent :
« Nous le pouvons. »
Il leur dit :
« Ma coupe, vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu,
s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit :
« Vous le savez :
les chefs des nations les commandent en maîtres,
et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi :
celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier
sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Jésus ne semble pas choqué par la demande de la mère des fils de Zébédée. Il connaît le cœur de l’homme et combien celui-ci ignore son vrai désir, qui ne lui apparaît que sous le travestissement de ses convoitises : « Vous ne savez pas ce que vous demandez ».
Aussi, selon son habitude, le Seigneur va-t-il tenter d’éclairer la demande qui lui est faite afin de conduire son interlocuteur à corriger sa requête : la pédagogie du Maître consiste à distinguer la fin désirée – siéger à sa droite et à sa gauche dans le Royaume – du moyen qui y conduit : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Allusion à la Passion, à laquelle les deux frères s’estiment capables de participer. Jésus confirme leur compétence, même s’ils ne sont pas conscients pour le moment de ce que cela implique. Mais il dissocie cette participation indispensable à ses souffrances, de la réalisation de la demande.
En clair : nul n’a accès au Royaume sans passer par la Croix, mais la répartition des places est le privilège du Père et de lui seul. Autrement dit, le désir de la mère des fils de Zébédée doit se soumettre au désir du Père du Fils unique. Plus largement : nos aspirations même les plus nobles, voire religieuses, ont à passer par l’épreuve de la purification au creuset de la soumission à la volonté d’un Autre, qui en corrigeant notre désir, nous invite à sortir de notre narcissisme pour entrer dans la joyeuse dépendance de l’amour.
Père Saint, nous le croyons : de la même manière que tu as ressuscité Jésus d’entre les morts, “tu nous ressusciteras nous aussi avec lui et tu nous placeras près de lui” dans ton Royaume. Mais la logique ne change pas en passant du Maître au disciple ; pour que “la vie de Jésus soit manifestée dans notre existence mortelle”, nous devons accepter d’être “continuellement livrés à la mort à cause de Jésus” (1ère lect.). Donne-nous le courage de nous engager résolument à sa suite sur le chemin paradoxal de l’amour de charité, qui consiste à “tout donner et à se livrer soi-même” (Sainte Thérèse de Lisieux) au service de nos frères.
Abbé Philippe Link - Merci!
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«Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures?»
(Hymne - Liturgie des heures - Ce matin.)
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«La plupart des hommes sont pratiquement d'accord
sur le nom du Bien suprême: c'est le bonheur."
(Aristote)
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«Consentir à l'existence de l'univers,
c'est notre fonction ici-bas.
Il ne suffit pas à Dieu de trouver sa création bonne.
Il veut encore qu'elle -même se trouve bonne.»
(Simone Weil)
Et c'est à travers nous que cela se fera...
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«Le miracle de la vie se joue en permanence
dans l'aujourd'hui réel du chrétien.
Car c'est aujourd'hui, le jour du salut.»
(François Dabezies)
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«Donne-nous le pain de ce jour...
Dieu donne, pardonne et s'abandonne.»
(François Dabezies)
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«Dieu vient en notre humanité partager notre finitude
pour rendre ce fini infini.»
(François Dabezies)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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