mercredi 15 juillet 2020

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 28-30) / Quelques pensées recueillies... / (326,372)

Bonjour!
Jeudi 16 juillet 2020


Photo:
Jacques Delcourt, diacre - Belgique - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 101 (102), 13-15, 16-18, 19-21)
R/ Du ciel, le Seigneur regarde la terre. (Ps 101, 20b)
Toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;

d’âge en âge on fera mémoire de toi.

Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;

il est temps de la prendre en pitié : l’heure est venue.
Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,
ils aiment jusqu’à sa poussière.

Les nations craindront le nom du Seigneur,

et tous les rois de la terre, sa gloire :

quand le Seigneur rebâtira Sion,

quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir,

et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :

« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;

du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

ÉVANGILE

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 28-30)
Alléluia. Alléluia.

Venez à moi, vous tous qui peinez

sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,

et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :

    « Venez à moi,

vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,

et moi, je vous procurerai le repos.
    Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
    Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en terme de poids et de charge que nous aurions à porter.
« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ».
Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.
Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui.
Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».
Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler.
En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge.
C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau.
A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux. Et Jésus dit : « mon joug ».
Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau. Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre.
C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.
Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.
En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la foi, de la confiance en sa miséricorde, de l’abandon de tout notre être entre ses mains.
C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu’il promet ; et la charge qui jusque là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c’est lui qui la portera pour nous.
Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.
Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors le Seigneur ne tire-t-il pas lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons.
Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.
Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule foi et couverts de ta justice, toi en qui nous aurons mis toute notre espérance.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Photo prise en Bretagne. 
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«Le péché offense Dieu, mais comme Dieu est saint, il pardonne les péchés. Son amour est transcendant, voilà pourquoi il ne tolère pas que sa créature demeure dans le péché. Il souffre du péché de l'humanité.»

«Dans notre vie, il y a toujours un moment où nous prenons conscience de notre péché , de nos infidélités, de nos faiblesses qui obstruent la communication de l'amour de Dieu. Or Dieu veut toujours se donner à nous. Il est toujours à la recherche de l'homme; Dieu ne s'avoue jamais vaincu. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles l'homme se met, Dieu est toujours là! Et pour peu que l'homme dise "me voici" tout l'amour de Dieu envahit l'homme.»

(Aimer c'est apprendre à recevoir la miséricorde de Dieu - Marie-Joseph Le Guillou)

Voilà l'assurance de l'amour de Dieu envers nous... et sur lequel nous pouvons toujours compter. 


  « Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, 
et moi je vous procurerai le repos.»
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«En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui!
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu!»
(Hymne - La Liturgie des heures - Ce matin)
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«Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
toi, tu es Dieu.»
(Du psaume 89)
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«Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l'aube nos chemins;
Le tien pourtant reste caché,
L'Esprit seul nous découvre
Ton passage.»
(Hymne -La Liturgie des heures - Ce matin)
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«Apprendre à pleurer, 
apprendre à prier la nuit,
 apprendre à attendre l'aube,
 peut-être est-ce cela être humain.»
(Henri J.M. Nouwen)
Bonne journée!
Jean-Yves 

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